Le pouls de la Terre

J'aime écouter les vidéos de « la minute nature”. Mais quelle fut ma surprise quand je me suis inscrite à masse critique de Babélio, de découvrir que parmi la sélection il y avait le livre d'Ernst ZÜRCHER. Ingénieur forestier fascinant. Tant par ses connaissances que par ses idéaux.

J'avais sélectionné 3 livres. Car je ne pensais pas recevoir mon premier choix. La chance était de mon côté. Car 2 jours plus tard, je recevais la confirmation que, le pouls de la terre, allait arriver dans les prochains jours dans ma boite aux lettres. Il est édité par la maison d'édition que j'affectionne particulièrement « SALAMANDRE » leur catalogue regorge d'idées pour offrir des livres, des jeux ou des abonnements pour tous les âges. Découvrir la nature tout en la respectant, quel beau programme !

Pour Ernst Zürcher, La marche offre une autre façon d'observer et de ressentir la nature. Tout débute dès ses premiers pas à la campagne. Il se rappelle avec affection le grand orme au tronc triple et aux feuilles rugueuses. Il passe son temps dehors à observer la nature qu'il savoure avec gourmandise comme le ruisseau qui l'invite à le suivre pour entrer dans la forêt profonde. Son imaginaire va vite devenir réalité, puisqu'il décide de partir à pied du lieu où il est né, à Jorat en Suisse romane, pour rejoindre la mer du Sud la plus proche, la méditerranée. L'auteur nous invite à partager ses rencontres, ses silences et ses questionnements sur le vivant. Comme la communication entre l'humain et l'animal. Il participe avec de nombreux scientifiques au colloque « dialogue avec l'animal et le vivant » en 2018, à la maison de la radio, à Paris.

Quand Ernst ZÜRCHER revient à la marche, il en devient poète « lorsqu'on marche sur l'asphalte, les pieds arrêtent d'être attentifs et la pensée vagabonde sans structure. Sur un sentier de terre, l'intelligence des jambes se réactive et la pensée prend une vraie forme. » « QUE LA TERRE S'EN BON ! » « Dans le chant des abeilles, il me semble entendre en ce moment encore le murmure des étoiles » « ce sentier n'était pas à moi, je l'avais emprunté. C'était celui des renards et des blaireaux qui l'avaient tracé pour rejoindre la nuit tombée, le monde des humains, dans leurs villages, leurs jardins et vers les poules. ». « S'installer dans une couche, c'est comme entrer dans la sphère intime de l'animal, se glisser dans sa peau, voir le monde avec ses yeux. » Expérience qu'il vit quand il dort en forêt. Il nous fait prendre conscience de ce que nous avons laissé de côté au détriment du monde moderne. le rapport que nous cultivons-nous avec la terre. Des savoirs-faire des premiers peuples qui trop souvent ont été massacrés. Les liens puissants entre le végétal, l'animal et l'humain. Il évoque les conséquences dramatiques de la déforestation. Et tant d'autres choses pour comprendre en quoi, marcher est utile.

Il évoque la cadence de la marche avec les bâtons « il m'a toujours semblé qu'un rythme à trois temps, comme celui de la valse, nous détache de la terre et nous entraine presque dans un état d'apesanteur »

Il nous parle aussi des auteurs qui accompagnent sa pensée comme Frédéric Lenoir, les chemins du sacré. Son rapport au corps, les bienfaits du jeûne. Pourquoi la nature nous soigne et nous rend plus heureux de Pascale d'Erm. Connaître ses pieds pour mieux se porter.

Il finit par cette réflexion « Lors de grandes marches, je me sens tellement nourri d'essentiel de première main que le besoin de lecture s'estompe, les livres emportés restant au fond du paquetage. Une forme de sobriété inattendue… »

Il m'a juste un peu perdu quand il évoque l'univers. J'ai bien vu là l'ingénieur et les chiffres !

Claudia
Lien : https://educpop.fr/2023/07/0..

Tout d'abord, je tiens à remercier chaleureusement Babelio et les Éditions La Salamandre, grâce à qui j'ai pu découvrir ce livre lors de la masse critique du mois de juin.

Dans cet ouvrage, Ernst Zürcher, nous emmène avec lui lors de ses marches. Il nous partage ses réflexions , ses souvenirs, sur la nécessité de se reconnecter au vivant, à la Terre ; à notre environnement, tout simplement.

Dans notre société où tout n'est que vitesse, consommation effrénée, ce livre et cette invitation à la marche en prend le contre-pied. Au-delà de faire une activité en extérieur, c'est dans la manière de pratiquer cette activité, de la penser, que ce livre est intéressant. Je me suis retrouvé dans les propose de l'auteur, de manière générale, sur la nécessité de se reconnecter au monde immédiat qui nous entoure, sur la nécessité de prendre le temps de marcher et voir les bienfaits que cela nous apporte.
Le titre est fort juste car c'est ce lien à la Terre que nous avons oublié ou alors perdu, et qu'il nous faut (re)trouver pour un meilleur équilibre entre nous humains, et ce qui nous entoure. Il en appelle à nos différents sens pour ressentir ces liens qui nous unissent avec cet environnement que l'on ne prend plus la peine de voir mais qui nous est vital.
Une notion qui m'a paru très importante, c'est le fait que tout est lié. Nos actions, personnelles ou communes, ont toujours des répercussions à petite comme à grande échelles sur le monde. Et le lien qui nous uni au vivant varie au grès de ces actions là. Dans la marche, il est possible de réaliser cela, si bien entendu, nous prenons le temps de penser tout en prenant le temps de marcher.

C'est un livre qui mérite d'être lu de nouveau pour pouvoir s'imprégner totalement de ces notions que souhaite transmettre l'auteur, pour se les approprier, les modifier, les analyser, pourquoi pas les rejeter si nous ne sommes pas d'accord, mais en tout cas, y réfléchir. Et c'est cela qui me paraît important, ne pas rester insensible à ce livre.

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'un masse critique Babelio.
Je remercie Babelio ainsi que les Editions Salamandre.

Dans ce récit de 135 pages, au rythme de la marche, Ernst Zürcher nous explique ses expériences personnelles.
Au travers de la marche, il évoque son enfance. En effet, ayant grandi dans un petit village en Suisse normande, c'est dès son plus jeune âge que l'auteur est plongé au coeur des arbres et de la marche.
Ce cheminement de l'auteur nous pousse à élargir notre horizon de pensées et à découvrir des notions scientifiques et historiques que j'ignorais ( marées terrestres, réseau de Schumann, ...).
Pour l'auteur, cette activité physique de base, la marche, arrive à mettre en relief les modalités de le vie intérieure.
A certains moments du récit, le lecteur est un peu perdu par des notions théoriques et scientifiques abstraites.

Le pouls de la terre d'Ernst Zürcher, nous donne l'envie à chaque pas de nous reconnecter avec la nature et l'univers qui nous entoure.

Dans les pas d'Ernst nous apprenons à nous reconnecter au vivant, à l'essentiel, à ce qui compose le sauvage, le végétal, le cosmos, ce tout dont nous faisons partie et qui nous relie inexorablement.

Fascinant, apaisant, enrichissant, la plume de l'auteur nous entraîne dans une réflexion plus que primordiale de nos jours, autour de notre précieuse biodiversité.

Le temps créé par l'Homme n'est que façade et superficialité dans ce monde effréné de consommation.

Le pouls de la terre permet de (ré)apprendre à appréhender ce qui nous lie à la terre et en quoi retrouver les racines mêmes de ce que nous sommes, nous plonge dans une profonde méditation de soi et de ce qui nous entoure.

L'émerveillement et la connaissance font partie de cette marche avec Ernst. Un voyage des sens qui amène à un renouement avec la véritable vie dont nous sommes tous associés, reliés.

Avancez à un rythme doux, chantant et écoutez, soyez attentifs, au pouls de la Terre à chacun de vos pas.

136 pages que je vous recommande fortement !
Lien : https://paroledeleaphotograp..