Je viens d'en terminer la lecture, presque essoufflé par ce roman noir comme la suie. Je savais, ayant lu la terre, que
Zola pouvait être sombre et violent, mais là, on est un cran au dessus! La brutalité est partout, le crime omniprésent, il hante le moindre personnage. Et par touches successives, comme un long crescendo, l'auteur nous entraîne dans un drame humain comme une locomotive qui s'ébranle d'abord lentement, s'élance, continue à prendre de la vitesse, pour finir dans le déchaînement tonitruant d'une mécanique infernale, totalement incontrôlable, une course folle vers la mort...J'en tremble encore.
Franchement, si la littérature classique vous rebute parce qu'elle ne promet que de longues descriptions pénibles, un vocabulaire trop compliqué, des histoires toutes plus chiantes les unes que les autres, lisez la bête humaine, ça vous réconciliera à coup sûr.