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Critiques de Pearl Buck (594)
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Pivoine

Le style de Pearl Buck est absolument magnifique, avec ses descriptions, ce sentiment qu’elle donne d’être dans le roman avec ses personnages. Seulement je les trouve toujours très long à lire, les descriptions ça va bien cinq minutes mais j’en envie d’entrer aussi dans le cœur de l’intrigue. Je me suis quand même attaché à Pivoine, jeune esclave chinoise, elle est touchante mais encore une fois, je n’ai pas été pris par l’intrigue. En fait on suit sa vie sous la Chine d’avant Mao et c’est tout, c’est contemplatif, bien décrit mais manquant d’un fil rouge plus puissant selon moi. Pour couronner le tout, les chapitres sont très longs, ce qui accentue mon sentiment de longueurs dans le roman.

C’est un raté pour moi-même si je reconnais que l’auteure est douée pour les descriptions.

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Pivoine

En commençant à lire ce roman, je ne savais rien, car l’édition que je possède n’a tout simplement pas de 4ième de couverture… mais je savais que j’allais passer les quelques jours suivants en agréable compagnie, comme toujours avec Pearl Buck.



C’est elle qui m’a fait découvrir la Chine, et c’est grâce à elle que je me suis attachée à ce type de littérature.



Pivoine est un très beau roman, profond, qui a plusieurs niveaux de lecture et incite à la réflexion.

Au fil des pages, je me suis sentie dans un état émotionnel globalement mélancolique, triste. L’histoire n’est pourtant pas tournée vers le malheur, elle est au contraire parsemée de moments de joie, de renouveau et d’espoir. En somme, la Vie, avec ses hauts et ses bas. Mais tout cela m’a attristée…



Pivoine est une jeune esclave, achetée à l’âge de 8 ans par une riche famille juive qui vit dans une ville au nord de la Chine. Elle sera, les premières années, une compagne de jeu pour le fils unique de la famille, David, avant de devenir sa fidèle et dévouée servante.



Les indications de certains évènements dans le récit me permettent de situer cette histoire dans le 19ième siècle, car l’auteure ne donne pas de date.



Le Maitre, Ezra, est un commerçant très riche et respecté dans sa ville. Né d’une mère chinoise, il est d’un naturel enjoué, et n’est pas vraiment porté sur la religion. Sa femme, au contraire, y est très attachée. Respectueuse de la religion et des traditions de ses ancêtres, fervente dans sa foi, elle tente d’imposer sa volonté et ses choix à son mari et leur fils.



Pivoine, au milieu de ce petit monde, évolue au fil des années, petite souris discrète mais indispensable, et veille à l’équilibre et au bonheur de chacun, surtout à celui de l’amour de sa vie, David.



A travers cette fresque dessinée par Pearl Buck, on s’insinue dans la société chinoise de cette époque. L’organisation des moments de la vie, le rôle de chacun, les évènements clés de l’existence, les drames et les espoirs, les chagrins et les joies.



Si je devais retenir un mot du destin des uns et des autres, ce serait « solitude ».



Solitude d’une petite esclave chinoise dans une maison de juifs.



Solitude des différents membres d’une même famille, chacun face à ses envies, son devoir, sa conscience.



Solitude d’une famille juive dans un pays qui n’est pas la patrie de ses ancêtres.



Cette histoire, tournée autour d’une famille juive et de la Chine, peut évidemment s’étendre à d’autres lieux, d’autres époques, d’autres religions.



La place de la spiritualité ou de la religion dans les relations humaines. Le fanatisme des uns et la complaisance des autres. Le poids et l’attachement au passé, au mépris du bonheur présent et futur.



Les Hommes ne vivent-ils pas tous sous le même Ciel ?



Au final, Pivoine est un formidable roman d’amour, fait de choix et parfois de renoncements…



Bonne lecture :-)
Lien : https://lebouddhadejade.blog..
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Impératrice de Chine

Pearl Buck fait revivre les traditions sacrées, les rites et les mœurs de la Chine impériale. Elle retrace le destin prodigieux et la vie intime de Tseu-hi, l'impératrice qui tint sous sa coupe, pendant un demi-siècle, la plus grande nation du monde.

Issue d'une famille pauvre, Yehonala devient à 17 ans l'une des centaines de concubines de l'Empereur, au sein de la Cité interdite. Mais sa beauté et ses dons pour la manipulation lui permettent vite de devenir l'une des favorites du souverain. Jusqu'au jour où, accouchant d'un héritier, elle est nommée... impératrice !L'accession au pouvoir de cette femme redoutée au sein de la cour, mais adulée par les masses, témoigne aussi de la transformation de la Chine archaïque. Jusqu'où, à force de volonté et de ruse, ne montera-t-elle pas ?



J'ai beaucoup aimé ce livre, comme tous les livres de Pearl Buck!
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La Mère

le confinement m'a fait ressortir les vieux livres qui trainaient dans ma biblio, celui ci en fait parti ; je n'avais lu que des avis positifs sur ce roman, d'où cette achat, il y a très longtemps, et je suis moi aussi, ravie de cette lecture que j'ai adoré ; une belle histoire accompagnée d'une belle écriture.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Pearl Buck nous raconte l'histoire d'une jeune fille noble, Chinoise dont les parents sont très attachés aux superstitions. Elle va se marier à un jeune homme qui est parti faire ses études aux États-Unis et qui en est revenu modernisé. Pour faire plaisir à son mari, elle va décider de se moderniser, de se détacher de ses traditions. le moment le plus parlant je trouve, est quand elle décide de ne plus se bander les pieds. Pearl Buck le décrit de tel façon, qu'on ressent nous aussi la douleur que peut ressentir la jeune fille en dévoilant ses orteils.

C'est une histoire très réaliste et à la fois envoutante. C'est très intéressant.
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L'exilée

Après un premier voyage en Chine en mars avec Epouses et concubines, j'y suis retournée en mai pour la deuxième fois cette année avec l'Exilée, superbe roman à forte connotation autobiographique qui rend un hommage empli d'amour et d'admiration à la mère de l'auteure.



Avec le personnage de Carie, Pearl Buck évoque la vie de sa mère ainsi que sa propre enfance. Carie, jeune américaine élevée au sein d'une famille aimante dans un milieu pastoral très pratiquant, attend avec toute la ferveur de sa jeune âme que Dieu lui envoie un signe ou lui indique sa voie. Ce signe s'incarnera dans la forme bien physique mais très mystique du jeune Andrew, dont l'esprit exalté ne rêve que de missions d'évangélisation. Cette aspiration rejoint celle de Carie qui l'épouse à 22 ans sur un coup de tête malgré l'opposition de son père, et s'embarque pour un long voyage en bateau vers la Chine.



Là-bas, installée au bord du fleuve Yangsté, Carie se trouve brutalement confrontée à la misère et la saleté. Mais pleine d'un courage et d'un optimisme qui ne failliront jamais malgré les conditions de vie plus que rudimentaires, au milieu de la crasse, des insectes, du climat malsain qui amène son lot de maladies mortelles, elle s'emploie à nourrir, soigner, soulager, écouter les souffrances des chinois tandis qu'Andrew s'occupe de sauver leurs âmes. Puis Carie devient successivement mère de deux enfants et s'épanouit dans la maternité. Ce bonheur sera de courte durée... Mais à chaque drame intime qui la frappe, Carie toujours se relève et bravement s'occupe des enfants qui lui restent et de tous les miséreux qui l'entourent.



J'avais déjà lu ce roman il y a une trentaine d'années mais je me souvenais moins du contexte historique, très présent, qui nous fait vivre l'esprit colonialiste de l'époque ainsi que certains épisodes dramatiques de l'histoire de la Chine de la fin du XIXème siècle et du début du XXème comme la guerre de l'opium, la révolte des Boxers et la guerre contre la dynastie mandchoue menée par les révolutionnaires avant le proclamation de la république chinoise. En tant qu'étrangers, Carie et sa famille ne sont jamais à l'abri et, à chaque fois, il s'en faut de peu qu'ils ne soient attaqués.



Mais ce que je garderai en mémoire plus longtemps, c'est le magnifique portrait de cette mère si forte dans l'adversité, si gaie malgré sa profonde nostalgie de l'Amérique, qui trouve de la beauté partout, et qui toute sa vie durant, se reprochera d'accorder plus d'attention à sauver les corps plutôt que les âmes. Cette profonde dichotomie entre elle et Andrew se lit plus entre les lignes qu'elle n'est exprimée, et le travail du missionnaire paraît finalement bien dérisoire comparé à toutes les entreprises plus fécondes de Carie.



Près d'un siècle après sa publication en 1936, ce récit reste une très belle œuvre que j'ai pris plaisir à relire.



Challenge plumes féminines 2022

Challenge multi-défis 202
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Pavillon de femmes

Pavillons de femmes décrit la vie d’une grande famille dans la Chine aux environ de 1930 (le livre est paru en 1946). Madame Wu est une femme de devoir, respectueuse de la culture et des traditions de ses ancêtres. Elle est la mère de quatre fils et gère la maisonnée composée des pavillons dédiés à chaque membre de la famille, domestiques et personnes rattachées au domaine d'une manière ou d'une autre.

Après avoir rempli son devoir d’épouse (mariée selon la coutume, de façon arrangée), puis de mère, belle-mère et grand-mère, elle va tenter de conquérir sa liberté intellectuelle.

Une réorganisation se substituera à une autre qui lui permettra d’acquérir du temps en propre et une nouvelle vision du monde.

Ce roman se situe à un tournant de l’histoire, au cours duquel les relations sociales se modernisent, l’instruction se généralise, les relations entre les générations et les sexes se libèrent (un peu), au sein d’une société en pleine mutation.

Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/12/29/pearl-buck-pavillon-de-femmes/
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L'amour demeure

Bon ben ça fait du bien quand ça se termine parce que même si l'histoire est bien écrite elle est inintéressante (enfin pour moi). Elle est aussi niaise que son titre "L'amour demeure".

En bref ce sont les états d'âme d'une riche veuve de quarante-deux ans qui a toujours aimé les hommes plus âgés mais qui s'interdit l'amour avec un plus jeune.

Pearl Buck a beau être la lauréate du prix Nobel de littérature de 1938, la romancière américaine cumule les incohérences dans ce roman. Cela commence avec un jeune skieur qui frappe à la porte de son chalet pour se faire héberger. Les domestiques d'Edith ne sont pas là mais elle accueille volontiers l'inconnu. Même si elle se sent seule depuis qu'elle est veuve on ne croit pas une seconde qu'elle va s'improviser hôtelière d'occasion d'autant plus qu'elle a des amis et un amant de coeur.

Et puis cette femme qui ne sait pas quoi faire de ses journées dans sa maison de vingt-deux pièces et qui va s'acheter une veste en phoque (même dans les années 70 c'est choquant !) ou une douzaine de chemises de nuit (pourquoi pas vingt pendant qu'on y est !), est très agaçante. C'est une aristocrate qui a du mal à vieillir sans qu'aucun élément contextuel sur la situation sociale ou économique voire politique ne soit abordé.

Le thème tourne autour de la définition de l'amour (surtout avec des différences d'âges) et son rapport à la sexualité. Parce qu'en plus de l'accueillir sous son toit régulièrement Edith se refuse physiquement au jeune homme dont elle est amoureuse, ne désirant que son amour (?). Et je passe sur les propos sur l'homosexualité et l'abstinence auto-imposée.

Le sujet pourrait être intéressant s'il était traité autrement. Je n'ai eu aucune empathie pour les personnages qui sont bien plus nombreux que ceux que j'évoque. Grosse déception.





Challenge Solidarité 2021

Challenge Riquiqui 2021

Challenge XXème siècle 2021

Challenge ABC 2021-2022

Challenge Nobel illimité



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La Mère

La mère, c’est, dans la Chine rurale du début du XX e, la vie simple d’une jeune femme heureuse malgré le travail dur et répétitif de la terre, heureuse aux côtés de son mari et heureuse surtout de mettre au monde de beaux enfants.

Une mère courage, qui travaille sans relâche , au rythme des saisons, plus endurante et courageuse que son mari qui, lassé de cette vie morne et répétitive, part un beau jour sans laisser d’adresse.

Une mère qui assume alors seule la vie de sa maisonnée, enfants et belle-mère à charge, sans se plaindre et en répondant avec aplomb au qu’en dira-t-on.



Dans ce roman, pas d’aventure, pas de suspens insoutenable , pas de héros, juste la description du cycle de la vie, de la maternité, des enfants qu’on voit grandir , qui vous échappent ou vous soutiennent au soir de votre vie, des petits et grands malheurs, des petites et grandes joies...la vie, en somme.



Pearl Buck nous offre avec La mère un très beau portrait de femme et de mère, daté par le contexte de l’avant révolution chinoise mais finalement universel et intemporel . C’est écrit dans une langue simple et fluide qui se lit avec plaisir.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Appréciation contrastée pour ce classique, assez représentatif de cet orientalisme théorisé par Edward Said ou la fascination cohabite dans une même myopie avec la condescendance.

Il suffit néanmoins d'avoir connaissance de quelques éléments biographiques concernant Pearl Buck pour constater que son enfance passée en chine donne à son livre un autre angle d'approche , ou la critique du sort réservée aux femmes dans la chine traditionnelle se trouve plutôt finement abordée de part le choix même du dispositif narratif.

A la manière des Lettres persanes de Montesquieu , Pearl Buck choisi de confier le récit à une jeune fille chinoise à travers les yeux desquels la civilisation occidentale quant à elle se trouve décrite, pour ce qu'elle est également : une somme de constructions sociales. Un procédé qui outre le prétexte à des scènes assez drôles a le mérite objectif de mettre en perspective et sur un même plan la société chinoise au regard d'une civilisation occidentale qui demeure in fine, pour cette bourgeoise américaine , un horizon indépassable.

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Vent d'Est, vent d'Ouest

Vent d'Est et vent d'Ouest est un petit bijou d'écriture. Pearl Buck a une force d'évocation incroyable, tout est en petites touches douces et poétiques. Le thème du choc entre la "modernité occidentale" et les traditions chinoises dans les années 1920 est d'une grande actualité. Il questionne notre rapport aux autres, au changement, nos préjugés, notre incompréhension culturelle mais aussi nos ressemblances car les mêmes émotions nous traversent. L'écriture à la première personne permet de se glisser dans les pensées d'une héroïne aux pieds bandés projetée hors de la cour de femmes de la maison de son père pour une Chine en plein bouleversement. J'ai eu beaucoup d'empathie pour elle et pour l'histoire d'amour de son frère. C'est un livre touchant, très bien écrit, je vous recommande vraiment !
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L'arc en ciel

Ayant trouvé ce livre au fond d'une armoire, et ayant abandonné un livre impossible à lire, je me suis donc lancé dans cette lecture.

Bon, je ne vous cache pas que j'ai été déçue. Sur la 4ème de couverture, j'ai vu que cette auteure avait obtenu le prix Pulitzer et le Nobel de littérature, je m'attendais donc à une lecture un peu plus profonde. En même temps, il s'agit de son dernier livre ...

La lecture est tout de même plaisante et on y apprend le monde impitoyable du théâtre New-Yorkais. Un metteur en scène tyrannique, manipulateur et une jeune première prête à tout pour réussir et se rendre indispensable.

Au milieu de cette histoire, un questionnement sur l'amour, ce que l'on accepte de l'autre, ce que l'on est prêt à donner ...
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Fils de dragon

(...)

Les points positifs:



L’intrigue se met en place tranquillement avec une description de la vie ordinaire d’une famille de paysans aisés: les parents, leurs 2 fils mariés et leurs épouses, le plus jeune fils et la fille adolescente. Une vie paisible, rythmée par les travaux des champs, les petits faits du quotidien et, parfois, les idées qui leur semblent étranges de la plus jeune des belles-filles. Brusquement, tout est remis en question lorsque la folie de la guerre finit par atteindre cette campagne bercée par des traditions millénaires.



A partir de là, tout est bousculé. Les personnages ne trouvent plus dans les traditions les moyens de continuer à vivre normalement et ils vont devoir évoluer, se confronter à l’extérieur, pour trouver comment survivre. Et comment combattre cet Ennemi cruel qui a totalement déchiré leur société si rassurante. Certains vont y perdre la vie, certains vont résister plus ou moins passivement ou collaborer avec l’envahisseur. D’autres vont partir, chercher d’autres moyens de faire face et y puiser des idées nouvelles qui vont changer la société chinoise à jamais.



L’aspect historique et l’aspect humain se rencontrent pour former un récit palpitant. On tremble pour Ling Tan et sa famille, on s’indigne de la description des destructions et des crimes commis par les Ennemis (jamais le mot « Japonais » n’est employé par l’auteure), on espère que tous survivront à cette période effroyable. On assiste à l’ouverture sur le monde de ces personnages jusqu’ici enfermés dans un microcosme étroit et statique.



Le style de l’auteur est vivant, c’est fluide, prenant et on s’investit très facilement dans le récit.



Les points négatifs:



Honnêtement, je n’en vois pas vraiment ^^ Je suis à chaque lecture tellement dedans que la fin me semble toujours incertaine. Et je suis toujours triste quand je referme ce livre d’avoir quitté les personnages.



Il y a une suite: Promesse, qui suit essentiellement le plus jeune des fils de Ling Tan et l’armée dans un contexte réellement militaire. L’ambiance de ce tome est totalement différente de Fils de Dragon et je dois avouer que, jusqu’ici, je n’ai pas réussi à le terminer (mais je compte bien m’y remettre prochainement)



Cette lecture m’a incitée à lire d’autres romans de Pearl Buck et, même si aucun n’a égalé la révélation qu’a été celui-ci, tous ont été de très bonnes lectures. Pour n’en citer que quelques-uns: La Mère; Vent d’Est, Vent d’Ouest; Pivoine; La Terre chinoise…



Bref, un de mes livres préférés, que je vous recommande très vivement 🙂
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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La Mère

Par leur courage, leur labeur, leur abnégation, certaines femmes sont des super-héroïnes, elles ne sont pas issues de chez Marvel, elles sont juste réelles, ou leur vie romancée est inspirée de la réalité. Ce roman raconte une de ces vies là, celle d'une paysanne chinoise, qu'aucune joie ne vient illuminer, condition de la femme oblige. Un roman touchant, émouvant, révoltant aussi devant ces coutumes patriarcales, ces diktats, l'humiliation de devoir assumer l'abandon du foyer par son mari, attiré par la ville, elle ne peut pas partir, elle doit rester là pour nourrir et élever ses enfants. Rien n'est gai, ce n'est pas le genre littéraire que j'affectionne, mais Pearl Buck a su écrire un très beau roman.
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Impératrice de Chine

J’ai enfin lu Pearl Buck !

Elle a été la première Américaine à obtenir le prix Pulitzer, en 1932 pour La Terre chinoise et a reçu le prix Nobel de littérature en 1938 .

Je crois donc que l’on peut dire que c’était une lacune (parmi beaucoup d’autres d’ailleurs).

Merci aux editions de l’archipel qui viennent de rééditer en format poche son roman «Impératrice de Chine» paru initialement dans les années 50.



« Impératrice chinoise » est la biographie très romancée de l’impératrice Cixi.



Au mois d’avril 1852,Yehonala est convoquée au palais de l’empereur de Chine, Hsien Feng. Elles sont une soixantaine, et l’empereur va choisir parmi ces jeunes filles mandchoues son épouse et ses concubines.

Yehonala sera choisie mais comment se distinguer des autres ? comment ne pas se faire oublier ? Car seule sera impératrice celle qui lui aura donné un fils.

Ambitieuse et intelligente, elle prépare avec soin les voies de son succès et trouvera très vite comment devenir indispensable à l’empereur. A la naissance de l’Héritier, un décret la proclame impératrice sous le nom de Tzu-Hsi. La mort précoce de l’empereur et le jeune âge de leur fils, lui ouvre les portes du pouvoir après une âpre bataille pour la régence.

A moins de trente ans, elle est la femme la plus puissante de Chine et tient en main le destin de son pays – elle règnera pendant près d’un demi-siècle.



Si je dois avouer ma crainte en commençant cette lecture de me retrouver face à un style un peu suranné, j’ai très vite dû me rendre à l’évidence : le talent ne vieillit pas.



Pearl Buck est une conteuse virtuose et c'est tout un univers inconnu qui apparaît dans ces pages : impératrices et concubines dans leurs palais, jeunes esclaves, eunuques et espions.

Elle recrée magnifiquement le faste et la beauté de la cour et c’est toute la chine traditionnelle, avec son charme et ses horreurs, ses luttes de pouvoirs et ses complots qui apparait sous les yeux du lecteur.

« Impératrice chinoise » est un livre captivant par la complexité des intrigues, impressionnant par la qualité des descriptions et romanesque à souhait.

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La Mère

J'ai lu ce livre à l'adolescence et pendant des années, il est resté mon livre fétiche.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Kwei-Lan est la fille d'une très riche famille chinoise au temps de la république de Chine qui a suivi la révolution de 1911. La preuve de cette richesse : son père à une femme et trois concubines et en désire une quatrième. Kwei-Lan n'a rien appris d'autre qu'à servir l'époux qui lui a été choisi dès sa naissance. Celui-ci ayant étudié en Occident revient plein d'idées d'égalité entre l'homme et la femme, que Kwei-Lan ne comprend pas. Son propre frère qui est parti étudier aux Etats-Unis a, pour sa part, fait un pas plus loin. Il a épousé une Américaine, refusant donc le mariage arrangé par ses parents et tente de la faire vivre en Chine et de la faire accepter par ses parents à l'encontre de toutes les traditions.



Ceci aurait pu être un récit fougueux, chantant le lyrisme de la liberté telle que nous la concevons, mais l'auteur a choisi Kwei-Lan comme narratrice. Et n'étant que réserve et retenue, le discours est souvent répétitif et mièvre. Je sors de cette lecture totalement mitigée.
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Vent d'Est, vent d'Ouest

J'ai dévoré presque tous les livres de Pearl Buck lorsque j'étais adolescente. Ma mère les recevait reliés et doit encore avoir la collection complète. J'avais totalement oublié ce plaisir de me plonger dans une autre culture, une autre vie que la mienne grâce à cette écrivaine que j'ai retrouvée... dans la liste des prix Nobel de littérature sur le forum ! Si je ne m'en souviens plus dans le détail, j'ai encore le parfum de ces livres et cette sensation de plonger dans un univers fascinant, de me retrancher dans un monde "étrange et pénétrant"... allez, j'ai osé ! C'est ce qui m'est venu spontanément à l'esprit ! Je ne vais pas noter tous les livres, ils sont si nombreux... Quelle richesse !
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Vent d'Est, vent d'Ouest

Conformément aux traditions honorées depuis cinq cent ans dans l’Empire du Milieu, Kwei-Lan est une jeune fille soumise et élevée dans le culte du futur mari que lui ont choisi ses parents. Ce dernier revient d’Amérique et Kwei-Lan s’aperçoit très vite et à son grand désarroi, qu’elle doit remettre en question les modèles ancestraux pour conquérir un époux éduqué en Occident. Quant à son frère, il déclenche un drame familial sans précédent en ramenant des Etats-Unis une épouse blanche, que tous appellent « l’étrangère ». Inspirés par leur amour, les deux couples tentent de vaincre l’oppression de coutumes et de tabous millénaires, afin d’amener leurs aînés à une conception de la vie plus clémente et plus juste.



A la faveur d’un style littéraire élégant et émouvant, Pearl Buck décrit les états d’âme d’une jeune fille chinoise qui découvre, effarée, auprès de son mari, de nouvelles mœurs sociales plus désinvoltes et plus évoluées venues de l’Occident. Après avoir été élevée dans le carcan rigide des us et coutumes d’une civilisation chinoise désuète, elle parviendra enfin à admettre ce nouveau mode de vie puis à accomplir son émancipation sous le regard satisfait de son époux qui lui en a révélé les vertus et les bienfaits.

A la lueur d’un nouveau monde plus moderne, la romancière relate les conflits de générations qui déchirent une famille chinoise de haut rang, sous le gouvernement de Tchang Kaï-chek tout en faisant transparaître l’opposition entre l’ancienne Chine et la Chine nouvelle, entre l’Orient et l’Occident.

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Vent d'Est, vent d'Ouest

Un roman que je relis chaque année, comprenant et ressentant différemment les choses, à chaque fois.

Un coup de coeur gigantesque et irremplaçable, fruit de mes jeunes années. Mon premier Pearl Buck et mon préféré, pour sa beauté et ce qu'il représente aujourd'hui pour moi.



Armée de son éternelle plume, Pearl Buck nous emporte avec elle dans son voyage à travers la Chine d'avant, avec ses coutumes et traditions, ses caractéristiques et son mode de vie ainsi que son art, traditionnel ou non.



Nous y découvrons Kwei-Lan, petite chinoise issue de très bonne famille, protégée depuis l'enfance de tout malheur. Dotée d'un grand respect envers ses croyances et les anciens, elle ne remet en question aucun acte ou parole.

Obéissant au doigt et a l'oeil des ses parents et grands-parents, elle se marie avec un chinois, issu lui aussi de très bonne famille, sans le connaitre.

Hélas, (heureusement, en vérité) il n'a plus rien d'un chinois : revenant d'Europe, il contredit désormais la médecine chinoise, n'apporte que très peu d'importance au luxe et au statut.

Kwei-Lan tombe des nues devant l'ampleur des dégâts.

D'abord dune tristesse infinie face a l'indifférence de son mari, elle usera de tous ses charmes pour tenter de dérider son mari.

Ce mari cultivé et lettré, doté d'une grande sagesse qui estime que la femme est son égale. Ce mari qui n'est pas indifférent à sa petite épouse, qu'il trouve charmante et éveillée.

Sur les conseils de sa mère, Kwei-Lan s'intéressera à la nouvelle culture de son époux, ses idéaux modernes.

Lui lui apprendra de nouvelles choses, rira parfois de son ignorance tout en restant bienveillant.



(risques de spoilers)

Mais je pense que la partie la plus émouvante et la plus puissante est sans nul doute celle où il "libère" ses pieds bandés. Il lui montrera à quoi ressemble réellement ses pieds et, horrifiée, elle lui en voudra d'abord de mentir.

Effectivement, difficile de penser que, sous des chaussons de soie d'une toute petite taille, gracieux à souhait, il y a en vérité des os écrasés et de la chair écrasée.

Pour lui faire plaisir en premier lieu, elle acceptera de les débander devant lui, grimaçante de douleur. C'est lui qui finira le travail et les mettra dans de l'eau, pas du tout répugné ; juste désolé de la souffrance constante causée à son épouse pour plaire aux hommes.

C'est à ce moment là que kwei-Lan mesure sa chance d'être mariée à un homme pareil.

Et moi j'ai été totalement prise au dépourvu et profondément touchée.

(fin des spoilers)



Apportant déjà un regard nouveau sur la Chine, kwei-Lan poursuivra son développement avec le retour de son frère aîné, lui aussi parti en Europe.

Homme cultivé et lettré, donc. Désormais rebuté par les coutumes de la Chine. Toutefois, il ne revient pas seule : son épouse blanche l'accompagne, avec elle le changement.

kwei-Lan apprendra à aimer cette sœur, elle et ses grands éclats de rire, ses cheveux blonds et ses yeux bleu, sa peau bronzée. Commençant même à prendre exemple sur elle : sa manière de parler aux hommes, de se mettre en avant.

Choquée par cette attitude, kwei-Lan finira toutefois par s'épanouir et aimer cette sœur, au grand bonheur de son mari et du lecteur.

Lorsqu'on referme ce livre, notre héroïne n'a plus grand chose a voir avec celle du début, avec ses opinions arrêtées et sa timidité maladive. C'est une femme, consciente de ce qu'elle peut accomplir et du monde qui l'entoure.



Ainsi je me répète, c'est un coup de coeur gigantesque qui a su me toucher, droit au cœur justement.

C'est beau, poétique et puissant, poignant et intéressant.

L'un des livres que je conseille le plus et qui ne vieillit pas.

Nous sommes face à un développement spectaculaire et une romance de toute beauté, innovante et pleine de tendresse. Ajoutez à cela la qualité de l'écriture...



Bon, je m'arrête parce que sinon, personne ne prendra le temps de lire mon pavé, de peur de mourir d'ennui !

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