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Critiques de Henri Troyat (884)
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La neige en deuil

N'oubliez pas le guide !



Basé sur un fait réel, l'accident d'un constellation d'Air India sur les pentes hivernales du Mont-Blanc, ce court et intense roman de l'académicien Henri Troyat est une pure merveille. Hollywood ne tarda pas d'ailleurs à en faire une adaptation tout aussi réussie avec Spencer Tracy dans le rôle d'Isaïe et Robert Wagner dans celui de Marcellin. Livre et film furent de pleins succès.



Deux frères vivent pauvrement de quelques travaux et d'un petit troupeau, Isaïe autrefois guide est resté hébété à la suite d'un très grave accident de montagne, Marcellin n'en peut plus et veut partir en ville, prendre un commerce. Pour cela, il lui faut une mise de fond coute que coute et l'avion mort là-haut transportait dit-on de l'or !

Manipulant la pauvre raison de son frère, ils vont partir vers l'épave au risque de leurs vies.



L'écriture de Troyat tour à tour lyrique et dense, nerveuse et tendue prend l'attention de son lecteur suspendu dans le vide glacial de cette ascension démente.
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La Baronne et le Musicien : Madame von Meck..

Étrange structure hybride que ce bouquin, à la fois fiction et non-fiction.



En effet, Henri Troyat a puisé l’essentiel de sa matière dans les tonnes de lettres que s’échangèrent Tchaïkovski et la baronne von Meck. Les extraits de ces lettres forment la colonne vertébrale du récit. Mais l’auteur l’a emballée dans une peau fictionnelle retraçant les réflexions et émotions de la baronne.

La relation du célèbre musicien et de l’aristocrate est surprenante. Pendant trente ans, ils furent plus proches l’un de l’autre par lettre interposée que chacun avec sa propre famille. Difficile de juger si l’un des deux était inféodé à l’autre. Certes le musicien recevait une pension toujours bienvenue, mais la baronne semblait attacher à ce lien plus d’importance que Tchaïkovski, apprécier ce qu’elle devait assimiler à une dépendance.

Et pourtant ils refusèrent toujours de se voir. Ils s’arrangeaient pour être proches, vivant parfois à quelques centaines de mètres l’un de l’autre, mais s’évitant aussi volontairement. Le moment le plus « érotique » est un croisement, chacun dans une calèche, les deux êtres se reconnaissant, Tchaïkovski saluant du chapeau. Cela suffit à bouleverser la dame.



On lit au travers de cette relation épistolaire toute la vie du haut du pavé de la société russe, toujours partie en voyage en Europe. On y sent aussi la révolte populaire faire trembler le pouvoir, déjà en ce XIXe siècle finissant : l’assassinat du tsar Alexandre II par exemple. La baronne et le musicien n’ont pas de mots assez durs pour condamner ces auteurs de violence aveugle, barbares et inéduqués.



C’est le premier Troyat que je lis. Pas forcément le meilleur choix vue l’étrangeté du style. Mais instructif et, finalement, guère ennuyeux.

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Nicolas Ier

Nicolas Ier est l'un des tsars russes les plus méconnus. Coincé entre son illustre frère Alexandre, vainqueur de Napoléon, et certains de ses successeurs plus connus, pour leur pont célébrant l'alliance franco-russe comme Alexandre III, ou pour leur destin tragique comme Nicolas II, son règne peut apparaître comme une longue parenthèse de vingt neuf ans.



Pourtant ce sont ses choix politiques, des plus réactionnaires, qui vont poser sur l'avenir de la dynastie Romanov et la Russie en général.



Sous son règne le pouvoir se fait autoritaire, l'armée est disciplinée, comme le sont l'éducation des élites. La société est sous surveillance, toute incitation au libéralisme est proscrite.



A la même période, la France et le Royaume-Uni se dotent (ou sont déjà dotés pour les britanniques) de régimes politiques démocratiques qui favorisent les initiatives privées. La révolution industrielle est en marche, la Russie ratera ce train. Pire, l'immense majorité de la population reste concernée par le servage, qui, même s'il est assoupli, lie les hommes à l'exploitation agricole de domaines fonciers.



Nicolas Ier est aussi guidé par l'idée d'une grande Russie s'étendant vers l'est et le Caucase et contre l'Empire Ottoman. Ce qui d'ailleurs conduira à la guerre de Crimée, où une étrange alliance turco-franco-britannique défait les troupes russes. Nicolas Ier ne verra pas la paix qui en découlera puisqu'il décède en 1855.



Le livre de Troyat détaille le personnage et son temps, mais le souvenir que l'on a du livre après sa lecture est entaché par le côté psychorigide du personnage.
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Tant que la terre durera, tome 5 : Le sac e..

Qu'il est sombre ce cinquième tome !



Le bon temps de la bourgeoisie russe et des privilèges est définitivement révolu. La révolution emporte tout sur son chemin : les doux souvenirs, les regrets et la légèreté.

Ne subsistent que la peur de mourir, les fusillades, la boue, la promiscuité insalubre, la maladie, la fuite...Avec peut-être l'espoir d'une future belle Russie.



Et pour la première fois, j'ai ressenti de l'empathie pour ces personnages que je jugeais trop mesquins, trop sûrs d'eux, trop désinvoltes. C'est que leur vie s'endurcit et leur cœur aussi. La belle et frivole Tania, l'impétueux Akim, le vaillant Michel, l'idéaliste Nicolas et même la douce Nina prennent de l'étoffe pour faire face aux épreuves. Il devient difficile de suivre leur destin d'un regard distant et amusé.

D'autres personnages n'auront pas cette chance. La plume de Troyat, devenue féroce, n'épargnera pas certains et notamment Volodia dont la triste destinée ne m'a guère émue.

Quant à Kisiakoff - ce salaud qui me fait beaucoup penser à Raspoutine - il est fort à parier qu'on le retrouvera dans les prochains tomes...





Il me reste deux tomes à lire mais je vais faire une petite pause. Car contrairement aux personnages principaux de cette histoire, rien ne me force à quitter la Russie.
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Le Bruit solitaire du coeur

Ce livre retrace les derniers mois d'un vieil exilé russe à Paris, en 1968.

L'auteur s'est librement inspiré de la fin de vie de son père.

Dans la tête d'igor Lebedev, passé et présent se confondent et il se retrouve fréquemment dans Moscou enneigé, au début du XXème siècle.

Rien ne le rattache aux agitations de l'époque, il a perdu une grande partie de ceux qu'il aimait et il se complait dans un égoïsme sénile, en s'apitoyant sur son sort.

C'est une très belle peinture de la vieillesse et de l'exil que nous présente ici Henri Troyat (né Lev Aslanovitch Tarassov à Moscou en 1911) et, même si ce roman est difficile à lire (émotivement parlant et parce que le personnage principal est tout sauf sympathique), il vaut la peine de s'y intéresser.
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Une extrême amitié

Roman très bien écrit. La plume de Troyat nous enchante, elle nous porte jusqu'au point final du livre. J'ai bien aimé ce livre. Cependant je ressens un malaise certain devant l'intrigue et les différentes trahisons qui sont dépeintes ici, la trahison amoureuse bien sûr, et par-dessus tout la trahison amicale qui est peut-être la pire de toutes.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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La neige en deuil

Deux frères vivent dans la maison de famille en haute montagne, en quasi ermites, avec leurs brebis.

Après un accident de montagne, l'un d'entre eux à perdu une partie de sa raison, de ses facultés intellectuelles, et vit dans l'admiration de son frère.. L'autre plus jeune, rêve d'une autre vie et d'une installation en ville.

Un accident d'avion dans la région va créer une crise entre les deux frères.

Ce sera le catalyseur d'une haine qui va s'installer entre eux, jusqu'au drame.

Henry Troyat écrit toujours aussi bien, et ce petit roman est un chef d'oeuvre de construction qui, au-delà de la description de la vie en haute montagne, nous conduit à comprendre au fur et à mesure le mode de fonctionnement psychologique des personnages.

Du grand oeuvre...

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Grandeur nature

On connait bien souvent Henri Troyat comme l’auteur de grandes sagas, « Tant que la terre durera », « Les Semailles et les Moissons », « La Lumière des Justes »… et de biographies. Il ne faudrait cependant pas oublier « le reste »…

Et le reste commence dans les années 1930, avec entre autres, « Grandeur nature » en 1936.



On découvre un artiste de théâtre et de radio, Antoine Vautier, incapable de prendre le virage du cinéma : les rôles se font rares et il parvient à faire vivre chichement, en usant parfois d’expédients, sa femme et son fils. Son fils, Christian, qui lui, après une audition sera engagé dans un film qui connaîtra un vif succès et le jeune comédien, une renommée aussi importante qu’éphémère…



« Grandeur nature », un livre centré sur l’inadaptation de certains individus à un monde qui bouge et qui change : un monde en mutation profonde avec l’apparition de nouvelles technologies…

Publié en 1936, à l’heure du Front Populaire et des grands bouleversements du quotidien, accompagnés de graves conflits sociaux, « Grandeur nature » peut être compris comme le roman d’une époque qui se transforme si brutalement que certains se trouvent dans l’incapacité d’y faire face ; avec en toile de fond, le conflit des générations…



Un livre à relire tant il illustre notre époque, une fois transposé…

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Les Eygletière, Tome 1

Henri Troyat est un auteur que j’ai découvert il a quelques années déjà.

Il est vrai que j’avais beaucoup apprécié entre autres deux de ses sagas les plus célèbres « La lumière des justes « et « Les semailles et les moissons ».

Cette fois-ci, Henri Troyat nous emmène dans une trilogie familiale qui se déroule dans les années soixante en France et principalement à Paris.

Le patriarche et père de famille Philippe Eygletiere est le personnage le plus détestable de cette histoire.

Il prêche pour l’infidélité (uniquement masculine bien sûr) et n’éprouve aucun scrupule à imposer sa façon de voir à sa famille, que ce soit envers Carole, sa seconde épouse ou son fils ainé, Jean-Marc.

Son autoritarisme et égoïsme l’empêche de vraiment connaitre et s’intéresser à ses enfants et leurs vies respectives ainsi qu’à leur véritables aspirations personnelles ou professionnelles. Et son épouse Carole semble principalement reléguée au rôle de potiche.

Je continue à apprécier l’écriture de cet auteur prolifique et je vais probablement lire assez vite les deux prochains tomes, histoire de connaitre la suite de ce qui va arriver aux Eygletiere.

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Le front dans les nuages

Toujours dans mon objectif (surement vain) de dépoussiérer voire de vider ma PAL, je me suis lancée dans la lecture de ce roman d’Henri Troyat que je possédais depuis des années.

Un auteur plus que prolifique, à qui je dois quelques belles lectures comme les deux sagas « La lumière des justes « et « Les semailles et les moissons »

Cette fois-ci, il s’agit d’un roman qui ne compte même pas deux cent pages.

Le personnage central de cette histoire, Marguerite, est ce que l’on qualifiait à l’époque, une vieille fille d’une cinquantaine d’années. Elle partage son appartement avec une amie de longue date, Germaine. Les deux femmes, inséparables sont à la fois très opposées dans leur caractères mais aussi complémentaire. Avec la rêveuse et empotée Marguerite tout semble compliqué et insurmontable, ce qui n’est pas le cas de la rude et pragmatique Germaine.

Un jour, leur équilibre va être bouleversé car à la place de la locataire attendue se présente un jeune homme, Paul. Parvenu à les convaincre de lui louer leur chambre, grâce à son aspect lisse et inoffensif, il va prendre de plus en plus de place dans leur vie jusqu’au dénouement final que je n’avais pas vu venir.

Comme d ‘habitude, je n’ai pu m’empêcher d’admirer la fluidité de la plume de cet auteur qui arrive en quelques phrases à vous restituer une ambiance et les états d’âmes de ses personnages.

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Ivan le terrible

Boulala... C'est pas souvent qu'un livre finit par me sortir par les yeux tellement c'est la boucherie...

ça avait été le cas avec Waterloo de B. Cornwell (dont j'adore les romans), mais qui, dans cet essai historique, a décrit les massacres de cette bataille dans toute leur horreur. J'aime bien les guerres et les héros dans les livres imaginaires. Dans la réalité, ça a plutôt tendance à me rendre malade...



Au début, tout va bien, en fait. Certes Ivan le Terrible a quelques traits communs avec la plupart des psychopathes (il torture des animaux, enfant, demande des exécutions sommaires qu'il obtient (à 13 ans), youpi), ensuite son mariage avec Anastasia à 17 ans ("sa petite génisse", tu parles d'un petit nom d'amour...) l'assagit (un peu).

Mais après sa première maladie, dont il réchappe, l'horreur commence, pour ne plus du tout s'arrêter, atteignant un sommet avec ses Opritchiniks.

Sa paranoïa se réveille, et il va faire assassiner à tour de bras (ou pardonner sans qu'on sache pourquoi, d'ailleurs) ses proches, ses héros de guerre, ses aides et conseillers. En fait il combine la psychopathie et la paranoïa avec des phases "bipolaires", comme on dit maintenant, et avec une intelligence et une bigoterie hors du commun. Un mélange redoutable...



Je sais par expérience que la paranoïa ne sort pas du chapeau, et qu'un enfant qui grandit dans une atmosphère délétère et destructrice a toutes les raisons de "se croire menacé", et donnera un adulte parano. Forcément.

Qu'a-t-il vécu dans son enfance d'orphelin pour en arriver à ce stade de délabrement psychique ? Il a apparemment été traité comme un chien, et sans doute pire... Dommage qu'Alice Miller ne se soit pas penché sur son cas, j'aurais aimé avoir son avis...

Du coup, quand il accédera au pouvoir, il aura toute latitude de "prendre sa revanche". Et il va la prendre, dans les grandes largeurs...



Je ne connaissais pas trop cet épisode sanglant de l'histoire russe. Certes j'avais entendu parler d'Ivan le Terrible. Mais le détail. Heu. En fait c'est pas très glop à connaître.

Troyat a-t-il romancé cette biographie ? J'en sais trop peu sur le personnage pour m'en rendre compte. En tous les cas, son Ivan le Terrible fait dresser les cheveux sur la tête, tant il est mauvais, imprévisible, tant il aime torturer coupables comme innocents.



J'avais hâte de le finir, en fait, et d'ailleurs j'ai lu fort tard hier soir pour l'achever, parce que j'en avais assez, de tout ce sang, de tous ses meurtres. Faut-il être dingue pour tuer son propre fils et héritier du trône (ce qui n'est pas un mal vu l'éducation qu'il lui a donnée, mais ceci est une autre histoire...) ! Bref, c'est pas allé en s'améliorant. Sûrement que les traitements au mercure n'ont pas arrangé les choses, mais on ne peut expliquer la totalité (ni surtout le fait que ça a commencé pendant l'enfance) de ses symptômes psychologiques par ça.



L'inexplicable, c'est aussi le fait que personne n'ait dit ou fait (réellement) quoi que ce soit contre lui jusqu'à ses 50 ans. On ne peut que penser à Staline, Hitler, Ceaucescu et autres, en lisant ça... Les Russes (et européens de l'est) (y compris l'entourage des personnages) étaient-ils si soumis ? C'est dingue...



Bref, c'est un bon bouquin, totalement écoeurant, mais un bon bouquin !
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Tant que la terre durera, tome 3

Ce troisième tome narre les évènements de 1912 à 1914.

Entre politique et romanesque, la saga suit son cours brillamment.



Dans un premier temps, on suit les troubles menés par les révolutionnaires et une certaine prise de conscience par les milieux bourgeois et intellectuels d'une nécessité de renouveau pour le régime tsariste. On reproche à Nicolas II tant de choses : la tragédie de la Khodynka, la guerre russo-japonaise, la présence à la cour de l'ignoble Raspoutine et même l'hémophilie du tsarévitch.



Puis, la première guerre mondiale s'annonce. Les esprits s'échauffent entre ceux qui veulent maintenir la paix à tout prix et les partisans de la guerre. Et puis, lorsque la guerre semble inévitable, le peuple russe oublie tout: conflits sociaux et politiques pour ne faire plus qu'une seule patrie unie face à l'ennemi allemand.

Les causes de la première guerre mondiale m'ont toujours paru très difficiles à comprendre. Chaque nation porte en elle des raisons économiques, des revanches territoriales à assouvir, un élan de patriotisme, des alliances à respecter...

J'avoue que je m'y perds un peu mais la plume d'Henri Troyat si fluide et si vivante m'a permis de mieux appréhender ce passage de l'Histoire.





Se mêlent toujours bien sûr aux éléments historiques les éléments romanesques. Volodia, cœur d'artichaut et bourreau des cœurs , n'arrive décidément pas à trouver la femme qui parviendra à lui mettre la bague au doigt. Peut être que la femme de sa vie n'est pas si éloignée de lui... Tania est comblée : mère de deux enfants, une belle maison, un train de vie luxueux, et un mari aimant. Mais la belle inconstante s'ennuie avec cet époux qui la délaisse pour ses affaires et qui parle de la guerre lors de leurs réunions mondaines. La trahison n'est pas loin...



J'ai trouvé ce troisième tome un peu moins exaltant que les deux autres. Chaque personnage reste fidèle à lui-même et l'effet de surprise est moindre.

Pour autant, je l'ai tout de même lu très rapidement et j'entame la suite : Le sac et la cendre.
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Les turbulences d'une grande famille

« Les turbulences d'une grande famille ». Une Grande famille, certes … Etonnante, aussi , la famille Lebaudy...

La grande famille en question, c'est d'abord le couple Jules et Amicie Lebaudy (née Piou), mais aussi et surtout une très grande fortune bâtie par Jacques sur l'essor du raffinage du sucre issu de la betterave ; et sur des opérations boursières douteuses comme en 1882, celle qui provoqua le krach de l'Union Générale qui mettra sur la paille nombre de petits porteurs et vaudra à son instigateur une réputation d'escroc…



Bien mal acquis… On connaît la suite... Il décédera à l'âge de cinquante-quatre ans , laissant une énorme fortune à ses enfants et à son épouse, qui dès lors , n'aura de cesse que d'essayer de redorer le blason de la famille à travers des mécénats divers et la construction d'immeubles sociaux…



Les enfants : un aérostier fantasque, un noceur poitrinaire très tôt décédé et un fou un temps « Empereur du Sahara » ; une fille également, Jeanne qui épousera Edmon Gustave Frisch, Compte de Fels et Prince de Heffingen…j'en passe... notamment les petits enfants qui ne font pas tache...



Après de solides biographies de grandes figures de l'histoire, Henri Troyat nous livre celle de cette « grande famille » à la jointure des deux siècles. On croise Zola, et bien d'autres , acteurs plus ou moins heureux des événements majeurs de l'époque ; et ce n'est pas le moindre des talents de l'auteur de nous faire vivre le quotidien de cette famille au milieu d'une actualité si dense. Un régal.

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Aliocha

Voici un court roman d'apprentissage lu d'une traite, une histoire émouvante,une écriture simple qui va droit au cœur,un thème douloureux traité avec sensibilité, justesse, finesse....

Une amitié précieuse entre deux garçons: Aliocha, élève de troisième dans un lycée de Neuilly, fils d'émigrés russes blancs,usés par l'exil et la gêne matérielle,et Thierry Gozelin, de santé précaire, passionné de littérature, issu d'un milieu social différent....

Une amitié faite de joies intellectuelles, où chacun découvre, grâce à l'autre des motifs de respect, d'admiration en compagnie des poètes et des romanciers notamment l'emblématique :" les Dieux ont soif" d'Anatole France......

Thierry tente de persuader...en vain , son ami, de lire les auteurs russes en version originale mais Aliocha, qui se rêve écrivain préfère Balzac...Hugo...Molière......la Fontaine.....

Une amitié intense, vraie,tissée d'émotions, qui apprendra à Aliocha à s'accepter tel qu'il est, dans sa nature double....forcément...

Aliocha aurait- il un côté autobiographique de la part d'Henri Troyat, lui même d'origine russe?

Un beau livre que j'avais déjà lu il y a longtemps comme "Tant que la terre durera" et "les semailles et les moissons", ouvrages en plusieurs tomes du même auteur....





















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La lumière des justes, Tome 1 : Les compagnon..

J'ai lu - que dis-je, dévoré ! - les 5 romans d'Henri Troyat en quelques jours, il y a plus de vingt-cinq ans de cela et je garde un souvenir impérissable des tribulations de Nicolas et Sophie Ozareff.

Ma fille de 16 ans vient de le lire à son tour et a été aussi conquise que je l'ai été !

Une saga inoubliable qui mêle intelligemment histoire, politique et romanesque et vous emporte dans la Russie des tsars, patrie chère à Troyat qui déploie sa plume avec talent : on voudrait bien que ça ne se termine pas... !!!



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Les Eygletière, tome 3 : La Malandre

Dernier tome de la trilogie « Les Eygletiere » d’Henri Troyat, « La Malandre » termine cette saga familiale.

Philippe , le patriarche ne trompe plus sa femme, mais par contre, met tout en œuvre pour reconquérir celle qui continue à porter son nom, mais qui mène sa vie comme il lui convient.

A force de se concentrer sur son épouse, Philippe néglige ses enfants.

Parlons-en des enfants de cet homme que je n’ai pas réussi à apprécier un seul instant :

Françoise, mariée à même pas 20 ans à un homme bien plus âgé qu’elle, l’inconséquent et irresponsable Alexandre Koslov. Daniel, qui repasse son bac et qui est aussi marié et père de famille et qui vit chez ses beaux-parents.

Quand à Jean-Marc, qui n’a plus aucun contact avec son père depuis sa liaison avec sa belle-mère, il espère grâce à un mariage avantageux, s’en sortir financièrement.

En conclusion : grâce à l’écriture de Troyat, cette trilogie se lit avec intérêt, certes, même si elle n’a, pour ma part, ni la force ni la puissance de « La lumière des Justes « ou des « Les semailles et des moissons « .

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Tchekhov

Le grand amour de Tchekhov



Anton Tchekhov est né à 1860 à Taganrog située dans le nord du Caucase, au bord de la mer d'Azov.

Le père y tient une épicerie et les affaires ne sont pas florissantes. Anton passe en boutique après ses heures d'école, y retrouve frères et soeur. le caractère du père n'est pas commode, il oscille entre brutalité et repentir religieux.

Côté père, mère, les origines sont modestes, ils descendent de serfs.

Mais le jeune Anton est intelligent et courageux, il va se dépenser sans compter pour aider toute la famille à faire face. Il entreprend avec succès des études de médecine et fait des petits boulots. Il commet des articles et des chroniques pour des journaux ..

Exerçant sa médecine, il n'en attend pas des miracles, d'autant qu'il a nombre de clients qui ne le paient pas. Bien placé pour savoir le mal qui s'abat sur lui à 24 ans. Il ne désarme pas, continue de soigner les gens, mais sa vocation littéraire en tant que nouvelliste et celle de dramaturge vont se révéler plus lucratives que celle de médecin. Son choix est fait il sera écrivain..

Anton porte des valeurs humanistes: le sort des pauvres gens l'inquiète, la famine, la corruption .. mais ne fera pas de politique.

Son Ile de Sakhaline en Sibérie sera ce que fut Sébastopol pour tolstoï, un révélateur de la mocheté du système qu'il soit pénitentiaire ou militaire. Ils verront tous deux de très près ce qu'est la misère humaine et tout ce qu'elle suscite comme effets désastreux et dérivés sur le peuple.

Tchekhov est très élogieux à l'égard de tolstoï, il veut lui ressembler ; les deux hommes vont se rencontrer et cela marquera profondément la vie de Tchékhov étant de 32 ans son cadet. La grande assignation qu'il se donnera sera dès lors une volonté de fer pour écrire, selon l'exemple de son illustre aîné. il ira parfois jusqu'à l'épuisement compte tenu du mal qui le ronge.



Alors l'amour dans tout ça ? Tchekhov étant plutôt bel homme, c'est un séducteur, éprouve quelques difficultés à se stabiliser pour une vie de famille rangée qu'il entrevoit quelque peu compromise. Les conquêtes féminines se multiplient sans grande passion ; il ne s'est pas trouvé en situation d'amoureux fou pour déclarer sa flamme à l'une d'elles. C'est d'ailleurs le titre d'une de ses pièces il me semble. A aucune de ses prétendantes en tout cas, il ne donnait l'illusion d'une relation résolûment engagée. On pouvait y voir une forme d'exigence plus que de caprice chez Anton.



Celle qu'il attendait dans le fond de son coeur intervint alors qu'il allait sur la quarantaine. Ecrire des pièces de théâtre était son activité de prédilection mais fut quelque peu freinée par une attaque que des médecins diagnostiquent comme sévère et lui prescrivent un repos forcé dans le sud au soleil.

Tchekhov nota qu'à Nice "les russes étaient très nombreux : ils ont ici une église et un cimetière, quelques palais, et quelqu'un pour les défendre "

Il écrira aussi que ce qui est nouveau dans sa vie , c'est qu'elle a perdu tout sens n'étant qu'une vie de marasme personnel.."

Il revient dare dare à Moscou parce que des gens de la profession lui ont fait à Nice une offre alléchante qu'il ne pouvait pas refuser : une commande de pièces. Il retravaille la Mouette qui n' a pas marché deux ans plus tôt. Il retrouve goût à la vie, se rend au théâtre et va rencontrer Olga Knipper sur la scène en train de chanter, et c'est le coup de foudre, il est subjugué ! .. Ses premiers mots échangés avec le directeur du théâtre seront pour savoir quel est son nom ? si elle est mariée ? si elle a un amant ? Elle a 29 ans lui dit-on ! et consacre sa vie entièrement au théâtre !.. On peut imaginer l'état dans lequel il se trouve alors !..



Chapitre II



Vous avez beau poser votre regard sur l'élue hypothétique de votre coeur, il y a une élimination directe déjà qui s'opère et beaucoup de déceptions en général quand les concessions faites viennent trop rattraper le cours des choses pour finir par un non lieu sentimental. Il ne faut pas me demander comment ça marche ce truc là, qui marche dans les deux sens quand même, une espèce rare, très rare, pas totalement pour ne pas rendre le monde complètement fou jusqu'à la fin de l'espèce avec un taux de frustration fortement élevé, de machin qui est une alchimie qui sort d'une pochette surprise, qui j'ose ce pléonasme, arrive contre toute attente. Et là vous êtes sur un nuage. Et ce qui arrive à notre cher Anton, est à peu près de cet ordre. C'est comme entrer dans un magasin de chaussures qui solde à mort, le marchand vous dit avec regret que tout est parti et que vous arrivez trop tard, la moisson est passée, et vous voyez sur l'étagère une dernière paire qui reste et comme par hasard, elle est pour vous. La paire introuvable vous attend toujours quelque part, il ne faut pas désespérer de l'espèce humaine. J'ai dit plus haut qu'Anton Tchekhov était exigeant sans autre forme de procès, mais il avait aussi une âme, ses confidences sur le terrain conjugal étaient plutôt rares, et quand elles se présentaient, il fallait les saisir argent comptant, point besoin d'être grand clerc pour deviner le sort qui lui était promis. Il avait 37, 38 ans et la boule au ventre parce que malade, alors qu'il avait tout pour lui : un beau genre de l'humanité ! le succès en tant qu'écrivain, il en rêvait, il l'avait. Quand il dit à un moment de sa vie, -c'est une antienne pour les lecteurs de Tchekhov -, " La médecine est ma femme légitime, la littérature ma maîtresse. Quand l'une s'ennuie, je vais passer la nuit avec l'autre". C'est bien sûr une réalité objective, mais il y a comme un non dit là dedans qu'on lit plus à la vérité, le manque d'amour, de grand amour qui vous taraude !



Anton Tchekhov est le symbole d'une vie mal faite, romanesque où des tiraillements extrêmes se croisent, à son pur détriment je m'empresse d'ajouter : les femmes il les aura brossées dans son oeuvre dans leur diversité physique, sociale, même où il n'y a rien qui pousse, comme la Steppe, c'est encore la femme qu'on remarque par son absence .. Les instants sont dramatiques quand il rencontre la belle au coeur d'or qui est Olga Knipper, en ce sens qu'il s'octroie un espace de liberté dans sa vie plus que jamais, le tout pour le tout, et il est récompensé. Un chemin parsemé d'étoiles qui le conduit vers l'objet de son rêve. L'heure n'est plus à dire des chimères puisqu'il vit son contentement absolu au plan sentimental. Franchement plus rien d'autre n'a d'importance alors !..



Pour ce qui est d'Olga, il faut parfois prendre des revers de situation comme une bénédiction : si elle se retrouve à chanter ce soir là au théâtre, c'est bien le fruit d'une volonté inébranlable. Elle est alors indépendante, elle a vaincu toutes les chausse- trapes placées sur sa route pour en arriver là ; elle est donc rayonnante de beauté, de beauté pure et c'est dans cette disposition que le brave homme et artiste exceptionnel Anton Tchékhov va conquérir son coeur. Il faudrait dire ici en contrepoint qu'elle avait forcément entendu parler du prétendant !

"Avec cette rencontre, commença à se nouer imperceptiblement le dessein subtil et compliqué de ma vie", écrira- t-elle dans son journal.



Les présentations furent faites, et Anton invita la jeune artiste et quelques-uns de sa troupe à venir passer quelques jours dans sa maison de Melikhovo (*). On peut penser ici sans risque de se tromper que c'est elle seule qu'il invita. Mais bon on ne passe pas impunément comme ça d'une situation où on ne se connaît pas à une situation où l'un et l'autre vont se retrouver fatalement nez à nez, avec la meilleur volonté du monde. Et puis quelle sûreté mettre à ce stade dans cette relation toute fraîche qu'on dira transie, même s'il semble que les choses sont bien engagées ; un peu de patience quand même dans ces eaux malhabiles !..



Je crois que dès qu'ils eurent tous les deux Olga et Anton la possibilité de faire le tour du propriétaire, ils comprirent vite compte tenu du charme du lieu et des secrets ainsi dissipés de l'intimité de l' hôte-artiste qu'une séduction torride s'exerçait pour tous les deux en particulier. Ils tinrent des propos intarrissables jusque tard dans la nuit, le langage du coeur contre raison.



Partie dans la foulée plus au sud pour rejoindre sa famille, Olga engagea une correspondance avec Anton, ou plus exactement ce fut Anton qui déclara sa flamme à la belle dans un premier courrier, celle-ci lui répondit par des mots poétiques qui ne trompaient son sentiment amoureux, beau, pur, à l'égard de son correspondant.. Elle l'invita à son tour à venir passer quelques jours avec elle auprès des siens ..



(*) Maison charmante de Tchekhov à une cinquantaine de kms au sud de Moscou où il plaça les siens dès 1892, dès lors que des économies substantielles eurent jour.



Chapitre III



Je n'arrive pas à avoir beaucoup de clarté sur cette suite où les invités s'invitent à tour de rôle.

Le séjour chez le frère d'Olga a lieu, de là ils partent ensemble par le bateau à Yalta chez Tchekhov. Leur amour se consommait comme deux amitiés amoureuses. ils se racontaient leur passion le théâtre. le temps était compté, il fallait qu'Olga remonte à Moscou appelée par son travail et ses engagements. Et là séparée de lui, elle était triste, seule la correspondance apportait un brun de réconfort. Il y avait des périodes longues où Tchekhov était astreint à rester en Crimée pour sa santé.



N'y tenant plus, aux premiers signes de l'été suivant, Olga partit le rejoindre à Yalta dans sa nouvelle demeure et Anton pour la première fois de sa vie découvrit le grand amour et ce que c'était de vivre ensemble un été.



Tchekhov écrivit ceci : "Merveilleux été. Les pauvres arbres, surtout de cette face-ci de la montagne, n'ont pas reçu, de tout l'été, une seule goutte d'eau et maintenant, ils sont tout jaunes ; il arrive pareillement que des hommes ne reçoivent de toute leur vie pas une goutte de bonheur. Sans doute, il faut qu'il en soit ainsi "



Ils s'aimèrent pendant tout un mois, Anton pour la première fois se levait et se couchait avec la même femme. Et puis Olga dut rentrer. Nouvelle épreuve pour tous les deux. C'est la cafard maintenant qui s'emparait d'Olga !..



Il m'est un peu difficile d'écrire des choses comme ça je dois dire sans que cela éveille des souvenirs qui me sont personnels.



Mais pour répondre à la question de Lumia, je ne peux remonter des souvenirs de l'accueil de Tchekhov dans la propre famille d'Olga, et ceux de Tchekhov dans sa famille sont mi-chèvre, mi-chou parce que Macha la soeur de Tchekhov se sent un peu dépossédée de l'importance qu'elle avait dans la vie de son frère. Mais alors l'amour des deux tourtereaux était dévastateur et laissait peu de place aux attitudes de l'environnement familial.



Oui du souffle il en faut Lumia, car quand on s'enfonce dans les pages de leur grand amour, on se rend compte combien la séparation est destructrice, une vraie souffrance, c'est rarement dit et difficile à croire quand on ne l'a pas vécu, ces retours tristes vers ses obligations. On a tendance à penser qu'il suffise de dire grand amour pour en déduire que tout est rose et merveilleux. Comme j'ai lu un jour dans un magazine, "la prochaine fois que je te retrouverai, nous ne nous séparerons plus jamais"



Dans leur correspondance, presque tous les jours Olga et Anton s'adressèrent les mêmes regrets, les mêmes mots emplis de nostalgie. Cet ennui profond devient assez monocorde dans le fond, toujours les mêmes choses, les mêmes craintes, la même impatience qui devient malaisée d'exprimer parce que répétitive, comme les murs de la prison pour le prisonnier. Il n'y a rien pour soulager cette douleur, Il ne faut pas trop en dire, et faire que ça cesse au plus vite !..

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La lumière des justes, tome 4 : Les dames de ..

Henri Troyat, c'est pour moi ce que j'appelle "l'effet madeleine" : à première vue, ça ne donne pas très envie (bah oui, il n'y a même pas un morceau de chocolat !), mais une fois le nez dedans, pas moyen de s'arrêter. Henri Troyat, à chaque fois, c'est ça. Un auteur que je classe facilement dans les vieillots, dans une édition poche qui date de 1976 et qui trainait au fond d'un carton dans la cave de mes parents. Rien qui ne donne vraiment envie. Et pourtant, une fois que j'ai commencé, je ne peux que constater la qualité de l'écriture. C'est très loin d'être "vieillot", c'est une belle langue maniée avec beaucoup de justesse.

Pour moi qui aime de plus en plus la littérature contemporaine, j'y trouve mon compte. De la même manière que lorsque je lis Emile Zola. Pas d'ennui sur toute la lecture, des personnages auxquels on arrive à s'identifier alors que ça paraissait totalement improbable et cette impression d'ouvrir un livre d'Histoire. En effet, on apprend beaucoup au travers de ce type de saga.

Ici, Sophie a rejoint son mari au bagne de Sibérie. Et la vie s'organise entre les hommes condamnés et les femmes en partie libres. On apprend le statut particulier de ces prisonniers politiques, la volonté de leur laisser un peu de marge malgré les condamnations. On apprend aussi ce que sont les bagnes de Sibérie et aussi un peu la vie de la population locale.

Au milieu de ce pan d'Histoire, la vie et les drames de Sophie et Nicolas continuent, entre amour et trahison. Mais rien de tout cela n'est mièvre. C'est juste une histoire belle et dramatique, bousculée par l'Histoire violente et implacable qui se déroule sous nos yeux de lecteur.

Sautez le pas de cette saga, vous ne le regretterez pas.
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Aliocha

Grâce au challenge solidaire 2022, j'ai pu relire ce très beau roman découvert une première fois lorsque j'avais sans doute l'âge de ses protagonistes. J'ai pu apprécier à nouveau la langue, soutenue comme familière, de ce début du XXe siècle, tant l'auteur s'applique à être au plus près de ses personnages. Alexis, affectueusement surnommé Aliocha par ses parents, Russes blancs émigrés en France au début des années 1920, se veut farouchement français et rejette tout ce qui lui rappelle la culture russe. C'est l'amitié partagée avec un camarade de classe qui lui apprend à apprécier ses origines. Roman du déracinement, roman de l'amitié, roman de l'appartenance, roman social aussi, c'est tout cela en une intrigue si courte et si ramassée qui fait la force et l'unité de cette œuvre.
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Viou

Il y a certaines narrations qui vous emballent sans que vous sachiez pourquoi, ce qui compte c'est le plaisir qu'on prend à la lecture! Et Viou à tout le caractéristique de vous tenir en haleine alors qu'il ne s'agit que d'une petite fille de huit qui s'interroge sur le monde adulte....
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