Une auteure puissante, dure, sans concession comme le fut sa courte mais intense existence.
J'ai beaucoup aimé ce recueil surtout les 3 premiers écrits, j'ai une petite réserve sur le 4e. Mais la puissance de sa pensée et sa plume m'ont impressionné, que ce soit pour évoquer le travail en usine, le drame de la colonisation ou encore le rôle de l'écrivain.
Une auteure que j'ai hâte de retrouver.
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II y a près de deux mille cinq cents ans, on écrivait en Grèce de bien beaux poèmes. Ils ne sont plus guère lus que par des gens qui se spécialisent dans cette étude, et c'est bien dommage. Car ces vieux poèmes sont tellement humains qu'ils sont encore très proches de nous et peuvent intéresser tout le monde. Ils seraient même bien plus émouvants pour le commun des hommes, ceux qui savent ce que c'est que lutter et souffrir, que pour les gens qui ont passé leur vie entre les quatre murs d'une bibliothèque.
(Antigone)
Les œuvres des génies authentiques des siècles passés demeurent. Elle sont à notre portée. Leur contemplation est la source inépuisable d'une inspiration qui peut légitimement nous diriger. Car cette inspiration, pour qui sait la recevoir, tend, selon le mot de Platon, à faire pousser des ailes contre la pesanteur.
(Morale et littérature)
Peut-on dire que nous avons apporté la culture aux Arabes, eux qui ont conservé pour nous les traditions grecques pendant le moyen-âge ?
(Lettre à Jean Giraudoux)
Le bien est le pôle vers lequel s'oriente nécessairement l'esprit humain, on seulement dans l'action, mais dans tout l'effort, y compris l'effort de la pure intelligence.
(lettre aux "Cahiers du Sud" sur les responsabilités de la littérature)
Les écrivains n'ont pas à être des professeurs de morale, mais ils ont à exprimer la condition humaine.
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Pouvons-nous vraiment réclamer des droits si nous n'acceptons pas d'avoir également des devoirs ? Savez-vous quelle philosophe a formidablement abordé le sujet ?
« Les besoins de l'âme » de Simone Weil, c'est à lire en poche chez Payot.