AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782351782026
320 pages
Gallmeister (22/08/2019)
3.28/5   57 notes
Résumé :
En 1914, sur la côte sauvage de Floride, Isaac est un jeune artiste amoureux de la nature au passé mystérieux. Il fait la rencontre de Kemper Woolsack, une héritière rebelle à la famille étouffante. Le frère aîné de Kemper, Angel, dissimule un secret qui l’éloigne des siens, et son jeune frère Red domine mal une violence qui effraie même sa propre famille. Décidant de fuir ces conflits, Isaac et Kemper se construisent un refuge sur la côte du Golfe. Mais leur bonheu... >Voir plus
Que lire après Les nouveaux héritiersVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
3,28

sur 57 notes
5
5 avis
4
11 avis
3
7 avis
2
2 avis
1
0 avis
°°° Rentrée littéraire 2019 #6 °°°

Cela fait très longtemps que je n'avais été autant éblouie et impressionnée par la recherche stylistique d'un auteur, que ce soit lorsqu'il évoque la nature luxuriante et tempétueuse de la côte du Golfe du Mexique à l'embouchure du Mississippi ou dans la description de la naissance de l'amour entre Kemper et Isaac lorsque celui-ci lui fait gouter du poisson cru fraichement pêché :

« Odeurs de sang, d'eau de mer, d'agrume. La chaleur du soleil sur son dos, la lumière qui la baignait et baignait la surface de l'eau où éclataient de-ci de-là de petites exhalaisons de bulles. Il lui tendit un morceau et elle le prit. Vue de près, cette chair était nacrée, blanches striations dans les ondulations musculaires. Un instant plus tôt, intacte et mouvante, Kemper mangea la première, sa bouche s'emplit de la pureté océane et des explosions solaires du limon. Il mangea à son tour et lui demanda si elle trouvait cela bon. Il y er un moment où elle aurait pu pleurer, dire qu'elle n'avait jamais rien goûté de meilleur, que cela valait tout. Mais elle se borna à hocher la tête avant de prendre une seconde bouchée, tout en le regardant la regarder. Il y aurait tout le temps plus tard de le lui dire et elle lui dirait tout. »

Dès les premières lignes, j'ai été frappée par la force de l'écriture, très travaillée, mélodique, langoureuse, chaque mot placé en mode orfèvre ( bravo au traducteur Eric Chédaille, quel travail ! ). Toute la première partie est absolument formidable, avec un souffle à la Steinbeck. Elle relate la naissance d'Isaac, sa très jeune mère misérable envoutée par une secte, son sauvetage à couper le souffle par une immigrante, l'errance qui s'en suit jusqu'à son adoption à la fin du XIXème siècle.

La suite est un tour de force. Kent Wascom est parvenu à proposer aux lecteurs une véritable saga sur sept décennies en seulement 300 pages : une histoire d'amour lumineuse, singulière et forte entre deux « héritiers » de familles américaines privilégiées, Isaac et Kemper Woolsack ; un drame familial, celui des Woolsack, famille rongée par les secrets et la violence, dont l'auteur parvient à rendre toute la complexité shakespearienne ; un arrière-plan historique dense : la Première guerre mondiale comme élément perturbateur qui met le bonheur du couple à l'épreuve et le fait basculer vers la tragédie.

La construction est assez complexe à suivre, lorsqu'on bascule d'un personnage à un autre, d'un lieu à un autre ( Floride, Louisiane, Cuba, Nicaragua ). En fait, j'ai l'impression que j'étais tellement hypnotisée par l'écriture de Kent Wascom que je me suis un peu perdue dans l'intrigue à proprement parler, tout en continuant à tourner les pages avec avidité. Trois cent pages, ce n'est presque pas assez. J'avais envie que l'auteur prenne encore plus son temps : certaines accélérations expédiant certaines péripéties m'ont un peu gênées.

On sent chez l'auteur une volonté de parler des Etats-Unis et plus particulièrement du golfe du Mexique, de rappeler comment la réalité démolit les idéaux vantés dans l'histoire officielle : à l'image de celle des Woolsack, la richesse américaine repose sur l'esclavage, sur l'économie des plantations et la domination de l'Amérique latine proche. Mais, ce que je retiens avant tout, c'est l'histoire d'amour entre ce couple qui eu ses années de bonheur exceptionnel avant de sombrer dans les soubresauts de la grande Histoire.

« Ils se mouvaient si prestement alors, comme ces créatures dont la vie s'écoule en un magnifique élan continu, qui se hâtent avant que demain ne les trouve. Comme les pâles phalènes qui réapparaissaient à chaque printemps ou ce haro d'un été des sauterelles qui précède un silence de seize ans, sans crainte ni désespoir, mais avec un but inscrit dans le sang. Si rapidement que, quand Isaac retournait sur le passé, celui-ci lui semblait tenir en un seul prompt mouvement. Une course hors d'haleine qui dura trois années, les meilleures, chacun en convenait, de leur vie. Beaucoup plus tard, lorsque des réminiscences de cette époque viendraient éclaire la pénombre de son grand âge, il la reverrait telle qu'elle était en cette saison."

Je ferme ce livre enveloppée de mélancolie et de pensées.

PS Il s'agit du troisième roman de Ken Wascom. le premier, le Sang des dieux raconte l'origine de la dynastie Woolsack au début du XIXème siècle. le deuxième, Secessia, la met en scène durant la guerre civile mais n'est pas traduit en France. J'espère vivement que les éditions Gallmeister s'y pencheront.

Commenter  J’apprécie          9110
Un grand merci à Babelio et aux éditions Gallmeister...

La Nouvelle-Orléans, 1890. La fille, guère plus qu'une enfant, met au monde un jeune garçon, prénommé Isaac, notamment grâce à Neda, sa voisine du dessus, amoureuse d'elle. Au printemps 1891, les deux femmes, avec dix-sept autres, s'installent dans une ancienne maison de convalescence, en Floride, baptisée l'Essor des Âmes et dirigée par l'Enseigneur. Très vite, Isaac est délaissé par sa maman et Neda prend volontiers le relais. C'est d'ailleurs avec lui qu'elle s'enfuira, laissant derrière elle cette bande d'illuminés, certains de la fin prochaine du monde. Malheureusement, en tant que mère illégitime, le petit Isaac lui est enlevé. Celui-ci est alors recueilli par la famille Patterson après avoir séjourné quelques années au Foyer Baptiste. Entouré de ses deux nouveaux frères, David et Ben, le jeune garçon grandit dans le bonheur à Biloxi. En face de chez eux, sur l'île Deer, habite les Woolsack, une famille excentrique, dont la fille, Kemper, va faire chavirer le coeur d'Isaac...

Une magnifique couverture qui illustre l'un des thèmes abordés dans ce roman, à savoir la peinture. Un art dont Isaac s'adonnera tout au long de sa vie. Kent Wascom évoque également des drames et des secrets familiaux, la première guerre mondiale, l'amour, le poids de l'héritage, le racisme... sur fond de grande Histoire américaine, même si l'auteur s'intéresse plus aux personnages qu'aux événements. Ce roman-fleuve, extrêmement dense, fait montre d'une écriture romanesque époustouflante, certes, mais malheureusement souffrant parfois de longueurs et d'un certain manque de linéarité. L'auteur se perd en digressions, l'on peine à entrer dans ce récit et à s'attacher finalement aux personnages. Un récit ample, inégal et sinueux.
Commenter  J’apprécie          730
« Nous avons pour origine le Golfe, la mer des tempêtes. Un lieu de génération et de mémoire, car ici toutes les formes peuvent se révéler antérieures les unes aux autres : le courant a laissé sa marque dans les sables qu'il façonne, et les ouragans, en leurs vastes mouvements au-dessus des eaux, tournoient comme les amas d'étoiles dans la nuit infinie. »

J'ignore si l'on peut qualifier stricto sensu Kent Wascom d'écrivain de la nature (« nature writer »), mais ce qui est sûr, c'est qu'il penche nettement de ce côté-là. S'inscrivant dans la longue et riche tradition d'une pensée de la nature sauvage (« wilderness ») dont l'historien Roderick F. Nash a montré qu'elle fut centrale pour la construction de l'identité nationale, il pourrait faire sien l'adage de Henry David Thoreau : « In wilderness is the preservation of the world ».

Librement inspiré par le peintre Walter Inglis Anderson, l'auteur a conçu son personnage principal, Isaac Patterson, comme un homme au destin inextricablement lié à sa terre d'origine, la côte du Mississipi, cet « orteil marécageux tendu dans le Golfe ». Semblant hésiter entre une reconstitution historique des événements et une rêverie puissamment nostalgique, Kent Wascom fait alterner plusieurs voix autour d'Isaac, celle de la femme aimée, Kemper Woolsack, du frère de celle-ci, Angel, et bien d'autres encore. Bousculant la chronologie, le récit se déploie sur sept décennies, se concentrant plus particulièrement sur les années 1914-1919.

Laissant, à l'instar de Jim Harrison, l'un de ses maîtres en littérature, la nature le guider vers une conscience élargie du vivant, l'auteur affiche une affinité sensuelle, le sentiment d'une identité partagée avec le monde organique :
« Si vous restez suffisamment longtemps silencieux dans un lieu sauvage, vous vous éveillez aux mouvements gigantesques de votre coeur. Ce frémissement que vous éprouvez, indicible et constant, est celui des vies qui sont égarées dans la vôtre. »

Loin d'une vision anthropocentrée réduisant la nature à un simple cadre dans lequel s'ébattraient des humains occupés à leurs petites affaires, mais au contraire l'entremêlant intimement aux élans, rebonds et métamorphoses de ses personnages, Kent Wascom en fait un acteur majeur de leurs vies, plus qu'un simple témoin, le ferment de l'amour entre Isaac et Kemper, tous deux enfants des marais. Un amour qui puisera, tout au long de leur vie commune, en dépit de l'irruption de l'Histoire qui en déviera le cours, aux sources mêmes du Golfe, « la mer des tempêtes », qui les a façonnés.

Si la beauté de la nature sauvage chante à travers les phrases enchanteresses de ce livre, si son immense fragilité face à la prédation humaine fait l'objet d'une déploration désespérée de la part de l'auteur, elle n'en est pas moins terriblement dangereuse, le golfe du Mexique étant la proie régulière d'ouragans dévastateurs. La façon dont Isaac est pris dans une tempête alors qu'il est parti, seul, pêcher et dessiner sur l'île Horn, est l'un des épisodes les plus intensément dramatiques du récit :
« Maintenant au nombre de trois, les tourbillons étaient aussi denses que les cheminées des vapeurs qu'il voyait par beau temps voguer sur l'horizon. Mais terriblement proches de l'endroit où il tournait comme une toupie, incapable de reprendre son souffle. Juste avant le chavirage, il eut la tête projetée en arrière et vit la tour liquide et les formes des poissons et de l'épave qui giraient en son sein. Il regardait vers les cieux, le vent hurlant sous son crâne. »

La violence de la nature, aussi grande et aveugle soit-elle, pèse de peu de poids, pourtant, face à celle, consubstantielle, impitoyable, de la nation et des hommes qui la composent, rendant la justice eux-mêmes, pourchassant quiconque s'écarterait de la voie tracée par leur idéologie, n'hésitant pas à se mêler aux interminables guerres minant les pays voisins, quand ils n'en sont pas directement à l'origine.
La violence est aussi celle de la famille, ici principalement incarnée par les Woolsack, une famille de la Nouvelle-Orléans qui doit son immense fortune à l'activité spéculative de son aïeul sur le commerce d'esclaves, une famille plombée par un passé sulfureux et par la haine homicide des deux frères, inscrivant ses pas dans ceux de ses illustres et mythologiques prédécesseurs, les Atrides.
Et bien sûr, puisqu'on est dans le Sud des Etats-Unis, la violence est celle des Blancs envers les Noirs, endémique, systémique, créant des villes ghettos inspirant à l'auteur ce constat désabusé : « Au bout de deux années à Vicksburg, il connaissait plus d'hommes qui avaient été abattus que de vivants. »

Je remercie vivement @LambertValerie d'avoir attiré mon attention sur ce livre. le fait qu'il soit publié aux Éditions Gallmeister et que l'auteur voue une intense admiration à Jim Harrison a achevé de me convaincre.
La langue sensuelle et envoûtante, puissamment évocatrice de Kent Wascom, épouse à la perfection le récit de ces destins éclatés où l'amour côtoie la haine, où la beauté se mêle à l'horreur, et où le bonheur, fragile esquif évoluant dans une mer tantôt calme, le plus souvent tempétueuse, n'est qu'une parenthèse dans l'existence :
« Emporté quelque part au-dessus de lui-même, il tâchait de ne pas penser à ce qu'il avait cru être sa vie et qui n'avait été qu'un espace de temps entre deux détentions. Un rêve. Un répit que manifestement il n'avait pas mérité. »
Commenter  J’apprécie          5430
" L'histoire de toute famille ou, d'ailleurs, de toute nation appartient aux héritiers, et c'était la mienne que je voulusse ou non"

Cette phrase, extraite du roman nous donne la quintescense de ce dernier. C'est un livre bouleversant qui touche notre âme et nous fait sentir de si près "l'héritage", l'hérédité de ce que chacun possède qu'on le veuille ou pas de sa Famille.
La famille, non pas stricto sensus, mais l'univers, les racines auxquelles nous appartenons.
Les nouveaux héritiers nous renvoie l'image complexe d'une Amérique liant l'histoire douloureuse du Nord et du Sud, des lointaines fumées de la guerre de sécession qui a divisé ce pays et en même temps à contribué à son unité.
Trois personnages sont formidablement attachants dans ce roman.
D'abord, il y a ce couple singulier que constitue Kemper, jeune femme attaché aux démons de sa famille et héritière d'un passé très lourd et son mari: Isaac, peintre de cette nature luxuriante, inépuisable. Et, le troisième, c'est Angel, le frère aîné de Kemper. Celui dont la découverte de son homosexualité, un soir de Noël fera voler en éclats sa famille. Les siens ne pouvant supporter cela, il est rejeté et perd sa famille. Seule sa soeur Kemper lui reste fidèle. Angel, n'est-il pas l'ange maudit de cette famille ?
Ou serait-ce le frère cadet : Red assoiffé de sang, qui décide de faire tuer sa soeur.
Quelle famille aux allures de tragédie grecque !
Ce que j'ai beaucoup aimé aussi dans le roman, c'est cette nature folle lorsqu'un ouragan se déchaîne. le passage splendide où Isaac en réchappe.
Kent Wascom nous plonge avec passion dans cette histoire, avec une écriture poignante, des mots qui résonnent dans la tête.

J'ai tout simplement été envoûté par ce roman.
Commenter  J’apprécie          574
Puissance et tragédie sur les côtes de la Nouvelle-Orléans
*
C'est toujours avec une certaine fébrilité et émotion que je démarre une lecture proposée par une maison d'édition que je chéris. Vous connaissez ma prédilection pour le genre nature writing maintenant. Ainsi que pour une propension à lire des romans américains. Et voici que le groupe de lecture Picabo Riverbookclub (sur FB) propose à ses membres ce deuxieme roman d'un jeune auteur dont je n'ai pas lu son 1er.
*
La couverture colorée rappelle certaines toiles de Gauguin, ce peintre post-impressionniste dont l'inspiration est venue de la Martinique, des Caraibes, d'Amérique Centrale. Justement, il est question d'art. Mais pas que.
*
L'auteur, originaire de Nouvelle-Orléans, va puiser dans ses souvenirs de lieux, de paysages, de nature sauvage pour écrire une merveilleuse histoire d'amour. De l'amour qui transparaît dans chacun des mots, des phrases, des sensations.
Une écriture originale qui raconte aussi la faiblesse humaine, en proie aux tempêtes qui se soulèvent par l'entrée en guerre, par des tensions familiales notamment pour des héritages, par cette fureur qui gagne chaque être en mouvement.
Les liens se tissent au fil de l'histoire. Les relations se dévident aussi au fur et à mesure du récit. La Nature est au coeur de tout ça. Indomptable, imprévisible, tumultueuse, infinie. Les humains disparaissent mais cette Nature si puissante est partout.
*
L'écriture est poétique, tour à tour descriptive puis subitement conteuse, elle narre la vie de plusieurs personnages avec un souffle romanesque et quelque peu tragique.
L'Histoire américaine se cale entre les lignes avec une importance majeure pour les protagonistes.
*
Mélancolie, tragédie, drame, l'auteur peint un tableau loin de l'image idéalisée de la Louisiane et de la Floride. Attirée comme un aimant, hypnotisée, j'ai suivi ces destinées là où le vent les a emportés.
*
Un style atypique qui doit se laisser apprivoiser mais une fois qu'on y a gouté, on en redemande.
Commenter  J’apprécie          511

Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Il y eut quelques étés où la famille ne vint pas du tout sur l’île, à la différence des migrateurs qui n’y manquèrent jamais. Et si l’on avait dit à Isaac qu’un jour viendrait où ceux-ci n’y paraîtraient plus, leurs aires de ponte retournées, leurs œufs changés en gelée par les pesticides, il aurait voulu mourir sur-le-champ.
Commenter  J’apprécie          400
Tenue pour morte à l’âge de sept ans, elle avait été jetée dans une fosse de chaux vive avec d’autres victimes de la fièvre de cette année-là, revenant bientôt à elle sous le ciel blanc uniforme de son suaire sur lequel crépitait une pluie de terre qui s’insinuait entre les cadavres enchevêtrés de sa famille.
Commenter  J’apprécie          369
Je contemple les hommes de quart, qui fument leurs cigarettes en scrutant ce qui n’est pour moi qu’un grand vide, une distance à parcourir, et pour eux quelque chose plein de possibles. Ainsi en va-t-il des espaces et des silences. Il est des yeux qui savent y voir, des cœurs qui le voudraient bien.
Commenter  J’apprécie          372
Nous pourrions penser que notre vie est distincte quand cette distinction n'existe que dans la mesure où nous sommes là pour la percevoir. Les vies, comme les os qui brièvement les charpentent, sont toutes reliées, et allez savoir où s'achève l'une et où l'autre commence.
Commenter  J’apprécie          290
S'il vous est jamais arrivé d'être blessé dans votre chair, vous savez ce que représente un être aimé venu panser vos plaies. La même chose vaut pour les blessures de l'âme. Dans un premier temps, vos réticences, de la honte, puis le flux chaleureux d'une attention pleine de bienveillance et la capitulation de vos forces. Quand on est blessé mais par ailleurs entier, il n'est rien de plus réconfortant.
Commenter  J’apprécie          190

autres livres classés : florideVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (173) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..