Tout commence le jour du mariage de la narratrice.
Ses beaux-parents offrent à son mari la maison familiale où il passa son enfance.
C'est là qu'aura lieu leur voyage de noce, là qu'ils passeront chaque temps libre de leur vie.
Tout au long du livre, elle tentera d'apprivoiser cette maison, véritable personne à part entière. Toujours elle se sentira vaguement étrangère, parce qu'étrangère à l'enfance de son mari.
Il ne se passe pas grand-chose dans ce roman. Mais c'est très bien écrit. Les sentiments sont fort bien analysés. le style est très agréable.
Commenter  J’apprécie         80
L' écriture est agréable et poétique, l'histoire paraissait sympathique et originale. Malgré tout, ce fut difficile d'arriver au bout tellement j'ai trouvé ce petit roman ennuyeux.
C'est finalement l'histoire d'une vie pas trépidante, d'un calme plat, sans réel intérêt, à mon goût.
Commenter  J’apprécie         00
Je n'ai vraiment pas aimé ce roman que je trouve vide. Aucune histoire, pas d' Histoire de la maison non plus, juste une complainte d'une épouse esseulée. Inintéressant
Commenter  J’apprécie         11
L’Everest, Jeanne, tu sais ce qu'ils ont mis en haut de l'Everest, à huit mille mètres d'altitude? »
Je ne savais pas.
« Des chiottes ! Ils ont mis des chiottes sur le Toit du monde ! C'était bien la peine que Herzog perde ses mains et ses pieds ! Comment veux-tu qu'on ne soit pas dégoûtés ? Les hommes vont partout avec leurs anoraks fluos, s'immiscent, s'infiltrent, investissent tout, bouchent tout, pas de vide, plus rien de vierge, de sauvage, ça non. Il faut qu'ils y aillent, c'est plus fort qu'eux, il faut qu'ils aillent mettre leurs grosses pattes sous l'eau, dans les airs, sur les montagnes, et quand ils réussissent l'exploit de gravir le truc le plus monstrueux du monde, l'Annapurna, le Makalu ou le Nanga Parbat, c'est pour y faire popot plus à leur aise. On rêve ! »
Ce n'était pas faute d'y avoir cru. J'avais poussé l'imposture envers moi-même jusqu'à me persuader que ce magma impatient, ce second estomac affamé d'absolu et nourri de rancœur que j'appelais génie, ne pouvait se plier aux contraintes de l'académisme ou de quelque formalisme que ce fût. Ces prétendus dons, ces talents enfouis justifiaient à mes yeux la moindre de mes incartades, de mes soumissions, de mes lâchetés, y compris celles qui me poussaient à accepter mon sort. Pire : dans la faiblesse et la souffrance, dans la médiocrité même, fardées comme des putains, je croyais voir en creux les légitimes extravagances de l'art, toutes choses qui m'autorisaient à me draper dans ce costume folklorique qui font que le quidam puisse dire de quelqu'un : « C'est un artiste. »
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/fran-ois-d-epenoux-le-roi-nu-pieds-53569.html
Nul doute que ce 13ème roman portera chance à François d'Epenoux tant il est une réussite et touche au coeur.
Depuis son premier livre, « gégé », en 1995, sélectionné pour le Goncourt du 1er roman, François d'Epenoux a prouvé qu'il avait un réel talent à raconter des histoires qui nous parlent, nous ressemblent, nous rassemblent, nous interpellent. « Les années areuh », « le presque », « Même pas mal », « le réveil du coeur » sans oublier « Les papas du dimanche » ou « Deux jours à tuer » adaptés au cinéma… autant de titres qui ont installé François d'Epenoux dans l'univers littéraire français avec une écriture sensible, des histoires simples, une mélancolie douce qui n'oublie jamais d'accrocher un sourire, par élégance.
Voici donc le 13ème roman de François d'Epenoux et c'est sans doute son roman le plus personnel puisqu'il y raconte le lien complexe qui l'unit à son fils.
Voilà l'histoire. Eric a bien réussi. La quarantaine fringante, il passe ses vacances sur le bassin d'Arcachon, avec sa seconde épouse et leur fils, et Moumine, la grand-mère complice.
Mais débarque Niels, il est le fils d'un premier mariage. Niels a fait le choix d'une vie en marge de la société, d'une vie militante, il est zadiste à Notre Dame des Landes, près De Nantes où un programme d'aéroport agite les populations mais où des dizaines d'hommes et de femmes ont fait le choix de refuser ce projet quitte à entrer dans une lutte, aussi violente soit-elle. Pour Eric qui mène une vie plutôt rangée et bourgeoise, tout cela est incompréhensible.
Eric et Niels sont en pleine opposition. Pendant ce séjour estival, chacun essaie de sauver les apparences, d'éviter les sujets qui fâche, jusqu'au jour où le père éclate, incapable de supporter plus longtemps le mode de vie de son fils. Chassé de la maison familiale, Niels rejoint la ZAD. Deux ans plus tard, la roue a tourné, la vie d'Eric part en lambeaux et le désir de retrouver son fils se fait le plus fort. Mais est-il encore le temps des retrouvailles ? Peut-on renouer le lien quand tant de choses cous séparent ?
Sur le thème de la confrontation parents-enfants, sur la difficulté de se parler, de se comprendre, mais aussi sur un monde qui court à sa perte et sur la façon dont chacun tente d'y remédier, François d'Epenoux écrit un roman puissant, fort, triste et beau à la fois, porté par une écriture bouleversante et sensible.
C'est un coup de coeur.
« le roi nu pieds » de François d'Epenoux est publié aux éditions Anne Carrière.
+ Lire la suite