Il devait être une heure du matin lorsque, tout à coup, le bruit d’une violente déflagration se fit entendre. Il semblait qu'une voiture venait d’exploser dans la cour.
Étonnés ou effrayés, la plupart des convives se précipitèrent sur la terrasse pour essayer de comprendre, ils se bousculèrent, craignant pour leur véhicule. L’égérie féministe se mit à hurler de façon quasi hystérique quand elle aperçut les flammes et la fumée noire qui s’élevaient au-dessus du parking. Les cris, les mouvements de foule créent toujours une contagion difficile à maîtriser. J’essayai vainement de calmer les invités, aidé par le colonel. Tu gardais un calme, une sérénité qui contrastait avec l’attitude des invités, tu m’impressionnais par ta dignité. Certains se précipitèrent dans la cour, sans prendre congé ; ils prirent leur volant pour une véritable fuite, il me semble que quelques ailes de voitures furent froissées au passage.
Un convive avait appelé les pompiers. J’imaginais déjà les titres dans la presse du lendemain – ou du surlendemain – compte tenu de l’heure des évènements.