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Grégoire Ladrange (Traducteur)
EAN : 9791096997251
176 pages
Omblage Editions (20/01/2022)
4.38/5   4 notes
Résumé :
Le 13 janvier 1898, le quotidien L'Aurore publie une lettre ouverte d'Émile Zola au président de la République fustigeant la malhonnêteté des accusateurs d'Alfred Dreyfus. Le contenu enflammé de cet article lui assure un succès immédiat, attirant l'ire du ministre de la Guerre, qui intente un procès en diffamation à Zola. Il se conclut par la condamnation de Zola à 3000 francs d'amende et un an de prison. Le 18 juillet 1898, seul et sans bagage, Zola traverse la Man... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Émile Zola s'est progressivement intéressé à l'affaire Dreyfus pour finalement être convaincu de l'innocence de l'officier juif et s'engager dans sa défense. le 14 janvier 1898 il publie un article dans l'Aurore au titre provocateur « J'accuse… ! ». Une lettre ouverte au président de la République Félix Faure mettant en cause l'antisémitisme des accusateurs d'Alfred Dreyfus. Cela marque le début des ennuis judiciaires pour le célèbre écrivain, contraint dès lors de s'exiler pour échapper à une condamnation à une année de prison.

Arrivé en Angleterre dans le plus grand secret (et dans des circonstances quelque peu rocambolesques), Zola ignore combien de temps va durer son exil, mais il sait qu'il doit se cacher pour éviter que lui soit notifié son jugement par contumace. Dans ce jeu du chat et de la souris, Zola peut compter sur quelques amis anglais, notamment son éditeur et traducteur, Ernest-Alfred Vizetelly. Un homme qui lui est complètement dévoué et va veiller sur le célèbre romancier pendant presqu'un an.

Pour Vizetelly et surtout pour Zola, ce long exil est une période d'alternance de stress et de calme, assortie pour l'écrivain de la découverte d'un pays qui ne cesse de le surprendre par sa cuisine (détestable selon lui), son architecture, ses us et ses coutumes. Un temps long qu'Émile Zola consacre aussi à l'écriture, aux rares visites d'amis triés sur le volet et à la lecture quotidienne des journaux anglais pour suivre l'évolution de l'affaire Dreyfus (il se met à l'anglais en partie dans ce but).

C'est d'ailleurs dans les colonnes de ces mêmes journaux que Zola découvre enfin, à son grand soulagement et à celui de ses amis, les rebondissements de l'affaire qui lui permettent d'envisager un retour en France : le suicide du colonel Henry, auteur du faux à l'origine de la condamnation de Dreyfus, et la mort de l'anti-Dreyfusard acharné, le président Félix Faure. Toutefois le retour n'est pas immédiat, l'affaire est encore trop passionnée pour Zola ne risque plus rien de la part de ses ennemis.

Racontée avec précision et humour par Ernest-Alfred Vizetelly, un témoin essentiel, l'histoire passionnante et assez méconnue d'un exil que Zola s'était promis d'écrire sans pouvoir le faire, la mort ne lui en ayant pas laissé le temps.
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Émile Zola est mon auteur fétiche. Découvert quand j'étais jeune adolescent au hasard d'une promenade dans les rayon de la bibliothèque. Depuis, il m'a toujours accompagné. J'aime sa plume, j'aime ses romans, j'aime son travail et la personne qu'il est.

Il y a quelques temps, j'ai lu une biographie écrite par Henri Troyat. J'ai pu, comme une petite souris me glisser dans son quotidien et mieux comprendre son mode de vie.

Quand babelio, lors de sa masse critique non fiction, a proposé ce titre, bien évidemment je l'ai choisi. Et je suis très heureuse d'avoir été sélectionnée pour découvrir encore un peu plus de mon auteur favori.

Émile Zola a mis du temps avant de prendre parti lors du procès Dreyfus. Lorsque son célèbre "J'accuse... !" paraît dans le journal L'Aurore le 13 janvier 1898, Zola est condamné pour diffamation : il doit payer une amende de 3000 francs et un an de prison. Avec l'aide et le soutien de son avocat, il quitte la France. Direction l'Angleterre pour un exil de 12 mois.

Ce document relate de cet exil. Un récit écrit par Ernest-Alfred Vizetelly, un ami de Zola. Il est directeur et traducteur de Émile Zola en Angleterre. C'est lui qui l'aidera et le logera durant son séjour anglais. Un texte comme témoignage de vie pour son ami, pour lui rendre justice.

C'est peu dire que je me suis plongée avec délice dans ce document tout le week-end !

Un grand merci à @babelio_ et aux éditions Omblage Témoins pour cet envoi.
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Merci aux organisateurs pour cette lecture plaisante et enrichissante. le style est léger et la lecture est très rapide.
Dans les points positifs : le texte d'Ernest Vizetelly est augmenté de plusieurs illustrations d'époque et d'une synthèse de l'affaire Dreyfus en quelques dates clefs. Personnellement, j'aurais également ajouté les articles de Zola qui encadrent son exil : "J'accuse", qui a déclenché son condamnation et "Justice" qui a marqué son retour en France. La lecture de ces articles est pertinente pour comprendre cet exil.
Toujours dans les points positifs, ce livre permet de plonger dans l'intimité de Zola. En revanche, cette plongée n'est pas toujours agréable. L'auteur y rapporte des prises de position assez rétrogrades et misogynes (à remettre dans le contexte, bien sûr). Je citerais quelques paragraphes anti-avortement, anti-allaitement artificiel ou d'une façon plus comique, des prises de position contre les. En tous les cas, ce livre m'a rendu très curieuse de lire "Fécondfemmes faisant de la bicyclette en pantalon (loooool) ou accrochant mal leurs épingles à chignon (????). En bref, si on se fie à cette lecture, Zola était un précurseur dans bien des domaines mais il lui restait de nombreux progrès à réaliser en ce qui concerne la libération de la femmeité", le livre que Zola a achevé lors de son exil. Je demande en effet à vérifier si les propos rapportés reflètent réellement le point de vue de Zola ou s'ils sont partiellement déformés par celui qui les rapportent : Ernest Vizetelly.
Autre remarque, ne cherchez pas dans ce livre un essai politique car vous seriez déçus. Il s'agit juste d'un témoignage d'époque par le traducteur d'Emile Zola.
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Je suis ravie d'avoir lu ce livre qui permet d'en apprendre plus sur la vie de ce grand auteur qu'est Émile Zola, mais aussi sur l'affaire Dreyfus et la justice en France au 19e siècle.

La façon dont l'histoire est racontée nous plonge vraiment dans l'exil de Zola avec ses temps forts et ses temps longs, ses moments suspendus hors du temps et ses moments d'angoisse…

Je conseille vraiment ce livre à qui veut en apprendre plus sur la vie de Zola et du système judiciaire et militaire français à la fin du 19e siècle.
Mais attention, ce livre vous donnera envie de lire les ouvrages de Zola ;)
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Des années auparavant, M. Zola avait conclu que de simples essais de sociologie, même s'il marquent dans la durée des gens cultivés, échouent à atteindre et impressionner les masses comme le font les romans. Je considère que c'est ainsi largement à ce titre qu'Émile Zola est devenu romancier. Il a bien sûr écrit des essais mais il sait que leurs ventes n'ont rien à voir avec celles de ses œuvres fondées sur les mêmes principes, qui sont diffusées dans le monde sous forme de roman. Faire de lui un simple raconteur d'histoires est une absurdité totale.
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