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3,58

sur 212 notes
Ça vous dit un petit huis clos... Avec comme ennemi LA PESTE ? xD
Bienvenue dans « Les Dernières Heures » de Minette Walters, entre un village enfermé pour sa propre sécurité et... La peste noire de 1348...

Et je dois dire que c'était une incroyable découverte ! Je ne connaissais pas Minette Walters comme autrice de polars, mais là c'était génial !
J'ai adoré suivre en roman chorale deux personnages principaux : Lady Anne, femme du seigneur de Develish, et Thaddeus, simple serf.
Même si je les ai trouvés plutôt « simples » et peu changeants dans le roman, j'ai adoré les suivre et la plume restait très fluide entre les points de vue.
J'ai aussi trouvé, bien qu'un peu compliqué, le changement de plume entre le récit et les dialogues, bien plus compliqués et « réalistes » que la narration pour moi... Il fallait s'adapter au début.
La peste noire apparaît plus pour moi comme un contexte pour faire vivre des personnages très différents dans un lieu clos, pendant une époque troublée. Bien qu'elle soit traitée et bien, entre rancoeurs grandissantes et peur de l'extérieur.
Et dans ce contexte j'ai adoré le personnage de Lady Anne ! Femme puissante mais intelligente et juste, elle a un cynisme incroyable qui m'a fait rire plusieurs fois ! Elle permet aussi de vraies réflexions sur la place des femmes ET des serfs par rapport aux seigneurs. Outils autant les uns que les autres, pourraient-ils survivre dans seigneur ? La question est posée...

La fin en cliffhanger du roman était un véritable atout pour moi, puisque la peste n'est pas terminée, on prend à peine une décision cruciale... Et mystère sur la suite ! Ça prouve bien qu'on prend le temps entre les relations et la maladie, moi j'adore ! Je recommande vraiment ce roman sur la peste pour qui n'a pas peur de prendre son temps !
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Je croyais que ce serait mon dernier livre de 2021. Raté. Je l'ai promptement dévoré, du coup, il y en aura peut-être encore un ou deux. La peste noire en Angleterre au XIVe siècle, moi, il y a des sujets comme ça qui me font rêver. J'ai été servie. La noirceur de certains personnages n'a d'égal que les bubons qu'on leur souhaite. Et tous ne sont pas que des personnages masculins. La seule dichotomie, ici, loin des clichés, se situe entre ceux qui subissent et ceux qui agissent (pour faire le bien ou le mal, mais à un moment, quand c'est une question de survie...) C'est passionnant de les suivre ou de les regarder couler. Je ne connaissais pas cette auteure. Ce n'est pas tout à fait du Ken Follett, mais au moment où j'écris cette recension, j'ai déjà bien entamé le deuxième volet.
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Le Moyen-Age n'est pas, comme vous le savez peut-être, ma période de prédilection mais j'étais très curieuse de découvrir néanmoins ce récit qui se déroule pendant la fameuse épidémie de peste de 1348.

Le contexte historique est intéressant et conforme à ce que l'on sait de cette époque, même si il manque d'épaisseur : des seigneurs arbitraires et sans pitié, de serfs sans droit et tout juste bons à travailler du matin au soir et du lundi au dimanche, d'obscurantisme, d'une église toute puissante, de droits de cuissage et de mariages arrangés.

Heureusement pour les serfs de Develish, leur seigneur meurt dès les premières pages, laissant le domaine à sa femme dont les idées sont particulièrement progressistes et très en avance sur son temps puisqu'elle enseigne la lecture et l'écriture à ses gens et les traite avec beaucoup de bonté, contrairement à son époux et à sa fille qui sont loin de partager ses vues.

Les personnages sont très manichéens : le seigneur et sa fille sont cruels, méchants et ils ont tous les vices, Lady Anne est une sainte et ses serfs sont d'une intelligence bien plus grande que la moyenne, autant dire que tout cela n'est pas très crédible. Dommage que l'autrice ne nous propose pas des personnages plus travaillés et intéressants.

J'ai pourtant apprécié Lady Anne même si elle est très lisse car elle prend fait et cause pour les femmes, soutient et instruit ses serfs, leur promet la liberté et elle est versée en sciences. Autant dire qu'elle fait office de sainte pour certains et de sorcière pour les autres.

L'histoire proprement dite est très lente, pleine de longueurs et d'atermoiements, il ne se passe donc pas grand chose et tout au long des 525 pages, on se demande bien où veut en venir Minette Walters.

J'avais imaginé un récit avec une certaine tension autour de la peste, me faisant craindre pour la vie de nos héros mais il n'en est rien.

Même si je suis parvenue au terme de ma lecture, j'ai ressenti beaucoup d'ennui à de nombreux moments

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Bon voilà ! c'est confirmé, ma lecture préférée c'est le roman historique (surtout la période médiéval). Je le savais déjà, mais ce roman confirme encore plus mes sentiments envers ce style d'histoire.

C'est le 1er roman historique de cette auteure, avant elle écrivait des romans noirs. Et j'approuve totalement ce changement, même si je n'ai pas lu ses autres romans, je suis sûre qu'ils sont très bien aussi.

Donc, cette histoire raconte l'arrivée de la peste noire dans les foyers anglais en 1348. Un petit village « Develish », va s'isoler du reste du monde pour empêcher cette épidémie de les atteindre et de les tuer.

2 des personnages principaux, vont tout essayer pour sauver les villageois, Lady Anne la maîtresse des lieux et Thaddeus, son régisseur, alors même qu'ils n'ont aucune idée du nom de cette maladie, ni comment l'arrêter.

Au début de leur isolement j'ai cru que j'allais m'ennuyer, je m'imaginai les habitants des lieux rester cloitrés à essayer d'éviter la maladie. Car effectivement au début il ne se passait trop rien. Sauf que forcément entre la peur de cette maladie mortelle et à vivre les uns sur les autres, est apparue jalousie, disputes et vengeances. Et là, à commencer les intrigues et la découverte de secrets …
Le personnage de Lady Anne apparait comme courageuse instruite et intelligente. Ayant vécu toute son enfance dans un monastère, on lui a appris à soigner les maladies et à connaître l'usage des plantes.

Même si Lady Anne et Thaddeus on l'air de trouver une solution à chaque mauvaise situation et qu'ils ont réponse à tout (j'ai trouvé que c'était fatiguant à force), j'ai tout de même A-DO-RE cette histoire, l'époque et la façon dont ils tentent de survivre.

Le gros plus, il va y avoir une suite …
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J'ai découvert la plume de Minette Walters à travers le roman "Cuisine sanglante" pendant ma période polar; au même titre que d'autres autrices comme Mary Higgins Clark, P.D. James ou Mo Hyder - oui, cette dernière est un peu plus trash. Plutôt amatrice de romans policiers, Minette Walters se lance dans le roman historique, et elle semble avoir beaucoup à dire étant donné l'épaisseur de ce premier tome, qui ne compte pas moins de 528 pages.

1347. La peste noire entre en action et décime l'Europe. En Angleterre, sa propagation est foudroyante, et elle atteint bientôt le Dorset et le domaine de Develish dont le seigneur est absent. C'est sa femme, Lady Anne qui va devoir prendre les choses en main et fermer le domaine au monde extérieur. Mais cette autarcie et tout son bon sens réunis vont-ils protéger les habitants des graves conséquences qui les guettent.

Le lecteur risque d'être un peu méfiant face à ce gros roman, ne connaissant cette autrice qu'à travers ses romans policiers. La littérature historique n'est pas donnée à tout le monde, car en plus d'avoir une intrigue intéressante et une plume assurée, le travail de documentation est un travail supplémentaire à fournir. de plus la cohérence et la crédibilité doivent être à toute épreuve. Ainsi un auteur de référence dans ce domaine, Ken Follett, est-il un magnifique conteur doublé d'un excellent historien, mêlant les deux avec subtilité.

Il est vrai que les premiers chapitres happent le lecteur dans un récit prenant se déroulant dans une période sombre et dans un contexte exceptionnel: la pandémie de l'Yersinia Pestis. L'intrigue est bien menée et la tension est à son comble. Puis petit à petit les choses se posent, comme des grains de sable remués par les vagues, et plus rien ne se passe. La routine s'installe et le lecteur peine à avancer dans cette lecture. Mis à part ça, le récit fonctionne plutôt bien, avec des moments captivants et d'autres un peu moins, mais sur trente-deux chapitres il faut tenir la cadence de l'intérêt du lecteur. Et ce n'est pas évident.

Les personnages sont un brin stéréotypés, avec ce seigneur Richard plus intéressé par les dessous des petites servantes que par la tenue de son domaine, le trop beau - Thaddeus est un peu trop tout: beau, intelligent, fort et j'en passe - serf institué régisseur, qui fait fondre le coeur des dames, et enfin la lady du domaine qui ressemble davantage à une femme moderne et féministe de notre époque qu'à une châtelaine du Moyen-Âge; agrémentée de gros problèmes relationnels avec sa peste de fille. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Dans les livres d'histoire, on s'attache d'avantage aux événements marquants à travers les personnages marquants des différentes époques, les guerres, les couronnement, les épidémies..
Le roman de Minette Walters se situe au début de cette terrible épidémie de peste qui va sévir au quatorzième siècle, sur un domaine nommé Develish. Des premiers signes de la maladie, à la mise en quarantaine des habitants, les inquiétudes liées à l'ignorance et à l'obscurantisme.
C'est dans ce grand trouble que se déclarent le meilleur et le pire, le courage et l'intolérance..
Une saga historique passionnante.
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Je remercie Babelio et les Editions Robert Laffont pour ce formidable moment de lecture.

Je dis formidable car je me suis plongée avec grand bonheur dans cette saga historique qui nous entraîne en 1348, au début de l'été, dans la campagne du Dorset.

Sir Richard, seigneur de Develish, part rendre visite au seigneur voisin afin de vérifier que le mariage de sa fille Eleanor aura bien lieu avec le fils de ce dernier. Or, pendant son séjour, une monstrueuse épidémie s'abat sur toute la région, les gens mourant dans d'atroces souffrances.

Les descriptions des symptômes nous font tout de suite comprendre qu'il s'agit de la peste.

Pressé par son homme de confiance, Sir Richard acceptera de s'en retourner chez lui avec toute sa troupe. Seuls 4 hommes arriveront aux portes de Develish.

Prévenue de la situation Lady Anne ordonne la quarantaine, empêchant les 4 survivants de pénétrer à l'intérieur du domaine. Aidée du jeune Thaddeus, fils bâtard d'une serve, qu'elle a éduqué depuis l'enfance, elle va tout mettre en oeuvre pour préserver l'intégrité physique des serfs et de leurs familles. Sa tâche sera facilitée par le trépas de son époux qui n'était qu'un exécrable débauché et un tyran.

Si tout le monde à Develish aime et apprécie Lady Anne, la jeune femme doit affronter sa fille Eleanor qui lui voue une haine farouche.

Ce que j'ai aimé dans ce roman : le côté historique qui nous fait découvrir comment les gens de l'époque considéraient ce fléau : c'était un châtiment divin ; les conditions d'hygiène inexistantes ; la condition d'esclavage des serfs et de leurs familles et enfin l'histoire personnelle de Lady Anne et du jeune Thaddeus.

Arrivée à la fin de ce gros pavé de 520 pages, j'ai découvert avec plaisir qu'il devrait y avoir une suite. Dans pas trop longtemps, j'espère !

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Les dernières heures est le premier tome d'une saga historique qui se déroule à la fin du Moyen Âge. Et mieux vaut assez bien connaître cette période, car le contexte historique n'est absolument pas décrit dans le récit, on rentre directement au coeur de l'intrigue et beaucoup de choses sont sous-entendus sans être expliquées de manière claire. Lancez-vous donc dans ce roman en connaissant cette période historique sinon vous risquez de passer à côté de pas mal d'aspects.

Malgré une période historique qui me passionne et un résumé accrocheur, je n'ai pas particulièrement accroché à l'intrigue de ce roman et j'ai même fini par l'abandonner. J'ai trouvé la mise en place de l'intrigue très longue et ai tout de suite eu du mal à accrocher avec le style de l'autrice que j'ai trouvé assez lourd. Je n'ai pas réussi à me passionner par cette histoire où j'ai trouvé trop de digressions et surtout des personnages trop manichéens. Je ne croyais pas à leurs actions qui, pour moi, ne collaient pas avec l'époque ou avec leurs caractères. le personnage de Lady Anne par exemple semble trop parfaite. Elle place les serfs quasiment au même rang qu'elle et semble gérer toutes les situations d'une main de maître et sans hésitation. Son mari et sa fille au contraire semble être des personnages odieux sans aucune qualité. Les personnages et les situations manquant de nuances et de réalismes et le côté trop prévisible de l'intrigue ont fait que j'ai abandonné cette lecture.
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Mort Noire et utopie médiévale
La Peste, fléau de(s) Dieu/x, expiation métaphysique, thème récurrent de la peine suprême, Bible, peste de Thèbes dans Oedipe roi, symbole camusien, « Mal que le Ciel en sa fureur / Inventa pour punir les crimes de la terre ». Balivernes balayées par la figure dominante du roman, la douce Milady Anne, mère d'Eléonor, son antithèse, fille remplie de l'arrogance de son rang, du dédain et brutalité pour la classe serve qui la nourrit, épouse féodale saxonne de Sir Richard, « sans une once d'honneur », monstre de perversité, seigneur illettré de Develish, descendant des Normands.

Héroïne d'une étonnante modernité qui, bien avant les Lumières, va impressionner par sa sagesse, sa calme détermination et son credo considéré comme sacrilège et hérétique : la prééminence de la raison et du savoir sur la superstition, les écrits bibliques contre la religion de l'Eglise, la fausse piété ou l'hypocrisie religieuse, la croyance en un dieu miséricordieux contre une divinité de vengeance, « Votre père estime avoir échappé à la mort par hasard et non par dessein divin. » (p. 415), l'égalité entre les êtres « je doute que ce mal reconnaisse le rang d'un homme » (p. 90) et la compétence avant la hiérarchie de la naissance. Ou la liberté primant le serment d'allégeance et le servage. Annonciatrice en 1348 des grandes contestations et révolutions des siècles à venir.

Redoutable dialecticienne et cohérente dans ses idées qu'elle applique avec courage, elle choisira Thaddeus Thurkell comme régisseur « un bâtard » - thème récurrent - un colosse, paysan lettré, son protégé. Et pour se préserver de la Mort noire qui ravage le Dorset au sud de l'Angleterre, elle imposera à ses sujets des décisions d'avant-garde, la propreté corporelle et de strictes règles d'hygiène, le confinement de tous les serfs dans son manoir comme une promesse d'île, en plein Moyen-Âge un phalanstère d'utopie, coupé du monde.

Reste à s'évader de cet univers clos pour rechercher de la nourriture et découvrir le monde hors des limites d'un domaine jamais franchies auparavant, le choc des ravages de la peste, les paysages de désolation, village désert, puanteur des cadavres, rongeurs, famine, viols de femmes, seigneurs en bandits de grand chemin. Thèmes de la seconde partie de la chronique de cet été de plomb, tâche dévolue à Thaddeus suivis de cinq adolescents (arrachés à leurs parents suite aux péripéties du roman), proches de la vérité de la maladie, grâce à l'observation et à la logique, d'une transmission par la puce des rats (p. 413), en un road movie, vers le grand large d'un roman d'apprentissage.

Tout premier tome d'une saga historique, il ne faut pas attendre des Dernières heures une analyse psychologique approfondie des personnages ou une totale vraisemblance de l'intrigue. On reste plutôt dans les archétypes de protagonistes tout d'un bloc du roman manichéen, où fourberies et coups de théâtre suivent les codes du genre. Au final une oeuvre agréable à lire. Et à suivre.
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💫 Très belle découverte ! 💫

Les dernières heures est un roman historique qui nous fait voyager dans le temps puisque nous nous retrouvons en plein Moyen-Age, en 1348 précisément. Cette année-là dans le sud de l'Angleterre une terrible épidémie fait rage. La Mort Noire, que l'on appellera plus tard peste, tue tous ceux qui la contractent. Dans cette ambiance apocalyptique Lady Anne prend les rênes du domaine de Develish et tente par tous les moyens de lutter contre cette épidémie... 

J'ai beaucoup aimé cette plongée dans une période historique que je ne connais que très mal. Place des femmes, système de la servitude, poids des impôts, violence, place de la religion et crainte absolue de Dieu, … de très nombreux thèmes propres à cette époque sont abordés ; le tout dans un roman fort en suspens et construit un peu comme un thriller. L'autrice écrit habituellement des romans noirs et cela se ressent dans la construction narrative, ce que j'ai beaucoup aimé.

J'ai vraiment apprécié ma lecture mais il me semble tout de même peu probable qu'à cette époque une femme prenne la tête d'un domaine tel que Develish et qu'en plus un régisseur non blanc soit son bras droit ! 

Cependant cette invraisemblance historique ne m'a pas dérangée plus que cela et je me suis totalement laissée embarquée par le récit qui se termine sur un très fort suspens ! Tellement fort que je ne sais pas combien de temps je vais résister avant de commander la suite, intitulée au tournant de minuit, auprès de ma librairie ! Ou bien avant de lire les premiers chapitres du tome 2 présent à la fin de la version poche !   
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