Voilà un livre qui reprend globalement la doctrine du magistère catholique sur le féminin et n'apporte pas grand chose au débat, à part le point de vue de l'autrice, parfaitement en phase avec son Église. Il est à réserver aux lecteurs déjà très catholiques qui ont besoin de renforcer leur conviction sur le sujet: c'est à mes yeux le type même de l'ouvrage qui n'existe que pour prêcher à des convaincus.
Ayant pour ma part des doutes sur la validité de la doctrine catholique, je n'ai pas trouvé à la lecture d'éléments propres à me faire réfléchir : citer les textes du magistère ou la Bible que l'on peut interpréter comme on veut ne représente pas une base scientifiquement et anthropologiquement valable pour définir les spécifités du masculin et du féminin.
Taper sur le féminisme qui détruirait le féminin et encouragerait une culture de mort (cf citation de la conclusion) me semble également un tantinet exagéré.
Il y a de nombreuses choses pourtant que je suis prête à valider dans les analyses de l'autrice, mais de mon point de vue son propos catégorique rend le tout à fait inaudible. Se penser comme un bastion dans un monde en déliquescence ne me semble pas non plus une posture très chrétienne mais elle devient le marqueur d'une partie des catholiques. Une parfaite illustration du fait que la foi peut nous amener à vivre dans un monde parallèle...
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Je voudrais bien être féministe. Etre fière des réalisations féminines, vouloir améliorer la condition des femmes. Seulement comment y parvient-on ? Par la revendication. Par la compétition. On augmente ainsi, c'est indéniable, un certain nombre de réalisations féminines. Les femmes accèdent maintenant à toutes les formations, à tous les postes, à toutes les fonctions. Mais par cette lutte féministe, la condition de la femme, à bien des égards, s'est dégradée. La culture de mort se vit d'abord au détriment de la femme, parce que celle-ci est le sanctuaire de la vie. Dans le terme de féminisme on met la femme au centre de la réflexion. Voilà l'erreur de ce concept: la beauté de la femme, son identité, n'est pas d'être le centre c'est a dire Dieu, mais de mener l'homme à l'unique sauveur qul est le Christ.