Les braconniers du cosmos et autres nouvelles

Bac philo session 2014

L'homme est-il mûr pour accepter la différence ?

Amis babélios, vous avez quatre heures.
Quant à vous, monsieur Dick, vous disposez de 4 nouvelles.

Alors, voici votre premier paragraphe argumenté, les braconniers du cosmos.
Oui, certes, la nouvelle est intéressante. Je ne vous cache pas que la fin était prévisible. Il y a un groupe d'êtres humains genre policiers spatiaux qui s'intéressent à un cargo occupé par une espèce d'araignées géantes et ce cargo se pose sur des planètes interdites. Un peu démodé ou trop caricatural élève Dick. Vous pouvez mieux faire. Et vous n'êtes pas dans le sujet. Reprenez vous.

Second paragraphe : colonie.
Ah. Là vous approchez de la thématique. Une mission d'explorations sur une planète pour voir si elle peut devenir lieu de villégiature. Et là, aucune vie étrangère et même pas une seule bactérie. La planète est très jolie, très accueillante… Mais ce serait trop beau bien sur. Avec respect et amusement, sans jugement, vous semblez démontrer que l'homme n'est pas bien mûr pour accepter la différence. Continuons. Un seul exemple ne permet pas de montrer.

Troisième paragraphe : souvenir.
De mieux en mieux. Elève Dick, vous excellez là. En plein dans la thématique. Et là vous traitez de la différence entre gens de même espèce. Entre humains. Sur des planètes éloignées. Dans la nouvelle, le Relais impose à tout l'espace conquis une culture universelle, un niveau technologique et idéologue constant à travers l'Empire entier. D'où une paix absolue. Aucune guerre. Et un jour, on découvre une planète éloignée avec dessus quelques anciens partis coloniser un bout de l'espace. Mais ces anciens ne veulent pas de ce Relais. Ils vivent en tribus en peu archaïques certes mais bon, ils sont heureux, ils ne demandent rien à personne… Je tairais forcément les aboutissements mais là Philip K, je peux vous appeler ainsi ? , là vous traitez parfaitement du sujet avec toujours ce regard un peu malveillant pour l'homme, un peu misanthrope dirais-je. Vous n'avez pas l'air d'avoir trop confiance en lui non ?

Allez, concluons maintenant. Votre conclusion : l'homme doré.
Quelle conclusion ! A elle seule, elle justifie tout votre exposé. Brillante nouvelle. Très. Et quelle intensité. Et surtout jamais vous ne jugez. Vous inventez votre histoire, magistralement faite, et vous parlez, vous parlez, et nous lecteurs, on se fait notre avis mais un avis qui n'est pas dicté par vous vu que vous taisez vos pensées. Je n'ai pas envie de résumer là votre dernier paragraphe, un mélange de X men, d'amour, d'espionnage, de la survie de l'humanité….
Monsieur Dick, j'ai là une bonne nouvelle pour vous, vous avez décroché votre bac philo avec la mention spéciale du jury.

Un vrai petit plaisir à lire en une heure, pile le temps d'attente à l'hôpital et ça tombe bien car je l'ai trouvé là-bas. Un grand merci à la personne qui s'amuse à disséminer des livres de SF dans la bibliothèque de partage à Lyon Sud !

Quatre nouvelles, mon premier K. Dick et un sentiment de joie de l'avoir enfin découvert et apprécié.
Dans ces nouvelles, j'ai vraiment aimé la quasi-absence de néologisme, c'est ce qui m'avait perdu dans Hyperion de Simmons et en général dans la SF futuriste.
« Colonie » m'a le plus plu, je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement avec un épisode de la série Star trek des années 60. Je vais rester vague car quatre histoires en moins de cent pages, je risque de vite vous gâchez les intrigues.
Il y a un thème général, au-delà de la science-fiction, c'est celui de l'humain dans l'espace. A l'heure d'un second voyage sur la Lune, l'auteur propose différentes visions dans ses nouvelles qui pourrait n'en former qu'une. Avec Les braconniers, on commence par des bandits qui n'ont que l'argent en tête. Colonie, passe par des explorateurs en quête d'un endroit pour installer un coin de paradis pour touristes. Souvenir, plus philosophique traite de la différence entre deux humains qui ont grandi sur des planètes différentes, en gros. Puis l'homme doré, passe plus sur de l'espionnage, de la survie. Bref tout ceci pourrait faire partit d'une même galaxie voir être transposer sans problème à notre planète seule.

J'aime beaucoup se genre de nouvelles qui peuvent se lire indépendamment et à la fois former un tout.

Le capitaine Shure pourchasse un vaisseau cargo adharan ayant pénétré sans autorisation dans la système solaire Sirius. Les extraterrestres semblent embarquer sur chaque planète quelque chose. le capitaine Shure décide de pourchasser les aliens. le commandant Stella est sur le point d'autoriser l'émigration de colons sur une planète paradisiaque, la Planète Bleue. Soudainement, le major Lawrence Hall, biologiste chargé de repérer d'éventuels virus dans l'environnement, interrompt une réunion pour annoncer que son microscope a failli l'étrangler. Edward Rogers a retrouvé la planète de Wiliamson, l'inventeur de la poussée galactique, disparu il y a 300 ans. Ses descendants refusent de rejoindre le centre de relais galactique qui promet à chaque planète un niveau de développement égal. George Baines emprisonne Cris, un homme doré, doté de pouvoirs de prédiction.
Des nouvelles au suspense haletant, même si toutes ne sont pas d'un égal niveau.

première histoire : les braconniers du cosmos.

Cette nouvelle est intéressante mais la fin est prévisible. Il y a un groupe d'être humains qui sont comme des policiers spatiaux qui s'intéressent à un cargo occupé par une espèce d'araignée géante et ce cargo se pose sur des planètes interdites. J ai trouvé cette première histoire démodée et trop caricaturale et puis ce n'est pas trop dans le sujet .

seconde histoire : colonie.

Cette histoire se rapproche de la thématique car elle raconte une mission d'exploration sur une planète pour voir si elle peut devenir lieu d'habitation .
Et là, aucune vie étrangère, même pas une seule bactérie. C est une belle planète, accueillante. Mais ce serait trop beau. Avec respect et amusement , sans jugement, Philip K.Dick semble démontrer que l homme n est pas bien mûr pour accepter la différence.

troisième histoire: souvenir.

Les hommes habitent désormais plusieurs planètes et toutes sont régies par le réseau, tout le monde est pareil : plus de clan , plus de guerre. Il n existe plus de différence entre les gens donc plus de jalousie. Lorsque les Terriens retrouvent une planète qui ne donnait plus signe de vie, ces habitants ne veulent pas se plier aux règles du réseau donc la planète est détruite. Dans cette histoire, l'auteur traite des risques de la pensée et du totalitarisme.

enzo b

Quatre nouvelles de science-fiction "classique" des années 1953-54 : dans les trois premières, des vaisseaux spatiaux et des voyages intergalactiques, des planètes inconnues et leurs habitants. La quatrième est une histoire tout à fait terrienne de mutant. Un point commun, l'espèce humaine aux prises avec un concurrent dangereux, et là-dessus, l'art de conteur de Philip K. Dick, un Bonheur (ou plutôt quatre).