Une histoire métaphorique qui mêle le rêve et la réalité dans une région de colonisation du Québec des années 30,
En tournée en Abitibi, un trapéziste meurt . Sa femme, ses enfants et leur grand-mère quittent le cirque itinérant pour travailler dans un "campe" de bûcherons. Une enfance un peu spéciale pour Jérémie qui se raconte et s'invente dans la forêt boréale.
Ballotté par les événements, le jeune Jérémie tente ensuite de devenir un homme en travaillant à l'évêché où il n'est cependant qu'un meuble (au sens littéral). Héros qui n'en est pas un, il survit dans sa cellule visitée par ses démons, avant de s'en évader pour parcourir la région avec un missionnaire.
Belle imagination et belle écriture pour décrire les paysages nordiques réels ou inventés, mais un personnage principal qui ne m'a malheureusement pas beaucoup touchée.
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Le dôme de la cathédrale byzantine, élevée sur le plateau d'argile près de l'Harricana, reflétait les rayons de la lune. Sa voûte avait la beauté anonyme des objets élevés à la gloire des dieux éternels et gourmands. (p.99)
Jérémie eut l'intuition qu'il y avait une sorte de récupération de la mort dans le repas funèbre. Un allègement. Cela permettait par la suite de mieux fonctionner. Le psychisme absorbait la mort, en même temps que l'estomac se remplissait de victuailles. (p.161)
L'écrivain Pierre Yergeau vous fait découvrir des extraits de son roman La Cité des vents (L'Instant même, 2005). L'année suivant sa publication, cette oeuvre a récolté une mention spéciale au Prix des cinq continents de la Francophonie, une récompense littéraire créée par l'Organisation internationale de la Francophonie. // Accédez à la version numérique du roman http://bit.ly/PYergeau
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