AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782264060594
312 pages
10-18 (21/11/2013)
3.2/5   25 notes
Résumé :
La file d'attente s'allonge indéfiniment, ce soir-là, devant le théâtre Woflington : le public, ébloui par la ravissante et talentueuse Ray Marcable, veut l'entendre et la voir une dernière fois avant qu'elle parte pour New York où l'attend un contrat mirifique.

Dans la foule qui se presse à l'ouverture des portes, il y a bousculade, les rangs se font et se défont. Un homme tombe. Evanoui ? Mais non, à bien y regarder, c'est la garde d'un poignard qui... >Voir plus
Que lire après Le monogramme de perlesVoir plus
Le masque gris par Wentworth

Miss Silver

Patricia Wentworth

3.46★ (6751)

32 tomes

Un étranger dans le miroir par Perry

William Monk

Anne Perry

3.71★ (7273)

24 tomes

Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
🎭🗡Première enquête de l'inspecteur Allan Grant.🗡🎭


Devant le théâtre Woflington, comme tous les soirs, le public fait la queue afin d'assister à la représentation de Didn't You Know ?, pièce dont la star, Ray Marcable est la vedette pour la dernière fois avant de prendre un paquebot pour l'Amérique. Mais un soir, le spectaculaire n'a pas lieu sur la scène, mais dans la file d'attente. Un des spectateurs est en effet assassiné à l'aide d'un poignard. L'inspecteur Grant n'a que peu d'éléments pour mener son enquête...


Cette auteur m'a été conseillée par mon libraire (Mathieu). 😘 Aimant lire de temps à autre des policiers à l'ancienne où l'hémoglobine n'est pas mise en avant, où la surenchère d'horreur n'est pas le fil conducteur du récit, je me suis laissé convaincre. le ressenti est plutôt positif même si l'enquête de ce roman m'a fait à plusieurs fois tiquer par sa nonchalance.


Le monogramme de perle a été écrit à la fin des années 20. Les éditions 10/18 comme toujours, ont eu l'excellente idée de le publier dans leur collection Grands Détectives. Ce roman policier s'inscrit dans le genre de l'époque avec un roman à énigmes avec un inspecteur utilisant son instinct, son ressenti pour mener l'enquête. Cela amène d'ailleurs des scènes farfelues qui peuvent choquer de nos jours les lecteurs avec des analyses scientifiques "au pif" où l'enquête est menée sur des stéréotypes raciaux, sociaux, ethniques ; les preuves sont interprétées comme elles viennent. C'est choquant, mais drôle aujourd'hui.


Dans tous les cas, Joséphine Tey est une valeur sûre. Cette première enquête est bâtie sur une intrigue percutante et posée avec intelligence. le final n'est pas abrupt comme dans certaines enquêtes, mais méticuleusement posé, ce qui apporte une crédibilité au récit.


Enfin, le personnage de l'inspecteur Grant est plutôt sympathique. Cet inspecteur aimant son travail au sein de la police, très critique vis à vis de lui même. Il base ses enquêtes sur son flair, ce qui apporte aux enquêtes une vision toute personnelle, aux antipodes parfois de l'opinion de la majorité. Cette intuition est cependant à double tranchant, car bien qu'il puisse résoudre des crimes, sa conscience ne le lâche pas tant que chaque élément ne coïncide pas avec tous les indices.


Pour conclure, une superbe découverte ! Tant par la qualité du récit que l'ambiance retranscrite.❤️❤️
Commenter  J’apprécie          1802
Premier roman de la série des enquêtes de l'inspecteur Grant, le monogramme de perles est en fait le deuxième que je lis. J'avais préféré La Fille du Temps, entre autre parce qu'il est beaucoup plus original.
Ici, nous avons le classique duo cadavre/enquêteur, dans le cas qui nous préoccupe un homme poignardé dans une file d'attente sans que personne s'en rende compte et l'Inspecteur Grant, et le monogramme de perles souffre un peu du fait que ça a été beaucoup écrit: difficile de se renouveler, ou plutôt difficile de juger originale une oeuvre qui a eu plein de petites soeurs semblables depuis.

On voit que c'est un premier roman: le style est parfois inégal, et Grant a une de ces façons de vous classer les gens...'Poignarder, ce n'est pas anglais, nous cherchons un étranger...' et hop il part à la recherche d'un étranger !!
J'ai trouvé que ça souffrait un peu de longueurs, surtout que je l'ai lu en anglais et que je suis moins patiente dans cette langue.....mais rien n'est ce qu'on croit chez Josephine Tey , les apparences sont trompeuses et il faut apprendre à se méfier....la fin!!! La fin!!! Évidemment, il est difficile d'en parler, ce serait spoiler, mais je décrète pardonner les travers de ce livre pour son dernier chapitre et pour sa dernière ligne....
Commenter  J’apprécie          90
Le monogramme de perles est un roman policier qui vaut surtout pour son intérêt historique, permettant d'apprécier le chemin parcouru par ce genre littéraire encore de nos jours considéré comme facile, si l'on en juge par le nombre d'auteurs auto-proclamés polardeux – et parfois malheureusement édités – depuis les claustrations covidesques imposées, qui ont donné à de nombreux apprentis l'illusion qu'écrire est à la portée du premier confiné venu. Initialement publié en 1929 sous le titre The man in the queue, ce roman met pour la première fois en scène l'inspecteur Grant, bien gentil, bien éduqué, bien habillé.


Dans la file d'attente compacte que forme le public pour assister à la dernière représentation de Didn't you know ?, comédie musicale promise à une carrière états-unienne, avec Ray Marcable en vedette, un inconnu est poignardé, l'assassin en fuite. Arrivé sur les lieux, Grant, à peine le stylet meurtrier retiré du dos de la victime, identifie l'arme comme possiblement italienne. le voilà donc immédiatement lancé, grâce à une sorte de pensée magique bien utile, sur les traces d'un italien, d'autant plus que toujours selon l'inspecteur, “l'Anglais se sert rarement d'un poignard, lui préférant un rasoir pour couper la gorge de sa victime. Ce crime avait été planifié avec intelligence et exécuté avec une adresse qui ne paraissait pas très britannique mais plutôt étrangère”. Faut-il mettre sur le compte de l'ancienneté du roman ces rapides et étranges déductions ? Aussi rapides et étranges que celles du médecin légiste, qui rien qu'en regardant le cadavre le juge intelligent, avant d'observer qu'il a des mains de “rêveur”.


Je tiens malgré ces restrictions, à souligner la robuste construction de l'intrigue, bien menée, dont l'épilogue soigné est une conséquence des faits préalablement relatés, sans paraître parachuté ou irréaliste. L'écriture est agréable, la traduction revue pour cette édition récente participe certainement au lifting du roman et au confort de lecture. le monogramme de perles peut plaire aux lecteurs qui s'intéressent à l'histoire du roman policier. Il faut, à mon sens, le remettre dans le contexte de la fin des années 20, alors qu'il était encore inimaginable qu'une femme puisse mettre son grain de sel dans un domaine uniquement viril. Rien que pour ce motif, j'apprécie Joséphine Tey, le féminisme ne datant pas de l'avènement de réseaux sociaux enfonceurs de portes largement ouvertes par leurs prédécesseurs.
Commenter  J’apprécie          10
Les éditions 10 18 et leur excellente (fabuleuse, merveilleuse….) collection Grands Détectives ont eu la très bonne idée de nous faire redécouvrir Josephine Tey (1896-1952), une romancière écossaise qui a écrit de nombreux livres sous différents pseudonymes masculins, car à l'époque il était sans doute difficile pour une femme d'écrire des romans policiers.

Nous sommes en 1929, à Londres, et la chanteuse Ray Marcable donne un dernier spectacle en Angleterre avant de partir aux USA où elle a décroché un gros contrat. C'est une vedette très appréciée et ce dernier concert attire la foule, qui fait la queue à l'entrée de la salle. Un homme s'effondre dans la file d'attente, on croit d'abord qu'il est victime d'un malaise, mais on s'aperçoit vite qu'il a été poignardé.

C'est ainsi que débute la première enquête de l'inspecteur Alan Grant de Scotland Yard et elle s'annonce difficile. Même si le meurtre a eu lieu en public, personne n'a rien vu ou ne se souvient de rien. La première difficulté consiste à établir l'identité du mort qui semble un un parfait inconnu. Grant enquête tous azimuts, rencontre Ray Marcable dont il est un admirateur, mais la chanteuse ne sait rien de la victime. L'arme du crime étant un poignard espagnol, le policier soupçonne un Italien, puis un serveur français et quelques autres. Grant nous balade ainsi dans le Londres pittoresque des années vingt, époque encore insouciante, mais déjà marquée par la crise économique et aussi par le souvenir de la Grande guerre. Grant remonte plusieurs fausses pistes avant de trouver la bonne. Il arrive malheureusement trop tard, le suspect s'est enfui et il ne lui reste plus qu'à se lancer à sa poursuite jusqu'en Ecosse où il continue son enquête avec l'aide d'un policier local. J'ai beaucoup aimé cette excursion en Ecosse, qui doit être le pays des polars, avec l'ambiance qui va avec, cela donne vraiment envie de visiter cette région.

L'enquête se dénouera finalement à Londres avec une fin époustouflante et surprenante.

On est dans un roman d'énigmes, mais Grant est un personnage moderne pour son époque. La police scientifique, même si elle est loin des résultats actuels, se développe rapidement et les supérieurs de Grant veulent des faits et des preuves. Mais l'inspecteur pense que la science n'explique pas tout et il veut avant tout comprendre les motivations des suspects et des coupables. Il essaie de se mettre dans la tête du meurtrier et fait du profilage avant l'heure, il n'hésite pas non plus à se déguiser en colporteur pour glaner des informations.

C'est un roman palpitant, avec beaucoup de suspense, des rebondissements incessants, des fausses pistes et une fin surprenante, donc tout ce qu'il faut pour appâter l'amateur de polars, sans oublier un voyage en Ecosse, que demander de plus? Il aurait vraiment été dommage de ne pas faire sortir cette romancière de l'ombre. Son style est aussi très agréable à lire.


Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          20
J'ai beaucoup aimé ce livre qui m'a fait découvrir un nouveau policier l'inspecteur Grant. L'intrigue m'a plu, les ambiances d'époque sont bien retranscrits surtout le petit voyage en Écosse. Une première aventure qui me donne envie de lire les autres livres de cette auteure
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
— Il faut que j’entre dans cette pièce. Y a-t-il une cour par-derrière, de laquelle je puisse voir la fenêtre de ce bureau ?
L’artiste le conduisit à un couloir obscur au rez-de-chaussée. Ils arrivèrent derrière la maison, dans une petite cour pavée. Un appentis bas, au toit de plomb, était bâti contre le mur, juste au-dessous de la fenêtre du bureau de Sorrell. Celle-ci était ouverte dans sa partie supérieure, et la pièce avait l’air habitée.
— Faites-moi la courte échelle, ordonna Grant.
Il se hissa sur le toit et déclara à son compagnon :
— Vous venez de participer à un acte des plus illégaux : violation de domicile !
— C’est le moment le plus heureux de ma vie, déclara l’artiste. J’ai toujours désiré enfreindre la loi, mais l’occasion ne s’en était jamais présentée. Et le faire maintenant, en compagnie d’un policier, est une joie que je n’aurais jamais cru la vie capable de me réserver.
Mais Grant ne l’écoutait pas. Ses yeux étaient rivés sur la croisée. Il se redressa lentement, jusqu’à ce que sa tête arrivât juste au niveau de l’appui de la fenêtre. Prudemment, il regarda à l’intérieur : rien ne bougeait. Un mouvement derrière lui le fit tressaillir. Il se retourna ; le peintre venait de le rejoindre sur le toit.
— Vous êtes armé ? chuchota-t-il. Voulez-vous que j’aille chercher un tisonnier, ou autre chose ?
Grant secoua la tête, et sans une hésitation, d’un geste rapide, releva la partie inférieure de la fenêtre et entra dans la pièce. Pas un bruit, excepté sa respiration un peu haletante. La lumière du jour, grise, livide, éclairait l’épaisse couche de poussière d’un bureau abandonné. En face de lui, la porte qui conduisait à la pièce du devant était entrebâillée. Il s’approcha et l’ouvrit. À cet instant, un énorme chat noir se précipita vers lui avec un miaulement de terreur et d’un seul bond sortit par la fenêtre. Grant entendit des cris de douleur, et le fracas d’une dégringolade. Il alla à la fenêtre : de curieux petits gémissements étouffés lui parvenaient de la cour. Il parvint jusqu’au rebord du toit et vit son complice assis sur le pavé, se frottant la tête et se tenant les côtes, en proie à un fou rire douloureux. Rassuré, Grant retourna dans la pièce pour jeter un coup d’œil sur les tiroirs du bureau de Sorrell. Tout était vide. On avait fait place nette. Mais Sorrell devait loger ailleurs. Grant referma la fenêtre et, se laissant glisser le long du toit de plomb, atterrit dans la cour. L’artiste riait toujours aux larmes et s’essuyait les yeux.
— Vous vous êtes fait mal ? demanda Grant.
— Aux côtes seulement, à force de rire !
Le peintre se remit péniblement sur ses pieds.
— Enfin, cela fait vingt minutes de perdues, dit Grant. Mais il fallait que j’en aie le cœur net.
Le peintre le précéda en boitillant dans le couloir obscur.
— Vous n’avez pas perdu votre temps, car vous avez toute ma gratitude, dit-il. Je broyais du noir lorsque vous êtes arrivé : je ne peux jamais peindre le lundi matin, et vous m’avez fait passer un moment inoubliable ! Lorsque vous ne serez pas trop occupé à enfreindre la loi, venez, je ferai votre portrait. Vous avez une tête charmante.
Commenter  J’apprécie          560
À midi, Londres bondée nous fait le cadeau d’un spectacle riche, varié et amusant. Mais à minuit, elle s’offre tout entière ; à minuit, vous pouvez entendre son souffle.
Commenter  J’apprécie          660
Grant called in Williams, and together they considered the plain, cheap, white envelope and the strong, plain capitals.
"Well," said Grant, "what do you know?"
"A man," said Williams. "Not well off. Not used to writing much. Clean. Smokes. Depressed."
"Excellent!" said Grant. "You're no good as a Watson, Williams. You get away with all the kudos."
Commenter  J’apprécie          40
Une voix s'écria :
- Quelqu'un se trouve mal !
Pendant quelques secondes, personne ne bougea. S'occuper de ses affaires aujourd'hui, dans une foule, tient autant de l'instinct de conservation que de la souplesse du caméléon. Quelqu'un l'accompagnait peut-être.
Commenter  J’apprécie          20
"I was in the depths when you arrived. I can never paint on Monday mornings. There should be no such thing. Monday mornings should be burnt out of the calendar with prussic acid. And you have made a Monday morning actually memorable! It is a great achievement. Sometime when you are not too busy breaking the law, come back, and I'll paint your portrait. You have a charming head."
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Josephine Tey (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Josephine Tey
Paranoiac (1963) Trailer [English] film britannique réalisé par Freddie Francis, d'après le roman En trompe l'œil de Josephine Tey, avec Oliver Reed
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (77) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..