AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de William Boyd (781)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Romantique

Dans le cimetière de l'Isola di San Michele à Venise , sur le mur délimitant le côté Nord Ouest de celui-ci est apposé une plaque :Cashel Greville Ross 1799- 1882.

William Boyd nous dit avoir été en possession de l'autobiographie inachevée de Cashel Greville Ross. Des documents, des liasses de lettres, des esquisses , des cartes, des photos.....

Un sage a écrit : Toute biographie est une œuvre de fiction mais une fiction qui doit coller aux faits documentés.

Et William Boyd de nous avertir : "Plutôt que de m'escrimer à rédiger une biographie de Cashel Greville Ross, j'ai considérer que l'histoire de sa vie, de sa vraie vie, serait bien mieux servie si on l'écrivait ouvertement, sciemment, honnêtement sous la forme d'un roman."

C'est ainsi que se termine le prologue du livre de William Boyd.

Ainsi débute le parcours tumultueux, pétulant de Cashel Greville Ross.

Un début de vie à la Barry Lyndon. Famille pauvre d'Irlande. Elevé par une tante suite à la disparition de ses parents lors d'un voyage en bateau entre l'Angleterre et l'Irlande.

Une jeunesse rapidement rattrapée par un engagement dans le 99ème régiment du Hampshire en tant que tambour.

Et voilà Cashel Greville Ross en 1805 sur le champ de bataille à Nivelles. Bataille plus connue sous le nom de Waterloo.

C'est le début des aventures de Cashel Greville Ross. On le retrouvera en Indes dans un nouveau régiment , puis en Italie , en France, en Nouvelle Angleterre à Boston , ou en encore en Afrique à la découverte des sources du Nil.

Il sera tour à tour écrivain, brasseur, explorateur et même ambassadeur.

Il croisera Lord Byron , Mary Shelley, les explorateurs Speke et Burton mais aussi des inconnus qui l'heure venue sauront être des alliés dans les pérégrinations de Cashel Greville Ross

Il croisera surtout en Italie Raffaella, l'amour de sa vie . Les tumultes de celles ci feront que cet amour sera pour le moins chimérique et romantique.

500 pages d'un récit haletant et endiablé, sans temps mort, digne des grands feuilletonistes du 19ème siècle.

Haletant et endiablé comme cette société qui évolue à vitesse grande V. Une société au prise avec les nouvelles industries mais aussi la guerre de Crimée, la Guerre de Sécession.

En conclusion un roman magnifique qui nous laisse épaté de la capacité d'invention et d'écriture de William Boyd.
Lien : http://auxventsdesmots.fr
Commenter  J’apprécie          290
L'amour est aveugle

Brodie Moncur est un héros boydien. Il est rejeté par sa famille, en raison, à cause ou grâce, à un talent inné ou acquis lui permettant de refuser le destin familial que ses parents ont tracé pour lui.

Il y a dans Brodie Moncur, du Amory Clay et du Lorimer Black.

Le héros boydien trace son chemin dans un monde qui n'est pas le sien, et si son talent est unanimement reconnu, on lui fait sentir qu'il n'est pas du monde dans lequel il évolue.

Dilemme !

Brodie Moncur dispose de l'oreille absolue et devenu un accordeur de piano au talent internationalement reconnu, il est au service du facteur de piano Channon & Co qui lui confie la destinée et les clefs de son établissement de Paris.

Brodie y croit et pense devenir le second enfant de la famille, non pas pour détrôner le fils biologique de Channon, Calder, mais pour le bien et la renommée de l'entreprise qui est devenue sa seconde famille.

Làs, le vieux Ansley Channon lui annonce un jour lors d'une visite inopinée à Paris :

"Vous avez été comme un fils pour moi, Brodie. Mais cela ne change rien au fait que vous n'êtes pas mon fils."

Voilà pour le Pitch comme on dit dans les milieux autorisés...

L'intérêt du roman réside également pour moi dans la présentation détaillé du rôle de l'accordeur de piano et de l'intimité qu'il doit avoir avec le concertiste pour adapter l'instrument au jeu de ce dernier.

"Par exemple, ce dernier glissando sur les noires que vous avez joué...Je peux lester ou alléger les touches à votre demande. Vous n'auriez plus à saigner. Ce serait jouer comme sur des bulles de savon."

ou encore

"Je peux rendre le jeu beaucoup plus facile, en tout cas. L'instrument sera différent de tous les autres. J'utilise de petits rubans de poids en plomb pour effectuer une lubrification à sec. Le contact vous semblera infime, et la pression à exercer en sera immédiatement réduite."

Une découverte pour le lecteur et une confirmation du minutieux travail de documentation préalable mené par Boyd avec des musiciens, qu'il évoque dans ses remerciements.

Dans ses recherches de débouchés commerciaux pour Channon & Co, Brodie rencontre le pianiste de renommée internationale John Kilbarron, le Liszt irlandais, et s'amourache de sa compagne, la soprano Lydia Blum surnommée Lika.

C'est le troisième ressort du roman. L'amour impossible entre Brodie et Lika.

Brodie trouve une solution dans la fuite. mais peut-on fuir éternellement ?

Encore un chef d'oeuvre de William Boyd qui finit par terrasser le lecteur et le renvoyer à ses propres interrogations sur le sens du succès et de la vie.

Remarquable !

Commenter  J’apprécie          296
À livre ouvert

Alors voyez-vous, j’aurais aimé connaître Logan Mountstuart.



Lorsque l’on referme « A livre ouvert » on a la troublante impression d’avoir connu cet homme sorti tout droit de l’imagination de William Boyd.



Il faut dire qu’ « A livre ouvert » est le recueil des journaux intimes tenus tout au long de sa vie par Logan depuis l’âge de douze ans… Lorsque le jeune anglais, fils de bonne famille rentre à Oxford en 1924, il est un un brin tête à claque et inconscient. Il ne sait pas encore qu’il va connaître une vie passionnante et passionnée, pleine de soubresauts, mais il rêve d’être un grand écrivain et reste plutôt porté sur l’alcool…et les femmes.



Tour à tour journaliste, espion, galeriste à New York, ses ambitions malmenées collent à l’histoire avec un grand H. Logan n’est ni un ange, ni un écrivain hors du commun mais il a le génie de la vie. Son journal intime le met à nu et sa lecture est très émouvante. Il traverse plusieurs drames personnels, ses amitiés, ses amours nous enchantent ou nous bouleversent tour à tour.



William Boyd réussit un véritable tour de force car l’écriture gagne en naturel et en authenticité au fil des pages. On s’attache à l’homme bien sûr, mais son destin hors du commun lui fait traverser de grands évènements du XXème siècle de la crise de 1929 à la guerre d’Espagne en passant par la seconde guerre mondial jusqu’en 1991. Durant sa longue vie, il rencontre Hemingway, Picasso, Woolf mais il croise aussi bien le chemin du Duc de Winsdor et de Wallis Simpson ainsi qu’à soixante-quinze ans, celui de la bande à Baader. Ce livre est époustouflant, on passe de l’Afrique à la France, de New-York aux Bahamas avec un bonheur jubilatoire.



J’ai commencé ce livre début mars et je l’ai seulement terminé la semaine dernière. Entre temps, j’ai changé précipitamment de région avec tout le temps et l’énergie que cela demande.J’ai aimé que ce soit ce livre qui m’accompagne tout long de cette belle aventure.



A évènement exceptionnel, livre exceptionnel. Mission accomplie.

Commenter  J’apprécie          296
Les nouvelles confessions

J'ai beaucoup aimé ce long roman, qui est une sorte de pastiche d'autobiographie d'un cinéaste du muet. Boyd excelle dans ce genre et le livre est d'une grande richesse. Il parvient à faire revivre de manière très vivante la Première guerre mondiale, les années 1920. On se retrouve plongé dans l'Ecosse de la Belle Epoque, dans le Berlin de Weimar, dans le Los Angeles des années 1930...Boyd possède un incroyable sens du détail et il a souvent une écriture incroyablement visuelle et cinématographique (tout à fait adaptée dans le cadre de ce roman).

Mais le personnage central du livre est littéralement obsédé par Jean-Jacques Rousseau et le livre est aussi une réflexion sur l'influence que peut avoir un auteur sur la vie d'un artiste. Il est aussi parfois très drôle (et très cruel) dans la description des erreurs du cinéaste sur le plan sentimental ou professionnel, qui ne sont pas sans rappeler celles de son idole. Par certains côtés cependant le personnage passe littéralement à côté de sa vie et le tragique n'est pas non plus bien loin.

Réflexion également sur le destin, sur les erreurs, le livre est d'une grande richesse, mais comme toujours chez Boyd jamais pontifiant. ce qui compte ici c'est avant tout le plaisir romanesque. On sent tout le plaisir, très communicatif, de Boyd à se plonger à corps perdu dans ce riche passé.

Un grand bonheur de lecture donc. J'ai souvent l'impression avec W. Boyd que l'on tient le nec plus ultra du divertissement vif, élégant et souvent plein d'humour. Pour situer mieux les choses, on a la un auteur qui est dans le pur plaisir romanesque, qui s'efface toujours derrière ses personnages. Pas franchement de l'auto fiction à la française. Cependant rien n'empêche d' aimer Annie Ernaux et William Boyd !
Commenter  J’apprécie          280
Orages ordinaires

En matière de polar, les ficelles sont sans doute un peu grosses. Et dans la dénonciation des complots des multinationales ( pharmaceutiques ou autres) , John Le Carré était , à mon avis, plus efficace dans La constance du jardinier. Et plus..vraisemblable?

C'est plus un roman qui explore le thème de la disparition de l'identité initiale, cher à William Boyd, décidément. Et, ici, la perte complète de toute identité . Comment devenir invisible dans le Londres d'aujourd'hui. C'est assez simple, ne plus laisser aucune trace qui définit actuellement cette identité : " C'est comme ça qu'on disparait, au vingt et unième siècle, on refuse simplement d'y participer. On vit comme un paysan au Moyen Age, tu mendies, tu voles, tu dors sous un buisson."

Ici, la disparition sert à la survie, puisque se rajoute la poursuite, mais le thème de la survie au jour le jour d'innombrables d'individus est une part centrale du roman. Et bien vu dans les détails les plus élémentaires.

Après.. la construction du récit est suffisamment habilement faite pour que les pages se tournent toutes seules,les personnages secondaires sont bien construits et même si ce n'est pas le roman de William Boyd que je préfère, j'ai passé un bon moment.
Commenter  J’apprécie          280
L'attente de l'aube

Quel plaisir de retrouver la légèreté de William Boyd dans ce dernier roman ! C’est un texte très plaisant, et bien sûr « so british ». L’histoire tourne autour des péripéties d’un acteur de théâtre anglais, Lysander Rief, venu à Vienne en 1913 tester les nouvelles méthodes de psychanalyse freudiennes. A la suite de rencontres improbables, il va rapidement se trouver au centre d’une histoire d’espionnage sur fond de première guerre mondiale, histoire au cours de laquelle il aura sans arrêt l’impression d’être manipulé… Et nous avec.

On retrouve tout ce qui fait le charme des romans de l'auteur, en particulier une histoire qui prend son temps sur une bonne première moitié, puis qui s’emballe dans son second volet. Ses thèmes de prédilection sont bien présents : espionnage, première guerre mondiale, et forte dose de romanesque. De plus, on est en présence d’un des artifices d’écriture favoris de Boyd, une des facettes qui me séduit le plus dans ses romans (« Les nouvelles confessions » et « A livre ouvert »): le journal intime, qui prend ici la forme originale d’un exercice thérapeutique inspiré de la psychanalyse. Dernier thème favori de l’auteur : le cinéma. Même si l’histoire concerne le monde du théâtre, on appréciera les premier et dernier chapitres, véritables travelling littéraires sur ce héros, Lysander, terriblement attachant.
Commenter  J’apprécie          280
Trio

Merci infiniment à Pierre Krausse, de l’équipe Babelio, et aux éditions du Seuil pour l’envoi de Trio, le dernier roman de William Boyd, un auteur que j’adore.

***

Nous sommes en 1968, à Brighton, sur le tournage de L’Épatante Échelle pour la lune d’Emily Bracegirdle (!). La plupart des noms propres font sourire grâce aux allusions qu’ils contiennent… Dans l'ordre d'apparition, la première personne qui compose ce Trio, c’est Elfrida Wing, l’épouse trompée du metteur en scène. Romancière de talent, elle est souvent comparée à Virginia Woolf. Malheureusement, elle souffre depuis 10 ans du syndrome de la page blanche, et elle se console en buvant en cachette de phénoménales quantités d’alcool. La deuxième, c’est Talbot Kidd qui, contrairement à son père, n’est pas un producteur de grande envergure. Il est marié et père de famille, mais il est depuis longtemps attiré par les hommes. L’homosexualité vient tout juste d’être dépénalisée en Angleterre (1967). Le dernier membre de ce Trio, c’est Anny Viklund, la vedette du film, une toute jeune actrice américaine déjà célèbre. Sur le tournage, elle s’accorde une aventure avec son partenaire bien qu’elle ait un ami à Paris. Elle ressent d’évidentes difficultés à gérer sa célébrité et à se remettre de son très récent divorce d’avec un homme accusé de terrorisme, évadé de prison et recherché par le FBI. Pour faire face, elle s’est habituée à différents mélanges de médicaments qu’elle gobe tout au long de la journée… Chacun de ces personnages reste soucieux des apparences et se protège en proposant une façade lisse aux yeux de tous, même de ses proches.

***

Le roman est divisé en trois parties de longueurs inégales : Duplicité, Capitulation, Évasion; ce qui laisse deviner l'évolution à venir. Un narrateur à la troisième personne nous invite à suivre ce Trio et plusieurs autres personnages secondaires bien campés, les trois hommes qui gravitent autour d’Anny, par exemple. D’autres personnes jouent les utilités, comme l’épouse et les enfants de Talbot. Mais tous, et pas seulement les acteurs du film, tiennent un rôle pour la galerie. Pour mettre en lumière leur duplicité, l’auteur leur prête à tous deux ou plusieurs endroits où vivre, et nombreux sont ceux auxquels il offre un pseudonyme, même parmi les personnages secondaires (le metteur en scène, le détective, le philosophe français, etc.) Talbot est probablement le plus lucide sur lui-même, peut-être parce qu’il n’a pas d’addiction, sinon ce désir de sortir du placard. Tous les trois attirent la sympathie malgré leurs manques, leurs faiblesses, leurs tergiversations J’ai bien aimé ce roman dont le ton léger et feutré est en contradiction avec le fond. Je partais de toute façon avec un préjugé favorable : j’adore l’écriture de William Boyd. Son humour très britannique, ses personnages soucieux de l’effet qu’ils produisent sur les autres, jamais sûrs d’eux, son ironie discrète, les intrigues secondaires dont il parsème ses romans me ravissent. De plus, le récit donne corps à l’époque où il se déroule. Les événements de 1968 sont passés quasi inaperçus pour un des personnages, alors qu’ils ont profondément marqué Talbot… Un très bon cru !

Commenter  J’apprécie          270
Un Anglais sous les tropiques

« (...) c'était un boulot à plein temps que de se venger du monde. Fallait pas mollir. »



J'ai rencontré un homme affreux, et je l'aime bien. C'est n'importe quoi me direz-vous. Oui je sais, mais William Boyd l'a rendu sympathique parce qu'il « était un aristocrate de la douleur et de la frustration, un prince de l'angoisse et de la honte. » Outre le fait que cela se passe en Afrique où « les réalités vous traquaient sans pitié », j'ai pu aisément transposer certains de ses défauts en d'autres lieux, d'autres temps et chez des personnes que je connais, voire moi-même. Il est tellement plus humain avec ses faux pas et sa méchanceté de couverture que certains de ses congénères. Je pourrais dire que j'ai eu pitié de lui, mais même pas. L'auteur a fait moduler mon ressenti par la survenance de situations que je trouve tellement drôles ou incongrues, que cela rend ce personnage finalement touchant et proche du lecteur. Je me regarde en face et j'avoue mentir, aimer, baiser et me débattre pour ne pas être aspirée dans un tourbillon qui ne me plait pas. Mais lorsqu'on a la guigne, né sous une mauvaise étoile... on ruse et on s'empêtre. Mais je ne me venge pas :) Lui s'y risque et on s'amuse en lisant ses déboires.



« ''Naturellement, je les aime beaucoup aussi'', stupéfait de pouvoir prononcer ces mots sans s'étouffer. »
Commenter  J’apprécie          271
La vie aux aguets

Commencer un livre c'est comme être parachuté dans un dîner où vous ne savez pas qui est qui, qui fait quoi, ni ce que l'on va vous servir. Et, pour peu que la conversation s'éternise sur la déco intérieure, le bruissement des arbres au dehors et la description détaillée des tenues de chacun... on ne tarde pas à s'ennuyer ferme.



Quand, lorsqu'il fait asseoir un de ses personnages sur un siège, un auteur considère essentiel de remplir des lignes et des lignes sur la couleur, la matière, la texture, l'usure, le confort, l'emplacement, du fauteuil en question... il perd immanquablement mon attention, si ce n'est mon intérêt.



Pourtant, par principe, je persiste... jusqu'à ce que, pour le livre qui nous occupe, l'héroïne décide de se rendre d'un point à un autre et, là, rebelote ! Description du trajet par le menu, elle tourne à droite, puis à gauche, décide de s'arrêter prendre un café, et puis, finalement, non ; passage en revue des affiches publicitaires collées au mur, style architectural des immeubles jalonnant sa route, etc... etc... etc... et, vu qu'elle se déplace à pieds, rien ne lui échappe, bien évidemment.

C'en est trop ! William Boyd m'a perdue en cours de route.

Je referme le bouquin au tiers de sa lecture, je le reprendrai un jour, peut-être...



Tant de livres attendent dans ma "PAL", tel celui de Daniel Pennac et ses fameux droits imprescriptibles du lecteur dont je viens, sans état d'âme, d'appliquer la règle N° 3.
Commenter  J’apprécie          276
L'attente de l'aube

Avant de convoler en justes noces avec la ravissante Blanche Blondel, le jeune acteur londonien Lysander Rief a la ferme intention de régler son problème d’anorgasmie (il ne peut avoir d’orgasme). Et en 1913, Vienne est indiscutablement la destination idéale pour soigner ce type de complications, car Freud et ses nombreux émules ont compris que leur cause était souvent profondément enfouie dans les méandres de l’inconscient. C’est d’ailleurs dans la salle d’attente de son psychanalyste que Lysander rencontrera une jeune femme avec qui il oubliera bien vite les effusions froides de sa fiancée anglaise. Cette relation le propulsera cependant dans les bras des services secrets britanniques, à l’aube du premier conflit mondial qui ravagera l’Europe et la planète tout entière. Lysander aura à jouer bien malgré lui le plus grand rôle de sa vie : celui d’un agent secret et devra mettre tous ses talents de comédien à profit pour démasquer un traître au sein de la hiérarchie militaire anglaise.



William Boyd revient sur un terrain qu’il connaît bien, la guerre de 14-18 ( Les nouvelles Confessions ) avec une histoire d’espionnage, ma foi, bien tournée. Nous voyageons avec plaisir de Vienne à Londres, en passant par Genève , avec un Lysander fantasque et très british, doucement marginal, qui ne nous cache rien de ses pensées secrètes scrupuleusement notées dans son journal intime, avec une certaine élégance. Par la description des lieux et la précision de chaque scène, Boyd écrit un livre très visuel, digne d'un scénario, impression encore accentuée par le rythme de l'écriture et la célérité avec laquelle les événements se succèdent. C’est agréable à lire, on ne s’ennuie pas et, s’il y a fort à parier que l’histoire ne laissera pas un souvenir impérissable, pourquoi bouder son plaisir ?

Commenter  J’apprécie          270
Les nouvelles confessions

John James Todd, né à la fin du XIX ème siécle en Ecosse voue une passion pour le livre de Rousseau avec une idée obsédante en faire l'adaptation cinématographique. Mais le XX ème siécle, va connaitre des malheurs qui retarderont cette ambition déraisonnable. Car la vie de Todd, va subir de plein fouet, et la grande Histoire et son histoire personnelle compliquée. Le grand talent de Boyd est de faire vivre les grands moments de ce siècle avec une virtuosité narrative incroyable.Son personnage idéaliste, épris de liberté, mais aussi terriblement frustré de remettre à chaque fois le projet de sa vie entre parenthèse est un bonheur de lecture totale. D'anecdotes en aventures rocambolesques , Boyd nous amuse, nous fait rire, nous touche, nous surprend en un mot il nous régale. Et tant mieux, si c'est la faute à Rousseau.

(Celle là était facile). Tout simplement ENORME.
Commenter  J’apprécie          271
L'amour est aveugle

« My bonny man has gone tae sleep

His journey o’er – he’s heard the call.

Birth tae death is the shortest leap.

The grave is waiting for one and all. »



Cette dernière strophe d’une ballade écossaise, qui joue un grand rôle dans l’intrigue, il est difficile de l’oublier après avoir terminé ce roman de William Boyd.



Nous sommes dans les dernières années du 19° siècle. Brodie Moncur, l’un des nombreux rejetons d’un pasteur despotique, n’en fait qu’à sa tête. Alors que ses frères et sœurs courbent l’échine devant les volontés du père, il mène à bien ses projets de quitter son nid natal.



Il a la chance de posséder l’oreille absolue, ce qui lui a ouvert une belle carrière dans son métier d’accordeur de piano. Il quittera d’abord Edimbourg pour Paris, où se trouve une succursale du fabricant de pianos qui l’emploie. Ce sera le point de départ de voyages incessants, en compagnie d’une cantatrice russe, Lika, de qui il est follement amoureux. Mais la dame n’a pas tout révélé de son passé avec les frères Kilbarron, un pianiste de talent et son impresario. Et sa relation avec Brodie sera chaotique.



Ce livre est un vrai concentré de romanesque, si on entend par là des amours contrariées et des coups du sort émouvants. Je me suis laissé mener par cette intrigue sentimentale, finalement pas si prévisible que cela. Les qualités d’écrivain de William Boyd sont bien au rendez-vous. Ce n'est pas pas son meilleur livre, et en aucun cas un « feel good ». Cette passion aura des moments bien sombres…

Commenter  J’apprécie          262
Brazzaville Plage

Vous aimez les maths ? Moi, non plus. L'éthologie alors ?... Moi non plus, je ne savais pas que c'était avant d'avoir ouvert ce roman. Maths et éthologie, voilà un cocktail qui, à première vue, pourrait obtenir un agrément de la sécurité sociale au vu de ses supposées vertus soporifiques. Oui, mais c'est William Boyd. Son talent, son humour ne mériterait-il pas un peu plus de confiance ? Ne serait-ce que pour apprécier une nouvelle fois cette écriture si habile à décrire les paysages ou les pensées et sentiments de son héroïne.

Elle s'appelle Hope Clearwater, en français Espoir Eau Limpide. Que raconte-t-elle, Melle Eau Claire ? Elle nous parle de la science, la science avec un grand S, qui ambitionne de tout explorer, de tout expliquer, de tout savoir. Elle nous parle des scientifiques, son mari d'abord, mathématicien brillant courant après la gloire, brûlant de l'envie de planter son drapeau personnel au sommet de l'Everest des mathématiciens. Elle ne comprend que très peu de choses à ses travaux, le lecteur que je suis encore moins. Peu importe, elle constate peu à peu qu'à se creuser la cervelle à la recherche de son graal professionnel, il creuse la tombe de son mariage et de sa santé mentale. Il espère pouvoir démontrer un raisonnement aussi phénoménal que limpide (comme l'eau claire, bien sûr) et il s'y noie. Voilà pour les sciences exactes.

Et les sciences humaines ? Prenez l'éthologie (étude scientifique des comportements animaliers), parce que Hope est éthologue. Après le naufrage de son mariage, elle accepte un poste en Afrique pour étudier le comportement de grands singes, des chimpanzés plus exactement, dont l'espèce humaine partage 98% des gênes. Je vois bien que vous préférez les singes aux mathématiques. Les chimpanzés sont sympathiques, mignons, attendrissants… Hope va travailler pour Eugene Mallabar, une sommité (j'ai failli écrire « comme son nom l'indique ») dans le domaine. Il a tout créé, tout vu, tout appris, il sait tout des grands singes (on pense à l'icône Jane Goodall). La guerre civile qui a freiné l'élan du domaine où il les étudie depuis vingt-cinq ans va se terminer. le manuscrit du futur grand succès de librairie qu'il consacre régulièrement à ses protégés est presque terminé, les commentaires élogieux sont déjà prêts, les donateurs reviennent, les carnets de chèques réapparaissent. Un joli cours d'eau rempli de succès et d'argent va couler de nouveau pour couronner une carrière entièrement consacrée à nos gentils cousins les grands singes. Ce ne serait vraiment pas le moment d'aller prétendre qu'en guise d'animaux sympathiques et attendrissants, ils sont en fait très belliqueux, pratiquant l'assassinat de leurs congénères les plus faibles avec cruauté (oui, oui), et dévorant les enfants de leurs victimes. Comment réagirait le gourou, guide suprême et expert incontesté si une imp(r)udente venait à lui servir cette chanson ? Mal, sans doute, c'est tout son business qui pourrait s'effondrer.

Voilà, les scientifiques en prennent pour leur grade : le besoin de tout mettre en équation, de démontrer le théorème qui ferait passer son découvreur à la postérité ou la tentation de raconter de belles histoires au grand public pour récolter le maximum de gloire et d'argent. On s'interroge quant à la réelle utilité et au désintéressement des innombrables ONG qui consacrent une partie de plus en plus importante de leur temps et de leurs moyens à…récolter de l'argent plutôt qu'à agir. Le personnage de Mallabar, mi-gourou de secte, mi-dictateur est impressionnant de même que les arrangements et compromissions des autres membres de son équipe. le plaisir de lecture est au niveau des autres oeuvres du maître, en particulier quand, comme à l'accoutumé, il décrit un paysage (je me souviens d'une moto qui progresse solitaire au pied du Kilimandjaro dans l'excellent Comme Neige au Soleil) d'automne en forêt ou d'hiver en bord de mer. On se passionne pour le sort des primates les plus faibles et on admire le courage de Mademoiselle Eauclaire luttant, au péril de sa vie, pour que la vérité ne reste pas enfouie sous la canopée de la forêt équatoriale et la mauvaise-foi de son patron.

Encore un excellent William Boyd !

Commenter  J’apprécie          266
Le Romantique

Le dernier roman de William Boyd raconte la vie tumultueuse (ça n'est vraiment rien de le dire, je vous l'assure !) de Cashel Greville Ross entre 1799 et 1882.

Elevé par sa tante en Irlande, Cashel décide sur un coup de tête lié à son histoire familiale (et grâce à quelques verres d'alcool fgénéreusement fournis par les recruteurs...) de s'engager dans l'armée. Il y a assistera tel Fabrice del Dongo à un petit bout de la bataille de Waterloo. Qui aurait pu s'appeler autrement d'ailleurs rappelle le livre. Puis il revient en Irlande, part faire des études, fait un "Grand tour" en Italie etc...On le voit l'ambition de William Boyd c'est tout à la fois de faire le tour de cette existence mais aussi de brosser le portrait d'un siècle, à travers un personnage dont la vie n'a guère à envier à celle d'un Garibaldi.

Il me semble que le dernier William Boyd, tel un ensemble de poupées russes, se compose de plusieurs couches emboitées les unes aux autres et formant un objet qui lui ressemble beaucoup. Et que j'ai en tout cas beaucoup apprécié.

La première couche serait ainsi celle du plaisir un peu superficiel pris à la lecture de ce roman trépidant qui nous conduit de l'Irlande à...(non je me refuse à spoïler la fin du livre ! ).

La deuxième poupée correspond au jeu des références innombrables qui jalonnent ce livre et qui vont De Stendhal à Joyce pour la littérature en passant par Barry Lyndon pour le cinéma auquel le livre fait penser par bien des égards ( même si le héros est absolument l'inverse du Barry de Kubrick).

Notre troisième poupée serait un livre bien moins frivole qu'il n'y parait. Certes cela virevolte, et l'on passe d'u pays à l'autre avec frénésie, mais le livre raconte aussi pas mal de choses profondes. Savons-nous toujours bien qui nous sommes est ce que nous voulons ? Les autres nous voient-ils comme nous nous percevons ? La mémoire des choses n'est-elles pas toujours complètement fausse ?..

Et enfin la plus petite poupée me semble être un forme de portait de Boyd lui-même. Certes Boyd n'est pas Christine Angot ou Lionel Duroy, mais il parle de lui, simplement il a la délicatesse de le faire discrètement. Il place des références littéraires qui sont des modèles absolus pour lui, il fait le portait d'un écrivain nomade vieillissant, il place sans avoir l'air d'y toucher des lieux qui lui sont infiniment chers, Londres, Nice et l'Afrique (qui fut le théâtre de certains de ses meilleurs romans).

J'ai beaucoup aimé ce roman tout en reconnaissant que Boyd suit ici un filon qui a déjà donné lieu à de très jolies romans.

Si le titre le Romantique m'a semblé un peu ambigu durant un temps entre le sens fort du mouvement littéraire (et l'on croise tout de même Byron dans le livre !) et le sens plus convenu de l'amoureux transi un peu à l'ancienne...Tout s'éclaire à la fin dans une fin particulièrement subtile.

Ce roman prend prétexte d'un ensemble de documents tombé entre les mains de Boyd et qui lui sert à échafauder une vaste fresque, il est amusant que certains critiques aient pu croire que tout cela était vrai. Il est vraiment fort ce William Boyd !

On se demandera enfin qui est finalement le romantique, est-ce son personnage principal Cashel ou bien l'auteur lui-même ?

Commenter  J’apprécie          250
La vie aux aguets

Habile et subtil roman d'espionnage, qui joue sur l'alternance entre deux époques, grâce au récit d'une mère (espionne) à sa fille. Comment elle a oeuvré en sous-marin pour que les USA entrent en guerre contre l'Allemagne nazie. Comment elle a été trahie. Comment, ensuite, elle a littéralement passé sa vie aux aguets, dans la crainte d'être tuée le lendemain...

J'ai beaucoup aimé le rythme, l'écriture, les deux personnages féminins (c'est un roman très féminin en fait, bien qu'écrit par un homme). Très agréable moment de lecture !
Commenter  J’apprécie          250
Un Anglais sous les tropiques

J'ai adoré ce roman ! Lu à un moment très moyen de ma vie, où je revenais de quelques années difficiles passées à Mayotte, juste après la départementalisation en 2010. Grosse déception d'une grande majorité de Mahorais qui pensaient que tout allait changer, qu'ils allaient tous devenir riches, et percevoir immédiatement des minima sociaux comme en métropole... Donc, grèves à répétition, barrages routiers, agressions en tout genre contre les mzungus (Français de métropole), en fait blocage complet de l'île pendant plusieurs semaines. Bon, j'avais besoin de me changer les idées. Une personne bien attentionnée m'a conseillé ce livre. Je ne connaissais pas du tout William Boyd à cette époque. J'ai fais tout de suite le lien avec ce que je venais de vivre. Tout de suite identifié au personnage, bien que n'étant pas du tout dans le même domaine professionnel. Dans le roman, bien que n'étant pas nommé, l'intrigue se déroule certainement au Ghana, juste après l'indépendance, où l'auteur a vécu. Si mes souvenirs sont bons, on suit un attaché de la nouvelle ambassade britannique qui est chargé… d'à peu près tout. Et se retrouve entre les demandes de sa hiérarchie et les demandes des politiciens du pays nouvellement indépendant. Incapable de contenter tout le monde et d'ajuster des demandes contradictoires. Bon, il n'est pas tout à fait net non plus. Il entretient clandestinement une prostituée qui ne manque pas de profiter de son pouvoir. Le passage le plus hilarant dont je me souvienne est celui où il est chargé d'organiser la visite d'Elizabeth II. Bien sûr, rien ne se passera comme prévu. Il se dégage de ce roman une saveur toute africaine. Et l'on comprend l'impossible compréhension mutuelle entre Africains et Européens, due à deux façons radicales de voir le monde. Attention, l'Afrique peut vraiment rendre fou !

Je conseille vivement ce livre et cet auteur.
Commenter  J’apprécie          250
Brazzaville Plage

C’est depuis sa cabane au bord de la plage qu’Hope Clearwater retrace pour nous le chemin qui l’a menée dans ce coin d’Afrique noire, dans un pays où la guerre civile piétine depuis des années. Jeune scientifique anglaise, Hope s’est réfugiée sous les tropiques après la fin brutale de son mariage avec John, brillant mathématicien tourmenté et dépressif. Hope a quitté la campagne anglaise pour aller étudier les chimpanzés en Afrique, dans un centre de recherche renommé. Ses observations du comportement des primates vont révolutionner les thèses du professeur Mallabar, directeur du centre et sommité mondiale en matière de primatologie. A tel point qu’un drame semble inévitable.



Après avoir lu « Orages ordinaires », j’étais curieuse de me replonger dans un autre ouvrage, plus ancien, de William Boyd. Je n’ai pas été déçue, bien que les histoires soient fort différentes.

La construction du récit n’est pas chronologique, l’auteur procède par longs flash-backs, en entrecroisant les deux fils d’événements qui ont marqué Hope. La transition entre chaque épisode est marquée par de courts passages faits de réflexions philosophiques ou scientifiques. La narration se déroule tantôt à la 1ère tantôt à la 3ème personne, ce qui peut perturber au début.

Le style est agréable, plutôt fluide, et je n’aurais jamais cru pouvoir m’intéresser au comportement des chimpanzés.

Malgré une tension palpable et un certain suspense, surtout dans la partie « africaine », j’ai trouvé ce roman un peu moins prenant qu’Orages ordinaires (qui fut un coup de cœur pour moi), mais néanmoins intéressant et captivant, et surtout empreint d’une classe « so British »…

Commenter  J’apprécie          250
À livre ouvert

A travers le journal intime d' un homme incroyable que l'on suit de 1923 à 1991, Lord Logan Mountstuart, William Boyd réussit un chef d'oeuvre ni plus ni moins. Roman d'une incroyable ambition, relater quasiment le vingtième siècle du point de vue politique et surtout artistique, il n' y avait qu'un auteur de cet trempe là pour l'écrire. Une fresque gigantesque passionnante, émouvante qui vous saisit des les premières pages et qui vous relache près de 500 pages plus tard en se disant merde c'est déjà finit. Je n'ai pas assez de vocabulaire pour dire le séisme intérieur qu'a provoqué ce roman. Alors autant aller au plus direct : énorme, génial, jouissif. Du bonheur à chaque page.
Commenter  J’apprécie          250
Les vies multiples d'Amory Clay

C’est mon septième William Boyd, autant dire que je suis un fan absolu. Cette précaution posée, je dois dire que je suis content d’en avoir terminé et ça, ce n’est pas bon signe. Un Boyd ordinaire, ça se quitte à regret; on voudrait une suite, de nouvelles aventures haletantes, de nouveaux paysages magnifiquement décrits, de nouvelles situations cocasses ou étranges, encore plus de dialogues pleins de cet humour british auquel nous autres Français ne savons pas résister. Ici, c’est différent. La construction est habile, puisqu’il se met dans la peau d’un personnage féminin, qu’il colle des photos qui semblent donner vie à son personnage et à sa traversée du vingtième siècle. A travers le métier de photographe, il peut s’aventurer sur la piste d’une femme libre à une époque où très peu l’étaient. L’alternance entre le fil d’une vie aventureuse et les derniers mois d’une femme malade et vieillissante amène l’émotion qui, bizarrement, me semble assez peu présente ailleurs dans le roman même si les événements décrits sont de nature à la susciter. J’ai l’impression d’une fausse bonne idée parce que, hormis le séjour dans le Berlin interlope des années trente, le reste manque de sel. Amory a un amant, puis un autre, Amory fait des photos là où il faut être, puis ailleurs. Amory finit par faire des listes (celle des treize types de photographies possibles, celle des livres d’un de ses amants, celle de ses recueils de photos, celle de ses amants). Au final, je me dis que ce livre qui ressemble à un gigantesque collage (des photos et des existences réelles intégrées à la vie d’un personnage inventé), comme à l’accoutumé bien écrit, ne suscite, de ma part, qu’un intérêt poli teinté d’une pointe d’ennui. Si je n’étais pas aussi « boydophile », je serais capable de me laisser aller à, comme l’un des personnages qui fait de mauvais jeux de mots, écrire que ce roman dédié à la photographie n’évite pas certains clichés, comme ceux sur les correspondants de guerre.

« Maintenant que j'étais ici à Saïgon, mes vagues réflexions sur le fait de me trouver, d'avoir besoin d'une guerre pour réévaluer celle que j'étais jadis me semblaient un peu fumeuses et prétentieuses. »

Peut mieux faire, a déjà fait beaucoup mieux !

Commenter  J’apprécie          244
Visions fugitives

Ces Visions fugitives forment un ensemble de textes différents, mais non désagréables à lire.

De la fiction pure aux souvenirs d'une enfance marquée par ses voyages intercontinentaux annuels, en passant par des personnages historiques aux rencontres imaginaires, william Boyd offre au lecteur une excursion intéressante dans le grand magasin de son indéniable talent.
Commenter  J’apprécie          240




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de William Boyd Voir plus

Quiz Voir plus

ARMADILLO, LE PETIT SOLDAT

Le héros de ce roman est ...........

William Boyd
James White
Lorimer Black
Jonathan Roscoe
Michael Bottom
Conrad Milliband
Waldemar Strike

15 questions
11 lecteurs ont répondu
Thème : Armadillo de William BoydCréer un quiz sur cet auteur

{* *}