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EAN : 9782205208764
80 pages
Dargaud (29/09/2023)
2.88/5   12 notes
Résumé :
Novembre 2022. Singeon, un auteur de bande dessinée, par définition « casanier », embarque dans une expédition scientifique de trois semaines à Madagascar, à la recherche d'un poisson d'eau douce, le Joba Mena, dont on a cru il y a une dizaine d'année qu'il était une espèce éteinte.
Pendant trois semaines, en avion, en jeep ou à pied, Singeon va arpenter les routes malgaches, et nous raconter avec beaucoup d'humour, son aventure de « poisson hors de l'eau » ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Nous allons suivre l'auteur Singeon qui va prendre des risques dans sa vie en acceptant de suivre une équipe de scientifique à Madagascar à la recherche de poissons rares dans un contexte d préservation des espèces sur fond de changement climatique affectant la nature. Voilà pour le pitch de départ.

L'auteur fait un clin d'oeil dans le titre car le poisson hors de l'eau c'est à dire son milieu naturel, c'est lui à Madagascar. C'est tout d'abord la découverte d'une île aussi grande que la France dans sa culture et qui tente désespérément de survivre.

Il faut savoir que la faible croissance économique combinée à une croissance démographique rapide a fait de Madagascar l'un des pays où le taux de pauvreté est parmi les plus élevés au monde, atteignant 75 % en 2022 si l'on se réfère au seuil de pauvreté national. Cela m'a fait penser à une discussion que j'ai eu hier soir où des amis fustigeaient l'écart qui existe aux USA entre les riches et les pauvres alors que c'est la première puissance économique mondial. J'aurais envie de répondre qu'il faut quand même relativiser par rapport à d'autres pays...

J'ai relevé aussi une critique à peine voilée de la part de l'auteur qui indique que les grandes et belles infrastructures datent des années 50 soit avant l'indépendance et que depuis, c'est le délabrement des routes par exemple au gré des coups d'états qui se succèdent dans cette île comme d'ailleurs sur tout le continent africain. On ne peut lui donner tort car c'est la triste réalité.

C'est une BD qui se laisse lire plutôt agréablement mais il manque une véritable consistance pour donner un peu d'épaisseur. Certes, il n'y aura point d'intrigue ou quelque chose qui fait que l'on s'accroche vraiment. Je rejoins en cela les autres avis qui ont fait part de leur petite déception à cette lecture.

C'est un road movie de plus qui s'inscrit par exemple dans des productions actuelles comme « Les sauvages ». J'aurais aimé quelque chose qui fasse la différence mais on sent une commande décidée par Mathieu Sapin à l'origine à l'égard de notre auteur ravi de relever le challenge.

Je tiens à remercier les éditions Dargaud ainsi que Babélio de m'avoir fait découvrir ce titre dans le cadre d'un masse critique. Je ne fais pas dans la complaisance, vous l'aurez remarquée. Néanmoins, ce titre ne manque pas d'attrait et c'est utile de voir qu'il existe des gens qui se battent pour préserver des poissons dans un monde en péril.
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Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Comme un poisson hors de l'eau de Singeon,
Novembre 2022. Singeon, un auteur de bande dessinée, par définition « casanier », embarque dans une expédition scientifique de trois semaines à Madagascar, à la recherche d'un poisson d'eau douce, le Joba Mena, dont on a cru il y a une dizaine d'année qu'il était une espèce éteinte.
Pendant trois semaines, en avion, en jeep ou à pied, Singeon va arpenter les routes malgaches, et nous raconter avec beaucoup d'humour, son aventure de « poisson hors de l'eau » et tout ce qu'il va découvrir sur les poissons de rivière et d'eau douce, les espèces en voie d'extinction et la mobilisation scientifique pour les préserver.
Comme un poisson hors de l'eau est une bande dessinée documentaire intéressante qui m'a fait découvrir le Joba Mena, un poisson d'eau douce qui m'était inconnu.
J'ai aimé l'idée que cet auteur de bande dessinée accompagne une expédition scientifique. Il découvre les espèces en voie d'extinction, la mobilisation scientifique pour les préserver. C'est très intéressant et il y a beaucoup d'humour.
L'auteur partage avec nous de nombreuses anecdotes du voyage, aussi bien importantes qu'anodines. Et c'est là la faiblesse de l'ouvrage.
Il est conçu comme un journal de bord et je trouve qu'il manque un peu de cohésion entre chaque scène.
C'est brouillon, il y a de nombreux personnages et j'avoue ne pas avoir toujours compris pourquoi l'équipe se déplaçait. A quel point cela était important pour la suite de l'expédition. Je me suis un peu perdue ici et là, c'est dommage !
J'aurais aimé que les différents personnages soient présentés au départ, cela m'aurait permis de mieux me repérer.
En ce qui concerne les illustrations, elles sont assez épurées et je n'ai pas toujours accroché avec le style.
Malgré tout, j'ai apprécié ma lecture. Mon avis est un peu mitigé, il y a quelques défauts.
Toutefois, je la recommande et la note trois étoiles et demie :)
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Il faut sauver le Joba Mena

Le Ptychochromis insolitus est un petit poisson endémique appelé aussi Joba Mena. le Joba Mena est actuellement menacé d'extinction et dans le cadre de sa mission de préservation de la biodiversité, le Palais de la porte Dorée organise la mission de son sauvetage.

Cette mission scientifique a pour objectif est de capturer quelques spécimens en milieu endémique à Madagascar et de les rapporter vivants à l'Aquarium tropical.

On a dit Madagascar ?!

Ce n'est qu'à la dernière minute que le narrateur, Singeon, bédéaste, va quitter Paris pour quelques semaines afin de faire partie de l'expédition et accompagner Charles et Thierry, aquariologistes , en qualité de reporter de terrain.


Vous tenez donc entre les mains le carnet de voyage de cette mission pas comme les autres.

Prêt pour une expédition à l'autre bout du monde ?

Pour ma part,

C'est toujours un plaisir pour moi de voyager dans des contrées méconnues , le temps d'une lecture bien choisie. Comme un poisson hors de l'eau est de celle-ci.

Tout d'abord, le titre m'a clairement rappelé un film éponyme drôle où il était également question de rechercher un poisson rare.

Cette bd nous embarque pour un voyage à Madagascar à la recherche du Joba Mena en milieu naturel ; l'on croyait l'espèce éteinte, cette nouvelle est un cadeau de la nature inespéré.

Le périple est souvent inconfortable, la logistique est fastidieuse malgré la débrouille et l'improvisation à tous les niveaux, les routes sont parfois impraticables et les paysages toujours à couper le souffle mais là-dessus je ne vous en dis pas plus, vous le découvrirez en lisant l'album.

"Les décors de western tropical. Les villes entraperçues. Les villages en pente. Les feux. (...) Les vastes espaces arides. "

Cette bd se veut également comme un médium de sensibilisation à la protection de la biodiversité en général et celle du Joba Mena en particulier. Elle met en lumière les réalités et les difficultés du terrain :

" Les raisons de la pêche hors saison sont la pauvreté et l'ignorance. Beaucoup de personnes ne comprennent pas ce qu'est l'endémicité. "

Les dessins sont clairs et très détaillés, conformes à la réalité authentique avec une petite touche d'humour pour rafraichir l'atmosphère que l'on devine irrespirable par moments, au sens propre comme au figuré.

Le graphisme est donc approprié pour un très large public. La palette de couleurs froides, claires et contrastée est un choix pertinent qui permet de recentrer la lectrice et le lecteur au coeur du sujet : la sensibilisation à la préservation.

Mention spéciale : En fin d'album, il y a un portfolio contenant des photographies marquantes de cette aventure : l'équipe, le Joba Mena en pleine forme etc.

Pour ainsi dire, cette bd est un excellent moyen de présenter le rarissime Joba Mena au grand public et de montrer en toute transparence le déroulement d'une expédition de sauvetage d'une espèce animale.

Mission accomplie.

Je recommande à tout public qui s'intéresse aux missions de sauvetage d'espèces animales ou qui souhaite découvrir Madagascar en long en large et en travers, le temps de cette lecture instructive.

#Commeunpoissonhorsdeleau #NetGalleyFrance

https://www.aikadeliredelire.com/2023/12/commeunpoissonhorsdeleau.html?m=1

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Je me suis plongée dans cette aventure des les premières cases. Je ne connaissais pas cette expédition. À la maison on regarde beaucoup de reportages sur ce type d'expédition mais celle-ci n'a pas fait l'objet d'un reportage.

C'est très original d'avoir demandé à un dessinateur de BD non spécialiste du milieu de suivre l'équipe et de retranscrire ce qu'ils allaient faire. On a plus tendance à voir des carnets de voyages des scientifiques ou des reportages vidéos.

Cette BD a plusieurs niveaux de lecture. Nous avons le dessinateur avec son aventure personnelle. On a les scientifiques avec chacun sa spécialité. On découvre les « locaux » que ce soit des scientifiques ou de simples habitants et leur quotidien. Et on a tout ce qui touche à l'environnement, au dérèglement climatique et à la lutte pour la préservation des espèces endémiques.

Les différentes strates de les histoires sont bien imbriquées pour nous faire revivre leur quotidien, leurs questionnements. On suit au jour le jours leurs déplacements, leurs trouvailles, leurs déboires, leur espoirs.

Singeon est témoin de ce qui se passe et en même temps il est dans le rôle du débutant, comme le lecteur, les scientifiques vont lui expliquer ce qu'ils observent, ce qu'ils espèrent, ce qui déjà été fait. ainsi le lecteur comprend ce qu'ils font. Des conversations sont retranscrites pour nous mettre dans l'ambiance d'une telle expéditions. C'est sa première expédition à Madagascar alors il va avoir quelques déboires, en les racontant cela rajoute une dimension humaine qui crée un lien avec le lecteur.

Il y a de l'humour, les personnages (réels) se taquinent, il a su vraiment retranscrire des scènes du quotidien. Il se met lui même en scène, il fait partie intégrante du groupe donc il se dessine. On découvre ce qu'il leur arrive, mais en plus le dessinateur rajoute des astérisques pour ajouter des infos, ainsi que des petites flèches avec des commentaires. Ces petits compléments sont quelque chose que j'apprécie dans les BD cela crée une complicité entre le dessinateur et le lecteur.

Les dessins sont à la fois détaillés et à la fois vifs et on sent bien le mouvement grâce au trait. On différents paysages dont deux qui prennent la page. On a une carte pour nous indiquer où se situe l'action. les personnages sont très ressemblants, on a quelques photos et à la fin du volume, ainsi que quelques croquis préliminaires tracés par Singeon dans se carnets. Il y a aussi un message de Constance Rivière, directrice générale du Palais de la Porte Dorée et de Charles-Edouard Fusari directeur de l'aquarium tropical.

L'aspect scientifique est passionnant que ce soit sur le financement, les actions politiques entre les pays, les différences culturelles, les actions pour informer et sensibiliser les populations locales, etc. La venue de ses scientifiques étrangers peut aussi redonner une valeur à la faune qui pour les gens n'est qu'un moyen de subsistance. Et montrer qu'un poisson n'en vaut pas un autre et que la disparition de l'un peu entrainer des déséquilibres et d'autres dégâts. On les voit utiliser les systèmes d'pour récolter des données. Car il y a le travail de paperasserie, les analyses et il y a le travail de terrain… entre la théorie et la pratique il y a deux mondes, d'autant plus qu'entre l'Europe et l'Afrique il y a des contraintes économiques et sociales différentes.

Comment trouver les espèces recherchées ? on découvre la chaîne humaine qui leur permet de rentrer en contact avec les habitants et les pêcheurs. La récolte des informations sur les changements, il interviews différents protagonistes. Aller au plus près dans les zones où ces espèces ont été repérées en amont. Cela ne se fait pas du jour au lendemain. Ils ne décident pas d'aller patauger à tel endroit au petit bonheur la chance. Et ensuite comment capturer et emporter des spécimens ?

Grâce à cette BD j'ai fait un beau voyage à Madagascar, les différents paysages sont bien représentés et détaillés. C'est une BD qui parle de quotidien loin des hôtels touristiques, on découvre la cuisine locale avec les moyens du bord. C'était une bonne idée de choisir la BD pour communiquer sur le sujet.[blog]
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Vous souhaitez voyager, découvrir de nouveaux horizons et surtout suivre une équipe de sauvetage d'un poisson rarissime et presque disparue ? Cette bd est faite pour vous.
C'est un documentaire, des scientifiques partent pour Madagascar retrouvé la trace d'un poisson, ils sont accompagnés d'un ami dessinateur afin de garder une trace de leur expédition et cette BD en est le compte rendu.
Alors, je dis le compte rendu et non pas l'aventure, c'est un peu le défaut de l'auteur, il manque ce petit quelque chose qui nous ferait vivre avec eux leur découverte de Madagascar et les aléas qu'ils ont rencontré pour retrouver ce fameux poisson. C'est un peu linéaire et pourtant, il s'en passe des choses mais voilà ça manque de punch, on a l'impression que l'auteur nous fait une longue liste des faits de ce voyage et c'est tout. de plus, on s'y perd, je ne savais plus qui était qui, et j'ai eu du mal à comprendre si finalement le poisson était totalement sauvé, enfin c'est un peu brouillon, voir frustrant, car le personnage principal nous décrit les paysages sans nous les montrer, l'auteur manque de liberté dans son dessin, on est enfermé dans des cases, c'est dommage.
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critiques presse (2)
BDGest
19 décembre 2023
Bien que sympathique, la lecture du carnet de voyage laisse sur sa faim : trop d’anecdotes et pas suffisamment d’environnement, dans un projet ni chair ni poisson.
Lire la critique sur le site : BDGest
LigneClaire
01 décembre 2023
Un quotidien qui est très bien rendu par Singeon, des personnages qui remettent aussi les choses en place, grandeur et déchéance de la recherche. [...] Un album sans chichis, net, simple et vrai.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Avec le réchauffement climatique, on observe dans la nature de plus en plus de changements drastiques. Les animaux en pâtissent.
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- Les poissons disparaissent à cause de quoi ?
- Alors, pas dans l'ordre : la déforestation, qui entraîne la sédimentation, l'ensablement des rivières... les barrages qui accentuent la sédimentation... la prédation, les espèces invasives, comme le tilapia, qui prenne la place... l'extraction de l'eau pour la riziculture, qui change l'hyfrodynamisme... et la pêche non sélective qui n'épargnent pas les alevins. Les poissons n'ont plus le temps de se reproduire.
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