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Léonard tome 47 sur 53
EAN : 9782803670154
48 pages
Le Lombard (19/08/2016)
4.07/5   23 notes
Résumé :
La gastronomie étant une source d'inventions infinie et ô combien utile au quotidien, Léonard et son disciple ne pouvaient négliger ce champ d'expérimentation ! Les voilà donc engagés dans une concurrence féroce avec les autres candidats et particulièrement avec Mathurine qui a déjà une longueur d'avance sur eux. Qui donc remportera le concours Master Génie?
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Léonard, tome 1 : Léonard est un génie par Turk

Léonard

Turk

3.70★ (14853)

53 tomes

Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Il faudra que je songe à ajouter à la liste des sinistres couverts, les blessures par tromblon.
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Ce tome fait suite à Léonard, tome 46 : le génie crève l'écran (2015) de Turk & De Groot, qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Les gags ont été écrits par Zidrou (Benoit Drousie), dessinés et encrés par Turk (Philippe Liégeois) et mis en couleurs par Kaël. Il contient 16 gags d'une à six pages. La première édition date de 2016.

Basile Landouye est en train de dormir comme un sonneur en ronflant tout son saoul, quand il entend des petits cailloux taper sur le carreau de sa fenêtre, et cela réveille également Raoul qui dormait sur sa couette. Il passe la tête par la fenêtre et voit Léonard qui l'appelle, avec une petite catapulte à ses côtés. Après lui avoir envoyé une grosse pierre sur la tête, Léonard accueille son disciple dans son atelier et l'informe de sa nouvelle invention : un concours de créations culinaires, appelé Master Génie, et ils vont participer. Autre journée, Léonard est en plein travail d'inventeur dans son atelier et Disciple lui apporte une boîte de clous, ceux-ci étant plantés un peu partout sur son corps. Ils sont interrompus dans leur travail par l'arrivée d'une classe d'enfants et de leur maîtresse. Celle-ci s'avère fort habile pour amadouer le génie, en faisant appel à son sentiment de supériorité. Basile ne sait pas où donner de la tête pour éviter que les enfants se fassent mal avec toutes les inventions dangereuses qui traînent un peu partout dans l'atelier. Ce jour-là, Léonard a embauché deux sumos pour faire sortir Disciple de son lit. Puis il lui fait tomber une armoire normande sur le râble, le coupe en deux avec une scie circulaire, le pousse sous le passage d'une charrette lourdement chargée, simule l'effet d'un incendie sur son corps pour pouvoir lui expliquer la nature de sa nouvelle invention baptisée LéoSécur.

Léonard a inventé une nouvelle recette : l'oeuf mi-mollet. Première étape, Disciple doit aller chercher un oeuf au poulailler. Celui-ci déclare qu'il préférerait qu'il lui demande de lui rapporter un steak de grizzly, une entrecôte de requin blanc, le coeur encore palpitant d'un yéti, voire le sot-l'y-laisse d'un huissier de justice. Léonard invite Disciple à goûter sa nouvelle sauce : Krash, la sauce qui arrache. Disciple réussit à déterminer les différents ingrédients, mais il estime qu'elle n'arracherait même pas une aile à un papillon. Alors que Disciple a posé sa tête sur son oreiller contre le mur et dort debout, Léonard fait les cent pas en tournant en rond, à la recherche d'un début d'idée. Rien ne vient : il demande à Disciple d'aller chercher sa machine à se creuser les méninges : le fauteuil Cogitator. Bien agacé, Léonard sort de sa maison, avec des chaussures de montagne, un piolet, une corde. Il marche d'un bon pas, entame la grimpette de la pente qui mène au bas d'une montagne. Il fait de l'escalade sur la roche, et parvient, sous la neige, enfin à l'entrée d'une grotte. Il y rentre et trouve son disciple entrain de dormir, pelotonné contre un ours également endormi. Léonard hurle un énorme : Debout Disciple !

En 2015, à 74 ans, Bob de Groot réalise son dernier album de Léonard, le numéro 46. Il a cocréé le personnage en 1974 avec Turk : une version parodique de Léonard de Vinci, celui de la bande dessinée habitant également la commune de Vinci (à Florence, en Italie). C'est un inventeur génial qui fait exécuter les basses besognes par son disciple Basile Landouye qui lui sert également souvent de cobaye. La maison de Léonard est entretenue par Mathurine, et elle abrite également un chat (Raoul Chatigré), une souris (Bernadette) et un crâne (Yorick), tous doués de la parole. Pour le plaisir de travailler avec Turk, Zidrou accepte donc de reprendre cette série, à la demande de Gauthier van Meerbeeck, le directeur éditorial du Lombard. le lecteur habitué de la série y retrouve toutes les caractéristiques qui font sa personnalité : l'inventeur ingérable et égocentrique, le disciple qui sert la science et c'est sa joie, mais il ne faut pas oublier son sommeil, les inventions anachroniques, et le rôle pas toujours valorisant des femmes. Si le nom du scénariste n'était pas mentionné sur la couverture, le lecteur n'y verrait que du feu. D'autant que le dessinateur reste le même et n'a rien changé à sa manière de dessiner.

Le lecteur découvre donc 16 histoires, allant de 1 à 6 pages, pour des inventions allant du divertissement au loufoque, donc du concours culinaire à l'appeau à plumards, en passant par le bracelet électronique de surveillance. Il retrouve les personnages tels qu'il les aime, ou il les découvre. Turk est classé dans l'école de Marcinelle, c'est-à-dire avec des personnages à gros nez, et une exagération des comportements pour un effet comique. Ça commence dès la première page avec le gros nez de Basile, puis celui de Léonard, des visages très expressifs, et des contours de personnage arrondis. Cela rend tous les personnages immédiatement sympathiques, qu'ils soient dans une position de victime, qu'ils fassent preuve d'un élan créatif intense, ou même qu'ils se conduisent comme un tortionnaire (ah ben si, la maltraitance du disciple fait peine à voir). le lecteur sourit devant les instants de panique du disciple agitant les bras jusqu'à ce qu'il y en ait quatre paires de représentées, devant la suffisance de Léonard sûr de son génie et la manière dont la maîtresse l'amadoue en le flattant, la prise de lit par les deux sumos imperturbables, les mines d'étonnement de Raoul, la mine flegmatique de l'anaconda géant, l'assurance tranquille de Mathurine, etc. Cet artiste a l'art et la manière de faire apparaître l'état d'esprit d'un personnage sur son visage en augmentant un peu le degré d'intensité, pour le rendre irrésistible.

Le lecteur est également épaté par la densité de chaque page. Zidrou a choisi de coller à la forme établie par De Groot. Les pages comptent généralement entre 8 et 10 cases et les phylactères peuvent devenir copieux, sans être envahissants pour autant. de son côté, l'artiste investit beaucoup de temps dans les détails : le mode de fonctionnement de la catapulte utilisée par Léonard, les nombreux outils, les nombreuses armes également utilisées par Léonard, la douzaine d'enfants de la classe de la maîtresse, les décors en arrière-plan que ce soit l'atelier du génie ou les maisons dans la rue, Raoul en train d'observer les actes de Léonard et du Disciple, et de les commenter avec Bernadette, les bras du Cogitator, les poissons morts dans le ventre de la baleine, les différents modèles de lit des villageois, sans oublier les différentes plaies et blessures du Disciple qui dérouille vraiment beaucoup dans ce tome. À chaque page, le lecteur ressent que les auteurs ont passé un temps certain pour réaliser la narration visuelle. Dans un entretien, Turk a expliqué que la méthode de travail de ce nouveau scénariste le changeait un peu des tomes précédents car Bob de Groot avait l'habitude de lui faire des croquis de ses scénarios. Ainsi, il avait déjà une première idée de mise en page. Tandis que Zidrou travaille de manière plus classique. Il écrit un scénario et rédige les dialogues et c'est à Turk ensuite de concevoir la mise en page et la mise en scène. C'est donc plus de travail pour lui mais il apprécie que Zidrou écrive beaucoup plus que son prédécesseur. Car c'est plus stimulant pour son imagination.

Le nouveau scénariste marche tellement dans les pas du précédent qu'il retrouve tout l'esprit de cette série, au point que les personnages n'ont rien perdu de leur potentiel de sympathie, et que les auteurs les rendent particulièrement attachants. S'il souhaite prendre un peu de recul, le lecteur constate que les inventions choisies par le scénariste ne déclenchent pas de polémique, ne constitue pas de commentaire social particulier à une ou deux exceptions près. Par exemple, Léonard invente un Bracelet Électronique de Surveillance (BES), mais sans que le gag n'évoque la notion d'incarcération ou de justice. Il n'y a guère que la police d'assurance qui égratigne certaines clauses léonines de contrat, ou le shampoing qui joue avec une petite connotation misogyne, et l'invention de la Nouvelle Graphique avec la séance de dédicace éprouvante qui évoque la condition d'auteur de bande dessinée. Cela n'obère en rien la dimension ludique de chaque gag qui consiste pour le lecteur à essayer d'anticiper quelle sera l'invention. L'autre élément qui ressort avec force dans ces gags est le niveau de souffrance du disciple. Certes, c'est un gag récurrent : Léonard lui demande d'accomplir une tâche d'arpète et la maladresse de celui-ci fait qu'il se blesse. À cela s'ajoute les maltraitances infligées par Léonard, que ce soit de le violenter pour le réveiller, ou de lui tirer dessus avec un tromblon pour obtenir son attention, sa coopération, ou l'obéissance à un ordre ou une consigne. Effectivement, dans ce tome, le lecteur prend ce pauvre Basile en pitié car ce n'est plus du harcèlement, mais un acharnement morbide, et le disciple devient un martyr pour la science.

Ce tome représente un défi majeur : trouver un replaçant pour le scénariste cocréateur du personnage, l'ayant écrit pendant 40 années et 46 albums. le lecteur se retrouve immédiatement en terrain connu, grâce aux dessins toujours aussi fournis et irrésistibles de Turk. Il découvre rapidement que non seulement ces gags ont la saveur des originaux, mais sont tout aussi bons que les originaux, sans aucune impression d'ersatz ou de pâle copie.
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Léonard est de retour avec un album riche en gags !

La première de couverture annonce la couleur : il va être question de cuisine. Sans que cette thématique serve réellement de fil rouge, elle va permettre de regrouper quelques gags qui s'inscrivent dans cette thématique. Il va ainsi être question d'un concours culinaire mais également d'un ouvrage de cuisine composé par notre génie préféré.

Dommage que ces gags soient assez peu mis en valeur, car il y avait là un potentiel pour faire quelque chose de particulièrement réussi au long court. Les auteurs font toutefois quelques efforts, qui sont particulièrement bienvenus, même si l'on sent que les idées n'ont pas été exploitées jusqu'au bout.

Les habitués ne seront pas oubliés pour autant, puisque Léonard nous concocte quelques inventions de son cru qui font les frais de son entourage et parfois ceux du génie en personne ! Rien de neuf sous le soleil de Vinci. le comique de répétition tiendra une place importante sans être trop prépondérante, ni désagréable à force de répétition.

Voici donc un album qui ne remplit pas forcément toutes ses promesses mais qui se révèle être un cran au-dessus des productions habituelles d'une série qui démontre une tendance à l'essoufflement.
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J'étais un grand fan de la série Léonard mais depuis plusieurs albums ça tournait en rond et c'était du coup très décevant donc j'avais arrêté de les acheter, mais ici quand j'ai vu que c'était Zidrou qui avait repris le scénario je l'ai tout de suite acheté pour voir si le talent de Zidrou pouvait relancer la série et après la lecture je pense que oui la série est bien repartie. Si le principe reste le même, l'humour fait mouche et les idées sont nouvelles. En plus Zidrou fait très souvent référence aux anciens gags ce qui donnent envie de relire les anciens albums. A noter aussi les gags de Raoul en bas de page qui changent à chaque gags.
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Les albums de Léonard manque toujours autant d'humour. À part quelques gags qui font sourire, le reste manque cruellement d'humour ou quelque chose qui s'en rapproche : étonnement, surprise, inventivité... bref cela manque de consistante. Je continue à lire pour retrouver avec plaisir les différents personnages mais le tromblon de Léonard et les blessures multiples du Disciple deviennent vraiment lourdes à la longue !
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critiques presse (1)
Sceneario
03 novembre 2016
L’esprit de la série et ses personnages sont parfaitement respectés ; De Groot peut dormir sur ses deux oreilles.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Disciple, imaginez, simple supposition, que vous fassiez une chute malencontreuse, que vous soyez victime d'un regrettable accident domestique ou d'un accident de travail, voire de la circulation, que tous vos avoir soient détruits dans un incendie ou une quelconque catastrophe naturelle, que vous soyez agressé en pleine rue par un malandrin, un chien enragé, une rombière particulièrement rétive, voire les trois à la fois, que feriez-vous à ce moment-là ? Vous feriez, évidemment, jouer votre LéoSécure, l'assurance tous risques que je viens d'inventer et à laquelle vous allez souscrire sous peu, moyennant une prime annuelle frisant le ridicule. Il faudra que je songe à ajouter à la liste des sinistres couverts, les blessures par tromblon.
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Je vous en conjure maître ! Demandez-moi de vous rapporter un steak de grizzly, une entrecôte de requin blanc, le cœur encore palpitant d'un yéti, voire le sot-l'y-laisse d'un huissier de justice… mais pas un œuf de poule !
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Cher Léonard – Vous permettez que je vous appelle Léonard ? À moins que vous préfériez Léo ? – pouvons-nous vous distraire un instant de votre génial apostolat pour vous poser quelques questions ?
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Oui ! Eh bien moi, ce dont j'ai besoin, c'est de 12 heures de sommeil minimum par nuit selon mon hypnothérapeute !
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VOUS !? Voyons, Mathurine, l’art culinaire, c’est une affaire d’hommes !
Même une femme peut comprendre ça !
Allez, ma petite !
Retournez à votre cuisine tristement quotidienne et laissez œuvrer ceux qui en ont sous le tablier !
BUNK
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