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EAN : 9782952137997
1 pages
Des Oreilles Pour Lire (28/04/2008)
  Existe en édition audio
3.39/5   84 notes
Résumé :
Le premier fleuve dont les eaux écumèrent sous les roues d'un bateau à vapeur fut la Clyde. C'était en 1812. Ce bateau se nommait la Comète et il faisait un service régulier entre Glasgow et Greenock, avec une vitesse de six milles à l'heure....
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Cette novella de Jules Verne fait partie de la bibliographie sur la guerre de sécession que l'on trouve à la fin de l'excellent roman Je suis fille de rage de Jean-Laurent del Socorro. J'ai décidé d'aller voir de plus près.

La novella se concentre sur l'un de ces hardis capitaine qui tentaient de forcer le blocus que l'Union imposait sur les ports confédérés. James Playfair est avant tout un commerçant écossais dans la mouise à cause de cette guerre des Amériques. A cause du blocus, le coton ne rentre plus et l'industrie textile britannique pleure en se tournant les pouces. Il s'agit de réagir. Il fait construire un navire à voile et à vapeur (à prendre au premier degré) d'une vélocité inégalée, le bourre d'armes et de munitions et compte bien forcer ce blocus pour vendre sa marchandise aux Sudistes et acheter du coton à vil prix. Mais deux « marins » engagés à la dernière minute vont légèrement modifier ses projets.

C'est avant tout un très agréable récit d'aventure, avec son quota de poursuites en mer, de canonnades, de tentatives d'évasion et de romance. On ne s'ennuie pas une minute. C'est un récit orienté jeunesse, plein de bons sentiments, avec des personnages héroïques et d'autres cocasses. le capitaine James Playfair incarne ce héros honnête – comme son nom l'indique, contrairement à sa profession – et sans peur et pourtant pris dans les filets d'un amour pur d'adolescent qui lui fait perdre la tête pour la belle miss Jenny. le valet Crockston – digne descendant des Scapin et Figaro – apporte une touche d'humour tout en guidant les choses en douce.
Cela n'empêche pas le récit d'être bien documenté – il a quand même été écrit à la fin de la guerre en 1865. Jules Verne a pris la peine de se renseigner précisément sur la géographie autour de Charleston et sur les forces en présence là-bas. Il fait intervenir l'un des généraux célèbres des Confédérés en la personne de Beauregard. Moins surprenant de sa part, il entre dans les détails techniques de la navigation à voile et à vapeur, utilisant ce fameux vocabulaire incompréhensible pour les marins d'eau douce comme moi.

L'auteur doit aussi dénouer un noeud éthique et moral délicat. Tout héros propre sur lui qu'il soit, James Playfair n'en est pas moins un homme qui, par son action, va aider des esclavagistes. Comment justifier cela aux yeux du jeune public ? le retournement d'opinion du jeune capitaine est l'un des éléments les plus importants du livre. L'homme abhorre bien sûr l'esclavage, mais il considère que son abolition n'est pas la raison principale de cette guerre, qu'il s'agit plutôt d'une guerre d'un Nord impérialiste et dominateur qui refuse la liberté au Sud, une liberté qui va de soi dans la mesure où tous les Etats sont entrés dans l'Union de leur propre volonté et peuvent donc en sortir de la même manière. Mais miss Jenny va le faire changer d'avis, lui faire admettre que c'est bien une guerre pour la libération des esclaves avant tout. Cette fille est capitale pour l'histoire, de part la force de ses convictions.

Bref ce récit vaut le détour. Et je comprends qu'il ait été au programme des collèges.

Le croirez-vous ? C'était mon premier Jules Verne 😊.
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Jules Verne était un auteur prolifique, tellement que, parmi tous ses romans, quelques uns peuvent sembler très ordinaires – et je pèse mes mots ici. Peut-être ont-ils été écrits à la hâte, ou bien l'auteur manquait d'inspiration pour les terminer adéquatement ? C'est le cas de ce titre, Les forceurs de blocus, malheureusement.

L'idée de base est originale quoique discutable. Au plus fort de la guerre de Sécession, des Écossais sous le commandement de James Playfair – quel patronyme ! – dirigent un navire rempli d'armes vers les états confédérés pour en rapporter le coton dont leurs usines dépendent. Les propos que certains personnages tiennent contre les abolitionnistes ont dû surprendre quelques lecteurs à la publication du roman, sinon ils le font aujourd'hui. En ce sens, le roman a mal vieilli. Toutefois, pas tous ont les mêmes opinions, à commencer par la jeune, jolie et courageuse Jenny. Cette Américaine, qui se trouvait en Écosse, profite du départ du navire pour retourner chez elle et délivrer son père, un homme du sud qui s'était montré favorable à l'abolition de l'esclavage. Ainsi, l'honneur est sauf, tous les partis sont représentés dans le roman.

Donc, Les ofrceurs de blocus propose une idée originale et beaucoup d'actions. Quelques manoeuvres en mer, on rencontre même un ouragan près des Bermudes, on force le blocus, on fait des affaires et on trouve le moyen de tenter l'évasion de M. Halliburtt d'une forteresse confédérée à Charleston. Ouf ! Malheureusement, si l'action est au rendez-vous, elle ne m'a jamais vraiment emballée. C'est que le roman est trop court. Je n'ai pas eu le temps de connaître suffisamment les personnages pour m'intéresser à leur sort. Et ils paraissaient si unidimensionnels. Playfair, cet homme courageux mais flegmatique – un héros comme tant d'autres –, Crockston, fidèle jusqu'au bout, Jenny, inébranlable, etc. Ça manquait de nuance. Aussi, les descriptions des lieux sont sommaires, qui ne mènent pas au dépaysement ni à l'enchantement.

Bref, Les forceurs de blocus est un des rares romans de Verne qui n'aura pas réussi à me faire voyager…
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Pendant la guerre de Sécession, un blocus empêche les navires d'accoster au sud des États-Unis. Pour vendre des munitions aux confédérés et s'approvisionner en coton à bas prix, un navire écossais est armé et mis à flot. C'est l'occasion pour l'auteur de nous décrire cette belle et puissante machine qui bat tous les records de vitesse. La vie de l'équipage, la question à peine abordée de l'esclavage et une histoire d'amour constituent l'essentiel de ce court récit.
Peu d'aventures finalement, une issue entièrement prévisible, une édition qui se veut scolaire mais un texte écrit petit et de nombreux renvois de vocabulaire en fin d'ouvrage risquent de décourager le jeune lecteur.
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Angleterre, 1863. le capitaine James Playfair se prépare à prendre la mer avec son équipage à bord du Delphin, son navire. Il a pour but de traverser l'Atlantique jusqu'en Amérique du nord, direction le port de Charleston en Caroline.

À cette époque, le sud des États-Unis est en pleine guerre avec les États du Nord abolitionnistes. Profitant de la situation, notamment pour faire face à la pénurie de coton en Angleterre, le navigateur a pour projet de forcer le blocus et d'échanger des cargaisons d'armes contre du coton.

Avant de larguer les amarres, un homme demande à embarquer avec son neveu. Après discussion et négociation, le capitaine accepte. Mais, une fois en pleine mer, ce “neveu” s'avère être une femme.

Elle s'appelle Jenny Hallibunt, elle est américaine et cherche à revoir son père, un journaliste abolitionniste, capturé et emprisonné à Charleston. Crockson, l'homme qui l'accompagne, est un ami de la famille.

Le voyage s'annonce bien plus compliqué que prévu.

Les forceurs de blocus” est une nouvelle publiée par Jules Verne en 1865. Il s'agit d'un récit d'aventure dans lequel se mêlent les péripéties des marins à une intrigue.

J'ai aimé le côté historique de cette histoire qui se déroule durant la guerre de Sécession. On y parle d'esclavage, de bataille et de manigances politiques.

Les personnages sont intéressants. J'ai beaucoup aimé leur caractère et le ton employé lors des échanges, notamment ceux qu'entretiennent Playfair, le capitaine, et Crockson, l'homme qui accompagne Jenny.

Que ce soit au moment d'embarquer, que durant le voyage ou encore à l'arrivée en Amérique, il y a de l'action à toutes les pages. le lecteur ne s'ennuie à aucun moment dans ce texte qui ne comprend qu'une petite centaine de pages.

C'est une très bonne lecture abordant l'aventure de la mer, la guerre civile américaine et les affaires commerciales traitées par les anglais touchés par la misère.

Un récit entraînant grâce à la plume d'un grand romancier et géographe du 19ème siècle.


Lien : https://labibliothequedemarj..
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Lectrices, lecteurs, bonjour !
📗📘📙

L'édition du "Tour du monde en 80 jours" que je possède contient également deux nouvelles de Jules Verne :
"Les Forceurs de blocus", dans laquelle un commerçant maritime d'import/export britannique tente le pari financier de forcer le blocus de Charleston, aux Etats-Unis alors en pleine guerre de sécession, pour y importer du coton. Il fait construire pour cela le navire le plus rapide de son époque, mais trouvera finalement une raison plus noble et moins vénale d'entreprendre ce tour de force.
Une nouvelle longue de Jules Verne qui nous raconte là une aventure rapide, dans tous les sens du terme, puisque les protagonistes ont un avantage majeur sur les antagonistes : la vitesse de leur steamer nouvelle génération. le traitement purement mercantile, du moins au début, du conflit américano-américain donne toute son originalité à l'intrigue, et le format court fait qu'on se laisse facilement embarquer avec eux dans cette histoire.
(La deuxième nouvelle s'intitule "Frritt-Flacc")

-Edouard Jhil-
"Lisez ce que vous voulez, mais lisez, c'est important."
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque James Playfair avait dit "un abolitionniste que je déteste", il était évidemment allé au-delà de sa pensée. Ce n'était point un partisan de l'esclavage, mais il ne voulait pas admettre que la question de la servitude fût prédominante dans la guerre civile des États-Unis, et cela malgré les déclarations formelles du président Lincoln. Prétendait-il donc que les États-Unis du Sud - huit sur trente-six - avaient en principe le droit de se séparer, puisqu'ils s'étaient réunis volontairement ? Pas même. Il détestait les hommes du Nord, et voilà tout. Il les détestait comme d'anciens frères séparés de la famille commune, de vrais Anglais qui avaient jugé bon de faire ce que lui, James Playfair, approuvait maintenant chez les États confédérés.
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Le Delphin filait rapidement ; il répondait aux espérances des constructeurs et du capitaine, et bientôt il eut dépassé la limite des eaux britanniques. Du reste, pas un navire en vue ; la grande route de l'Océan était libre. D'ailleurs, nul bâtiment de la marine fédérale n'avait le droit de l'attaquer sous pavillon anglais. Le suivre, bien ; l'empêcher de forcer la ligne des blocus, rien de mieux. Aussi James Playfair avait-il tout sacrifié à la vitesse de son navire, précisément pour n'être pas suivi.
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Le Delphin avait un bon équipage; non pas des marins de combat, des matelots d'abordage, mais des hommes manoeuvrant bien. Il ne lui en fallait pas plus. Ces gaillards-là étaient tous des gens déterminés, mais tous plus ou moins négociants. Ils couraient après la fortune, non après la gloire. Ils n'avaient point de pavillon à montrer, point de couleurs à appuyer d'un coup de canon, et d'ailleurs, toute l'artillerie du bord consistait en deux petits pierriers propres seulement à faire des signaux.
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— Et que risque-t-on ? demanda l'oncle Vincent.
— Un navire et une cargaison.
— Pas autre chose ?
— Si, la peau de l'équipage et du capitaine ; mais cela ne compte pas.
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Un prisonnier est plus possédé de l'idée de s'enfuir que son gardien n'est possédé de l'idée de le garder. Donc, un prisonnier doit toujours réussir à se sauver.
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Vidéo de Jules Verne
In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe. Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition : www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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