Aïlane a 16 ans quand sa mère l'envoie acheter un pain de sucre pour les invités qui viennent d'arriver… Il ne reviendra qu'au bout de 13 ans, le 11 septembre 2001. Embarqué, un peu par hasard dans un camp d'entraînement islamiste, ce n'est pas de guerre ou de religion qu'il va nous parler, ou si peu. Pour Laya, présente aussi au camps, il va dérouler l'histoire de sa famille, l'accommodant ou la réécrivant, au fur et à mesure des nuits et du haschich fumé.
Il y a des figures fortes dans cette famille : le père tout d'abord, un fou, enfin un poète, mais «poète et fou, c'est pareil». Il a décidé de traduire le Coran en berbère pour sa deuxième femme Chehla, une hérésie selon certains qui le condamnent pour cela. Il y a aussi Rokia, la tante, qui selon les versions serait à la tête d'un réseau de prostituées à Istanbul, marié à un poète ou peut-être bien morte avant même d'avoir franchi les limites de son village. Et puis, il y a cette cousine Sultana, celle qui, dès les premières pages du livre, crie ce « Suce-moi les seins ! Suce-moi le sein ! » Enfin, il y a aussi le faux Aïlane, celui qui aurait pris la place de cet Aïlane enfermé dans les camps…
(lire la suite...)
Lien :
http://www.tulisquoi.net/la-..