Plus qu'une encyclopédie ce recueil est plutôt une succession d'anecdotes et de faits en tout genre. Si parcourir cette ESRA comme un livre traditionnel peut s'avérer barbant, nul doute que vous trouverez votre plaisir en piochant au petit bonheur la chance un article dans la masse.
Pour ma part ce bouquin ne quitte pas mon bureau, quand j'ai un moment j'ouvre une page au hasard et je lis l'article qui m'inspire le plus. Et mine de rien c'est une sacré source de connaissances ; apprendre en s'amusant est le pari de Werber... Et c'est gagné !
Dans tous les romans de Bernard Werber que j'ai lus, le récit est entrecoupé d'extraits de l'encyclopédie du savant Edmond Wells. J'ai donc eu envie d'en savoir plus car j'ai trouvé le concept amusant, cette oeuvre invisible qui plane sur les romans, commente l'action d'une certaine manière et distille des indices sur l'intrigue.
Nouvelle encyclopédie du savoir relatif et absolu
En fait, derrière ce titre se cachent des articles traitant de sujets variés, des mythologies antiques à la loi de Murphy, des expériences scientifiques les plus farfelues aux plus sérieuses, des systèmes politiques à la symbolique des chiffres en passant par des recettes de cuisine…
Quelques articles sélectionnés en fonction de mes centres d'intérêt :
- le mouvement encyclopédiste
- la couleur bleue
- le miroir
- l'histoire des chats
- le calendrier
- l'écriture
- le complexe de M. Perrichon
- recette dauphinienne du gâteau au fromage blanc sucré
- jeu de cartes
- clavecin
Et bien d'autres...
Un livre que j'ai lu pour ma part petit à petit, sur plusieurs mois car j'ai une nette préférence pour la fiction, bien que cet ouvrage soit très intéressant. Mais je le garde sous la main et n'hésiterai pas à le feuilleter de temps à autre, notamment pour relire les articles listés ci-dessus. Dommage cependant que l'auteur ne cite pas ses sources pour le cas où le lecteur voudrait plus d'infos sur un sujet précis.
Complète et variée, cette encyclopédie recueille des articles concis et érudits sur divers sujets : la mythologie, la religion, la cuisine, L Histoire, la philosophie, la science. Parfait pour démarrer la journée en picorant un grain de culture chaque matin.
Une Encyclopédie bien peu commune. Des anecdotes qu'on ne pourrait trouver nulle part ailleurs, un puits de savoir hors norme mais pourtant... ce livre reste quelque peu décevant. Bien que fort de son savoir scientifique, l'oeuvre manque de sources et paraît peu rigoureux. Donc dépourvues de sources, toutes ces anecdotes scientifiques auxquelles on voudrait bien croire, se retrouvent recalées au rang de fiction. L'intention était bonne mais pour ma part, je reste sur ma fin. Pour une prochaine fois peut-être...
"Nouvelle", rien n'est plus relatif. Cette ESRA n'est pas une suite de la première, mais son édition augmentée. le problème, c'est que si Werber montre sa science, n'oublions pas que la connaissance, c'est comme la confiture : moins on en a, plus on l'étale.
Car bon nombre de ces fameux articles de culture générale se révèlent au moins partiellement faux, voire même plus ou moins pompés sur Wikipédia. Qu'est-ce qu'il faut retirer au final de cette encyclopédie ? Quelques réflexions philosophiques, les lignes principales des informations données, mais le reste ne peut hélas pas être considéré comme fiable. À ressortir éventuellement durant les dîners de famille...
Entre,
Ce que je pense,
Ce que je veux dire,
Ce que je crois dire,
Ce que je dis,
Ce que vous avez envie d'entendre,
Ce que vous croyez entendre,
Ce que vous entendez,
Ce que vous avez envie de comprendre,
Ce que vous croyez comprendre,
Ce que vous comprenez,
Il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même…
« Entre
Ce que je pense,
Ce que je veux dire,
Ce que je crois dire,
Ce que je dis,
Ce que vous avez envie d’entendre,
Ce que vous croyez entendre,
Ce que vous entendez,
Ce que vous avez envie de comprendre,
Ce que vous croyez comprendre,
Ce que vous comprenez,
Il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer.
Mais essayons quand même... »
On a longtemps cru que c’était le spermatozoïde le plus rapide qui réussissait à féconder l’ovule. Il n’en est rien. Plusieurs centaines de spermatozoïdes parviennent en même temps autour de l’œuf. Et ils restent là à attendre, dandinant de la flagelle. Un seul d’entre eux sera élu. C’est donc l’ovule qui choisit le spermatozoïde gagnant parmi toute la masse de spermatozoïdes quémandeurs qui se pressent à sa porte. Selon quels critères ? Les chercheurs se sont longtemps posés la question. Ils ont récemment trouvé la solution : l’ovule jette son dévolu sur « celui qui présente les caractères génétiques les plus différents des siens ». Question de survie. L’ovule ignore qui sont les deux partenaires qui s’étreignent au-dessus de lui, alors il cherche tout simplement à éviter les problèmes de consanguinité.
La langue que nous utilisons influe sur notre manière de penser. Par exemple, le français, en multipliant les synonymes et les mots à double sens, autorise des nuances très utiles en matière de diplomatie. Le japonais, où l'intonation d'un mot en détermine le sens, exige une attention permanente quant aux émotions qui s'expriment. Qu'il y ait, de surcroît, dans la langue nippone, plusieurs niveaux de politesse, contraint les interlocuteurs à se situer dans la hiérarchie sociale.
Une langue contient non seulement une forme d'éducation, de culture, mais aussi les éléments constitutifs d'une société : gestion des émotions, code de politesse. Dans une langue, la quantité de synonymes aux mots : « aimer », « toi », « guerre », « ennemi », « devoir », « nature » est révélatrice des valeurs d'une nation.
Aussi faut-il savoir qu'on ne pourra pas faire de révolution sans commencer par changer la langue et le vocabulaire anciens. Car ce sont eux qui préparent ou ne préparent pas les esprits à un changement de mentalité.
Que l'homme fasse exploser des bombes atomiques dans la croûte terrestre, et Gaïa lui répond par des séismes. Que l'homme transforme le sang noir de la terre, le pétrole, en fumées toxiques formant des nuages asphyxiants, et la terre lui répond par des températures en hausse. Par la suite, les glaciers fondent, provoquant des inondations. L'homme n'a pas encore compris que sa planète originelle répond a chacune de ses provocations, aussi s'étonne-t-il lorsque survient ce qu'il appelle des "catastrophes naturelles" mais qui ne sont que des "catastrophes artificielles" générées par son absence de dialogue avec sa planète mère.
Bernard Werber est connu pour...