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EAN : 9782760933088
Leméac (Editeur) (01/01/2009)
3.46/5   40 notes
Résumé :
Sur les routes d'une Amérique qui l'a déçu, sur les sentiers de chasse du Grand Nord, sur les voies de la prêtrise, entre les cuisses des femmes, un homme à moitié Mohawk, un peu hors-la-loi, pas mal braconnier poursuit sa quête. Mais quel en est l'objet ?
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Bien que ce roman soit très court (un petit 150 pages), j'ai eu bien souvent envie de le refermer sans jamais aller jusqu'au bout. Et pourtant, l'on y jase road trip. Et pourtant, l'on y jase sexe. Et pourtant, l'on y jase foi et grands questionnements. Et le plus étrange, c'est que je n'arrive même pas à mettre le doigt sur ce qui m'a tant déplu. C'est pour vous dire ! Une impression générale. L'écriture est pas mal du tout, fortes en images, à la fois troublantes, réalistes, excitantes. Marc Séguin nous amène efficacement sur les routes américaines, dans des petits bleds perdus, dans un Canada des grandes prairies aussi. Marc Séguin nous parle aussi Mohawk, c'est que son personnage principal, Morris, est à moitié Indien. Marc Séguin nous fait coucher avec qui Morris couche. Séguin nous amène également dans des questionnements sur la foi. Mais tout ça ne pas charmé. J'aurai voulu aimer, mais ces envolées lyriques m'ont souvent dérangée. Certes, il y a bien une histoire d'amour, sa genèse, ses troubles, la douleur et le mal qu'elle cause quand on sent bien que ça peut finir. Mais les trop nombreuses ‘'histoires'' en aparté m'ont laissé dubitative. Trop, c'est comme pas assez. J'ai bouclé la boucle, avec soulagement. Je suis allé au bout de l'histoire, de son histoire. Je peux maintenant passer à autre chose.
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en ouvrant ce livre, et j'ai beaucoup aimé! D'abord l'écriture est magnifique. Marc Séguin, surtout connu comme peintre, manie très bien les mots et sais créer des images fortes. Un questionnement profond sur l'existence, le désir, l'amour, la foi, du point de vu d'un amérindien amère face à la société de consommation vide de sens nord-américaine.
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Marc S. Morris est un chasseur, dit le quatrième de couverture. Il est moitié Amérindien (Mohawk), moitié blanc (francophone). le livre s'ouvre sur sa tentative ratée de suicide. Suite à cet incident, Marc raconte « les dix dernières années au cours desquelles il a sillonné en pick-up » une partie du continent américain. Son parcours suit un « FUCK YOU » qu'il a tracé sur une carte géographique du continent, de cette Amérique qui l'a déçu.

Le récit frôle le machisme et parfois la violence gratuite. La description des conquêtes sexuelles y est généreuse. Encore plus généreuse et réaliste est celle des récits de chasse et de pêches (ceux-ci sont couronnés de recettes carnivores tout aussi réalistes).

Cependant, malgré ces "dérapages" et malgré la quête de soi très classique du personnage (Marc essaye de se trouver en entrant au séminaire puis en cherchant l'Amour, le vrai), le roman est par moment très puissant et profondément dérangeant. Marc est une âme tourmentée, pleine de ressentiment envers ce continent où il est né et envers la race humaine en générale. La foi ne le sauve pas mais son amour pour Emma et pour leur fille le radoucit.

Ce livre a gagné le prix des collégiens 2010. Ce qui veut dire que les collégiens Québécois l'ont préféré à quatre autres oeuvres québécoises dont L'Énigme du retour de Dany Laferrière (que je n'ai pas encore lu) qui a remporté le prix Médicis 2009.
Lien : http://www.litteratureworld...
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"Les mots sont aussi une fuite rapide vers une incarnation de vérité." p. 130

Marc S. Morris est un chasseur errant. Après son suicide raté il raconte comment il en est arrivé à cette extrémité. Amoureux de la fuite en avant il a passé dix ans à sillonner l'Amérique à bord de son pick-up, suivant les méandres aléatoires d'un "FUCK YOU" tracé sur une carte routière. A l'âge où l'on devrait devenir "responsable", il cherche encore son identité :

"Quand, au milieu de toutes les nuits, la sensation lâche de ne pas savoir pourquoi on existe nous réveille, il est temps de s'anesthésier à coups de futur, d'espoir et de projets. Il faut que j'essaye." p. 102

Il tente bien de se couler dans le moule d'une "normale" avec femme-enfants-chien-chat et une passion inutile comme le bridge, mais sans succés. Il peine à trouver sa place dans cette Amérique régie par la violence, et s'il essaie d'avoir foi en la nature humaine, il se trouve irrémédiablement fasciné par la mort, tuant les animaux pour ne pas tuer ses semblables. le pays l'a façonné à aimer tuer. Il chasse les femmes comme il chasse les animaux, mais ne trouve jamais l'extase, insatisfait sitôt ses séances de jambes en l'air passées. Il pense un temps que la vraie foi pourra l'éclairer mais elle-même n'est que mystification.

Portrait sans concession de la jeunesse américaine, ce road movie placé sous le signe du "fuck you" a des accents de révolte moderne...

"C'est dans la soustraction du véritable Soi, de ce que l'on voudrait être, que se trouve l'identité humaine. Son identité. Plus la valeur tend vers le zéro, plus on est en voie d'être heureux." p. 79

Mes réserves : je me suis lassée du road movie absurde de cet éternel insatisfait et de ses parties de jambes en l'air ou de chasse.
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Court roman introspectif dont le nom énonce clairement les principales thématiques: La foi et le braconnage.

Les PLUS: descriptions de scènes de chasse complètement hallucinantes et réalistes, vision très masculine de conquêtes sexuelles et amoureuses, foi religieuse remise en doute et réorientée de belle façon, identité timorée d'un Mohawk en rage contre l'Amérique colonisée.

Les MOINS: vulgarité parfois gratuite, longues descriptions de recettes de viandes sauvages (la cuisine prend somme toute une place importante)
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il n’y a rien de plus intelligent qu’un être qui ne se reproduit pas, car il sait qu’il affaiblira sa race. Le contraire est aussi l’idée la plus stupide du monde. Et un con qui fait des enfants parce qu’il se croit intelligent? Nous n’y pensons même plus, ça crée des guerres. On fait des enfants parce que c’est ainsi qu’il faut faire, sans considération aucune sur notre valeur ou nos qualités.
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Ma mère Mohawk a légalement fait de moi un Indien d’Amérique. Un fantôme du passé. Titre que je n’utilise q’en de très rares occasions parce que, comme ma mère a quitté la réserve pour épouser un blanc, légalement mon sang indien s’asséchera avec moi. Pas de privilège pour ma descendance, à moins de retourner vivre dans la réserve. Jamais. La réalité identitaire la plus juste serait celle du sang d’une société déclinante qui implose doucement sans que personne n’en fasse cas. On a caché la décadence dans les sous-sols des banlieues. Derrière deux télés, des divans, des entrées de garage, des parcs d’enfants et des centres d’achats avec stationnements. Des millions de stationnements. L’asphalte est un mirage de progrès. Tekatkennyer*. (*Défaite en Mohawk).

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C'est dans la soustraction du veritable Soi, de ce que l'on voudrait être, que se trouve l'identité humaine.
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En vieillissant, je le saurai plus tard, on ne change pas: on devient de plus en plus ce que l'on est vraiment.
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L'alcool aide à faire avaler la vie.
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