Depuis plus de deux siècles le mot de terreur est associé à
la Révolution française, et plus particulièrement à l'année 1794.
Ce terme n'était pas utilisé au cours de cette année-là. C'est Tallien qui dans un discours, le 28 août 1794, utilise ce mot pour la première fois et qui deviendra un symbole.
Ce discours de Tallien survient un mois à peina après la chute de
Robespierre.
L'auteur nous rappelle avec justesse que ceux, qui abattirent
Robespierre et ses amis, étaient eux-mêmes des terroristes. En effet, au cours de leurs missions de représentants de la Convention dans les départements, ils firent couler le sang : Tallien à Bordeaux, Fouché et Collot d'Herbois à Lyon, Barras en Provence. Barrère fut un chantre des violences révolutionnaires au club des Jacobins et à la tribune de la Convention.
Et donc quelle est la stratégie de Tallien et de ses complices ? Mettre sur les épaules de
Robespierre toute la responsabilité des mesures prises par le gouvernement révolutionnaire.
Or, toutes les décisions du gouvernement révolutionnaire, incarnée par le Comité de Salut public, étaient prises collégialement et débattus à la Convention.
Plusieurs des conjurés du 9 Thermidor ayant provoqué la chute de
Robespierre étaient membres du Comité de Salut public (Barrère, Collot d'Herbois,
Billaud-Varenne...). A titre d'exemple, la mise en accusation de Danton et de ses amis fut prise collégialement.
Mais au-delà de son désir de dédouaner les Thermidoriens, Tallien avait pour but ultime de freiner fortement la Révolution. Et les grands perdants seront les sans culottes.
Jean-Clément Martin analyse la vision qu'ont de la Terreur les historiens et philosophes du XIXème siècle jusqu'à nos jours.
Ce livre est tout simplement passionna