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EAN : 9782073044372
Gallimard (15/02/2024)
3.83/5   105 notes
Résumé :
Un accident de voiture au beau milieu de nulle part laisse une fillette orpheline et estropiée, Chloé, sauvée in extremis par trois hommes et une guérisseuse.
Trente-cinq ans plus tard, Yves et Bernadette, un couple de tueurs en série, sillonnent les routes dans un camping-car Transporter T3 Joker Westfalia en quête d’auto-stoppeuses.
Anna, une gamine témoin de leur premier meurtre de l’été, réussit à leur échapper et se réfugie au cœur d’un bois où un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Ce sera ma première lecture marquante de l'année. Cinq étoiles pour un étourdissant roman trempé à l'ultra-noir.

Bernadette et Yves, un couple de tueurs en série qui sévit en camping-car, lui tuant pour assouvir la pulsion de sa compagne et « sublimer » leur amour tout en sentant qu'ils sont peut-être arrivés à la fin de ce parcours mortifère. Anna, une gamine un peu simplette, très étrange aux sens olfactifs surdeveloppés lui permettant de sentir «  le courant profond et obscur des choses », livrée à elle-même. Chloé, rescapée d'un terrible accident de voiture qui a décimé sa famille, désormais vivant en marge de la société, au contact d'une inquiétante communauté de villageois autarciques dirigée par un sachem-chamane et une guérisseuse taciturne.

Antoine Chainas rebat les cartes classiques du roman noir pour construire une intrigue dont il est impossible d'anticiper la direction tant l'auteur nous entraîne vers des collisions aussi inattendues qu'inéluctables. Chacun dans leur arc narratif, ses personnages principaux claudiquent avant de se télescoper au carrefour d'un destin cruel qui trace la trajectoire de chacun et ordonne le chaos de ces vies fracassées. J'ai rarement lu un roman à la construction aussi parfaite, sans faux-plat ; le scénario incube lentement, virevoltant d'un personnage à l'autre avec Anna comme catalyseur des collisions.

Son précédent roman, Empire des chimères, m'avait déjà impressionnée par son style. Une nouvelle fois, je suis estomaquée par la puissance et la beauté de son écriture, immersive, organique, semant des rhizomes de mots qui résonnent dans l'instant ou au diapason d'un autre, plus tard. Des phrases nous cueillent, comme celle-ci : « S'il avait pu étirer ses lèvres qui pour l'heure n'existaient plus qu'à l'état de rature écarlate et noir, il aurait souri. Et s'il avait eu la totalité de ses incisives, il aurait montré les dents. »

La lecture est intense. Antoine Chainas remue ce qu'il y a de plus sombre dans la nature humaine. Certaines scènes paroxystiques, notamment sur la genèse du parcours criminel de Bernadette et Yves et la nature irréversible de leur premier crime – celui qui les entraîne sur une pente monstrueuse - sont à la limite du soutenable. En fait, le lecteur est plongé dans un monde parallèle qui alterne passages qui l'hypnotisent autant qu'ils le terrifient, empreint d'horreur profane, le perturbent jusqu'au malaise tout autant qu'il l'émerveillent.

Si le roman vibre de quelque chose de très contemporain ( et politique ) dans sa vision de la société ultra-libérale des années 1980, sa densité et sa richesse nait de la dimension mythologique du récit. A Bois-aux-renards, point de non retour hors civilisation où se carambolent tous les personnages, tout se confond ( animal et humain, légendes et réalité ), un lieu primitif et païen hanté par une mythologie sauvage. Chaque élément du décor est rattaché à un conte : la Fourche du Pendu, la tour en ruine, le puits désaffecté, la forêt à la présence omniprésente. Hommes éphémères et nature immuable s'y décomposent pour renaître en symbiose dans ce lieu magique qui dévoile les choses oubliées.

Epoustouflant de maitrise, de cohérence et d'originalité. Chef d'oeuvre de roman noir, assurément.
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Quelque part au sud des Alpes, l'ancienne et peu fréquentée Voie des cols traverse un massif forestier escarpé et mal balisé. Appelée Bois-aux-Renards, cette zone de nature sauvage enserre en ses replis secrets quelques hameaux perdus, depuis longtemps oubliés et abandonnés à la ruine. C'est là, qu'étrangement, vient s'achever ou se perdre la route de voyageurs amenés à la traverser. Ainsi, en 1951, cette famille tuée par la chute accidentelle de sa voiture au fond d'un ravin et dont un corps manque à l'appel, celui d'une fillette prénommée Chloé. Ou, à l'époque de la narration dans les années 80, cette autre enfant, Anna, enfoncée dans cette forêt pour échapper à ses poursuivants, un couple de tueurs en série qu'elle a surpris en pleine action dans leur combi Volkswagen et qui, lancé sur ses talons, y tombe, complètement égaré, sur une communauté coupée du monde, qui se déplace clandestinement de hameau en hameau pour en squatter les restes d'infrastructures, sans jamais s'éloigner d'une vieille tour protégeant sur sa colline un puits de sinistre réputation.


Avant de venir se perdre dans la touffeur vénéneuse de leur huis clos sylvestre, l'on ne peut pas dire que les personnages nagent dans le bonheur. Laissés pour compte par une société de consommation gouvernée par une cupidité qui les dresse les uns contre les autres et les aliène dans l'oubli de leur nature profonde, ils se détruisent ou s'emploient à détruire autrui. Soudainement confrontés à eux-mêmes et aux instincts les plus profonds hérités du fond des âges lorsqu'ils se retrouvent, sans plus leurs repères habituels, dans l'univers primal, peuplé de mythes et de croyances couvrant tout le spectre entre merveilleux et horrifique, d'une forêt inextricable qui n'est peut-être que la projection de leur dédale intérieur, ils s'effondrent ou se révèlent. C'est ainsi que d'un récit rationnel commencé comme un thriller opposant quelques personnages pervertis à leurs victimes choisies parmi les plus fragiles, l'on arrive bientôt à une plongée dans ce qui ressemble à un histoire fantastique, nourrie de « contes, légendes et mythes » comme annoncé par le sous-titre du livre, et qui s'avère en fin de compte une allégorie aux résonances ésotériques, que l'auteur explique inspirées de l'univers Du Livre des morts tibétains.


Truffé de références mythologiques et d'un vocabulaire rare, cet étrange roman nous promène avec intelligence entre désarroi et envoûtement, avec le risque que ce soit au final une pointe de lassitude qui l'emporte devant tant d'obscures et longues circonvolutions.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Lire Bois-aux-Renards nécessite un certains nombres de pré-requis : décrocher de Babelio pendant quelques jours (514 pages écrites super-serrées), ne pas être trop dépressif, avoir un précis de mythologie à portée de main (ou être agrégé de lettres classiques, docteur en Grec ancien), avoir le coeur bien accroché (ou être médecin-légiste), ne pas avoir lu juste avant "Les Dangers de fumer au lit", lire la critique de Marie-Laure@Kirzy ( géniale, qui résume l'essentiel), avoir quelques notions de lycanthpopie et être adhérent à l'ASPAS (le renard est l'un des mammifères les plus persécutés de France) et enfin, plus généralement, dominer sa part d'ombre.
Et juste après, zou, on embarque pour l'un des plus étonnants voyages que propose la dark-littérature.
Un cinquantaine de pages pour se mettre dans l'ambiance et se faire au style particulier de d'Antoine Chainas ( mélange de maniérisme et de naturalisme) et c'est bon, on y est.
Mais on est où exactement ?
Et bien nulle part, c'est à dire à Bois-aux-Renards où vit, en bonne intelligence avec la nature et ses forces tellurique, une communauté de sauvages consanguins. Attention: ces individus ne sont pas arriérés, ils vivent juste selon un certains nombres de règles presqu'immuables, tirées d'un certain ouvrage, et dirigés par un couple étrange.
Hermione et Admète veillent sur tout ce petit monde et préservent leur tranquillité. Dans cette univers, les contes et légendes ont une importance capitale, tout comme les rituels païens (à l'acmé du récit on se concentrera sur une stupéfiante séance de...lancée de renardeaux).
Bien sur tout cela va être chamboulé, percuté et finalement diaboliquement ré-initialisé par l'arrivée :
- d'un couple de tueurs en série (voir la série d'Arte: Les Papillons noirs) qui s'aiment à la folie
-d'une adolescente fugueuse, autiste et illettrée.
-de la gardienne du Puit, Chloé, rousse et handicapée d'une jambe.
-de 5 renards semi-apprivoisés.
C'est incroyablement bien ficelé, on ne se perd jamais, l'auteur, diabolique à sa façon, tisse une série d'arcs narratifs qui vont s'emboiter à la toute fin du récit. Bref c'est assez génial bien que légèrement perturbant.
Ode à l'intrication d'Eros et Thanatos, ce roman incroyable vous dissuadera à tout jamais de faire du camping sauvage dans les Alpes de Haute Provence
Bon courage, bonne lecture !
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« Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir» on connaît le refrain de cette chanson qui reflète parfaitement la tonalité de ce nouveau roman d'Antoin Chainas.
Tout commence par un accident de voiture. Celui de la famille Marchand lors d'une soirée récréative où le père avait sans doute trop bu, poussant Monsieur et sa traction à dépasser allègrement la vitesse autorisée sur cette route de montagne mal éclairée. Ce qui devait arriver arriva : la Voie des Cols venait de faire de nouvelles victimes . Seule Chloé, une jeune fille , devenue estropiée et orpheline, survivra.

Trente cinq ans plus tard, on va faire connaissance avec un couple atypique, Yves et Bernadette, qui, profitant de leurs congés annuels pour partir sillonner les routes du pays à bord de leur camping-car à la recherche de nouvelles proies, vont se retrouver par hasard au Bois-aux-Renards. Un espace hors du temps, boisé et accidenté, dans lequel vit une communauté coupée de la civilisation dirigée par un couple de gourous, garant de l'histoire de leur peuple et des légendes qui les entourent, transmises oralement depuis des décennies.
Notre couple de serial killer semblent être malheureusement tombés au mauvais endroit au mauvais moment pour commettre leurs forfaits comme si la malchance les poursuivait.Si cela ne suffisait pas de s'être perdu dans cette région inhospitalière , la petite Anna , une gamine de onze ans, a réussi à leur échapper. Certes simple d'esprit , Anna ne manque pas de ressources et d'énergie , elle qui vit dans une caravane avec sa mère . Si elle n'a pas suivi l'école de la République, elle a suivi l'école de la nature , qui lui rend bien. Sa balade aventureuse puis sa fuite l'ont mené loin dans la forêt.
Livrée à elle-même, elle va bientôt se fondre parmi les animaux qui la peuplent , notamment ces renards qui semblent la reconnaître comme l'une des leurs, prêts à la protéger contre tous les dangers que recèle cette immensité verte comme à la diriger vers la gardienne du Puits et d'une certaine bienveillance universelle.

Tout ce qui se passe dans le Bois-aux-Renards doit rester au Bois-aux-Renards , sorte d'univers parallèle où des oubliés de Dieu et du Monde ont recréé une société qui leur est propre.
Un peuple de chasseurs-cueilleurs avec leurs lois, leurs coutumes , leur justice primitive et leurs histoires. Ces histoires qui fédèrent la communauté autour de celui qui les connaît et les raconte à l'envie , en l'occurrence Admète et dans l'ombre son épouse, Hermione, celle qui connaît les remèdes et les poisons . Ces deux-là sont garants de l'unité et de la cohésion du groupe malgré les tentatives de rébellion de la jeune génération.

Même si j'ai été moins subjugué que certains ici par ce roman atypique qui mêle mythes et fiction, humanité et animalité dans un grand maelström cosmique, je reconnais l'originalité du récit et l'habileté du scénario qui nous perd parfois pour mieux nous retrouver. Mes quelques regrets viennent des nombreuses références mythologiques qui parsèment le récit et qui vous obligeront à réviser vos classiques à défaut de garder ouvert Wikipedia . Côté roman noir (très serré) j'ai été par contre ébloui par la qualité de l'écriture et des personnages qui voient interagir un couple de criminels récidivistes avec cette communauté aux méthodes quelque peu barbares - je suis sans doute en dessous de la vérité en disant cela . Il faut en effet avoir le coeur et l'estomac bien accrochés pour supporter quelques passages plutôt crus.
Ce qui frappe dans l'écriture d'Antoine Chainas est justement sa capacité de confronter l'indicible inhumanité comme la description quasi poétique de la nature qui s'offre sans contrepartie et laisse à celui qui l'emprunte, l'opportunité de s'émerveiller sans crainte comme de renaître dans une nouvelle peau.
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Bois aux Renards est un lieu de contes de mythes et de légendes comme l'indique en première page Antoine Chainas. C'est un lieu dans lequel on entre mais dont on est pas sûr de sortir.
Dans Bois aux Renards vit une communauté avec à sa tête Admete et Hermione. Communauté, secte, survivalisme. Peut être, ou pas. Mais sûrement hors du temps. Dans ce même Bois aux Renards il existe une grande bâtisse dans laquelle vit une femme entourée de cages vides.
Bois aux Renards va aussi faire entrer en son sein un couple de tueurs en série : Bernadette et Yves. Ceux ci dans leur combi Volkswagen entraînent des jeunes filles vers la mort. Malheureusement pour eux, une jeune témoin, Anna, assiste à l'un des meurtres.
Pour fuir Anna va se réfugier dans Bois aux Renards.
Pour retrouver Anna, Bernadette, Yves et le combi Volkswagen vont s'enfoncer dans Bois aux Renards.
Entre contes, légendes et réalités Antoine Chainas nous livre un roman ardu, plus noir que noir aux accents mythologiques. Il faut s'accrocher aux branches de Bois aux Renards ! Mais encore pas trop, l'endroit n'est pas des plus accueillants !
Il faut aussi s'accrocher à un vocabulaire quelque peut élitiste décrivant avec précision détails anatomiques et ésotérisme.
Je n'ai donc pas été convaincu par Bois aux Renards et je ne vous souhaite pas d'y entrer par inadvertance.
Si par hasard vous y entrez, vous comprendrez le lien avec le renard. Un indice : SorCS 1.
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critiques presse (4)
LeMonde
17 avril 2023
Un récit dense comme le pelage d’un goupil où la sylve, maléfique et bienfaitrice, se joue de la folie des hommes.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
06 février 2023
Imaginez la situation: dans un hameau abandonné de France, vous dénichez un carnet qui porte le titre: Bois-aux-Renards (Contes, légendes et mythes). Curieux, vous l’ouvrez. Et là, l’histoire qu’il renferme vous saute aux yeux comme un animal sauvage.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Telerama
16 janvier 2023
Sous-titré Contes, légendes et mythes, le nouveau roman d’Antoine Chainas, Bois-aux-Renards, est une œuvre qui manie l’illusion avec brio. On y croise Yves et Bernadette, couple de tueurs en série dans leur camionnette.
Lire la critique sur le site : Telerama
LePoint
06 janvier 2023
Dans son neuvieme roman, Chainas investit la psyche malsaine d'un couple de tueurs en série dans la France des années 1980. Ames tendres s'abstenir.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Un animal trop mal en point pour achever sa proie se hâtait de gagner un abri, soit pour se soigner, soit pour y crever. Dans le monde civilisé, la médecine et l'industrie pharmaceutique avaient gauchi ce paradigme élémentaire, sur lequel reposait au fond toute l'idée de nature : ou la douleur était d'intensité modérée et on en guérissait, ou elle s'avérait trop forte et elle ne durait pas. Les hôpitaux avaient créé une troisième voie, un univers spécial qui achevait de couper l'homme de ses origines : au sein des unités de soins palliatifs, les patients pouvaient subsister pour un temps indéfini dans un état intermédiaire qui n'était ni la rémission ni le trépas, mais plutôt une condition proche du cauchemar éternel. Qui pouvait consentir à pareille aberration ? Quel être doué de raison pouvait accepter de donner sa contribution, même involontaire, à cette effarante invention du progrès ? Oui, qui, sinon l'homme moderne ?
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Un animal trop mal en point pour achever sa proie se hâtait de gagner un abri, soit pour se soigner, soit pour y crever. Dans le monde civilisé, la médecine et l’industrie pharmaceutique avaient gauchi ce paradigme élémentaire, sur lequel reposait au fond toute l’idée de nature : ou la douleur était d’intensité modérée et on en guérissait, ou elle s’avérait trop forte et elle ne durait pas. Les hôpitaux avaient créé une troisième voie, un univers spécial qui achevait de couper l’homme de ses origines : au sein des unités de soins palliatifs, les patients pouvaient subsister pour un temps indéfini dans un état intermédiaire qui n’était ni la rémission ni le trépas, mais plutôt une condition proche du cauchemar éternel. Qui pouvait consentir à pareille aberration ? Quel être doué de raison pouvait accepter de donner sa contribution, même involontaire, à cette effarante invention du progrès ? Oui, qui, sinon l’homme moderne ?
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« Imaginez un système de pensée, un système de vie aussi compact, aussi plein et aussi rond qu'un œuf. Autour de ce système il y aurait la logique, dure comme une coquille. En dessous, la physique, presque liquide. Et au milieu, l'essence divine, jaune et chaude comme l'astre solaire. Il suffit d'examiner cet ovale de près pour comprendre le destin de l'homme. De la même façon que l'orientation des fils de collagène détermine la synthèse du calcium, la partie interne façonne l'extérieur, et non l'inverse. » Soudain les doigts du vieillard rompirent la cuticule, le blanc glaireux s'écoula entre ses phalanges, mais pas le jaune. Quand il ouvrit la main, la sphère molle reposait, intacte, au creux de sa paume. « Brisez la logique, laissez s'écouler les principes physiques, conformément à leur nature, et conservez la parcelle de divinité qui demeure en chacun de nous. »
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La voûte étoilée, lande scintillante éclairée par des feux lointains que l’on savait morts depuis des siècles, des millénaires peut-être, ouvrait entre les nuages les lacets de son corsage , dénouait les fils lascifs des ténèbres et défrayait les imaginations fiévreuses trop promptes aux extases ou à l’effroi.
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Le plus grand péché de l’être humain, c’était de laisser passer la première faute. Ensuite, plus moyen de s’arrêter. Une fois l’élan donné, l’erreur descendait la pente sans rien à quoi se raccrocher.
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13 janv. 2023 #lecture #litteraturefrancaise #editionsgallimard Un accident de voiture au beau milieu de nulle part laisse une fillette orpheline et estropiée, Chloé, sauvée in extremis par trois hommes et une guérisseuse
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