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EAN : 9782221190333
378 pages
Robert Laffont (12/01/2017)
4.21/5   139 notes
Résumé :
À quatre ans, Shahaab ne parle toujours pas. Pourquoi ? Personne ne le sait. Protégé par sa mère, Shahaab n'a pas conscience de sa différence et vit heureux. Puis il découvre que tout son entourage, y compris son père, le prend pour un idiot. Son monde de paix et d'harmonie s'écroule. Mais il est petit, il est mutique. Comment faire face à la violence psychologique dont il est victime ? Impuissant à se faire comprendre, submergé par une rage intense, il devient un v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
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C'est l'histoire d'une famille à Téhéran, racontée par deux voix :celle de la maman, et celle de Shahaab , 4 ans .
Cet enfant est "débile" , c'est ce que tout le monde dit parce qu'il ne parle pas . C'est violent et ça sera vécu violemment par ce merveilleux petit garçon ....
Et comme , il ne parle pas , son père ne lui adresse plus la parole, il est déçu par cet enfant , et se rabat sur son fils ainé pour faire rayonner le prestige de la famille . Du coup, pour Sahaab, il cessera d'être son père , il sera juste le père de son grand frère ...
C'est violent ...
De ses 4 ans à l'université , c'est un petit morceau de vie qui nous est raconté mais pas que ... L'auteur , sociologue et psychologue dénonce l'obscurantisme religieux , la police de la moralité qui traque les ados amoureux dans les parcs, le retard du monde médical et pleins d'autres choses . C'est riche , extrêmement bien écrit (savoureux lorsqu'on entend la voix de cet enfant de quatre ans) .
Pur , oserais-je dire ...
Et touchant... et poignant , amusant et violent , et bordélique comme toutes les grandes familles...
Je ne serais jamais partie pour ce voyage à Téhéran, sans Diablotin0 , qui m'a dit qu'elle avait adoré ce livre. MERCI à toi !
Je n'ai même pas senti le décalage horaire et repartirai avec cet auteur pour un autre voyage en terre iranienne avec plaisir ...
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Quelle belle histoire émouvante et dure à la fois.
Une sensibilité à fleur de peau et ce, jusqu'à la dernière phrase du livre !!!
Shahaab, petit garçon de 4 ans au début de l'histoire va vivre avec une très grande souffrance le rejet de son père. Celui-ci ne peut supporter le mutisme de son fils qui vient ternir l'apparence d'une famille parfaite devant son entourage et ses collègues de travail.
La construction identitaire de ce petit garçon va se faire sur ce manque d'amour, sur sa honte et l'intériorisation de sa différence et va donc croire ce qu'il entend à longueur de journée qu'il est "débile"
Cette histoire peut faire sourire par moment et on jubile devant certaines réactions de Shahaab , mais on a souvent le coeur gros face au rejet et à la violence psychologique que l'enfant ressent. Sa solitude est poignante.
C'est un très beau livre que l'on a envie de garder auprès de soi. La couverture est également touchante.
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Un Coup de Coeur ! Comment de tels chefs-d'oeuvre peuvent-ils rester si peu connus du grand public ??? L'histoire est belle. Une douce voix d'enfant nous parle du haut de ses 4 ans, candide et mature. Elle nous raconte une petite enfance en Iran, au sein d'une société déchirée par ses ambivalences, ballotée entre tradition et modernité. Mais l'amour est là, l'amour d'une maman, l'amour d'une grand-mère. Les mots nous bercent, nous inquiètent, nous révoltent, nous giflent parfois. La psychologie complexe des personnages est magnifiquement décrite. Celle du père, Nasser, en particulier. L'auteur est psychanalyste, ça aide. Les caractères, riches, s'entrelacent en arabesques d'amour et de haine. Cette calligraphie sociale nous écrit une oeuvre splendide, qui m'a rappelé un autre petit bijou venu de Perse : le magnifique livre La perle et la Coquille, de Nadia Hashimi. Et quelle est cette Voix cachée ? est-ce seulement celle du petit garçon qui ne parle toujours pas ? ou aussi celle de son père qui n'arrive pas à exprimer son amour ? ou même celle du peuple iranien ?...

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Ce livre frôle drôlement le coup de coeur !!! Un livre émouvant, à fleur de peau, à fleur de corps... Un livre vibrant, dur, mais beau, tellement beau... Shahaab, jeune garçon de 4 ans, vivra le rejet de son père... C'est qu'il ne parle pas, muet, muré dans le silence. Son père ne l'accepte pas, préfère le mettre de côté, l'ignorer. Il ternit l'image de la famille, qu'il veut faire paraître parfaite auprès des autres. le jeune garçon se construit donc sur la mise de côté, sur l'ignorance, sur l'indifférence de son père. Heureusement que la mère est là pour substituer au père, et l'aimer gros comme le ciel et plus encore... Un très beau roman, lumineux et triste... Des personnages forts, qui marquent et dont on se prend d'affection, que l'on chérie et que l'on veut prendre dans nos bras... À lire !!!!!
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Si la présence de la "police de moralité" et la configuration familiale nous informe du déroulement de cette histoire en Iran, le théme du roman est bien moins socio-politique que psychologique.A travers les yeux du petit Shahaab de 4 ans,nous assistons au ravage du "désamour".Qualifié de débile par les gamins du quartier,. Cette image lui est peu à peu renvoyée également par sa famille.Cette prise de conscience est douloureuse et lorsqu'il découvre que sa mère est ,elle aussi, envahie par le doute cela devient insupportable de souffrance.L'amour maternel ne peut donc plus le protéger d'une intégration violente de cette image dévalorisante de lui même.
Mais ce roman est aussi l'histoire d'une résilience.Une faille salvatrice lui est tout d'abord offerte par un couple qui le recueille sur quelques jours;Mais c'est essentiellement sa grand mère qui, simplement avec douceur, tolérance, acceptation de ce qu'il est qui va lui permettre de retrouver "la voix" et certainement de ne pas sombrer dans la folie. Parinoush Saniee a su transmettre les dégats opérés par l'incompréhension puis le rejet dont est victime ce petit bonhomme, tout particulièrement par "le père d'Arash". Il est impossible de ne pas s'émouvoir .Je n'ai cependant pas été totalement convaincue, peut être parce que la magie de l'amour est trop rapide et donc peu crédible...Le roman est à deux voix mais j'aurais aimé ajouter celle du père qui aurait permis de devellopper un autre pan ,celle d'un parent submergé par "la différence incompréhensible" de son enfant et lui aussi atteint au plus profond de son estime de soi parce qu'en quête de reconnaissance pour exister...
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
27 mars 2017
Un roman dont on s’empresse de crier deux choses sur tous les toits: en plus de se lire aussi facilement qu’un polar, c’est à ce jour l’une de nos plus belles découvertes de l’année 2017.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Tu ne sais pas comment les choses se passent au bureau. il y a quelque temps, Kermani ,le concierge qui est devenu membre de l'Association islamique et fourre son nez partout, a dit : " ceux qui ne croient pas en Dieu et son prophète Mahomet ont des enfants retardés."
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Il fallait que l'oubli fasse son oeuvre pour que je réussisse à l'aimer comme il le méritait. j'ai donc entrepris d'effacer délibérément mes souvenirs d'enfance.
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- Décidemment, les adultes sont trop bêtes. Pourquoi est-ce qu'elle a peur d'un enfant qui rit ?
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Ce que les femmes gagnent ne compte pas vraiment ; elles dépensent tout chez l'esthéticienne et en nounou.
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Notre unique arbre était un ami bienveillant qui se couvrait de fleurs chaque fois que nous rentrions de notre voyage de nouvel an. Je savais qu'il fleurissait parce qu'il était heureux de nous revoir. Au bout de quelques jours, ses fleurs tombaient, et il était transformé. Plus tard encore, il produisait de délicieuses cerises rouges. Donner des cerises était sa mission, mais s'il fleurissait, c'était seulement pour me souhaiter la bienvenue, car je l' aimais plus que quiconque.
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