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Critiques de Bernard Clavel (617)
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Le Royaume du Nord, tome 1 : Harricana

"Harricana" ouvre l'une des plus belles sagas romanesques que le Grand Nord canadien ait inspiré. Harricana, c'est la rivière qui mène une famille de pionniers à travers l'immensité des lacs, de la toundra, des marécages et des forêts. Coupés de leurs racines, les Robillard découvrent cette terre démesurée, leur terre désormais, les hivers les plus féroces du monde et la compagnie primitive des trappeurs, coupeurs de bois et Indiens Algonquins. Conquérants d'un monde vierge, ils inventent une nouvelle vie faite de solidarité, de tolérance et de courage.

Harricana, c'est la naissance du royaume du Nord, la violence, l'émotion et la poésie d'un fabuleux conteur nommé Bernard Clavel.
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Le voyage du père

J'ai fait le chemin inverse. J'ai d'abord vu l'adaptation cinématographique sortie en 2018 sous le titre Ma fille avec l'excellent Roschdy Zem et je viens de lire le roman original de B.Clavel.

C'est poignant, c'est beau et c'est intemporel. Tellement intemporel que l'histoire de Quantin, de son épouse, Isabelle et de sa fille aînée, coiffeuse à Lyon (du moins c'est ce qu'il croit....) Marie-Louise, reste toujours d'actualité, et traverse les frontières sans difficultés.

Il n'y pas de fioritures ou de pathos dans le roman de B. Clavel il y a juste un père qui cherche sa fille et découvre peu à peu ce qu'il refusait pour elle. Et s'en retourne totalement dépassé et écrasé mais devant faire bonne figure. Brave homme, qui n'était pas habitué à la ville, il apprend la ville dans la recherche de sa fille mais de quelle manière...Un brin naïf passé sous les fourches de la cruauté rigolarde des autres. C'est aussi un roman, sans être un manifeste féministe (faut pas exagérer non plus...) qui fait passer de façon très nette les dangers et les pièges dans lesquels peuvent se retrouver prise une jeune fille car jeune fille justement.

Très belle lecture.
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Légendes des lacs et rivières

A la recherche d'un livre de l'auteur pour le challenge Solidaire, je suis bien contente de trouver un titre en jeunesse avec des contes et légendes. Ca me fait retomber en enfance. 16 contes autour de l'eau avec des morales, c'est écrit simplement et l'auteur est un très bon conteur. Avec ces légendes, on va pouvoir voyager en Europe mais également sur d'autres continents, on en a pour tous les goûts car leurs lectures sont plutôt courtes. Chouette interlude parmi mes nombreuses lectures !
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Le soleil des morts

Dès les premiers paragraphes j'ai eu l'impression d'avoir déjà lu ce livre. Mais comme ce n'est pas ma première lecture de cet auteur je ne savais pas si c'était juste une impression. Quelques chapitres plus loin j'ai eu la certitude que je l'avais déjà lu. Mais étrangement je ne me souvenais que du début de ce roman : la première tranche de vie de Charles Lambert.

Car ce roman est un peu étrange, c'est une succession de tranches de vie du personnage principal. Les enchainements d'une tranche l'autre sont un peu brutaux, sans "préavis", on découvre juste sur un nouveau chapitre qu'on vient de faire un énorme saut dans le temps.

Et chacune de ces tranches pourrait être un petit roman ou une longue nouvelle à elle seule, et se lire indépendamment du reste.

Mais le sujet reste intéressant. Il permet de traverser presque trois guerres, et de se baigner dans les réactions populaires face aux évènements historiques de l'époque.
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La Grande patience, tome 1 : La Maison des ..

Le décor de fond de ce joli conte initiatique se situe à la fin des années 30, et est planté sur le spectre de la première guerre . La difficile intégration d'un jeune apprenti dans le monde du travail n'est qu'un prétexte pour faire ressurgir des bouleversements bien plus profonds de cette période particulièrement compliquée de l'histoire.



Pour peu qu'on en ait de l'empathie, on s'attache à ce personnage, on partage ses premières découvertes, ses déceptions et on vit par procuration les bouleversements qui le pousseront à grandir bien plus vite que les années qu'il cumule...



Je ne sais ce que réservent les autres tomes de cette saga, mais là il y a déjà de quoi nourrir les lecteurs les plus affamés.





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L'homme du Labrador

Un "aventurier" arrive à Lyon, dans les quartiers anciens, pas très reluisants. Il entre dans un café et tout le monde va tomber sous le charme de ses récits au sujet du grand nord, le Labrador ( L'enfer, avec toujours la promesse du paradis).

C'est sûr, il va bientôt repartir, et il suffira de se baisser pour ramasser l'or. Il promet d’ailleurs à la serveuse de l'emmener avec lui.

Avec ses récits et ses promesses, il va susciter des désirs de changement chez chacun des habitués du bar.

Sophie la serveuse tombe éperdument amoureuse. Tout le monde est sous le charme. Mais le destin va en décider autrement et tout va s'arrêter bêtement dans ce bistrot de quartier.



Bernard Clavel a écrit un petit roman au sujet finalement banal, mais aux mécanismes psychologiques en réalité bien plus sophistiqués, agissant chez des gens tout simples. Simples en apparence, mais qui pourraient s'avérer en fait bien plus complexes.

Le dénouement est très bien amené et très intéressant. Comme à son habitude, l'auteur sait choisir les mots et le style qui nous font ressentir les ambiances. A certains moments, on a l'impression de le connaître, ce bistrot, d'y être déjà allé.



Ce livre se lit assez vite, mais procure un bon moment d'évasion.

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Le Royaume du Nord, tome 3 : Miséréré

Après un détour par la mine dans "L'or de la terre", Clavel revient à la forêt et à la colonisation de la terre dans le troisième volet du Royaume du Nord. "Miséréré" s'attache aux victimes de la crise de 1929 qui acceptent de quitter Québec ou Montréal pour coloniser le Grand Nord.



Un tout petit peu moins virtuose d'un point de vue littéraire que les deux volumes précédents, le texte de Clavel pétrit néanmoins son sujet avec autant de puissance, de faconde, de générosité, d'invention, et avec une touche de simplicité et de chaleur supplémentaire. "L'or de la terre" se terminait sur une série de tragédies ; ici le personnage central de Cyrille subit les difficultés, se bat à l'occasion contre les infortunes mais le style et les péripéties révèlent une tendresse plus bonhomme à l'égard des personnages.



Clavel instille toujours dans son texte des chapitres de respiration qui s'éloignent temporairement du fil de l'histoire. Ils avaient un caractère méditatif, voire même chamanique, au risque de dérouter l'attention du lecteur. ils prennent ici une teinte documentaire bienvenue, peut-être parce que plus centrés sur la société des hommes. Mais pour le coup, ils ajoutent à la cohérence du récit, qu'on ne lâche guère et qu'on voit finir avec une déception compensée par la perspective des 3 tomes encore à venir.
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Le tambour du bief

Roman lu il y a de très nombreuses années, le souvenir de toute la trame s'est beaucoup estompé évidemment, mais je me souviens qu'à l'époque, c'était pour moi un sujet que je découvrais et qui donc m'avait beaucoup impressionnée. Bernard Clavel y aborde ici la question sensible de l'euthanasie et d'une manière générale de la souffrance, et autant qu'il me souvienne, il ne prenait aucun parti. Plus de 40 ans plus tard le débat reste entier.
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Meurtre sur le Grandvaux

J’ai emprunté ce livre il y a tout juste un an pour le lire dans le cadre du Challenge Solidaire 2022. Avant ça, il trônait dans la bibliothèque de mes parents dans leur maison... du Haut-Jura ! Autant dire que les lieux qui accueillent ce roman rural me sont familiers ! Ce sont les lieux de mon enfance : la combe du Grandvaux, les villages et villes tels que Saint-Laurent, Pont-de Poite ou encore Lons. Je connais donc les noms mais également les paysages, la nature, l’ambiance et le caractère rudes voire rustres de ce milieu paysan. Et je les ai retrouvés avec plaisir dans l’écriture de Bernard CLAVEL, une écriture simple mais vraie qui restitue le tout avec beaucoup de justesse.



Ce roman met en scène la région du Grandvaux mais aussi des personnages au caractère fort et marqué, des personnages touchants et attachants dont Ambroise Reverchon, un homme dur qui sillonne les routes de France et d’Europe pour faire du commerce. Cette histoire est celle d’un drame familial, d’une tranche de vie sombre et triste ; un drame que l’on pressent mais dont on sait rapidement qu’il ne pourra être évité. Car le titre de ce roman rural noir, court mais intense, ne laisse pas beaucoup d’illusions quant à son issue ; même si on se surprend à espérer en parcourant les derniers chapitres...



Et à présent, après cette lecture qui fut rapide et agréable, Ambroise, Emilienne et Léon vont reprendre leur place dans le Grandvaux, dans la maison de mes parents, un ancien relais de diligence qui a certainement vu passer des équipages de rouliers, tirés par des Nestor et accompagnés par des Rognard...
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La Guinguette

J'adore l'écriture de Bernard Clavel, et là encore il m'a emmenée au fil de sa plume, pour me raconter l'histoire de Félicienne, et de sa vie au bord du Rhône.



C'est poignant, et tellement juste dans les émotions de cette femme, qu'on peut tous s'y retrouver, car quoi de plus injuste que la perte d'un enfant? Surtout si l'auteur de sa mort ne peut être puni.



J'ai aimé aussi l'argot lyonnais que ma grand-mère utilisait...ça m'a rappelé plein de souvenirs.



Bref, roman qui m'a conquise, court, mais puissant.
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La Guinguette

L’histoire de cette femme ,surnommée la Guinguette, qui perd son fils dans une bavure policière a pour arrière plan le Rhône. La colère de cette femme rejoint celle du fleuve dont la crue est relatée dans ce roman. Le désir de vengeance de la Guinguette fermente tout comme le fleuve dont le niveau des eaux ne cesse de monter. Jules Michelet, écrivain et historien français du XIXème siècle, avait qualifié ce fleuve de taureau furieux. Ce qualificatif sied parfaitement à cette femme que rien n’arrêtera. La vitesse du courant d’un fleuve est plus fort en temps de crue, celle de votre lecture le sera également grâce à ce talentueux romancier.
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Le Royaume du Nord, tome 4 : Amarok

Avec cette saga romanesque de Bernard Clavel de 6 romans :

Volume I : Harricana

Volume II : L'or de la terre

Volume III : Miserere

Volume IV : Amarok

Volume V : L'angélus du soir

Volume VI : Maudits sauvage

vous prenez un billet simple pour le Québec, celui des pionniers du Canada, ceux qui ont cherché, insisté, espéré, souffert pour s'implanter dans cette région peu hospitalière.



et oui, on est loin de notre époque,



imaginez une région inhabitée où tout n'est que nature, faune et flore,

puis survint la ruée vers l'or, la construction du transcanadien, les bourgades à sortir de terre : commerces, église, école...

les champs de terre arable à cultiver dans ces régions boisées certes giboyeuses

et cette nature indomptable : fleuves et rivières certes généreuses en poissons mais surtout indomptables, climat chaud et très froid selon les saisons et la faune ; loups, ours...



Bernard Clavel nous offre un magnifique voyage, palpitant, éreintant parfois, grâce à cette fresque pleine d'aventure et de passion en lien avec la véritable histoire
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Le Royaume du Nord, tome 5 : L'Angélus du soir

Dans les années 80 , à l'occasion d'un voyage vers le Quebec , en bordure de l'Ontario , dans l'ambiance des soirées au coin du feu , se chantaient des textes de Félix Leclerc et se racontaient des histoires des temps passés tels que Louis Hémon ( Maria Chapdelaine ) ou Bernard Clavel ( le royaume du Nord ) en ont écrites . De retour en France , pour ne pas oublier , je me suis plongé dans les 5 tomes du "Royaume du nord " .

Clavel n'est pas un habitué des effets de manches littéraires , son style est limpide , clair comme eau de source et relatant le grand Nord , d'avant l'industrialisation , il crée des personnages de pionniers , d'êtres solides et vrais que l'on pourrait intégrer à une légende , mais qui ont bien existé . Livres à mettre dans toute les mains , et qui feraient de bons cadeaux de noël qu'il neige ou non .
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Les Roses de Verdun

Les Roses de Verdun :: Deux hommes : l'un serviteur : Augustin, rescapé de l'enfer de Verdun (guerre 14-18) est embauché comme chauffeur par un brillant homme d'affaires pendant 30 ans.

"Monsieur", le maître, féru de cyclisme pendant sa jeunesse, grand amateur de belles automobiles, deviendra le grand patron d'une usine de fabrication de pièces détachées automobile, de camion et ...d'obus, à la veille de la seconde guerre mondiale. Il commercera avec l'armée française et fera fortune. Devenu grand bourgeois, demeurant dans une grande propriété close de murs, jalousé par certains, il sillonne les routes de France pour ses affaires accompagné de son chauffeur.

Entre les deux hommes au cours de ces années un lien se nouera, respectueux pour Augustin, presque d'amitié pour "Monsieur". Augustin deviendra jardinier, homme de peine tout en restant chauffeur. Logé avec sa femme et son fils Pierre dans une petite maison située dans le grand parc de la propriété, le fils de "Monsieur", Régis et Pierre, grandiront ensemble.

En 1939 à la déclaration de la seconde guerre mondiale, "Monsieur" tentera de protéger son fils (lieutenant) en le faisant embaucher comme ingénieur-spécialiste (hors des combats) dans une usine d'instruments électriques, dirigé par un de ses amis..

Je ne dévoilerai pas la suite laissant au lecteur la découvrir.

J'ai lu ce livre en deux soirées. Je ne le regrette pas. C'est une histoire tragique, humaine, dans un style simple,, avec un regard sur les différences de mentalité entre deux classes sociales :maître et serviteur, dans un contexte historique contemporain.
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Le Royaume du Nord, tome 1 : Harricana

Je n'ai jamais été attirée par les régions du nord préférant rêver à des contrées plus chaudes,plus exotiques. Bernard Clavel, par son talent de conteur par ses descriptions a su me faire aimer ces contrées sauvages. Par des mots , il arrive à nous faire voir ces immensités.Je suis vraiment tombée sous le charme de cette région et de l'histoire de cette famille de pionniers.
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Le tonnerre de Dieu (Qui m'emporte)

Il ne faut pas toujours une histoire tortueuse, une intrigue complexe pour trouer le cul émotionnellement. Tout en retenue, plein de non-dits ou de non-écrits qui densifient ce livre, comme autant de pages cachées, ce qui est d'autant plus fort.

Touche à la filiation, la détresse, l'enfance, les chiens, l'adoption, le silence, le calme.

Evidemment, on voit Gabin. J'ai eu aussi dans ma tête Vitalis et ses aMimaux qui recueille Rémi, Sans famille. Quelque chose comme ça. Quelque chose d'une profonde nostalgie triste qui cherche sa lumière.
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Les Colonnes du ciel, tome 2 : La lumière du ..

Deuxième volet des « Colonnes du ciel », « La Lumière du lac » raconte le voyage périlleux des paysans franc-comtois, fuyant leur terre ravagée par la guerre et la peste. Sans Mathieu Guyon, mais sous la conduite de Bisontin-la-Vertu, le charpentier au grand cœur, un convoi imposant s’achemine vers la Suisse, à travers mille dangers, dont le froid, la faim, les soldats, les brigands, les loups… Parmi eux Marie et ses petits, ainsi que son frère Pierre.

Arrivés au lac Léman, dont ils apprécient la lumière (la lumière du lac) nos héros ont la douloureuse surprise d’être refoulés, mis en quarantaine dans un village perdu. Mais ils ont, gravée en eux, l’espérance de jours meilleurs. Ils ont la certitude de pouvoir commencer une nouvelle existence

L’eau va à la rivière. Un signe leur est donné, avec l’arrivée d’un homme exceptionnel, Alexandre Blondel. Cet homme qui a tout perdu, y compris la foi, est un « fou merveilleux », il sauve les enfants, il aide les adultes, il guérit les maux du corps et de l’âme, il parle aux cœurs…

Bernard Clavel nous avait déjà conquis avec le premier volume, qui nous plongeait la tête la première dans la réalité tragique de la Guerre de Trente ans. Entre pillages et tueries, peste et froidure, faim et attaques de loups, ce premier épisode était d’une rare noirceur. « La lumière du lac » part sur les mêmes bases, mais les personnages sont tracés avec une telle intelligence, et une telle empathie qu’on se joint sans problème à ce convoi pathétique. Les raisons de vivre sont tellement plus fortes que les raisons de mourir, surtout quand des personnages comme Blondel – un saint laïc – apportent l’humanité qui fait tant défaut aux humains de cette époque.

Bien entendu, certains vont dire : Halte aux clichés ! d’autres : Haro sur la bien-pensance ! Dans l’ère du soupçon (comme dirait Nathalie Sarraute), ou celle du complot, il n’y a que des extrêmes : si on n’est pas soi-même fort, on ne peut qu’être faible. Si on a des « valeurs », on est forcément un bisounours, et si l’on n’est pas pragmatique et sans cœur, on est voué à l’échec. Bernard Clavel, lui, reste à hauteur humaine : les hommes et les femmes sont faits de chair et de sang, de bien et de mal. Et ils ont tous une ambition celle de vivre un jour dans un monde heureux et en paix. Utopie ? Bien sûr. Mais ce sont les utopies qui nous font avancer.

C’est également dans cet esprit que Bernard Clavel fait un roman historique qui n’est pas simplement historique, un roman romanesque qui n’est pas seulement romanesque : L’Histoire qui est racontée n’est pas celle des rois et des chefs de guerre, c’est celles des petites gens : ce n’est pas l’histoire de la Guerre de Trente ans, mais celle de ses effets collatéraux. De la même façon, en faisant de ses héros des gens pareils à nous – ceux que nous aurions pu être en vivant à la même époque – il dépasse le cadre purement romanesque.

En referment ce volume, nous n’avons qu’une hâte, ouvrir le suivant !



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Le Cavalier du Baïkal

Un roman historique dans la grande tradition de la littérature jeunesse du 19ème siècle.

Attendez un peu... on me souffle dans l'oreillette qu'il ne s'agit pas de littérature jeunesse ? Ah... en tout cas, c'est bien imité : tout à fait dans la veine de ces romans d'aventure pour jeunes garçons se rêvant en mâles dominants.

Et qu'il aurait été écrit au 21ème siècle ? Pas possible ? Ce héros surhumain super-courageux, super-intelligent, avec son cheval euh... super-chevalin - genre fougueux et indomptable - ça existait encore dans l'imaginaire d'auteurs il y a à peine 20 ans ? Qui peut avoir envie d'écrire un Michel Strogoff du pauvre ?

Et les femmes interchangeables qui, pendant ces aventures, ne font rien d'autre que préparer à manger ET hurler quand il y a de l'orage ? On dirait une œuvre congelée au 19ème et qu'on a ressortie en 2000.

Alors déjà comme roman historique c'est assez énigmatique : ce peuple qui migre vers l'Ouest à partir du lac Baïkal, ça doit être au Néolithique puisqu'ils ont des chevaux... Ah ben non, ils ont des étriers ; donc on est presque au début du Moyen-Âge. Ah ben non ! Ils arrivent chez les Helvètes ! On est au début de la guerre des Gaules !

(Et l'étrier ne sera inventé que 400 ans plus tard.)

Donc jusqu'au milieu de l'histoire, on n'a aucune indication sur la culture, la religion, l'art... du peuple qu'on suit depuis 8.000 kilomètres. Bref, ça n'a ni queue ni tête, ça se laisse lire parce qu'il y a des rebondissements, mais c'est plus que bâclé. L'écriture se veut poétique : "Dans les soirs, lorsque le soleil décline, les eaux et les herbes mouillées sont pareilles à des astres illuminant les terres." ???

Heureusement, ne vous laissez pas impressionner par les 340 pages : c'est écrit super gros.

Challenge Solidaire 2022
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Les Colonnes du Ciel, tome 1 : La saison de..

Premier tome de la série « Les colonnes du ciel », le roman « La saison des loups » nous transporte en 1639 dans un village de Franche-Comté ravagé par les troupes de Richelieu et la peste. Mathieu est un charretier qui aime son métier. Mais en ces temps pénibles, il est désigné comme fossoyeur aux loges de Beline pour enterrer les victimes de la peste qui y sont amassés.

Quelle émotion que ce roman qui nous dépeint une période cruelle de l’Histoire. Les descriptions des paysages sont telles que l’on s’y croit et on souffre du froid avec les personnages. Les émotions sont là aussi et nous font rire, pleurer et espérer en compagnie des divers personnages qui sont bouleversants de réalité. Quel roman !

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Wang chat-tigre

Je n'avais pas lu de livre de Bernard Clavel depuis ... 1990 (si, si, j'ai vérifié l'année de sortie du livre que j'ai lu). Pour me replonger dans l'oeuvre de cet auteur, j'ai choisi un livre de littérature jeunesse.

Il est court (62 pages). Il met en scène monsieur et madame Pintard. Lui, chef de gare à la retraite, a des ambitions pour chat, qu'il veut aussi grand que lui. Scoop : monsieur Pintard ne l'est pas tant que cela mais il se sent très important. Aussi va-t-il chez son vétérinaire pour trouver un moyen de faire grossir son chat, et ce moyen sera un fortifiant. Zas ! Tel Galopin mangeant le quart de son poids en croquettes voici cinq ans, Wang mangera tout le flacon de fortifiant, ce qui aura des effets secondaires assez conséquents. Heureusement, Wang est gentil, très gentil, sinon, les conséquences auraient pu être funestes pour ses maitres.

J'ai senti aussi à la lecture de ce livre quelques coups de griffes envers la publicité, ou comment se faire de l'argent grâce aux autres. Tout le monde n'a pas envie d'être une star, aujourd'hui comme hier.

Une jolie lecture.
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