La pandémie de Covid-19 ouvre le champ des réflexions sur le fonctionnement du capitalisme mondialisé.
Antoine Perraud, journaliste à
France Culture, Télérama puis à Médiapart, reprend le propos de Brian Klaas, paru dans
Washington Post : « le coronavirus est le Tchernobyl de Trump ». Son livre «
le capitalisme réel ou la preuve par le virus » inverse la pseudo -victoire du capitalisme, en 1989, sur le communisme soviétique. Pour
Antoine Perraud, « l'URSS est parmi nous. Elle a vaincu son farouche adversaire : le capitalisme ». L'ultralibéralisme mondialisé a opéré l'inversion et la pandémie a montré les excès et les carences du capitalisme. Pris au dépourvu, il a cherché à cacher le manque de préparation et de matériel. La bureaucratie installe un brouillard d'explications contradictoires, ses fonctionnaires sont déresponsabilisés. L'autoritarisme s'impose, l'état édicte des lois liberticides. Les résultats rappellent le fonctionnement de l'état soviétique. Depuis les années 1990, la course effrénée aux profits aboutit à un inégalitarisme croissant. Accrochés aux chiffres (comme en URSS), la financiarisation du monde a provoqué le chômage, le déclassement des classes sociales pauvres et moyennes. Les pays ex-communistes soumis à un libéralisme sauvage récupèrent le nationalisme –souverainiste, imposent leurs lois au détriment de l'Etat de Droit, les répressions se généralisent. Ainsi au niveau mondial, les sociétés s'uniformisent. Les deux systèmes,
le capitalisme réel et le socialisme réel, se sont amalgamés. Paru en 2020, avant la victoire électorale de
Joe Biden, le livre dresse un tableau actualisé, étayé par de nombreuses références. Il interpelle le citoyen.