Un roman captivant du début à la fin, je ne voulais pas qu'il se termine. Chaque partie est plus remarquable que l'autre. Et une fin inattendue : une ouverture, j'espère qu'il y aura une suite.
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Une belle fiction, à recommander aussi bien aux jeunes qu'aux moins jeunes en cette époque de vitesse et de confusion. Surtout la deuxième partie. le Second Word et ses risques que l'auteur décrivait si bien en 2008 déjà (première édition), nous y sommes.
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Ainsi chaque matin, la bibliothèque se replongeait dans le repos et l’inaction parfaite. Personne ne pouvait imaginer ce qui s’y passait au milieu de la nuit. Nadia et Adam couchant à l’étage, ils n’entendaient pas grand-chose depuis leur chambre. Il leur arrivait toutefois d’entendre quelques frémissements non identifiables, mais ils les attribuaient au bruit de la brise dans les branches d’arbres, le secret de nos amis les revenants était pour ainsi dire quasi impénétrable.
Le vendeur expliqua au jeune couple que cette « bauta » avait été modelée par un artisan adroit du XVIème siècle sur le visage d’une dame vénitienne de l’époque et qu’elle portait de ce fait l’empreinte d’un visage qui avait réellement existé. C’était là de quoi fournir un ample substrat à l’imagination de Nadia et une raison indiscutable à son désir de l’acquérir.
Brusquement, elle eut envie de franchir la barrière qui lui semblait infranchissable la veille encore. Elle décida de ne pas se déconnecter. Ses yeux brûlaient d’un feu insolite. Par on ne sait quelle folie, elle se promit de s’approcher de la limite en restant vigilante, aussi près que sa raison le lui permit.
AMI, Poème de Maria Zaki (SUR LES DUNES DE L'AIMANCE, L'Harmattan 2011) Lecture de Maziane.