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Charles Recoursé (Traducteur)
EAN : 9782266338004
352 pages
Pocket (07/03/2024)
3.78/5   53 notes
Résumé :
Après vingt-cinq ans passés derrière les barreaux, Ava est libre. Enfin, libre... un bien grand mot pour décrire son quotidien : une minuscule maison prêtée par l’État, une aide financière minimale, une vie sous le contrôle régulier d’une conseillère désabusée et d’un psy pas très sympathique. Ava ne peut quitter la morosité de Bristol et doit de surcroît s’accommoder d’un nouveau prénom : Robin, « Rouge-gorge » en anglais, un oiseau que cette fille d’ornithologue d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman noir d'ambiance que j'ai adoré. Je l'ai lu d'une traite, en apnée, le souffle court.

Ava, quarantenaire, vient de sortir de prison après 25 années sous les barreaux. Pour sa sécurité, on lui attribue une nouvelle identité, Robin. Dans son logement payé par l'Etat, elle fait la connaissance de Bill, un ancien SDF. A deux, ils vont faire face aux démons du passé.

Voici un roman à la lisière du thriller et du roman noir que j'ai vraiment beaucoup aimé. L'ambiance est absolument remarquable. Surtout pour un premier roman. Lucy Banks campe une héroïne fragilisée par ses années de détention, en proie à des peurs devant sa liberté retrouvée. Et hantée par le crime qu'elle a toujours nié. Nature, oiseaux, tous les ingrédients sont réunis pour nous mettre la chair de poule et s'attacher à Ava.

Un premier roman qui sonde l'âme humaine torturée avec grand talent. Sans temps mort avec une montée progressive au coeur de la folie.
Lien : https://coccinelledeslivres...
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Une critique enthousiaste de Julitlesmots m'avait fait ajouter ce livre à ma PAL. Et comme souvent, j'oublie....
C'est la couverture qui a attiré mon regard à la bibliothèque, me souvenant l'avoir vue sur Babelio. Amusant ce titre "oiseau de proie" avec la silhouette d'un petit piou piou genre rouge-gorge (j'adore les rouge-gorges).
La couverture illustre bien le livre : petit oiseau ? oiseau de proie ? Innocent ? Tueur ? le titre en VO (petits oiseaux en cage) évoque un autre aspect du livre. Exceptionnellement je préfère le titre en VF à condition qu'il s'accompagne de la couverture.
.
On est en plein dans le roman d'ambiance intrigant et dérangeant au maximum. C'est-à-dire que je dois essayer de vous dire en quoi ce bouquin est excellent sans le déflorer.... Un challenge en soi....
Robin, petite cinquantaine, vient de sortir de prison. Rapidement on apprend qu'elle y est restée longtemps, qu'elle a changé de nom (c'était Ava avant). Mais pour quelle raison ? Qu'a-t-elle fait ?
On est totalement dans sa tête : ses souvenirs, ses questions, ses troubles....
Est-elle dangereuse ? Victime ?
L'auteure réussit l'exploit de nous attirer vers des sensations, pour nous basculer ensuite dans d'autres (wah qu'elle est floue ma phrase mais difficile d'en dire plus !). J'ai adoré suivre Robin et ses pensées, Robin et ses souvenirs.... Mais qui est vraiment Robin ?
Un sacré bouquin, noir il faut l'avouer, mais qui m'a enchantée !
Sinon les oiseaux, du petit piou piou à l'oiseau de proie, sont présents....
.
Eviter de lire le 4e ou même le résumé de babelio, je trouve que trop d'éléments sont annoncés.... Après c'est vrai que c'est difficile de décrire ce livre sans divulgâcher un peu....
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Ava est une quinquagénaire un peu particulière. Surnommée « L'oiseau boucher », elle a passé 25 ans en prison pour meurtre. Pour la protéger, les autorités l'ont placée dans une ville qu'elle ne connaît pas, sous un faux nom, Robin Smith. Elle fait la connaissance d'un voisin sympa, Bill. Tout pourrait aller pour le mieux si la fille de ce dernier, Amber, ne lui donnait pas l'impression qu'elle fouinait dans sa vie, la traquait et était à l'origine de lettres anonymes…

Quel uppercut ! J'ai lu d'un trait ce roman noir sans pouvoir relever le nez une seule seconde ! Je me suis plongée avec effroi au plus profond des pensées de ce personnage à la fois effarant et fascinant. Je me suis surprise à avoir de la peine pour elle, oubliant son passé et ses exactions…

Lucy Banks a un talent inouï ! Arriver ainsi à nous immiscer dans le cerveau d'une psychopathe, à nous faire prendre conscience de la pauvreté de l'accompagnement psychologique des gens en réinsertion, c'est fort et courageux ! Un grand bravo !

Je tiens à remercier NetGalley ainsi que les éditions Belfond pour cette belle découverte.

Lien : https://promenadesculturelle..
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Un roman sombre, noir. Ada, la narratrice, sort de prison après un séjour de 25 ans.
La narratrice raconte ses difficultés émotionnelles à retrouver une vie « libre ».
Elle se laisse petit à petit apprivoiser par Bill son sympathique voisin, et on se prend à espérer pour elle.

Toujours tourmentée par le passé et sa vie en prison, elle tente de trouver un nouvel équilibre, mais certains événements la font tanguer entre paranoïa, répit, sommeil artificiel, désir de normalité, haine, absence de remords, cauchemars.
Les visites de l'assistante sociale de probation, ses rendez-vous avec un psychiatre imposés par son programme de réinsertion l'agacent, elle n'y adhère pas et tente de passer sous les radars.

Dans ce roman, il y a l'histoire d'Ada, ses pensées, ses réflexions, mais aussi la dénonciation de la pauvreté des programmes de réinsertion des anciens prisonniers de longs séjours (on est en Écosse, mais peu importe finalement, ce problème existe dans de nombreux pays).

C'est bien ficelé, l'autrice nous plonge avec acuité dans l'univers d'Ada, elle nous dresse un portrait fouillé de celle-ci. La lecture est addictive, la tension s'installe progressivement et on ne peut plus faire de pause dans la lecture.

Merci à @ladybirdy, Magali, de m'avoir menée vers cette belle découverte.



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Cela fait un moment que j'ai lu ce livre et j'avais du mal à en faire un retour écrit. Autant j'arrivais à en parler autour de moi, autant il m'était compliqué d'écrire ce que je ressentais.

J'ai pourtant lu des choses beaucoup plus sombres que le livre de Lucy Banks, mais j'ai ressenti un certain malaise par moment. En effet, il n'est pas simple d'être immerger dans l'esprit d'une personne qui a totalement perdue la raison. Plusieurs questions se posent : devient-t-on un tueur, un choc émotionnel peut-il nous faire complètement basculer du côté obscure de la raison ? Existe-t-il des prédispositions ? Autant de questions qui ne trouvent pas de réponses bien arrêtées, beaucoup de nuances peuvent être faites, et ce n'est pas toujours simple de savoir si la psychologie humaine a encore été complètement exploitée.

Ava a été enfermée pendant 25 ans, après avoir dérapé, en commettant l'irréparable, l'impensable. Si au début on pense à un meurtre passionnel, on s'interroge, s'étonne et puis finalement l'horreur fait son apparition petit à petit, par bribes… Et même si, par moment, j'aurais pu lui trouver des circonstances atténuantes, je dois dire que j'ai changé d'avis au cours de ma lecture.

Certes, on peut s'interroger sur les conditions d'enfermement, si la prison est la place de certaines personnes, qui en fin de compte sont malades. Je n'ai pas de réponse arrêtée, je pense qu'il est facile d'en avoir une lorsque l'on n'est pas confronté au sujet. Quelle est la place de la victime, quelle rôle elle joue dans le déclencheur. Comment la société prend en charge les malades, comment elle fait pour légitimer sa réponse qui ne pourra satisfaire la famille. Autant de questions auxquelles il est difficile de répondre.

Ce type de lecture au travers d'une intrigue bien sordide, pousse en filigrane à la réflexion.

C'est une lecture intense, parfois asphyxiante, dans laquelle Ava se dévoile, à travers son enfance, son besoin d'amour, le rejet auquel elle a dû faire face et avec lequel elle a été obligée de se construire. D'une certaine manière cela la rend plus humaine, et montre que les fragilités de l'enfance ont un impact et sont le socle de nos fondations. Certaines personnes dérapent, d'autres avancent, et d'autres en font une force. Pourquoi certaines basculent… ?

C'est une lecture troublante, avec très peu de personnage, à la limite du huis-clos, chacun d'eux apporte un éclairage nouveau sur la psychologie d'Ava devenue Robin. Robin pour effacer Ava, Ava qui n'arrive pas à laisser Robin prendre son envol et tourner la page. Ava toujours enfermée dans son univers carcéral, dans sa tête et toujours en proie à ses démons.


Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Pourquoi est-ce que je rêve tout le temps de toi ? C’est la question que je me pose en sortant du lit. Pourquoi est-ce que je vois tout le temps ton jeune corps dégingandé, ton visage renfrogné ? Mais je connais déjà la réponse : c’est parce que tu es toujours là, tissé à mes souvenirs. Tu continues à me hanter, alors que j’espérais te laisser dans ma cellule et ressortir en femme neuve dans le monde extérieur.

Je reste déterminée à ce que cela se produise. Il n’est pas bon de s’éterniser sur le passé ; je préférerais largement t’expulser de mon cerveau et que tu finisses par te dissiper complètement. Je n’ai aucun intérêt à te laisser encombrer toutes mes journées, pas après tout ce temps.

Je suis enfin libre, et c’est tout ce qui compte.
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Dans ces moments je vomis cette existence et son injustice. Il est aussi facile que douloureux d'imaginer ce qu'aurait pu être ma vie si j'avais eu plus de chance, ou si les autres avaient été moins cruels avec moi. Si j'avais trouvé un homme qui m'aimait au lieu de profiter de moi. Si mon ventre avait porté un enfant. Si je m'étais assuré une grande carrière, si j'étais devenue une professionnelle aussi respectée que papa. Il y a une multitude de voies qui auraient dû s'ouvrir à moi, mais elles me sont toujours restées fermées. L'intelligence et le charme ne suffisent pas toujours. Il faut aussi avoir la chance de son côté. Sans elle, la vie ressemble à ce que je connais. Par certains aspects, c'est pire que la prison. Les barreaux demeurent, simplement ils ne sont pas visibles. Je n'en reste pas moins une créature en cage, dont les ailes ont été impitoyablement rognées.
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