On aime ou on n'aime pas le personnage, mais il faut quand même reconnaître qu'il est ce qu'on appelle « un monstre ». Pour moi c'est avant tout un homme de théâtre, même si on a pu le voir sur le grand et le petit écran. Un acteur talentueux, qui a côtoyé les plus grands, a interprété les grands rôles. Un regret : ne pas l'avoir vu plus tôt sur scène.
Voilà un livre de souvenir qui ne saurait avoir titre plus approprié. Avec nostalgie,
Jacques Weber égraine ses souvenirs par une succession d'anecdotes (où il ne se montre pas toujours à son avantage), chacune introduite par 3 ou 4 phrases pour présenter en quelques mots celui ou celle qui sera évoqué dans les pages suivantes.
La plume du grand comédien se fait légère, taquine, poétique, drôle, lyrique et surtout sensible. Il y a de l'amour, de l'amitié, de l'admiration pour ceux et celles qu'il évoque. Si vous voulez des règlements de compte, passez votre chemin. Il n'y a ici que de la tendresse pour un ami, un agent, un frère, une compagne, une princesse, une doyenne de l'humanité dans sa cage, un compagnon canidé, un partenaire chevalin, un metteur en scène, une réalisatrice, une comédienne.
Et à chaque fois quelques références à l'actualisé pour situer l'ambiance du moment raconté. Rien d'étonnant de la part d'un homme qui se définit comme « un communiste pur et dur » et qui sait aussi reconnaître ses erreurs.
Au fil des pages j'ai eu beaucoup de plaisir à partager ces moments intimes, ces souvenirs dont beaucoup ont trouvé écho en moi, faisant revivre des émotions (ou des déceptions) de spectatrice.
Le titre est inspiré d'une chanson de
Louis Chedid : « On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime qu'on les aime ».