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EAN : 9782812617188
224 pages
Editions du Rouergue (03/10/2018)
3.45/5   11 notes
Résumé :
Dix nouvelles d'adolescents, garçons et filles, confrontés à des événements, parfois dramatiques, parfois drôles, qui les obligent à grandir. Valentine emportée dans une fête dangereuse, Juliette qui doit avorter, Jules s'amusant à filmer ses copains dans leurs pires états, Basile s'engageant dans un parti politique...

Après le premier recueil publié au Rouergue, "A quoi tu ressembles ?" Magali Wiéner poursuit, avec finesse et pertinence et de façon t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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« J'ai envie qu'on m'aime », et oui, c'est l'aspiration de chacun et plus particulièrement des adolescents.
Ils sont parfois prêts à tout pour cela.
C'est le cas de ces dix jeunes dont l'auteur trace un portrait plus que sympathique.
Elle a bien su cerner leurs facettes.
Besoin de reconnaissance, amours faciles ou non, situation plus dramatiques, harcèlement, manipulation, amitiés dangereuses, secrets, racisme, contraception…….. on retrouve ici la réalité de nos jeunes.
Le style est très agréable, fluide, le ton est juste, et on passe d'une histoire à l'autre avec curiosité.
Certaine sont drôles, d'autres plus poignantes, toutes très réalistes.
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Solitude, amour, mensonges, mal-être, naïveté, espoir...Voilà de quoi est faite la vie. Nous passons tous par là et quand on est ado, ces sentiments sont encore plus marquants.
Dans ce livre, l'auteure explore ces thèmes en nous racontant un moment charnière de la vie de dix jeunes gens.

J'ai eu l'impression de lire "Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque-part" de Gavalda mais version junior. Pour info, je n'avais pas aimé ce livre que j'ai trouvé déprimant et plat.
Ici, ce n'est pas que les histoires sont plates mais aucune ne m'a réellement touchée. Ceci dit, je suis d'accord pour dire que la psychologie des personnages est bien creusée. Les histoires paraissent très réelles.
Quant à l'écriture, le seul petit défaut qui m'a gêné est l'impasse sur la forme négative. Mais pour le reste, ça se lit facilement.

Merci à Babelio et aux éditions du Rouergue pour m'avoir envoyé ce livre.


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Recueil de nouvelles. Dix adolescents de 13 à 18 ans racontent leur besoin d'amour et d'exister dans le regard des autres. Chiara et Camélia ont l'impression de ne pas être aimées par leurs parents, ou en tout cas moins que leurs frères et soeurs. Wilfried, lui, pense que sa petite copine ne l'aime plus. Quant à Juliette, elle doit faire face à une grossesse non désirée. Anna-Rose, elle, a une mère trop présente qui veut décider de tout à sa place. Pour exister dans le regard des autres, Jules publie sur les réseaux sociaux des photos de ses camarades dans des situations ou des postures humiliantes. Enfin, il y a Valentine, dont les parents ont divorcé ; elle ferait n'importe quoi pour se faire accepter par la bande de filles cool du collège. Mais jusqu'où est-elle prête à aller ?

J'ai choisi deux récits que je vais un peu détailler.
Chiara : dans sa culture familiale, naître homme est un atout, c'est l'assurance de devenir quelqu'un. Naître femme en revanche, c'est s'assurer une vie d'effacement …Un homme n'aura jamais à faire ses preuves, une femme, si. Tiens, une problématique de l'égalité homme-femme dans l'air du temps…Pourquoi Chiara est-elle en manque d'amour ? Parce qu'elle sent que l'amour que lui portent ses parents est différent, moins intense que celui qu'ils portent à ses deux frangins. Alors elle décide de se rebeller et de se battre pour avoir de la valeur aux yeux de ses parents. Faut-il pour cela qu'elle renonce à sa féminité ? La fin du récit me laisse dubitative sur ces relations d'égalité homme-femme, justement.
Camélia : elle est confrontée aux changements de son corps provoqués par la puberté. Elle aurait voulu le soutien de ses parents, que ceux-ci lui expliquent ce qui lui arrive, mais entre eux il y a de l'incompréhension, ils sont accaparés par le petit frère malade. « Mon corps qui m'abandonne comme mes parents » pense-t-elle. Elle rejette son corps, et ce manque d'amour (autant celui qu'elle ne porte pas à son corps que celui qu'elle ne reçoit pas) va la pousser à se faire du mal par la scarification.

Ce sont des nouvelles, pour certaines histoires j'ai un goût d'inachevé, c'est au lecteur de se demander si, avec ce qu'il sait de l'histoire, l'ado va s'en sortir, se sentir plus aimé, et d'imaginer la suite. D'autres nouvelles ont des chutes inattendues (bon, c'est le principe même de la nouvelle) qui, dans le fond, ne sont pas forcément drôles, mais on ne s'y attend tellement pas qu'on en rigole quand même, style « comique de situation ».

L'auteure en profite pour aborder des thématiques telles que le harcèlement en milieu scolaire, le cyberharcèlement, la pression du groupe, le droit à la différence, l'amour à l'adolescence, les relations parents-enfants, la crise d'ado et le mal-être engendré.

Je pense que les ados peuvent assez facilement s'identifier à certains protagonistes et leurs histoires.
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Ce recueil de nouvelles pourra vous sembler cliché, ou vu et revu mais moi je le trouve extrêmement juste. Magali Wiéner fait un formidable travail de romancière où chaque nouvelle trouve un ton unique et une chute totalement différente. Elles se lisent à une vitesse hallucinante tant la plume est fluide et les quelques pages destinées à chaque personnage prenantes.

Elle a pris le parti d'écrire pour les filles et les garçons…ou plutôt pour l'adolescent. L'adolescence. Certaines situations choquent. Certains propos bloquent. Certaines chutes mordent. Mais chacune de ces nouvelles a résonné en moi d'une étrange manière : comme un air de déjà vu, un air de souvenir et de mémoire.

Je ne me plains pas de mon adolescence elle a été à bien des égards bien plus faciles que la plupart des gens, mais je me souviens avoir été, comme tous ces portraits qu'elle dépeint : hésitante, persuadée d'être seule et abandonnée, l'impression de ne pas me faire comprendre et que les adultes savaient forcément mieux, plus. Qu'ils pouvaient toujours tout expliquer alors que ce n'était pas ça que l'on veut. C'est être écoutés. Être aimés. Être regardés. Et pas besoin d'interrompre, pas besoin d'explication foireuse, juste de l'écoute, un regard, un câlin. Vous trouverez ce recueil »cliché » parce que vous retrouverez toutes les thématiques que l'on aborde aujourd'hui, les pratiques que l'on dénonce, les fous rires qui nous prennent, les amours qui nous blessent. Vous le trouverez « cliché » parce qu'il correspondra exactement à l'idée que vous vous faites d'un adolescent mal dans sa peau. Vous le trouverez « cliché » parce qu'il soulèvera des questions auxquelles vous pensez avoir déjà répondu. Auxquelles vous pensez que 13 reasons why, Miss Dumplin, La lune est à nous et tous les autres romans pour les adolescents ont déjà répondu. Ils n'ont répondu à rien. Ils soulèvent. Proposent. Exposent. Offrent des visions du monde. J'ai envie qu'on m'aime en offre 10 et pour cette pluralité, je dis chapeau.

Vous ne referez pas le monde avec ce recueil. Peut-être qu'il vous ennuiera « bof, pas ma came, j'ai pas vécu ça ». Peut-être qu'il vous parlera « ah Chiara on dirait moi ». Peut-être qu'il vous révoltera « pourquoi juge t-on autant, tout le temps, n'importe comment sans comprendre ni savoir? ». Moi, j'ai ris, souris, pleuré, j'ai grimacé. Parce que dans ce roman Magali Wiéner n'est pas absente. Elle parle, dénonce, n'accuse personne, mais par le biais de milliers de petits détails distille son point de vue. Pas forcément féministe parce que ce mot fait presque peur aujourd'hui mais au moins féminin, ouvert, conscient. Sans pour autant que les hommes en soient absents et sans pour autant qu'ils soient toujours les monstres, les bêtes curieuses, les cruels. Il ne manque d'ailleurs peut-être qu'une seule chose, une nouvelle sur l'hyper virilité.

Il y a dans ses pages ceux qui s'en sortent, à coups de poing, avec la force de leur volonté, avec la force de leurs mensonges. Qui prennent le dessus. Qui s'envolent. Comme Basile par exemple qui sort avec Justine, et tant pis si elle est plus âgée qu'elle « et alors, tant qu'on s'aime ». Comme Sacha qui prépare un couscous pour le repas de Noël avec sa belle famille du Front National. Oui il y a des ados qui rient, vivent, crient, s'élancent. Ne croyez pas qu'ils ne souffrent pas ou moins, ils ne souffrent pas de la même manière, c'est tout. Mais il y a ceux qui n'arrivent tout simplement pas à s'exprimer, à faire face.

Et puis, bien sûr, il y a les points de vue qui vous glacent parce qu'ils vous rappellent tant de choses, vous parlent, situation similaire, enjeux similaires l'amusement des autres, la volonté des autres, l'impression de ne pas être soi, de ne pas pouvoir être soi. Moi aussi mon premier baiser ce fut cela. Et même s'il y en eut des centaines d'autres après pour l'effacer, me faire oublier cette sensation si désagréable, il me reste en mémoire. Petit fragment d'une enfance qu'on commençait à me voler.

Magali Wiéner ne dépeint pas seulement les adolescences actuelles, mais celles qui ont toujours existées. Mais qui d'un coup, par inadvertance, par les réseaux sociaux, par les rumeurs qui ne peuvent plus se contrôler, par tous ces relais qui nous bousillent, d'un coup prend une toute autre tournure. L'intimité n'existe plus, et quand elle existe encore, c'est en soi même qu'elle se fait arracher. J'ai envie qu'on m'aime est un recueil de nouvelles essentiel pour les adolescents, pour les parents, pour les adultes, pour les prochaines générations à venir. Il y a des choses dont il faut prendre conscience, maintenant. Et arrêter de se réfugier derrière le « si je suis passé par là tu pourras ».

En résumé

J'ai envie qu'on m'aime est un recueil de nouvelles pluriel qui ne peut guère laisser indifférent. Avec un pluralité de points de vue, de situations et de personnages, Magali Wiéner dépeint l'adolescence avec un grand A sans se soucier de plaire. de très nombreux sujets sont abordés tous plus réalistes et urgents les uns que les autres : du désir de pulvériser la couronne sans mérite de la masculinité au supplice d'un jeune adolescent en rupture, de la relation homosexuelle, au culte de la beauté, Magali Wiéner n'oublie rien et signe un recueil splendide
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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Dix nouvelles fracassantes qui nous mettent dans la peau d'adolescents tous différents et pourtant qui se heurtent à des problématiques similaires.

Océane est heureuse d'enfin travailler et avoir des responsabilité dans la boutique d'esthétique où elle est stagiaire. Jusqu'au jour où elle se retrouve seule le soir...

Chiara aimerait être aussi bien considérée par ses parents que ses frères et pour cela elle choisit une voie originale...Camélia tente de vaincre ses peurs par le biais de scarification...

Ils sont dix en tout, filles et garçons, à devoir gérer leur relation à leur corps, à leur famille et aux autres. Chaque portrait évoque un dilemne différent et moderne.

Ma préférée est l'histoire de Sacha qui montre les enjeux et tensions au sein des familles. La plus classique est celle de Wilfried en proie à une rupture amoureuse et la plus originale celle de Basile.

Ces nouvelles à chute fonctionnent à merveille avec une auteure qui sait porter fort la voix des jeunes adultes qui sont dans un entre-deux souvent inconfortable, encore à la maison des parents mais avec leurs propres quêtes et désirs.
Ils sont énervants, attachants et tellement vrais...

A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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critiques presse (1)
Ricochet
08 mars 2019
Le cours de chaque texte s’adapte alors à une psychologie en construction, des interrogations constantes, des découvertes clivantes. Chacun des héros, qui utilise souvent le « je », est complètement crédible. On rit de temps en temps, on se projette régulièrement et on s’attache tout le temps [...] A lire urgemment.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Personne ne sait ce que c'est l'amour, et on s'en fout, l'important, c'est ce qu'on vit, ce qu'on ressent, ce qui vibre en nous. J'ai pas besoin de définition, j'ai pas envie de passer mon temps à cocher les bonnes cases. Qu'est-ce qui lui prenait de parler comme nos parents, nos profs ou les philosophes ? Elle voyait pas que l'amour, c'était nous, tout simplement ?
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On a tous le droit à l'erreur et on fait tous un jour ou l'autre une connerie qu'on regrette. Qui peut affirmer le contraire ?
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Il s’est tourné vers moi : « Et toi Chiara, c’est quoi ton désir de revanche ? C’est quoi ta cicatrice ? » Il avait du flair. J’ai souris, fais un clin d’œil, mais j’ai rien lâché. Est-ce que je pouvais lui dire : « Moi, ma cicatrice, c’est mon sexe ? La rage en moi, c’est la rage d’être une fille quand c’est les gars qui sont couronnés, sans avoir rien prouvé, sans avoir rien fait d’exceptionnel. » Est-ce qu’il aurait compris ?
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Certains auraient peut-être entendu un compliment, pour moi, c’était une insulte, une phrase qui me réduisait à des seins trop gros pour mon buste de famine. Je n’existait plus, plus de prénom, plus de personnalité, plus de goûts musicaux, plus de préférences pour une couleur ou une matière, on m’appelait par mes nichons gonflés à bloc. A partir de ce jour-là, j’ai pensé qu’on ne voyait que ça de moi, et j’ai camouflé.
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Ses polycopiés indigestes sur le Dede phénotypique et le sexe gonadique... Moi j’aurais voulu qu’il nous parle simplement du plaisir, de l’attirance, du désir...
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