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Pierre Furlan (Traducteur)
EAN : 9782264043658
496 pages
10-18 (15/03/2007)
3.71/5   199 notes
Résumé :
L'arrivée tonitruante d'une nouvelle voix dans la littérature américaine ; un auteur d'ores et déjà comparé à John Irving et à Jonathan Franzen. Un roman-fleuve, épique et picaresque, porté par une écriture lumineuse, poétique et subtile. En Afrique du Sud, dans les années 50, Howard rencontre Julia, lui est chercheur dans les valves, elle est peintre sur un pont. Très vite, ils se marient ; très vite, elle est enceinte. Le destin des Lament est en marche. Suite à u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Dans la famille Lament, on voyage beaucoup. Vraiment beaucoup.
Howard, le père de famille, ingénieur spécialisé en valves, aime changer de métier et tenter de trouver LE poste parfait pour ses compétences (car Howard est brillant, il faut le reconnaître). Malheureusement pour lui, au fur et à mesure de ses pérégrinations, ses espoirs de trouver l'emploi idéal s'amenuisent de plus en plus.
Julia, son épouse, et leurs trois enfants, Will, Julius et Marcus sont bien forcés de suivre Howard dans tous les pays dans lesquels ce dernier décide d'installer (pour un temps au moins), sa petite famille. Et comme Julia s'en rend compte, à chaque déménagement, la famille Lament perd quelque chose.
Les drames sont donc aussi nombreux que les déménagements dans cette sympathique famille. Et j'avoue que le dernier drame vécu par la famille, à savoir m'a laissée un peu perplexe, en me donnant l'impression d'une fin bâclée par l'auteur. Jusque là, le récit, quoique très long, était resté agréable à suivre et l'évolution des personnages était logique. Et puis, d'un coup, les choses s'emballent et C'est presque comme si George Hagen, ne sachant pas comment boucler le destin de ses personnages, avait décidé de
Malgré ce petit bémol, c'était une belle lecture, amusante et émouvante, avec des personnages imparfaits et attachants.
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La devise de la famille Lament est : "Un Lament voyage toujours". Howard le père en a fait son leitmotiv, il est heureux dans le changement de travail et de pays. Avec sa petite famille, il va traverser tous les continents passant de Barhein pour aller en Rhodésie puis en Angleterre pour s'installer aux Etats-Unis. Une vie de joie, de tristesse et de drames.



Il y a des livres qui n'auraient jamais dû atterrir entre nos mains sans une certaine dose de hasard. C'est le cas pour celui ci. Je n'avais jamais entendu parler de ce titre ni de cet auteur, la couverture ne m'aurait jamais attiré et le résumé ne m'aurait jamais donné spécialement l'envie de le lire hormis peut-être la comparaison a John Irving. Il a fallu une promotion "deux 10/18 acheté un 10/18 offert" pour que ce livre me tombe dans les mains.

Le résultat ? Un coup de coeur total et la découverte d'un auteur qui vaut bien plus que la comparaison réductrice avec John Irving. Lire "la famille Lament" c'est s'embarquer dans une aventure trépidante où les rebondissements sont légions et où l'ennuie est banni. On passe par tous les sentiments , du rire au larmes. Pas de pathos ni de lourdeur, au contraire une grande légèreté de ton et une vision ironique de la vie. Les thèmes comme la mort, l'adoption, l'adolescence, la réussite professionnelle, le rêve américain, le racisme, le couple, etc..., sont traités avec une grande finesse et les personnages sont d'une rare densité. C'est avec un pincement au coeur, qu'une fois le livre achevé, l'on doit quitter cette famille rendue attachante par les joies mais aussi les épreuves qu'elle a du traverser.

Un coup de coeur total pour ce formidable premier roman d'un auteur a suivre.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Tout commence dans les années 50 en Rhodésie du Sud (actuel Zimbabwé)
Nous découvrons à la maternité Julia Lament (et Howard, son mari, et le bébé qui n'a pas encore de nom)
Après un rebondissement que je ne citerai pas (mais qui m'a fait venir les larmes aux yeux), la jeune famille part à Bahrein pour le métier de Howard, ingénieur.
Julia élève le petit Will, 3 ans, et se lie d'amitié avec une américaine, Trixie, qui a un fils du même âge. A peine arrivé à un poste, Howard a la bougeotte et envisage un nouveau pays.
Ce sera ensuite la Rhodésie du Nord juste avant son indépendance pour devenir la Zambie, l'Angleterre, les USA. La famille s'agrandit...
La vie de cette famille est toute simple, parfois drôle, parfois triste ...chaque déménagement est à la fois une aventure et une perte d'amitié. J'ai beaucoup aimé cette famille « normale » à qui je me suis attachée.. 18 ans d'une vie avec des événements historiques en filigrane afin de se situer dans le temps.

La quatrième de couverture salue ce premier roman de l'écrivain George Hagen en le comparant à John Irving. J'adhère à cette comparaison, on sent que l'auteur a mis de « l'âme » et de « l'amour » dans tout ce petit monde ....
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La famille Lament raconte les pérégrinations d'une famille excentrique dont le périple les amènent aux quatre coins du monde, malgré la bougeotte d'Homard le père, Julia la mère tente d'apporter une certaine stabilité au coeur de la famille. Magnifique roman sur la tolérance, le respect de l'autre, le droit au rêve (même si les désillutions sont parfois terribles), George Hagen fait une entrée fracassante avec ce premier roman dans la lignée des grands auteurs anglo saxons (Irving, Boyd, Ford). Ce roman fleuve d'une vie vous emporte dans une vague d'émotions entre rires et larmes. Plaisir garanti.
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La vie comme elle vient ! Cette une histoire drôle et émouvante avec cette famille si attachante. le père entraîne sa tribu là où il trouve du travail. D'ailleurs c'est assez bizarre car nous sommes dans les années 50 et moi qui suis une déracinée (dans mon propre pays simplement en changeant de région) j'ai retrouvé des similitudes dans l'intégration des lament à chaque arrivée sur un nouveau continent. Les Africains blanc qu'ils sont connaîtront le pire de l'intégration et du racisme aux états unis……ça fait sacrément réfléchir même dans un roman. ! Alors me voilà suivant les Lament pour une vie meilleure, voyant les garçons grandir et la lassitude qui gagne peu à peu Julia aux cours de ces années de voyage ! Will , élément fort de cette famille voudrait aussi une vie stable….De drame en drame, de joie en joie j'ai suivi le déclin de cette famille qui reste unie malgré la pauvreté, la dépression du père et la fin plus que dramatique. Une belle leçon que ce livre qui nous rappelle que nous ne sommes pas toujours maîtres de notre destin et qu'il faut l'accepter avec humilité et fierté !


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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
"Les Etats-Unis sont un pays grossier, vraiment laid, dit-elle en regardant par une fenêtre dont le rebord était couvert de papiers de chewing-gum et de gobelets à soda. Je suppose qu'il faut en accepter les merveilles avec la vulgarité. L'esprit humain est comme ça après tout." Elle aspira profondément, comme si cet esprit humain flottait dans l'air au-dessus du port de New-York. Puis elle lança à Will un coup d'oeil curieux.
"Tu es heureux, ici en Amérique?"
Will haussa les épaules. "L'Angleterre me manque. Tous les endroits dont je me souviens me manquent... Et aussi certaines des personnes que j'ai laissées.
- Vraiment?"
Will fit oui de la tête. "J'en rêve tout le temps.
-Moi aussi, je rêve de gens, avoua Rose. Même la personne la plus heureuse a des regrets. On ne peut pas se réjouir d'une journée de soleil si l'on n' a jamais connu que des journées de soleil, pas plus qu'on ne peut pleurer la perte de quelqu'un qu'on n'a jamais rencontré. Le bonheur et la tristesse vont de pair.
-J'ai l'impression d'en savoir plus long sur la tristesse que sur le bonheur, dit Will.
-Je suis sûre que ça changera."
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Accablé d’avoir un père trop jeune pour avoir participé à la Seconde Guerre mondiale, Will compensa en devenant un expert de la bataille d’Angleterre. Il apprit à connaître par cœur tous les avions de la Luftwaffe et tous les grands combats aériens. Il construisit ses propres maquettes en plastique et les suspendit dans sa chambre. Il se plongea dans des illustrés où foisonnaient des personnages de militaires haut en couleur : ils disposaient des Boches et des Nippons par quelques coups de pied et de poing bien placés et détruisaient les puissances de l’Axe avec un bel esprit de courage et de camaraderie. Dans ces bandes dessinées, Hitler n’était qu’une andouille entourée de béni-oui-oui à l’accent cocasse et aux saluts ridicules. On pouvait trouver la vie de Hitler dans une douzaine de livres de la bibliothèque de l’école. Will apprit même la taille de son chapeau et de ses chaussures.
« Selon certains, déclara Digley, il est encore vivant et il habite en Argentine.
– Moi, je crois qu’il est mort, dit Will. Il a avalé une pilule pour se suicider.
– Mon père et Hitler ont la même taille de pantalon, expliqua Ayers. S’il est vivant, j’irai le chercher là où il est quand je serai un peu plus grand. Je lui volerai son pantalon pour mon père, et lui, je le réduirai en miettes.
– Il sera déjà mort de vieillesse, fit Digley.
– Alors, il faudra que je tue sa famille et ses animaux, répliqua Ayers.
– Pas ses chats ! protesta Digley. Les chats sont des créatures innocentes. »
Digley et Ayers emmenèrent Will à travers les champs de blé jusqu’aux abords du village. Là, ils grimpèrent sur les plateformes en béton décrépites qui avaient abrité les canons antiaériens censés abattre les avions allemands. Presque vingt ans s’étaient écoulés depuis l’armistice du 8 mai 1945, mais la Seconde Guerre mondiale était encore omniprésente.
Un jour, Julia invita Will à venir regarder la télévision. « N’oublie jamais ça, chuchota-t-elle. C’est l’Histoire. »
Sur un écran de la taille d’une soucoupe, Will regarda les images floues d’un carrosse tiré par des chevaux : il traversait Londres à la tête d’une procession solennelle. C’étaient les funérailles de Winston Churchill retransmises par la BBC. Will était assez âgé pour avoir peur de la mort, et l’équipage noir vint habiter ses cauchemars. Le Chinois de Minuit, s’emparait des rênes et, quand il faisait claquer son fouet, les yeux des chevaux brillaient comme des braises, tandis que des volutes de vapeur sortaient de leur naseaux.
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"Oui, admit Julia, il y a beaucoup de gens bornés et sectaires dans cette ville aussi.
-Mais alors, pourquoi est-ce qu'on est venus ici?
-Parce qu'au moins, les Etats-Unis ont des lois contre le racisme. C'est un pas dans la bonne direction. L'Amérique est l'avenir de l'Afrique du Sud.
-Est-ce qu'il y a un endroit qui soit l'avenir de L'Amérique? Un endroit où les gens s'entendent et puis c'est tout?"
Julia sourit faiblement."Les gens ne se sont jamais entendus."
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"Maman, puisqu'on vient d'Afrique, pourquoi on n'est pas noirs?"
Sa mère lui jeta un regard douloureux. Cette question, devinait-elle, n'était que la partie visible de l'iceberg.
"Eh bien, mon petit, la plupart de ceux qui sont originaires d'Afrique sont noirs. Mais toi, comme tu descends d'Irlandais qui ont colonisé l'Afrique au début du XXème siècle, tu es un Africain blanc.
-Alors je suis irlandais?
-Eh bien, pas tout à fait. Nos ancêtres étaient venus d'Angleterre pour occuper l'Irlande du Nord. Les Irlandais nous considéreraient très certainement comme des Britanniques.
-Alors je suis britannique.
-Eh bien, pas tout à fait, parce que tout ça s'est passé il y a très, très longtemps. Les Britanniques te considéreraient comme un colon.
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La défonce de Calvin venait de franchir un nouveau palier. Ses joues étaient en feu et une fissure s’était ouverte dans son crâne – il avait cru entendre le tissu cérébral se déchirer. Il eut un bref instant d’étourdissement et espéra avoir atteint le point culminant de son ivresse, mais il se trompait. Ce n’était que le vide d’un millième de seconde précédant la plongée. Une nouvelle sensation lui envahit la tête : une jument noire aux yeux de feu hennissait violemment entre les hémisphères séparés de son cerveau et, tel Thor cognant sur un baril de pétrole avec son marteau, frappait le sol de ses sabots chauffés à blanc. Une-deux, une-deux. Les globes oculaires de Calvin commencèrent à battre au même rythme. Puis, avec un hennissement d’enfer, la jument se lança dans un galop effréné. Des larmes roulèrent le long des joues de Calvin et son pied pressa plus fort l’accélérateur. Pourquoi avait-il démissionné ? Et pourquoi avait-il bu cette saloperie ? Qu’est-ce qui lui avait pris ?
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