A lire pour les amateurs de séries comme moi.
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Une présentation tonique et intelligente des grandes séries américaines des années 1995-2005.
Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2016/10/14/note-de-lecture-les-miroirs-obscurs-martin-winckler/
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un regard intéressant sur les séries cultes que sont Buffy, Angel, Roswell... on a envie de se replonger dans ces séries!
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Sorkin est un homme de gauche, ce que les Américains nomment un liberal (qui n’a rien à voir avec les libéraux ou ultralibéraux de notre côté de l’Atlantique). Avec The West Wing, il a offert à l’Amérique, et principalement à son aile la plus progressiste, un rêve éveillé, celui d’une grande nation, puissante, riche, guidée par un président intelligent et profondément moral. Autour de cet homme d’exception, une équipe d’hommes et de femmes dévoués à leur tâche, ne comptant ni leurs heures ni leurs efforts, forme un véritable plaidoyer pour le service public. Si ses détracteurs ont parlé à propos de la série de « surcharge d’information », ses zélateurs apprécient, au contraire, qu’on les traite en êtres intelligents, doués de conscience, et que les sujets débattus par ces pointures de la politique soient abordés dans toute leur complexité. On a souvent l’impression, comme dans Urgences, autre série produite par John Wells, d’assister réellement à des conversations de haut vol, auxquelles dans un premier temps on pense ne pas comprendre grand-chose, s’intéressant plutôt aux relations entre les personnages. Puis, et c’est la subtilité et le tour de force pédagogique de Sorkin, on réalise que sur des sujets aussi divers que la toxicomanie, le contrôle des armes, le recensement ou la déforestation, on vient d’assister à une présentation riche, inventive, respectant la complexité des problèmes. Car si Sorkin et la grande majorité des acteurs de la série ne masquent pas (ils auraient du mal) leur fort engagement du côté démocrate (allant pour certains d’entre eux jusqu’à s’impliquer dans la campagne d’Al Gore en 2000 et dans celle de John Kerry en 2004), la série ne présente pas une image aussi lisse et idyllique de ce gouvernement fictif qu’on pourrait le craindre.
Dans « Normal Again », un des plus beaux épisodes de Buffy contre les vampires, l’héroïne se retrouve tiraillée entre deux mondes : le premier est celui de la série où, en héroïne épique, elle lutte contre des monstres de toute nature ; le second ressemble au monde réel, au monde qui est le nôtre : là, ses parents n’ont pas divorcé, et elle est internée dans un asile psychiatrique dont les médecins remettent en cause l’existence de tout ce qui, depuis six ans, la fait vivre – les monstres qu’elle combat, mais aussi ses amis et ses proches. Sommée de choisir entre les deux, l’héroïne doit, comme le spectateur, choisir de rester dans son univers imaginaire et fantasmagorique où les combats sont rudes mais où le bien triomphe (parfois) du mal… ou de retourner vers un monde « réaliste », aseptisé et sinistre, où le lot quotidien est une lutte constante contre l’enfermement et l’aliénation. Buffy choisit finalement de vivre et de combattre dans celui des deux mondes où, même si les causes sont désespérées, imagination et engagement vont de pair.
Les auteurs de ce livre ont fait le même choix qu’elle.
[Oz] Diffusée aux États-Unis sur HBO, la principale chaîne du câble américain, à raison de huit épisodes par an seulement, et programmée sans coupure publicitaire, cette œuvre ne peut en aucun cas être réduite à une sorte de « série violente située dans une prison ». Elle est tout à la fois une description formidablement audacieuse de la culture et de la société américaines, une interrogation profonde sur la foi et la place de Dieu dans une société sans loi et une réflexion sur l’amitié et la loyauté entre les hommes. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est également la chronique de plusieurs histoires d’amour, et la plus étonnante est celle qui unit Beecher, avocat déchu transformé en asocial par l’enfermement à Chris Keller, un assassin. Cette histoire étrange, à la fois violente et tendre, l’une des passions les plus singulières qu’il m’ait été donné de lire – et je dis bien lire, car ce sont les visages et les gestes qui la disent, plus que les paroles – fait voler en éclats toutes les figures imposées de la passion amoureuse.
De notre point de vue, Twin Peaks devient immédiatement un point d’attache et d’ancrage pour qui aime marcher à la frontière du connu et de l’inconnu, de l’intérieur et de l’extérieur, du cliché et du singulier. La chaleur de l’endroit évoque autant le feu dévastateur des peurs archaïques logées dans les recoins de nos psychés que le réconfort sucré d’une tarte aux cerises et la sensation brûlante d’un café noir servis bien chauds au comptoir du diner local.
"Bienvenue aux éditions P.O.L", un film de Valérie Mréjen. Pour les 40 ans des éditions P.O.L, quelques un(e)s des auteurs et des autrices publié(e)s aux éditions P.O.L écrivent une carte postale et laissent un message aux éditions P.O.L.
Avec par ordre d'apparition de la carte postale: Violaine Schwartz, Jean-Paul Hirsch, Lucie Rico, Emmanuel Lascoux, Jacques jouet, Philippe Michard, François Matton, Frédéric Boyer, Catherine Henri, Suzanne Doppelt, Lamia Zadié, Marianne Alphant, Suzanne Duval, Laure Gouraige, Emmanuel Carrère, Jean Rolin, Elisabeth Filhol, Célia Houdart, Nicolas Fargues, Nicolas Bouyssi, Louise Chennevière, Frédérique Berthet, Marie Darrieussecq, Jocelyne Desverchère, Jean Frémon, Kiko Herrero, Julie Wolkenstein, Emmanuelle Bayamack-Tam, Liliane Giraudon, Frédéric Forte, Pierric Bailly, Valère Novarina, Hélène Zimmer, Nicolas Combet, Christian Prigent, Patrice Robin,, Emmanuelle Salasc, Alice Roland, Shane Haddad, Mathieu Bermann, Arthur Dreyfus, legor Gran, Charles Pennequin, Atiq Rahimi, Anne Portugal, Patrick Lapeyre, Caroline Dubois, Ryad Girod, Valérie Mréjen / Dominique Fourcade, Marielle Hubert, Robert Bober, Pierre Patrolin, Olivier Bouillère, Martin Winckler, Jean-Luc Bayard, Anne Parian, Nathalie Azoulai, Julie Douard, Théo Casciani, Paul Fournel, Raymond Bellour, Christine Montalbetti, Francis Tabouret, Ryoko Sekiguchi,
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