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EAN : 9782841114580
112 pages
Editions Nil (01/10/2011)
3.64/5   54 notes
Résumé :
Depuis des années qu’ils sont mariés, Alice et Jules ont leur rituel : chaque matin, tandis qu’elle paresse au lit, il prépare le café avant que le fils de la voisine arrive pour jouer aux échecs. Mais ce jour, Alice rejoint son époux au salon et le retrouve sur le canapé, mort. Durant une journée, elle va le garder chez elle et prendre le temps de lui confier tout ce qu’elle n’a pas pu lui dire
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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"Mon Dieu Laissez-le-moi Encore un peu" ...

C'est tout ce que demande Alice ce matin là quand elle trouve Jules son époux assis sur le canapé, mort. Comme chaque matin il a préparé le café, disposé les tasses sur la table de la cuisine pendant qu'elle prenait le temps d'émerger du sommeil.. Elle a besoin de passer encore un peu de temps avec Jules avant que les autres n'envahissent leur espace, besoin de lui parler et de lui dire toutes ces choses qu'elle n'a jamais pu lui dire...

Quelques mots, quelques pages mais quels mots, quelles pages! Diane Broeckhoven nous offre un bijou dans son écrin. Touchant, émouvant tout est dit même l'indicible
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Quand Alice se lève, ce matin-là, elle ne sait pas encore que Jules est mort. Elle le saura tout à l'heure quand les choses seront presque comme d'habitude, mais pas tout à fait. le café sera prêt, oui, mais Jules ne sera pas à sa place habituelle, mais assis au salon, devant la fenêtre, comme s'il regardait danser les flocons. Mais son regard est vide, c'est là que la mort l'a trouvé.

Et maintenant, que faut-il faire? Appeler un médecin pour qu'il constate le décès? Son fils? Alice n'a pas envie de rien de cela, elle a encore trop de choses à dire à Jules qui ne lui en a pas laissé le temps. Plus tard sera bien assez tôt pour celle qui vient de voir sa vie basculer alors qu'elle avait toujours cru qu'elle partirait la première.

Une journée avec Monsieur Jules n'est pas une journée ordinaire. C'est sa dernière journée. Et Alice a bien intention d'en profiter, de se faire à la mort de Jules petit à petit. Mais il y a David qui va venir tout à l'heure, David, enfant autiste qui s'est attaché à Jules et à leurs habitudes, une partie d'échecs quotidienne, à 10 heures 30, précisément, pas plus tôt, pas plus tard.

D'un sujet grave, Diane Broeckhoven n'a pas fait un livre léger, mais un livre qui n'est pas lourd, un livre plein de tendresse, un livre sur la complicité de deux êtres tout aussi démunis l'un que l'autre qui ont choisi de vivre cette dernière journée sous le sceau d'un secret qu'ils vont partager. Juste eux. Personne d'autre. Demain, on verra.

S'il fallait un seul qualificatif pour parler de ce livre émouvant, je choisirais la délicatesse. Un art qui n'est pas donné à tous, mais que maîtrise à la perfection Diane Broeckhoven, Anversoise de naissance, qui a publié une trentaine de livres, mais dont Une journée avec Monsieur Jules est le premier traduit en français. Espérons que ça ne sera pas le seul.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Cela devait être un matin comme les autres pour Alice et Jules, un paisible couple de personnes âgées. Jules s'est levé comme à son habitude le premier pour aller préparer le petit déjeuner, Alice paressant un peu au lit pendant ce temps. Mais quand Alice s'est levée, elle a trouvé Jules mort sur le canapé. Elle décide cependant de taire cette mort, afin de profiter encore d'une dernière journée seule avec son mari, pour évoquer notamment avec lui quelques passages de leur vie commune. Elle va devoir cependant gérer la venue de David, un jeune autiste ayant pris l'habitude de venir jouer chaque jour aux échecs avec Monsieur Jules à 10 heures précises…
« Une journée avec Monsieur Jules » est un court roman (à peine plus d'un centaine de pages) plein de sensibilité et de retenue, qui évoque la vieillesse, la mort, les aléas de la vie de couple. On se fait à l'étrangeté de la situation, même si bien entendu, on peut se sentir parfois gêné de pénétrer dans l'intimité de ce couple, d'être le témoin des confidences d'Alice, et même si on peut aussi s'interroger sur l'attitude de celle-ci suite à la découverte de la mort de son mari, sa volonté (égoïste ?) de le garder encore un peu exclusivement pour elle. Une histoire attachante néanmoins, à la fois simple et délicate…
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Un jour, alors qu'Alice se lève et se prépare à prendre, comme tous les matins, le petit déjeuner que son mari Jules lui a préparé, elle se rend compte que celui-ci est mort paisiblement dans leur canapé. le jour se lève à peine, il neige à gros flocons, et Alice ne peut se résoudre à voir Jules partir si soudainement aux mains d'étrangers. Elle décide alors d'attendre un peu avant de prévenir qui que ce soit, le temps de dire au revoir, de partager quelques derniers moments, souvenirs, secrets avec celui qui a partagé sa vie.

Le pitch m'avait bien plu et me semblait l'occasion d'un beau livre sur la mort, le mariage, la famille, les non-dits. Tout cela est abordé, mais j'ai trouvé l'ensemble assez plat, l'auteure se contente de survoler les thèmes sans jamais entrer en profondeur, sans créer de surprise. J'ai fini le livre parce qu'il était très court, mais je sais très bien que je l'aurai oublié dans quelques mois. Dommage!
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Alice se réveille. Son mari lui a préparé le café et une nouvelle journée s'annonce. La neige tombe drue dehors. Mais Jules est mort et Alice ne peut se résoudre à le laisser partir si vite. Elle s'offre cette journée avec l'homme qu'elle a aimé toute s vie, lui parle, le cajole, lui dit des vérités cachées tandis qu'il devient de plus en plus froid.
Si l'idée semblait originale et attrayante, la déception est là et bien là. Un style (une traduction ?) maladroit. Des incohérences, des passages qu sonnent faux. Ce n'est pas travaillé, ni développé.On dirait une ébauche. Il y a juste eu une bonne idée. C'est tout.
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critiques presse (1)
LeMonde
07 octobre 2011
Dans ce roman aussi bref que saisissant, l'écrivain néerlandaise ramène la mémoire des hommes à son noyau sensible, elle célèbre les gestes ordinaires, les mouvements où coïncident la chair et l'esprit, la vie et la survie.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
"Il a neigé, Jules", dit-elle dans la nuque de son mari qui dépassait du dossier du canapé. D'ordinaire, il l'attendait dans la cuisine, à une table dressée selon un schéma bien défini. Jules ne répondit pas, ce qui lui arracha un sourire. Il devait fixer la neige d'un regard mélancolique, pensant à jadis, à l'époque où il y avait encore de vrais hivers. Glacials et âpres. Lentement elle s'approcha, freinée par ses genoux raides. D'un geste impulsif, elle laissa atterrir sa main sur les cheveux clairsemés. Posant ses pieds un à un, elle contourna le canapé de cuir et s'assit à côté de son mari. Qu'il ait dérogé à son propre règlement intérieur pour s'imprégner, à travers le mur de verre, du paysage de neige la mettait dans de bonnes dispositions. Ca lui valait même une liberté imprévue. Elle ne serait pas contrainte de s'atteler aussitôt à la tâche. Elle se glissa plus près de lui et sentit la chaleur de son épaule contre la sienne. Elle pencha un instant la tête sur le côté, jusqu'à ce que le tissu rugueux de son veston lui chatouille la joue."Il fait clair et sombre à la fois ", dit-elle en souriant à leur reflet dans la grande fenêtre. Jules ne répondit pas......
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"Elle dut ravaler son irritation quand la nuque de Jules resurgit dans son champ de vision. Comment pouvait-elle avoir encore oublié qu'il n'était plus de ce monde ? Lorsqu'elle s'assit à côté de lui, la sensation de sa propre chaleur la chagrina. Elle constata de nouveau combien son profil semblait taillé dans le marbre. La rigole creusée dans sa lèvre supérieure, les replis de son cou, l'entaille effilée qui courait de ses narines aux coins de sa bouche. Sa peau était devenue de pierre. Elle lui caressa la joue d'un doigt prudent, effleura les tâches de vieillesse sur sa tempe. Jules s'était figé en statue, il était désormais une reproduction de lui-même".

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Il n'était pas question qu'elle aille se promener seule dans un magasin. Tout le monde demanderait des nouvelles de Jules. Que pourrait elle répondre? Qu'il était à la maison, mort sur le canapé? Il n'était pas mort tant qu'elle n'en parlait à personne. Il était vivant, aussi longtemps qu'elle le voulait. Elle avait encore tant à lui dire.
p28
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Fidèle à ses habitudes, il s'affaire en cuisine pour le petit déjeuner, sa seule participation au ménage d'aussi loin qu'elle se souvienne.
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"Monsieur Jules est parti. Ceci est l'extérieur de Monsieur Jules", dit-il.
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