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EAN : 9782246194736
375 pages
Grasset (14/03/2008)
4.21/5   154 notes
Résumé :
Traduction par Jacques de Lacretelle et Madeleine T. Guéritte

Sarn est le nom d'un étang, d'une ferme, d'une famille, dans une province reculée de l'Angleterre où les superstitions ancestrales, la sorcellerie ont plus de présence que la réalité des guerres napoléoniennes.

A travers l'histoire de Gédéon Sarn, ambitieux et cupide, et de sa sœur, la douce Prue que défigure un bec-de-lièvre, ce roman plein de bruit et de fureur, d'incendi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Quel magnifique roman découvert par hasard ! En effet, combien peu de lecteurs connaissent aujourd'hui Mary Webb, une femme de lettres anglaise viscéralement attachée à la campagne du sud-ouest qui l'a vue grandir et vivre avant l'exil à Londres.

Tout, dans "Sarn" (autrement titré "Le délicieux fléau"), m'a transportée avec délices dans les décors et l'univers de mon cher "Loin de la foule déchaînée" de mon non moins cher Thomas Hardy. Les descriptions sont magnifiques, le ton est juste, les personnages sonnent vrai et le drame qui se noue entre les pages de ce roman est beau d'intensité et de poésie. D'ailleurs, à bien y réfléchir, j'affirme qu'il est absolument impossible que Mary Webb n'ait pas été influencée par la lecture de Thomas Hardy, comme tout écrivain anglais qui se respecte.

Début du XIXème siècle. Prudence et son frère Gédéon Sarn vivent dans la ferme familiale avec leur mère. Après la mort du père, c'est Gédéon qui est devenu le chef de famille et il nourrit une ambition farouche : s'enrichir pour sortir de sa condition paysanne et procurer du même coup à sa soeur Prudence, la narratrice, une situation sociale qui fasse oublier son handicap - un bec de lièvre, catalyseur de superstition et d'exclusion. La saga familiale que nous offre Mary Webb comporte tous les ingrédients qui signent les grands romans : traditions, passion, romance, violence, spiritualité et le portrait précis et touchant d'un univers tour à tour attachant et mortifiant.

"Sarn" compte parmi les classiques des lecteurs d'outre-Manche et j'adhère totalement à ce statut très mérité. Un beau coup de coeur et un récit qui hantera longtemps mes pensées.


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Quand une Anglaise écrit une histoire en 1924, et que cette histoire se passe début du 19e siècle dans la campagne anglaise, je lis !
Et quand j'apprends que ces pages ont été lues par mon père en 1955, c'est avec émotion que je les parcours, pleines de poésie, d'oiseaux, de champs de blé, d'humanité mais aussi de catastrophes.

Sarn est une ferme au bord de l'étang du même nom, et la famille qui l'habite est comme frappée d'une malédiction.
La narratrice est la jeune femme de la maison, et est affublée d'un bec-de-lièvre qui à l'époque est synonyme de sorcellerie. Sensible, son âme frémit face à la nature qui l'entoure et elle enveloppe de sa compassion chaque être qu'elle rencontre. Son frère, par contre, est dur et dominateur, et voue son existence à l'argent et au pouvoir que celui-ci peut procurer. le travail ne lui fait pas peur et il entraine sa soeur dans un labeur pénible pour accéder à un rang plus élevé que celui de simple fermier presque sans le sou. Mais l'amour apparait et sa confrontation à la cupidité va provoquer bien des dégâts…

Quel roman ! Si l'histoire est lente à démarrer, elle m'a entrainée dans une spirale émotionnelle qu'il m'a été difficile de quitter.
J'ai été happée par les nombreuses descriptions de la nature et des saisons, comme devant de multiples tableaux impressionnistes.
J'ai palpité, tout en accord avec les sursauts de l'âme de la narratrice nourrie de solitude et de méditation, puis face à son émoi amoureux.
J'ai frémi devant l'inexorabilité des faits désespérants qui s'enchainent sans pitié.

Jamais je n'oublierai Sarn, l'étang des nénuphars auréolé de roseaux et de mélèzes, théâtre des bouillonnements de l'âme humaine.
En ces jours si tristes qui suivent le départ de mon père, la lecture de ce classique exhalant un doux parfum de nostalgie m'a permis de replonger en moi-même, à la rencontre de la douceur du passé.
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Intriguée par des avis élogieux rédigés par des plumes de confiance, motivée par la difficulté de trouver ce roman à la fois épuisé et tombé dans les oubliettes, je suis revenue de ma bibliothèque le sourire aux lèvres. Un exemplaire de Sarn était caché dans les réserves...
Ce roman paru en 1930 nous relate la vie d'une petite bourgade dans l'Angleterre du début du 19è. Sarn c'est le nom de l'étang qui jouxte la ferme des Sarn. Gédéon a repris la ferme à la mort du père. Il a, comme son père, le goût du travail et l'âpreté au gain asservissant sa soeur Prue, une jeune fille intelligente marquée de la main du diable: elle a un bec de lièvre ... la rumeur, les superstitions, la peur de l'étrange ne serait elle pas une sorcière ?
Un roman qui je l'avoue m' a paru fastidieux à lire. L'entrée en scène de Kester Woosteaves le tisserand a heureusement éveillé mon intérêt. Déception donc , un univers mélodramatique à souhait que je qualifierai de gothique par certains aspects qui ne me charme pas du tout même si les personnages sont bien cernés et la nature fort joliment décrite.
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Je profite d'une relecture de Sarn, un de mes romans favoris, pour partager mes impressions de lecture. Sarn est un roman marquant, pour de nombreuses raisons : tout d'abord, l'atmosphère toujours pesante associée à l'étang de Sarn, qui jouxte la demeure des Sarn, dont font partie le fier et ténébreux Gédéon et surtout Prue, la narratrice de cette histoire, qui nous partage les évènements majeurs d'une époque révolue avec sincérité, sensibilité et délicatesse. Prue n'est pas une héroïne comme les autres : parce qu'elle a un bec-de-lièvre, elle n'est même pas considérée comme une femme, mais plutôt comme une sorcière et est donc crainte par la société aux croyances étriquées de cette fin de XIXème siècle…mais c'est justement parce qu'elle est différente que Prue est si attachante : sa pureté, sa gentillesse, sa générosité font d'elle une « belle âme » qu'on ne peut qu'apprécier !

Si Sarn est un témoignage de la société paysanne de l'Angleterre du 19ème siècle, des us et coutumes marquant le quotidien de ses habitants (à l'image de la mise à mort d'un taureau innocent ; ou encore de la condamnation d'un homme considéré comme un hérétique de par ses dons de guérisseur) ou encore un beau portrait de femme (à travers les pensées et actions de Prue), ce roman est également une rencontre avec des personnages bien différents, parmi lesquels certains m'ont immédiatement plu (ce qui fût le cas d'un certain Kester Woodseaves, gentleman au grand coeur, toujours juste, tolérant, courageux, merveilleux personnage ; mais aussi de Mme Beguildy et de sa fille Jancis ou encore de Mme Sarn, la maman de Gédéon et Prue, fragile mais attentionnée) tandis que d'autres m'ont laissé un sentiment négatif (comme Grimble et Hublet, Ivvy, Beguildy).

Ce roman est également une belle critique de l'obscurantisme et une célébration de la différence, à travers le triomphe de la beauté intérieure et l'épanouissement d'un amour pur et inconditionnel…Un magnifique roman que je recommande à 100% !!

A lire absolument !
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Precious Bane
Traduction : Jacques de Lacretelle et M. T. Guéritte.

Situé bien évidemment dans le Shropshire, "Sarn" est le roman dont l'héroïne, Prudence, dite Prue, Sarn, affligée d'un bec-de-lièvre, tenait probablement le plus au coeur de Mary Webb. L'histoire, certes, se termine bien mais le chemin qui mène à cette fin heureuse (et morale) est jonché de cadavres.
Nous ne sommes pourtant pas dans un roman policier. L'intrigue débute alors que Gedeon, le frère de Prue, entraîne sa soeur et leur amie, Jancis Beguildy, la fille du rebouteux et sorcier local, à "sécher" le prêche du dimanche. le danger encouru est grand car, tous les quatrièmes dimanches du mois (le pasteur ne se déplace dans la paroisse que ces dimanches-là), le père Sarn a l'habitude de les interroger sur ce qu'ils ont entendu à l'église. A la moindre erreur, il cogne. Et dur !
L'inévitable se produit. Tentant de recoller entre eux les bribes du sermon que lui a rapporté Tivvy, la fille du sacristain, qu'il avait chargée d'écouter à leur place, Gedeon s'embrouille tant et si bien que le père court chercher la houssine. Mais sa colère est si grande qu'avant même d'avoir porté le premier coup, il tombe raide mort, d'une apoplexie.
A l'enterrement, ainsi qu'il est d'usage dans cette contrée rurale, le prêtre demande s'il y a un "mangeur de péchés" pour le mort. A l'époque - nous sommes en pleine guerre franco-anglaise, avant la Restauration de Louis XVIII en France - un pauvre ou un mendiant acceptait d'absorber le pain et le vin déposés au pied du cercueil et, ce faisant, de se charger ainsi des péchés du défunt afin que celui-ci pût se présenter le coeur en paix devant Dieu. On lui donnait en sus un peu d'argent pour sa peine.
Mais Gedeon, déjà hanté par le désir d'amasser un maximum d'argent pour se sortir de la condition où l'a placé sa naissance, n'a pas requis l'assistance du "mangeur de péchés." Comme il ne croit ni en Dieu ni en Diable - même s'il ne le dit pas - il s'est décidé à remplir lui-même ce rôle pour son père. Il en profite pour arracher à sa pauvre mère la promesse publique de lui céder l'intégralité du domaine familial s'il accomplit l'indispensable rituel. L'assistance est choquée car tout le monde voit, dans cet entêtement, un signe de grands malheurs.
Ce qui n'empêche en rien Gedeon de "manger" les péchés de son père. Sarn est à lui ...
Je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui n'ont pas encore lu ce roman où abondent les descriptions aussi poétiques et minutieuses de la campagne anglaise. A lire certains passages, on reconnaît sans peine dans l'écriture de Mary Webb l'âme d'une écologiste avant la lettre mais une écologiste consciente à la fois des beautés et des perversités que recèle la nature.
Même si son héroïne est profondément imprégnée des versets et chapitres de la Bible (surtout les plus poétiques, les plus littéraires), Mary Webb fait cependant de Prue une femme qui cherche à se libérer dans l'apprentissage de la lecture, puis de l'écriture. En certaines occasions, Prue révèle également des qualités traditionnellement masculines - comme la détermination dont elle fait preuve pour sauver l'homme qu'elle aime de la morsure d'un chien féroce. Autant Gedeon, dont le caractère, lui aussi, est puissamment affirmé, nous paraît en fait bien faible tout au fond de lui, autant sa soeur est le vrai, l'authentique "pilier" de la famille.
Mais la malformation congénitale dont elle a souffert, et qui incite les paysans trop frustes à voir en elle une fille du Diable allant danser au sabbat sur les collines, la rend en même temps timide et elle accepte trop facilement de se sacrifier, de s'effacer. L'empreinte de la religion et de la superstition est telle que, si intelligente qu'elle soit, Prue se pose souvent la question elle-même : pourquoi le lièvre a-t-il croisé le chemin de sa mère alors que celle-ci l'attendait ?
Tel qu'il est, c'est-à-dire moins achevé que "Gone to earth" ("La Renarde"), "Precious Bane" (que l'on peut traduire littéralement par "Le Fléau Précieux") et que les traducteurs français ont choisi avec sagesse de transposer en "Sarn", le nom du domaine où se situe l'essentiel de l'action, est un roman envoûtant, plein de brumes et de murmures, de violences et de beautés, et qui, par bien des côtés, n'est pas sans rappeler la froide et pure beauté des tragédies grecques. ;o)
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Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Quelques passages de Sarn, illustrant l'utilisation d'une langue populaire, régionale, dans Sarn, ce qui fait le charme de l'écriture et constitue, à mon avis, l'intérêt principal du roman. Les passages donnés sont accompagnés de réflexions sur la manière dont, à mon avis, il conviendrait de traduire pour rendre cet ancrage régionaliste de la langue empoloyée ar la narratrice :

A propos du "mere" le lac ou "étendue d'eau" du roman, tout à la fin du premier chapitre, il y a ce passage magnifique. Je ne sais ce que ça donne à la traduction, mais en anglais, c'est splendide. Pas trop d'archaïsme patoisants .dans ce passage, mais cependant quelques termes ("glass darkly" au lieu de "dark glass", "saving" au lieu de except, "times" au lieu de "at times", d'où ma traduction "des fois" au lieu du plus soutenu "parfois", utilisation des modaux et des temps) rappellant que la langue de la narratrice est "contaminée" par les parlers locaux, est celle d'une autodidacte :

"I call to mind the thick, blotting woods of Sarn, and the crying of the mere when the ice was on it, and the way the water would come into the cupboard under the stairs when it rose at the time of the snow melting. There was but little sky to see there, saving that which was reflected in the mere; but the sky that is in the mere is not the proper heavens. You see it in a glass darkly, and the long shadows of rushes go thin and sharp across the sliding stars, and even the sun and moon might be put out down there, for, times, the moon would get lost in lily leaves, and, times, a heron might stand before the sun.
La traduction :
"Il n'y avait pas beaucoup de ciel à voir là-bas, à part celui qui se reflète dans l'eau. Mais le ciel qui est (que lon voit ?) dans l'eau, c'est pas celui du vrai paradis. On le voit trouble, comme à travers du verre, et les ombres longues des roseaux deviennent minces et pointues quand elles croisent l'image des étoiles glissant à la surface, et même le soleil et la lune peuvent s'éteindre là-dedans, parce que, des fois, la lune se perdait dans les feuilles de lis, et d'autres fois un héron se tenait en face du soleil (faisait de l'ombre au soleil ?..... )

Un prof de fac me sanctionnerait sans doute pour la suggestion que je fais entre parenthèses (faisait de l'ombre au soleil), car s'éloignant du texte, mais moi je l'aime bien ......

Quant au premier petit passage ("the crying of the mere when the ice was on it") c'est vraiment splendide. Elle fait allusion, bien sûr, aux cris des oiseaux dans un paysage d'hiver, sur un lac glacé, mais ici, c'est comme si c'était le lac lui-même qui crie (ou qui pleure, l'anglais ayant ces deux sens..), qui crie parce que la vie secrète, aquatique est prise par les glaces, prisonnière, ne peut s'exprimer totalement en cette saison ?
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A propos de la traduction, comme d'habitude, le titre est traduit n'importe comment. The precious Bane, c'est le fléau précieux, ce terme désigne aussi la peste. Le fléau de Prue, son bec de lièvre, est précieux car il lui permet, par sa laideur, d'accéder au "véritable amour", celui du coeur.
En plus, traduire par Sarn c'est occulter l'allusion contenue dans le tire, justement au fameux poème de Milton (écrivain sous Cromwell), archi connu en Angleterre, un classique étudié par tous les écoliers et lycéens.... Pour Milton, dieu envoie aux hommes des fléaux, incompréhensibles pour l'esprit humain, mais qui nous aide à nous élever vers lui.. Le livre et le titre sont très "bibliques", comme l'est la littérature anglo-saxonne en général. Le champ sémantique de Bane est assez large. L'essentiel est, je crois, de rendre l'oxymore du titre, tout en ne perdant pas de vue que la malédiction donnée par dieu à la narratrice est en fait une manière de mettre à l'épreuve les "élus" Il ne faut pas oublier que nous sommes en territoire puritain, siège de la prédestination.......
Bon, on pense ce qu'on veut de la prédestination mais en impassant cela dans le titre, on perd beaucoup de choses je pense....
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Il y aurait pleins de choses à dire sur le réalisme fantastique qui s'installe progressivement dans la narration, sur la poésie des descriptions (magnifiques de naïveté, rendue par les expressions paysannes et enfantines employées..)
Je me contenterai de relever la manière dont la narratrice remarque que les petits bruits usuels de la maison disparaissent au moment de la colère du père, et reviennent peu à peu lorsqu'il meurt........ Excellent !

Voici un passage admirable, illustrant le fait qu'elle tire du sublime d'une existence somme toute banale :

"And if it seems strange that so young a child should remember the past so clearly, you must call to mind that Time engraves his pictures on our memory like a boy cutting letters with his knife, and the fewer the letters the deeper he cuts. So few things ever happened to us at Sarn that we could never forget them. Mother's voice clings to my heart like trails of bedstraw that catch you in the lanes.."
Ma traduction :
"Et s'il semble étrange qu'un enfant se souvienne si distinctement du passé,on doit se souvenir que le temps grave ses images dans notre mémoire comme le fait un garçon qui écrit dans le bois avec son couteau. Moins il creuse de lettres et plus profonds sont les sillons. Si peu de choses nous arrivaient à Sarn que nous ne pouvions les oublier. La voix de ma mère s'accroche à mon coeur comme le font les brins de paille des chemins."
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Enfin le jour de l'entraide arriva, et ce fut un formidable jour de beau temps avec un ciel de la couleur d'un bol en porcelaine de Worcester. Pas moins de cinquante personnes devaient venir en comptant les femmes. Je me levai avant l'aube, plaçant la vaisselle, la nôtre et celle que nous avions empruntée sur des tréteaux dans le verger, j'aidai aussi Gideon à placer les tonneaux de bière dans la cour, prêts pour que les hommes puissent remplir leur gourde de moisson, puis j'allai chercher de l'eau au puits pour le thé. Le verger valait la peine d'être vu une fois que les tréteaux furent garnis (parce que j'ai pu tout installer d'avance sans craindre la pluie tant la journée promettait d'être belle) avec les chopes et les plats de toutes couleurs, les quarts de miche brune, les mottes de beurre décorées d'un cygne, et les rayons de miel, des gâteaux, des pains d'épices, du fromage, des confitures, de la gelée, sans parler du jambon sur un bord de chaque tréteau et d'une pièce de bœuf sur l'autre bord. Même Gideon ne cherchait pas à réduire la nourriture en cette journée. Car c'était une de ces lois à laquelle on ne pouvait contrevenir, qu'au jour de l'entraide tous devaient avoir le ventre plein.
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Comment m'apparut-il ? À quoi ressemblait-il ? Était-il bien fait de sa personne ? C'est difficile à dire. Lorsque votre âme est submergée d'amour, vos yeux ne voient plus l'apparence, ni les caractéristiques physiques. Quand vous n'êtes que le papillon de nuit attiré par la flamme de ses yeux, pouvez-vous parler de sa taille ou de la couleur de ses cheveux ? [...] Et je ne pourrai jamais vous dire à quoi il ressemblait quand il se tint là, dans l'embrasure de la porte.
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