Prisonnier de la gangue de matière vivante du zungowll,
l'Ombre jaune est condamné à errer de planète en planète, d'astre en astre, de galaxie en galaxie, enfermé dans un cercueil de matière vivante et indestructible.
Voilà le sort qui lui a été réservé par Arthur et Merlin du peuple des galactiques à l'épilogue du chapitre précédent, "les sortilèges de
l'Ombre jaune".
Un jour cependant, une planète, couleur de souffre et couverte d'émeraudes, offre un asile à l'errant de l'espace. Posé sur ce monde inhospitalier, le fragment de zungowll et son captif auraient pu demeurer oubliés durant des années lumières si il n'y avait pas eu une mystérieuse vapeur rose et un vaisseau venu de Gnur....
Plus tard, bien plus tard, de mystérieuses bulles vertes apparaissent soudainement, enlevant Bob Morane, Sophia Paramount et Bill Ballantine, pour les abandonner en plein coeur d'un New-York, en ruine, envahi par la jungle et, sans doute, bien loin dans le futur par rapport au vingtième siècle....
L'adaptation en bande dessinée de ce cinquième chapitre du "cycle du temps" des aventures de Bob Morane est le fruit de la collaboration entre
William Vance et
Henri Verne.
Le dessin de l'un sert magnifiquement l'imagination de l'autre.
New-York a, jadis, été détruite au cours d'une guerre atomique. Les survivants se divisèrent en deux clans.
Ceux, touchés par les radiations, formèrent la race des "Khops", sortes de zombis vêtus d'uniformes de police et obéissant aveuglément à Ibémé qui règne en toute puissance sur la nouvelle "Niviork".
Les autres, indemnes, se groupèrent en une communauté non violente : "les enfants de la rose".
Avec ce chapitre post-apocalyptique de ses aventures, Bob Morane fait une incursion de plus en pleine science-fiction.
Le graphisme efficace et moderne de Vance fait merveille et offre au récit d'
Henri Verne une résonance nouvelle.
Initialement publié dans les pages du journal "Nouveau Tintin", en 1977, cet album est peut-être le plus réussi de toutes les adaptations en bande-dessinée des aventures du commandant Morane.
En tous cas, il est celui que je préfère.