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Frédéric Weinmann (Traducteur)
EAN : 9782264044884
384 pages
10-18 (05/06/2008)
3.35/5   24 notes
Résumé :
En 1863, en plein centre de Venise, une jeune femme est retrouvée sauvagement assassinée dans son appartement. Le commissaire Alvise Tron, responsable du secteur de Saint-Marc, est chargé de l'enquête qui le conduit jusqu'au cœur du pouvoir autrichien. La victime, Anna Slataper, n'est autre que la maîtresse de l'archiduc Maximilien, jeune frère de l'empereur François-Joseph… Crime passionnel ou politique ? Dans le brouillard de la lagune et les méandres des rios vén... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'ai lu cette série sur le commissaire Tron, comte désargenté dans le Venise de la fin d'occupation autrichienne (1863), dans le plus complet désordre… mais avec quel plaisir !
Le point de départ initial de ce deuxième tome de la série, est le meurtre d'une courtisane entretenue par un riche personnage. La recherche du criminel est un sujet bien accessoire. En effet, les suspects se succèdent et Tron fait preuve de plus d'imagination que d'efficacité. Figure même dans sa liste l'archiduc Maximilien d'Autriche, en instance de départ pour le Mexique où il va se faire couronner empereur. A chaque fausse piste, Tron en discute avec sa fiancée, la belle princesse de Montalcino, jeune veuve douée pour les affaires. Sous la pression maternelle (le palais Tron part à vau-l'eau), il tente d'avancer dans son projet de mariage avec elle : comment vivront-ils, et où, au palais Tron, quitte à pousser belle-maman dans de nouveaux appartements, ou au magnifique palais Balbi-Valier servis par des domestiques éthiopiens ?
Ce genre de roman historique, un peu désuet, porté par des personnages originaux et sympathiques, est franchement distrayant. Venise est un arrière plan somptueux. Les second rôles sont dépeints avec férocité (notamment le baron Spaur, chef de la police, amoureux transi et écrivaillon minable). Difficile de quitter ce roman à la dernière page...
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Les polars historiques sont toujours étonnants et ces Fiancés de Venise n'échappe pas à la règle. On assiste, parallèlement à l'enquête policière en tant que tel, à tout un tissu d'événements, qui donnent l'impression d'être transporté dans le temps et dans l'espace.

La recréation de Venise au XIXe siècle est absolument réussie. La ville devient presque le personnage central du polar et ses salons, ses bals et réceptions ne cachent pas la misère des petites gens et des aristocrates désargentés, comme le commissaire Tron. Au final, cela donne une cité très contrastée, entre ombre et lumière : raffinée le jour et inquiétante une fois la nuit tombée.

Par contre, j'ai eu beaucoup de mal à suivre les relations entre les différents personnages. Ils semblent tous se connaître d'une façon ou d'une autre, mais je n'ai pas très bien compris comment... de même, le contexte politique de Venise à ce moment précis, s'il est très bien exploité par l'auteur, n'est pas spécialement expliqué. Je ne suis pas spécialiste de l'histoire italienne, et je l'ai ressenti tout le long du livre, puisque plusieurs passages du récit m'ont paru très obscurs : l'implications des Autrichiens dans l'histoire de Venise, les relations commerciales avec le Mexique et autres finesses du récit m'ont parfois laissée totalement perdue. Pourtant, le commissaire Tron et sa fiancée, la princesse Montalcino, évoquent ces différents points lors de leurs nombreuses conversations, mais même reformulés en dialogues, ces événements sont restés très nébuleux.

C'est la preuve que le passage du Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates est tout à fait approprié. Lorsque Juliet écrit dans une de ses lettres :

" C'est ce que j'aime dans la lecture. Un détail minuscule attire votre attention et vous mène à un autre livre, dans lequel vous trouverez un petit passage qui vous pousse vers un troisième livre. Cela fonctionne de manière géométrique, à l'infini, et c'est du plaisir pur. "

Même un roman policier peut provoquer cela puisque je me rends compte, maintenant, qu'au vu de mes lacunes, j'ai intérêt à me documenter sur le sujet !

L'enquête du commissaire Tron, par contre, était très intéressante et patriculièrement bien menée par l'auteur. Tron reste humain tout au long du récit : il n'a rien des super-flics que l'on rencontre parfois au gré de la lecture des polars. Tron fait des erreurs, suit des fausses pistes et reconnaît ses erreurs. Les autres membres de la questure sont aussi passionnants et, même, attachants. Tous donnent une impression mondaine, comme si Venise influençait la personnalité de ses policiers et les rendaient plus élégants.
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Il s'agit ici de la deuxième enquête du commissaire Tron après L'impératrice lève le masque. Des allusions au premier volume figurent dans le corps du texte pour susciter la curiosité du lecteur mais ne gênent en rien la compréhension de cette nouvelle enquête.

Le début du roman plante un décor sombre et lourd de secrets mais bien que le fil de la lecture dévoile parcimonieusement les éléments, c'est un sentiment de frustration qui l'emporte. En effet, au même titre que le commissaire, nous sommes manipulés. Des forces politiques se jouent de nous, à tel point que le commissaire trouve que "l'enquête rappelait de plus en plus un kaléidoscope dont l'image se modifiait à chaque rotation". Ainsi l'auteur parvient à ses fins, semer le doute. A la longue mon indulgence pour le commissaire s'est émoussée, je commençais à perdre patience pour ce pantin incapable de maintenir fixe une piste ! Mais vous pourriez objecter que c'est là que réside le talent de l'auteur de susciter des rebondissements, sans doute mais ma lecture s'en est trouvée paradoxalement essouflée !
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Il s'agit du 2eme opus des aventures du Comissaire Tron, avec en toile de fond la politique, et, la raison d'état.

En effet, au cours de son enquête, Tron est amené à cotoyer, le Vice Roi de Lombardie et de Venise lui-même, c'est-à-dire, l'archiduc Maximillien, en partance vers le Mexique afin d'y être sacré empereur.

Crimes, complots, magouilles … … Tout est bon afin d'abattre Maximillien, et, le faire passer un incapable.

Comme pour le 1er volume, c'est facile et agréable à lire.
On retrouve avec plaisir les différents personnages, et, en particulier le Commissaire Tron, qui, dans ce volume, ne rêve que d'une seule chose, « étrangler » son supérieur hiérarchique.

En effet, ce dernier, autrichien nommé par le gouvernement de François Joseph, afin de surveiller la police vénitienne, est l'archétype du fonctionnaire incompétent, imbu de sa personne, etc.

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Une jeune femme est retrouvée morte sur la lagune. Alvise Tron est chargé de l'enquête tandis qu'il pénètre sans le savoir dans le monde de la politique et de la monarchie. En effet, la jeune femme n'était autre que la maitresse de Maximilien le jeune frère de l'empereur François Joseph....
Un simple meurtre se transforme en un jeu de miroir dans les entrelacs des ruelles vénitiennes.
Le commissaire va devoir démêler le vrai du faux, tout en préservant les intérêts de la princesse sa fiancé et les humeur de sa mère.
Roman bien mené. il est toujours agréable de retrouver des personnages appréciés L'intrigue est bien menée. une bonne soirée en perspective.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
— N’importe quel âne peut se vêtir d’une peau de tigre ! objecta Tron.
— Certes, mais il faut en avoir l’idée. Nous, par exemple, nous expédions des bateaux complets de verres en Amérique. Nos produits ne sont pas meilleurs que ceux de Baltimore ou de Boston. Mais nous écrivons en grand sur les boîtes : VENEZIA. Nous ne vendons pas que le contenu, mais aussi l’emballage.
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Par principe, je m’interdis toute immixtion dans l’œuvre de mes auteurs, décréta Tron d’un ton sec. Ce n’est pas le genre de l’Emporio. Néanmoins, nous pourrions songer à modifier avec doigté les vers en question.
C’est-à-dire choisir des mots aux sonorités voisines. Ou recopier un autre poème.
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On ne devait en aucun cas balancer les bras ou agiter les jambes. Quand on s’approchait d’une bande de pigeons occupés à picorer, il convenait de faire des pas minuscules, sans bouger le buste.
Tout faux mouvement semait la panique chez les animaux, ce qu’il fallait à tout prix éviter.
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...les Vénitiens ne se laissaient guère impressionner par les apparences extérieures. Il ne pouvait compter que sur sa force de persuasion et la preuve de sa perspicacité – ce qui devait être possible.
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Ces imbéciles ne pouvaient pas deviner que chaque oiseau, chacun de ces rats des airs qui planaient au-dessus de leurs têtes, semait derrière lui une armée d’acariens.
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