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Agent Evangelos tome 2 sur 2
EAN : 9791036001635
352 pages
L’Atalante (05/10/2023)
4.03/5   16 notes
Résumé :
« À quel âge cesse-t-on d’être un enfant ? »

Après un Noël à Zurich chez sa fille Andromède, Evangelos retourne en Grèce au volant d’une voiture de luxe. En Albanie, alors qu’une tempête de neige se lève, la nouvelle tombe : sa petite-fille de 15 ans, Zoì, a disparu. L’ex-flic se lance avec rage sur ses traces à travers les Balkans, et les pistes sont nombreuses. Quelles influences l’adolescente a-t-elle subies ?

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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Bien qu'ayant plusieurs romans à son actif, je n'avais jamais entendu le nom de Nicolas Verdan.
C'est donc sans à priori que je me suis lancée dans ce voyage en littérature inconnue.
L'auteur m'a emmenée sur des routes enneigées dans un long périple partant de Zurich, le héros devant, pour rendre service à sa fille, véhiculer sa berline vers la Grèce, afin de lui faciliter son déménagement prochain vers sa terre natale.
Si le voyage se passe bien dans un premier temps, il va vite virer au cauchemar lorsqu'Evangelos apprend que Zoï sa petite fille âgée de 15 ans a disparu.
Outre le mystère qui s'épaissit au fil des pages, l'auteur nous interroge sur les dangers des réseaux sociaux sur les ados.
J'ai lu ce polar avec intérêt, même si j'ai eu parfois du mal à suivre l'intrigue sur les routes enneigées d'Albanie à la suite de personnages énigmatiques.
J'ai aimé cependant Evangelos, le grand-père prêt à tout pour retrouver Zoï.
Nicolas Verdan décrit un personnage courageux et déterminé prêt à tout pour sortir du bourbier dans lequel Zoi s'est embourbé.
L'auteur a su m'embarquer avec ses personnages, ses étendues glacées et ses descriptions d'une nature aussi magnifique qu'hostile. Suspense, intrigue, pas trop d'hémoglobine, une enquête présente et des personnages atypiques, avec en arrière-plan mais bien présent, l'amour d'un grand-père pour sa petite fille. Voilà le cocktail d'un thriller parfaitement réussi.
Je remercie vivement Babelio et les Editions L'Atalante qui m'ont permis cette découverte.

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De l'intérêt de visiter les librairies le plus fréquemment possible , celles-ci renfermant régulièrement des pépites moins mises en exposition que les romans des grandes maisons d'édition.
Ce livre en fait clairement partie. J'ai pour la première fois pu m'immiscer avec bonheur dans l'univers de l'auteur suisse Nicolas Verdan.

Le récit nous embarque dans plusieurs histoires croisées astucieusement scénarisées.
Notre personnage principal, Evangelos Moutzouris, ex-agent des services secrets grecs va être confronté à un périlleux road trip au sens propre du terme, sa fille Andromède lui ayant demandé de ramener à Athènes sa luxueuse berline Tesla depuis Zurich, toute la famille - Andromède, son mari Dimitris et leur fille Zoi - ayant décidé de réémigrer vers leur terre natale après ce dernier Noël passé en Suisse, douze ans après leur installation chez les helvètes germanophones.
Ce périple ne sera pas une partie de plaisir, Evangelos ayant l'intention de prendre son temps quitte à sortir des sentiers battus et à faire quelques détours par l'Albanie avant de rentrer en Grèce. le froid, la neige et quelques (mauvaises rencontres) vont transformer sa balade à bord de son bolide électrique en véritable calvaire. Va s'y ajouter la très mauvaise nouvelle de la disparition de sa petite fille, Zoi, en plein Zurich, alors qu'elle avait ,d'après sa meilleure amie, l'opportunité de rencontrer une célèbre influence, aux centaines de milliers de followers. Mais l'ex-agent secret a bien l'intention de retrouver Zoi quoi qu'il lui en coûte , quitte à utiliser toute son expérience et quelques techniques peu orthodoxes pour arriver à ses fins. Mais lui non plus n'est pas au bout de ses surprises.

Quelle histoire passionnante qui, en sus d'une enquête aux multiples rebondissements, nous replonge dans l'Histoire mouvementée de la Grèce et des Balkans.
J'ai beaucoup aimé le personnage d'Evangelos, aux multiples facettes et aux nombreuses contradictions. Un homme qui a dû se salir les mains pour une mauvaise cause pendant la dictature militaire des colonels mais qui regorge d'une belle humanité et d'un amour sans concession pour sa fille et sa petite fille.
Côté polar et actions vous ne serez pas déçu car les investigations pour retrouver Zoi que mène Evangelos depuis sa Tesla puis sur site à Zurich démontrent qu'il n'a pas perdu la main. Entre une virée dans le monde très fermé des influenceurs, à celle des candidats pour le djihad : on ne s'ennuie pas un seul instant !
Un récit qui regorge de vie(s), de petites et de grandes histoires, sans jamais se départir du rythme adéquat : je recommande !
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Partageant ses origines entre la Suisse où il est né, et la Grèce où il séjourne régulièrement, le journaliste Nicolas Verdan emprunte la plume du romancier pour poser, avec le Mur Grec (Bernard Campiche 2015) les enjeux de la frontière et des drames qui en découlent en 2010, dans la région de l'Evros désormais bordée d'une clôture de fer et de barbelé, financée par l'Union européenne. Publié en 2015, bien avant que l'on ne s'alarme sur les conditions de réfugiés parqués dans des camps insalubres, et bien avant que l'on ne dénonce les dérives de l'agence Frontex, le Mur Grec met en lumière, sous l'allure d'un roman policier, l'incurie d'un gouvernement dépassé par le flux migratoire qu'elle ne peut contrôler tandis que plane, en arrière-plan, les préludes d'un crise financière structurelle qui va ravager le pays. C'est dans ce contexte que l'on fait donc la connaissance d'Evangelos Moutzouris un enquêteur rattaché auprès du service des renseignements, proche de la retraite, mais bien plus opiniâtre qu'il n'y parait alors qu'il s'apprête à devenir grand-père. Salué unanimement par la critique romande, traduit en anglais et en italien, le Mur Grec suscite un intérêt marqué en France en faisant l'objet d'une réédition au sein de la collection Fusion des éditions l'Atalante en 2022 puis d'un  retour, après huit ans de silence, d'Evangelos Moutzouris que l'on retrouve dans La Récolte Des Enfants, dernier roman de Nicolas Verdan

C'est donc bien décidé, au terme des Fête de fin d'année, Andromède, la fille d'Evangelos Moutzouris, quitte Zürich pour retourner définitivement en Grèce avec son mari et sa fille Zoi, âgée de 15 ans. Une joie pour ce vieux flic retraité à qui l'on confie la voiture familiale de luxe afin de la rapatrier au pays. Mais alors qu'il fait un détour en Albanie et qu'il essaie de se frayer un chemin sur les routes sinueuses des monts Gramos balayés par une tempête de neige, Evangelos apprend que sa petite-fille a disparu à la sortie de l'école. Des Balkans où il croise la route de ceux qui veulent rejoindre le califat de Daech, à Zürich où il tente de retracer le parcours de Zoi avant qu'elle ne disparaisse, Evangelos va retrouver ses réflexes de policier pour affronter toute une gamme de prédateurs déterminés qui entraînent les enfants dans leur folie.

On commençait à se languir de Nicolas Verdan qui n'avait plus donné de ses nouvelles depuis cinq ans, après la publication de la Coach qui obtenait le prix du polar romand en 2018. Et puis voilà qu'apparaît coup sur coup Cruel (BSN Press/Okama 2023), un roman noir féroce autour d'un rapt d'enfant et de bien d'autres crimes se déroulant en Suisse romande ainsi que La Récolte Des Enfants qui s'inscrit dans un registre similaire avec ce qui apparaît désormais comme une série mettant en scène l'attachant personnage d'Evangelos Moutzouris dont on découvre certains traits de sa personnalité au gré d'une intrigue policière prenant la forme d'un road-trip entre Zürich et Athènes en passant par l'Albanie et la région des monts Gramos, bastion communiste durant la Guerre civile grecque en 1949. le lieu n'a rien d'anodin, puisque Nicolas Verdan va développer toute une thématique en lien avec l'enlèvement d'enfants dans le cadre des rafles d'autrefois en évoquant la dictature des colonels ainsi que cette fuite de plusieurs milliers d'enfants grecs qui ont émigré, plus ou moins contraints, dans les contrées du bloc de l'est avec ce système de Pédomazoma en grec ou Devshirme en turc pour désigner une pratique odieuse sévissant déjà au sein l'empire Ottoman. Autour de cette résurgence de l'histoire, Nicolas Verdan nous renvoie vers le présent où l'on croise, sur cette route des Balkans, une mère entrainant son jeune fils vers les territoires occupés par l'Etat islamique tout en abordant le thème de l'influence parfois néfaste des réseaux sociaux sur les jeunes pour finalement revenir vers le passé, mais cette fois-ci en Suisse, afin de parler des internements forcés de mineurs au sein d'institutions douteuses. On le voit, Nicolas Verdan dépeint ainsi un large panorama de la maltraitance des enfants, en évitant tous les aspects racoleurs propre à un tel sujet, au risque parfois de se perdre dans les méandres d'une intrigue foisonnante et riche en péripéties mais qu'il parvient pourtant à contenir en se concentrant sur les réflexions et le point de vue d'Evangelos ainsi que sur son rapport avec sa petite fille Zoi dont la disparition va devenir le fil conducteur d'un récit extrêmement dense révélant quelques aspects de la jeunesse de son personnage central comme son incorporation dans les rangs de la police militaire de la junte des colonels où il croise l'une des victimes de la fusillade de l'école de polytechnique à Athènes en 1973. On se laisse ainsi balloter sur cette route tumultueuse des Balkans au gré de ces rencontres impromptues ponctuant ce roman d'une atmosphère nostalgique indicible, émanation d'un périple méditerranéen au charme indéniable que l'auteur a sans nul doute parcouru à maintes reprises en croisant toute une population de migrants turcs, albanais et grecs en quête de retrouvailles dans leur pays d'origine. Ainsi, autour d'une intrigue policière savamment orchestrée, aux contours sociaux et historiques captivants, Nicolas Verdan signe son grand retour avec La Récolte Des Enfants en nous permettant de retrouver Evangelos Moutzouris, vieil enquêteur humaniste grec, dont les investigations s'inscrivent désormais dans le cadre d'une série prometteuse. 


Nicolas Verdan : La Récolte Des Enfants. Editions L'Atalante/Collection Fusion 2023.

A lire en écoutant : Kindertotenlieder interprétés par Lauren Newton. Album : Kindertotenlieder de Gustave Mahler - Henning Schmiedt - Wolfgang Schmiedt - feat. Jörg Luke - Ulrich Moritz. 2005 KangRäume.
Lien : http://www.monromannoiretbie..
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Après un mystérieux prologue qui voit Evangelos aux prises avec une mère et son fils, pourchassés et coincés sous la neige dans une maison isolée non loin de la frontière albanaise ; un cadavre dans la cour ; un héros blessé et fébrile ; commence le récit qui va démêler l'écheveau.
Lors de sa précédente aventure (Le Mur Grec) Agent Evangelos était devenu grand-père. Les années ont passé. Lui est à la retraite et sa fille Andromède, après avoir passé près de dix ans en Suisse, est en passe de revenir vivre à Athènes. Enfin, il pourra véritablement profiter de sa petite-fille Zoí qui va bientôt fêter son seizième anniversaire. Mais avant cela, il est convenu qu'il ramène la Tesla de sa fille à bon port en traversant l'Europe de Zurich jusqu'à la capitale grecque.
Dans un premier temps, sur la route nocturne vers l'Italie et seul dans l'habitable confortable de la berline bardée de technologies, Evangelos laisse libre cours à son esprit vagabond. de vieux souvenirs remontent, du temps de la junte.

À chaque fois que la grande Histoire déploie sa trame guerrière, elle fait usage des lettres minuscules pour dérouler le récit de ses atrocités (…)

Passé Milan, en direction de Rimini où il doit prendre un ferry pour la Grèce, ce ne sont plus sur l'autoroute que camions et grosses berlines allemandes immatriculées en Suisse : la diaspora turque s'offre des vacances en famille au pays pour les fêtes de fin d'année. Les femmes sont toutes voilées. Sur une aire de repos, Evangelos croise l'une d'elles, Christa, qu'il ne connaît pas encore.
Sur un coup de tête, il pique vers le sud, change l'itinéraire prévu, et décide d'embarquer plutôt de Brindisi (le talon de la botte italienne) vers l'Albanie, et de continuer par la route.
Sur le bateau, il fait la connaissance de Zacharias, un octogénaire grec exilé depuis 1949 qui, lui aussi, fait le voyage vers son pays natal qu'il n'a pas revu depuis soixante-dix ans. Il lui conte une histoire pas banale : celle des enfants des résistants communistes de la fin de la dernière guerre, des mères qui avaient pris les armes, le maquis, avant d'être écrasées par le pouvoir et la guerre civile avec le soutien des Américains. Comme un début de parfum de guerre froide. L'homme raconte la fuite vers l'Albanie, puis son arrivée en Ouzbékistan, seul, à douze ans.
Après une nuit de traversée, alors que son ferry accoste en Albanie sous une tempête de neige, Evangelos reçoit un message de sa fille : Zoí a disparu…
Même retraité, l'ancien agent des renseignements retrouve ses vieux réflexes, mais mener une enquête depuis le bout du monde, au milieu de nulle part et à distance n'est pas chose aisée…

Avec Nicolas Verdan, on ne sait jamais tout à fait où on va. Les intrigues s'emmêlent, les sujets se croisent, au point qu'on se demande parfois vers quel but il tend. Un enfant livré à son propre sort il y a cinquante ans ; une jeune fille prise au piège des réseaux sociaux ; une femme portant le voile disparaissant avec son fils sur la route du djihad… Et Evangelos qui navigue à vue au milieu de tous ces flots (flow ?) au volant d'une grosse berline. C'est parfois déconcertant, mais il se passe plus de choses en une centaine de pages qu'en quatre cents chez d'autres. La densité est là.
Pour autant, on ne se sent ni perdu ni abandonné, le GPS Verdan veille. Et comme destination, il a choisi le sort réservé aux enfants par notre monde sans boussole.

La « récolte », c'est le tribut payé par les communautés chrétiennes des Balkans à l'Empire ottoman jusqu'au début du XIXe siècle : les fils aînés et les plus belles filles étaient enlevés à leurs familles et envoyés vers Istanbul pour être rééduqués et convertis à l'islam.
Nicolas Verdan va décliner cette vieille tradition sous différentes formes en tirant sur plusieurs fils narratifs et en y mettant toute sa maestria et son intelligence.
Oubliant tout manichéisme, il met dans les mains de son antihéros qui s'est découvert une passion pour la lecture un Coran, qu'il lit et annote avec la plus grande attention durant son périple pendant qu'autour de lui se déchaînent les différentes interprétations du livre sacré.

L'islam occupait désormais le paysage dans une Europe qui croyait s'être affranchie du religieux à la fin du siècle passé.

Pour Evangelos, qui à l'occasion s'est découvert un patronyme (Evangelos Moutzouris), la confrontation sera brutale. La religion musulmane et ses extrémistes sont loin d'être les seuls à s'intéresser au sort des générations futures. S'étale sous nos yeux et sous la plume aiguisée de l'auteur un panoramique des maltraitances réservées aux enfants par ceux qui leur veulent du « bien ». Endoctrinement, rééducation, soumission, conditionnement, la liste est infinie et traverse les époques.

Tous les fils « tendus » font bien évidemment partie de la même pelote. Nicolas Verdan met en scène le contexte historique, la perspective géopolitique, c'est sa « came ». Lorsqu'il se met à raconter la « petite » histoire mêlée à la « grande », il excelle. La Récolte des Enfants est un roman foisonnant, d'une incroyable densité (une marque de fabrique ?), intelligent, questionnant, qui n'oublie pas pour autant les codes du genre : intrigues croisées, rebondissements, suspense, avec aux commandes un narrateur à l'humanisme débordant, non dénué d'humour, comme lorsqu'il s'imagine expliquer la dictature à sa petite-fille :

Je tentais de simplifier. Et plus j'y parvenais, plus je me rapprochais de la vérité : le pays était aux mains d'un roi fantoche tenu en respect par une bande de clowns terrifiants.

Si aujourd'hui certains enfants sont des « rois », abandonnés à leurs tristes sorts, parfois perdus, les « clowns » qui les surveillent et cherchent à les capter sont, comme hier, non seulement terrifiants, mais dangereux.

J'eus soudain la vision du puzzle achevé : une galerie de bienfaiteurs et bienfaitrices serrant très fort la main de petits enfants.
Très très fort.
Lien : https://polartnoir.fr/livre...
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Merci à Masse Critique et aux Éditions Atalante pour l envoi de ce livre.

Evangelos Montzouris, ancien agent des renseignements grecs, se rend à Zurich où réside sa fille unique Andromède, qui a décidé de rentrer au pays avec son maris Dimitris et sa fille de 16 ans, Zoi. Elle a demandé à son père de ramener à Athènes sa Tesla. D'abord sceptique devant tant de technologie luxueuse, Evangelos se laisse griser par cette conduite souple et décide de faire un détour en passant par l'Albanie, après s'être arrêté dans une station essence où il voit une jeune femme voilée jeter un téléphone dans une poubelle.

Sur un ferry, où son téléphone ne capte pas, il fait la connaissance d'un vieil homme qui lui confie un manuscrit qu'il a écrit sur l'histoire de sa mère, une femme engagée militairement.

Quand il rejoint la terre, Evangelos reçoit des messages affolés de sa fille lui apprenant la disparition de Zoi. N'ayant pas avoué son détour et ne pouvant que se rendre d'abord en Grèce pour reprendre un vol vers Zurich, Evangelos se pose des questions ,examine les pièces et les faits relatifs à l'enquête sur sa petite-fille, indique à sa fille où la police doit chercher... et c'est ainsi que la piste d'une disparition volontaire en lien avec une influenceuse d'Instagram est suivie.

En parallèle, les infos diffusent sa disparition et celle d'une autre personne, une femme que reconnait Evangelos. Alors qu'il vient de passer la frontière grecque, une embardée dans la neige aux abords d'un pont, l'oblige à sortir de la voiture pour rencontrer un homme qui vient de se faire voler sa jeep alors que gisent en contrebas une voiture accidentée et une femme. Evangelos se voit contrainte de participer à la poursuite par la police locale.

Tout le long du livre, les deux enquêtes sont liées, entremêlant deux aspects des apparences trompeuses: les réseaux sociaux et ce qu'ils font croire de la réalité et celles de la religion, et notamment des sirènes islamiques. C'est donc à la fois un monde 2.0 qui nous est décrit avec ses dangers bien réels et l'influence qu'il exerce sur les jeunes gens.

Le début m'a semblé un peu long, les déductions d'Evangelos trop immédiates. Bien sûr, son passé professionnel y contribue mais je n'y ai pas vraiment cru. Plus que l'enquête, ce qui m'a davantage embarquée, c'est le contexte historique, politique et sociétal. Avec notamment l'explication de ce qu'est "la récolte des enfants", un tribut du sang qui perdure sous d'autres aspects, à d'autres fins dans d'autres horizons mais qui n'en reste pas moins glaçant.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
À chaque fois que la grande Histoire déploie sa trame guerrière, elle fait usage de lettres minuscules pour dérouler le récit de ses atrocités : chambres d’enfants explosant sous les bombes, bébés migrants noyés en Méditerranée.
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J’avais trouvé la force d’allumer la cheminée. Les dernières braises diffusaient encore un peu de chaleur dans l’âtre. Ma jambe me faisait de plus en plus mal et je me sentais fiévreux. Je brûlais d’un feu qui me rongeait jusqu’à la moelle, malgré la marée montante d’un sommeil glaçant. Tandis que je luttais contre cette torpeur, j’avais la sensation d’une écume sèche durcie sur mes lèvres.
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Dehors, un volet claquait contre le mur de pierres sèches. Un vent glacial descendu des Balkans soufflait sur les monts Gramos. Trois jours qu’il battait les crêtes de la frontière avec l’Albanie.
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Par moments, je m’assoupissais, luttant contre l’image obsessionnelle d’un jardin, où une ronde enfantine n’en finissait pas. Ce film étrange tournait dans ma tête jusqu’à la nausée
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L’enfant s’était enfin endormi. J’avais pris ma décision, il resterait avec sa mère.
Croyez-moi : si j’avais su ce qu’il adviendrait de lui, je l’aurais arraché à ses bras.
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