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EAN : 9782376650089
280 pages
La Contre Allee (07/06/2019)
4.21/5   14 notes
Résumé :
Cet ouvrage nous offre l'histoire de l'autrice et de son fils, Federico, qui manifeste depuis l’âge d’un et demi le désir d’être - aussi - une fille. Camilla Vivian évoque le quotidien de sa famille, à l’école et à la piscine, pendant les courses et les fêtes d’anniversaire, la pression sociale et familiale, tout en partageant ses propres doutes et interrogations.

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ce livre est à mi-chemin entre un témoignage et un manifeste pour la tolérance.

Camilla vit seule avec ses trois enfants: Anna, sa grande fille garçon manqué, Federico, qui se comporte comme une fille et Giorgio qui dit souvent "Heureusement que je suis là."
Elle raconte son quotidien depuis la toute petite enfance de son fils, son envie de s'habiller en fille avec des robes, des jupes, des T shirts à paillettes et à strass et ses jeux de fille. Pensant au départ qu'il ne s'agit que d'une "passade", elle le laisse faire, puis, les mois puis les années passant, elle se rend compte que son fils n'accepte pas son genre biologique. Il se sent garçon, mais se veut fille, s'identifie aux héroïnes et préfère les jeux "de fille" (si tant est que cela existe).

Dans une Italie encore très empreinte de conventions sociales difficiles à assumer dans cette situation inhabituelle, l'auteure cherche autour d'elle des familles vivant la même situation, se posant sans cesse la même question "Ai-je raison de laisser mon fils être ce qu'il est?". En mère attentive et bienveillante, elle va l'aider à faire son chemin, à s'accepter tel qu'il est, allant de psy en associations. Petit à petit, elle apprend beaucoup de choses sur la disphorie de genre. Elle fait part aux lecteurs de toutes ses découvertes, sans donner de leçons, sans jamais se montrer en exemple, sans régler ses comptes ni se poser en victime.

J'ai appris beaucoup de choses sur ce phénomène et j'ai vraiment apprécié la jolie écriture de l'auteure, ses remises en questions, son humanité, son ouverture d'esprit aussi. Même moi qui ne suis pas directement concernée par la disphorie de genre, j'ai aimé suivre l'évolution de cette famille et je suis sûre que cette lecture aura réussi à me rendre plus tolérante, plus attentive, en laissant chacun.e être simplement ce qu'il est, ce qu'il.elle souhaite être. Merci Camilla Vivian.

Merci à Babelio et aux éditions la Contre allée pour cet envoi dans le cadre de Masse Critique.
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Camilla est constamment dans la tourmente, prisonnière du regard des autres. Son fils, Federico, a tout d'une petite fille : les cheveux longs, les robes à strass et paillettes, les petites ballerines roses… Expliquer sa situation au quotidien, aux proches, aux personnels institutionnels, aux inconnus, lui pèse sur les épaules. Maman poule, elle protège du mieux qu'elle peut Federico, des conséquences de son non-conformisme du genre.
En grandissant, Federico affirme de plus en plus ses goûts, les personnages auxquels il s'identifie.
Au sein de leur environnement familial, tout semble normal pour Camilla et ses deux autres enfants : ils l'ont toujours connu.
Ainsi, à travers son témoignage percutant, et ses anecdotes pouvant paraitre déboussolantes, Camilla nous ouvre l'esprit et nous confronte aux différences. de plus, Camilla ne se contente pas d'accompagner son fils ; elle fait des recherches, consulte des psychologues, crée un blog
C'est son envie dans savoir plus, sur ces sujets méconnus que sont la transsexualité et la dysphorie du genre, qui la motivent, qui lui font persévérer, entrer en relation avec d'autres familles.

Voilà longtemps que je souhaitais lire sur ce sujet, je remercie Masse critique, de me permettre dans savoir plus, de me familiariser avec de nouveaux termes, très bien expliqués grâce à la traduction de Goram et Dufour.
C'est une véritable ouverture d'esprit qui m'a permis d'entrevoir au-delà de la compréhension des mots : comprendre les âmes.
En réalité, j'ai été surprise que l'Italie soit fermée sur ce sujet, et limite l'enrichissement de connaissance, peut être involontairement, mais au point que Camilla a dû se tourner vers des organismes étrangers, dans des pays plus avancés sur la transsexualité.

Ce livre a notamment un versant philosophique, grâce à l'auteure, qui mène un débat sur l'identité ; et qui puise dans ses expériences, pour l'alimenter
Selon moi, il manquait de transition entre les témoignages, et les parties plus magistrales, j'entends par là, les explications et vocabulaires plus sérieux.
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Camilla a un fils qui s'habille en rose depuis tout petit… Et alors ?

Elle raconte ici les difficultés et les joies qu'elle rencontre en Italie, avec la famille, les amis, l'école, les psy et les médecins, les groupes de personnes concernées, des sites spécialisées, des réseaux…

Une mère qui tente d'accompagner au mieux son enfant en l'écoutant sans figer ses points de vues, en protégeant, en se renseignant et en évitant de projeter ses à priori. Et c'est probablement dans ses questionnements et ses remises en questions qu'elle touche au plus juste.

Un livre magnifique sur l'amour et le respect et qui, humblement, pose peut-être plus de questions qu'il n'apporte de réponses. Et c'est probablement une de ses plus grandes qualités
Lien : https://www.noid.ch/mon-fils..
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J'ai découvert Mon fils en rose dans le cadre de la masse critique et je remercie Babelio pour cette opportunité livresque. J'ai apprécié le thème du livre, qui évoque principalement la dysphorie de genre, par le biais d'un des fils de l'auteure. Je suis déjà tolérante dans la vie de tous les jours, mais cette lecture m'a permis d'en comprendre d'avantage sur ce "phénomène" qui n'est peut-être pas assez exposé en France par exemple, comme beaucoup d'autres sujets d'ailleurs... Ici, j'ai été un peu déstabilisée par le côté plutôt "conférencier" si je puis dire, bien qu'on soit par moments dans la vie de l'auteure face à différentes situations qu'elle a pu rencontrer (à l'école de son fils, en vacances, aux anniversaires, etc...). J'aurais aimé que ça ressemble plus à un témoignage (même si dans le fond c'en est un), mais je remercie l'auteure d'avoir eu le cran de partager son cheminement ainsi que celui de son fils, en espérant qu'avec les années à venir, la société sera de plus en plus tolérante !!
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Quel courage et quel dévouement il a fallu à cette maman pour laisser vivre son fils comme il le voulait en ignorant tout le poids de la société qui pesait sur elle ! Entre préjugés, stéréotypes mais surtout acceptation de soi, cette histoire de vie est l'histoire d'une famille où un petit garçon préfère assez rapidement les choses et les attitudes attribués aux filles. Que faire ? Comme agir et réagir ? une chose est sûr la seule motivation de Camilla Vivian est le bonheur de son fils.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
"Passer du temps à l'étranger c'est toujours une sorte de libération. C'est pour ça qu'à mon avis, pour comprendre qui nous sommes, nous devrions voyager et vivre à l'étranger quelque temps, pour s'affranchir de toutes les étiquettes que la vie nous colle à la peau et auxquelles nous finissons inévitablement par nous identifier." Extrait de la page 128

"L'ouverture d'esprit n'a ni sexe, ni couleur, ni religion, ni âge, ni culture, elle dépend seulement de l'intelligence et du bon sens." Extrait de la page 149
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"conseil" : étymologiquement, signifie s'asseoir ensemble pour délibérer au sujet de quelque chose. Mais personne ne s'est jamais assis avec moi pour lire, personne n'était là pour sécher les larmes de mon fils. Personne n'a parlé avec d'autres familles comme la mienne pour constater que ces potentiels dieux syriens, s'ils ne sont pas acceptés, peuvent commettre des actes autodestructeurs et parfois aller jusqu'au suicide.
Et surtout, personne n'a jamais pensé que si mon fils était serein, c'était aussi grâce à mon comportement et à mon ouverture.
Combien il aurait été plus simple pour moi de lui mettre un t-shirt Spider-Man, de lui couper les cheveux et basta !
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Mais le problème n était pas là: mon fils nétait pas perdu! C'était les autres qui étaient déboussolés face à un enfant qui, en toute candeur, avait la force, la volonté et, il faut le dire, le courage d'être qui il se sentait être. Alors quel était mon rôle ? Rassurer les autres en normalisant mon fils ou lui enseigner que chaque individu nait libre d' être qui il est ? D'année en année cette polémique avec les autres devenait de plus en plus ennuyeuse et pesante. Elle n'avait rien de constructif car ce nétait pas une confrontation mais une tentative d'imposer des idées sans le moindre argu- ment. Très peu de personnes s'intéressaient à ce que jétais en train de découvrir jour après jour. La plupart des gens voulaient seulement avoir leur mot à dire.
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Bien sûr, la première invitation d’anniversaire est arrivée pour me faire revenir à la réalité. Je sais que ça ne se dit pas, mais les fêtes d’anniversaire sont un emmerdement gigantesque. Tout comme les terrains de jeux et toutes les activités dont les enfants raffolent. J’aurais pu renoncer à avoir des enfants juste pour échapper à ces trucs que je détestais aussi quand j’étais baby-sitter. Évidemment, l’instinct maternel entre aussitôt en jeu et, à voir comme tes enfants sont heureux tu te sacrifies volontiers, reste que ces moments sont d’un ennui mortel pour moi et qu’ils me contraignent à une activité sociale et des échanges dont je n’ai pas la moindre envie.
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Mais c'est justement pour toutes ces raisons que c'est à nous, les parents de ces enfants magnifiquement «atypiques », de nous raconter, sans avoir honte ni de ce qui s'est passé avant, ni de ce qui arrive après. Car notre voyage à la découverte de l'être humain est d'une beauté éblouissante même quand nous hésitons, même quand nous devons admettre d'avoir été ignorants, même quand nous nous sentons banals, différents, exclus. La vérité mène à la connaissance et la connaissance nous rend libres.
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