Paru en 1993...et toujours aussi actuel ! Il est vrai que les ouvrages d'Annick sont d'une telle profondeur ! on y retrouve aussi un interlocuteur de qualité qui joue les "mécréants" et qui, surtout, pose les excellentes questions qui permettent la magnifique pertinence des réponses d'Annick au détour desquelles l'authenticité est décapée des dogmes religieux et culturels !
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"lorsque on ne considère que le corps qu'on a, on le chosifie,on en fait un objet extérieur à soi.
prendre conscience du corps que l'on est, c'est le considérer dans la plénitude de ce qu'il est:
il est le sanctuaire, l'athanor dans lequel se joue le Grand Œuvre dans lequel se joue le Grand Œuvre de notre vie, en même temps que la matière première de ce grand Œuvre.
nous avons à le construire en travaillant avec lui et sur lui"
Lorsque l’on ne considère que le corps que l’on a, on le chosifie, on en fait un objet extérieur à soi. Prendre conscience du corps que l’on est, c’est le considérer dans la plénitude de ce qu’il est : il est le sanctuaire, l’athanor dans lequel se joue le Grand Œuvre de notre vie, en même temps que la matière première de ce Grand Œuvre. Nous avons à le construire en travaillant avec lui et sur lui.
La Qabbale est en profondeur le jeu divin du Verbe dans le monde créé. Entrer dans cette musique du Verbe, il n’y a rien de plus grand. Mais étant donné qu’il s’agit d’une relation d’amour quasi ludique entre le Un et la multiplicité de nos perceptions du monde – couleurs, formes, nombres, symboles… – on peut très vite en arriver à jongler avec les symboles sur le plan uniquement intellectuel, et oublier de vérifier la rigueur de ses propos en les confrontant à la Tradition. On peut très vite oublier aussi que l’essentiel est la métamorphose de l’être, dans son intérieur, et dans sa relation au monde et à l’autre. On glisse alors vers le « qabbalistique » et l’on aboutit au n’importe quoi, à des élucubrations sans racines dans le réel.
D'où les difficultés que vivent les adolescents : ils n'ont pas en face d'eux le modèle d'un Homme véritable. Le monde extérieur ne leur renvoie que l'image d'une âme-groupe animale à apparence humaine. A quoi voulez-vous qu'ils s'identifient, si ce n'est à une communauté grégaire qui occulte la personne que chacun d'eux est en profondeur ?
p. 44
Dans le nom d'Adam, il y a le sang, Dam, précédé de la lettre Aleph qui est Élohim. "Dieu dans le sang", ainsi pourrait-on lire le nom d'Adam. (..) Ce qui me fait dire que le sang doté du Souffle divin, pulse l'énergie ; et le coeur obéit à cette pulsion.
C'est le sang, dites-vous qui fait battre le coeur, et non l'inverse ?
(...) le battement du coeur demeure un mystère, me dirent les cardiologues, car lorsqu'on fait passer du sérum à la place du sang dans la circulation du coeur, celui-ci ne bat plus...
p. 239
Jean Mouttapa vous présente l'ouvrage "Histoire juive de la France" aux éditions Albin Michel. Entretien avec Jean Petaux.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2924783/histoire-juive-de-la-france
Note de musique : © mollat
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