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Critiques de William Boyd (781)
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Brazzaville Plage

Singes, Afrique, éthologie, maris et amants, trafics, mercenaires et solitude construisent une philosophie de la vie, et un beau parcours de femme porté par une narration à la première personne, sous la forme d’un long flash-back.

Hope Clearwater, une jeune naturaliste anglaise, fuit un mariage raté avec un mathématicien maniaco-dépressif : appliqué à quelqu’un voulant percer les mystères insondables relatifs aux discontinuités des fonctions mathématiques, « mathématicien maniaco-dépressif » pourrait bien constituer un pléonasme… Elle se retrouve alors dans un pays d'Afrique de l’Ouest imaginaire pour étudier une colonie de chimpanzés. Elle devra composer avec le comportement inhabituel des primates (des cannibales !), avec le conservatisme de son chef de projet qui ne veut rien entendre des anomalies comportementales des singes, et enfin avec une guerre civile en gestation qui menace la bonne tenue de son projet scientifique.

Longtemps mon meilleur livre de William Boyd, avant la découverte des Nouvelles Confessions. On retrouve l’auteur en pleine possession de son art, mettant avec finesse et humour son style au service d’un récit où se côtoient petites tranches de vie et Grande Histoire. L’auteur sait mieux que quiconque plonger un personnage fictif dans le temps réel, et rendre flou la frontière entre réalité et fiction. Cerise sur le gâteau dans cet opus : la description acide du milieu intellectuel scientifique anglais. Un régal !
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Les nouvelles confessions

La lecture (passionnante) du dernier William Boyd, "L’attente de l’aube", qui vient juste de paraître en français, m’a donné envie de relire une des premières œuvres de l’auteur, « Les Nouvelles Confessions ».



C’est aussi l’histoire d’un jeune homme intelligent et sensible que les hommes et les événements tentent de broyer. On y retrouve les thèmes de la manipulation, et de la Grande Guerre (vue du Saillant d’Ypres, qui valait bien Verdun).



Une différence cependant : le héros, John James Todd, loin d’être un habile homme, est un maladroit de naissance, orphelin de mère, et ignoré de son père (chirurgien sur-occupé de l’Hôpital d’Edimbourg, qui rappelle le père de Flaubert, chargé des mêmes tâches à Rouen).



Bon connaisseur de Jean-Jacques Rousseau, Boyd nous raconte la vie errante et l’éducation sentimentale cabossée de son John James. Comme Rousseau, le philosophe maladroit va à Paris, Todd le cinéaste maladroit va a Berlin, où il rencontrera le nazisme – qu’il ne voit pas venir - puis à Hollywood, où il sera victime de la chasse aux artistes supposés communistes. Il finira exilé, comme bien d’autres héros de Boyd.



Ce roman de 1988 n’a pas pris une ride, et je le recommande à votre lecture.

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Solo, une nouvelle aventure de James Bond

Quand Boyd s'attaque à Bond, cela ne peut se dérouler qu'en Afrique, bien sûr. Les incontournables du genre sont respectés et l'immersion africaine est joliment réussie. Pas le meilleur Boyd, assurément, mais un Bond tout à fait buvable à mi-chemin entre le Johnny Walker de duty-free shop et le Dimple Haig 25 ans d'âge (recommandé par le commandeur Bond lui-même).
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La croix et la bannière

C’est quelque chose qui nous échappe, à nous qui ne sommes ni Anglais ni Américains, mais qui à force de lectures anglaises, commence à m’apparaître. Cette étrange relation d’amour-haine-envie qui fait de beaucoup d’écrivains anglais les chantres d’une relation transatlantique qui pourrait ressembler à celle que vous ressentiriez pour un cousin, inculte, vulgaire mais qui a réussi. Ce parvenu vous insupporte mais vous l’enviez parce que tout, chez lui, est plus grand, plus fort, plus riche, plus puissant. Trivialement, vous ne le supportez pas parce que vous avez compris qu’il l’a plus longue que vous. On retrouve ça chez Le Carré, par exemple, chez lequel la CIA n’a presque jamais le beau rôle, comme si ses moyens tellement supérieurs, son arrogance insupportable, sa mesquinerie condescendante vis-à-vis de l’ancienne mère patrie devenue satellite, devaient fatalement la conduire vers des sommets de prévisible bêtise.

Ici, même si le personnage principal, anglais cultivé, expert chez un marchand d’art new-yorkais, avoue son admiration pour l’Amérique, il y a bien quelque chose de ce choc culturel que l’usage d’une langue commune ne parvient pas à masquer. Surtout dans le Sud profond où Henderson, malgré sa bonne volonté, ne parvient même pas à se faire comprendre. Cela donne quelques scènes savoureuses lorsqu’il tente de parler comme les autochtones.

Henderson confronté à l’Amérique profonde ressemble un peu au personnage d’un Anglais sous les Tropiques qui, lui, était confronté à la réalité stupéfiante de l’Afrique et à sa propre bêtise. De New-York à Atlanta, notre héros policé et cultivé va tomber de Charybde en Scylla en devant subir les caprices d’une petite garce de quatorze ans, ceux d’un centenaire végétarien qui voudrait vendre quelques tableaux impressionnistes, les menaces de son fils qui, lui, ne veut pas et de concurrents prêts à toutes les extrémités pour le mettre hors jeu.

Reste le plan sentimental et, si plusieurs ouvertures attrayantes s’offrent à lui, disons qu’il y a parfois des aléas qui font qu’il y a loin de la coupe aux lèvres. On suit avec plaisir et le sourire aux lèvres les mésaventures de notre Anglais chez les anciens Confédérés (d’où le titre) et ses dérisoires tentatives pour se faire accepter. Et si l’on se doit de lui donner raison lorsqu’il demande un verre pour boire sa bière dans un bar (pardon, j’allais écrire dans un pub), force est de constater que… « le barman lui jeta un regard lourd de soupçons – comme s’il avait demandé où se trouvaient les toilettes pour dames – avant de farfouiller sur des étagères sous le bar et de lui offrir un verre épais, rayé et à moitié opaque. » Mais dans un bar, on se fait toujours un ami, non ? « Vous frappez pas, le réconforta Beckman. De toute façon, ils vous prennent tous pour des pédés, vous les Anglais. »

Du régime alimentaire assez particulier qui lui est imposé et des embarras gastriques qui en découlent, en passant par la traversée maritime et mouvementée du hall d’un grand hôtel (style Las Vegas) d’Atlanta ou par une demande en mariage embarrassante, jusqu’à la traversée nocturne de Manhattan dans une tenue que nous qualifierons d’exotique, peu de choses seront épargnées à notre si sympathique Henderson, toujours jovial et prêt à engager la conversation : « Ca pourrait être pire, avait dit Henderson, amical. En Angleterre, il neige. Le préposé aux taxis s’était retourné, le blanc des yeux jaune comme du beurre : L’Angleterre, qu’elle aille se faire foutre ! »

Mais on ne décourage pas un Anglais si facilement, Rule Britannia ! Car, dans l’adversité, et Dieu sait si, de l’adversité, il va en prendre vent debout et plus que son compte, un Anglais fait toujours front en opposant l’arme absolue : le flegme !

Lecture facile, lecture joyeuse, lecture surprenante (les ultimes difficultés, on ne les voit pas venir), un excellent Boyd, un de plus.

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Les vies multiples d'Amory Clay

Voici la biographie d'une photographe de guerre aux multiples aventures.

Cette lecture est passionnante et je me suis révoltée avec Amaury, j'ai souffert avec elle, je me suis (ré)jouie avec elle.

L'histoire d'Amaury Clay embrasse une grande partie du XXème siècle et de ses guerres. La guerre en général marque toute la vie de l'héroïne, depuis sa prime jeunesse et le retour de son père complètement transformé par la 1ère guerre mondiale, jusqu'à celle du Vietnam, ses horreurs abusives et ses révoltes.

L'auteur, britannique narrant les aventures d'une compatriotes, écrit très bien, en prise avec la vie et l'actualité, et a même inséré des photos pour rendre le texte plus percutant encore.

Je n'ai pas mis cinq étoiles car cette histoire ne m'a pas percutée mais j'ai beaucoup apprécié tout de même.
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Comme neige au soleil

La première guerre mondiale vue du Kenya et de la Tanzanie (frontière entre l’Afrique Orientale allemande et l’Afrique Orientale anglaise) par trois personnages principaux : les frères Gabriel et Felix Cobb, et Charis, l’épouse de Gabriel.

Le second ouvrage de Boyd, après « un anglais sous les tropiques », conserve l’Afrique comme toile de fond, avec quelques escapades du côté d’Oxford. Scindé en trois parties au titre plutôt banal (Avant la guerre, La guerre et Après la guerre), ce roman nous montre comment la guerre, concept abstrait déclaré loin de ces contrées africaines, va radicalement changer les relations humaines dans ce coin perdu. Une fois pris dans la tourmente, les personnages continueront de se battre et de se détester, même quelques semaines après l’armistice, car ils n’en auront pas reçu la nouvelle.

William Boyd dépeint avec verve, humour et ironie les déboires et l’amateurisme de l’armée anglaise en Afrique, face à la rigidité toute militaire des troupes allemandes. A cette « grande guerre », il accole les histoires de petites mesquineries bien humaines (Le tortueux couple d'allemands Erich et Liesl von Bishop vaut le détour). Ce livre très cynique et grinçant, au ton décalé, fait le bonheur des amateurs de Boyd, et m’a fait rentrer de plein pied et avec délectation dans son univers. Pour ma part, je le laisse, bien des années après, parmi les plus grands romans écrits par l’auteur.
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L'après-midi bleu

Dans notre série "je relis tout William Boyd", voici son cinquième roman, paru dans sa traduction française, par Christine Besse, en 1994.



Cette après-midi bleue c'est un ciel d'orage tropical sur la baie de Manille aux Philippines, et, 30 ans plus tard, sur la rade de Lisbonne. L'orage est, bien sur, celui de l'amour fou.



Comme toujours chez Boyd, le héros est un homme jeune, intelligent, inventif - ô combien ! -, et amoureux. C'est le fils d'un solide et banal ingénieur des Chemins de fer, écossais perdu à Manille, et d'une descendante de la bourgeoisie métisse philippine.



Brillant chirurgien, il transpose dans son service, en 1903, les idées de Pasteur et de Lister sur l'asepsie, tandis que son Collègue et rival Diaz continue à opérer en redingote. Il est aidé par Pantaleon Quiroga, un anesthésiste passionné d'aviation, et sans doute aussi impliqué dans la résistance au tout nouvel occupant américain qui vient d'arracher les Îles à Espagne.



Malheureux en ménage, il tombe follement amoureux d'une belle américaine mariée, qui va transformer sa vie de notable moderniste et respecté. L'histoire est racontée 30 ans après par sa petite-fille architecte à Los Angeles, personnage attachant par son courage et sa liberté d'esprit.



Comme toujours, l'imagination de Boyd vous remplit d'admiration, comme son art descriptif. Les sentiments sont justes, l'histoire passionnante. Bref n'hésitez pas à le dévorer.

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L'attente de l'aube

"Et bien, nous sommes tous des acteurs, non ? dit-il. En tous cas, la plus grande partie de notre vie éveillée. Vous, moi, votre mère, Munro et les autres. Certains sont bons, d'autres quelconques. Mais personne ne sait vraiment ce qui est réel, ce qui est vrai. Impossible de le dire avec certitude."

J'ai commencé ce livre en me disant : encore une banale histoire d' espionnage, comme si William Boyd (dont j'avais adoré "orages ordinaires") pouvait être banal ! Mea culpa, mea culpa. Entremêlant- et avec quelle habileté !- le rôle de l'acteur et celui de l'espion, Boyd nous entraîne dans une aventure où plus nous croyons savoir, plus nous nous apercevons que nous nous trompons. Dixit Socrate: je sais que je ne sais rien.

A travers l'histoire d'un homme, qui, venu consulter un psychanalyste à Vienne pour des problèmes d'anorgasmie se trouve embarqué malgré lui comme espion (et ce pendant la guerre de 14-18), Boyd pose la question des apparences et des faux-semblants, de la vérité et du mensonge, de ce que chacun est -ou pas.

"A mesure que nous avançons dans l'avenir, le paradoxe deviendra plus clair -clair et obscur, obscurément clair. Plus nous savons, moins nous savons. C'est drôle, mais je peux vivre très heureux avec cette idée. Si ceci est notre monde moderne, alors je me sens un homme très moderne."

Remarquablement écrit et admirablement traduit, ce livre révèle une fois de plus l'immense écrivain qu'est Boyd. Un grand roman, vraiment, peut-être pas son meilleur, mais un grand roman.
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Le Romantique

Paolo Rumiz a écrit "Tiens, une pelote blanche, toute sale, oubliée sous un platane. Le signe de mon voyage, d’un fil déroulé par-dessus les fleuves, les montagnes, les villages et les plaines. Un fil sans fin qui surmonte les distances et noue des relations en franchissant les murs, les barbelés, les frontières."



Voilà une citation qui sied parfaitement à ce roman de William Boyd.

Les qualificatifs pour ce roman me manquent tant ce fut un Coup de cœur que cette lecture. Je ne savais pas que j'avais en mains un livre aussi flamboyant, qui est de ceux qui vous marquent, qui on la faculté de ce que l'on appelle la persistance rétinienne ou l'image rémanente.

De ceux qui une fois la dernière page tournée, entre un mélange de déception, de frustration ou d'incrédulité vous vous dites "c'est déjà terminé !!"

De ceux qui une fois rangé dans votre bibliothèque vous vous dites j'ai hâte de le rouvrir et de repartir.

De ceux dont les personnages vous marquent, et ensuite vous manquent



William Boyd tombe en possession d'un début d’autobiographie inachevée, celle d'un certain Cashel Greville Ross né en 1799 et mort en 1882. Voici comment elle débute :

" Je naquis en Écosse, au petit matin du 14 décembre 1799. Plus tard ce même jour, l’ancien président des États-Unis d’Amérique, George Washington, mourait à son domicile de Mount Vernon en Virginie. Je veux croire qu’il n’existe aucun lien entre ces deux événements. Nous sommes à la veille de mon anniversaire ; j’aurai demain quatre-vingt-deux ans."...



Avec ce document ainsi que d'autres que l'auteur nous liste :

- Une centaine de pages de souvenirs manuscrits datées de décembre 1881 ;

- Des liasses de lettres reçues ;

- Des brouillons de lettres envoyées ;

- Des esquisses, des cartes et des plans, des photos ;

- Des livres annotés, de petits tableaux, gravures et silhouettes ;

- Et autres objets : une boîte d’amadou, une balle de fusil à silex, une boucle de ceinture, une minuscule mèche de cheveux rêches nouée d’un ruban de soie défraîchi, quelques dollars en argent, un fragment d’amphore grecque, etc...



"Ce trésor aussi modeste qu’intrigant constitue la totalité de ce que fut l’existence de cet individu, tout ce qui reste de lui matériellement, ainsi que le récit fragmentaire de son passage sur notre petite planète. Il a tenté d’écrire l’histoire de sa vie sans y parvenir."

Alors William Boyd a saisi à bras le corps ce trésor pour le transformer en trésor littéraire...



" Si fascinants soient-ils, ces écrits griffonnés et ces rares objets ne suffisent pas pour brosser le portrait d’un homme ayant vécu plus de quatre-vingts ans. Que laissons-nous derrière nous quand nous mourons ? Au départ, elle semble prodigieuse, cette montagne de « choses » que nous avons acquises, toutes nos possessions, le bric-à-brac et la paperasse accumulés au long d’une vie. Mais elle s’effrite inexorablement, à un rythme surprenant, et en quelques décennies, un demi-siècle, un siècle, elle se réduit à presque rien."



Il a créé un personnage, que seule la plume de l'écrivain et du romancier permet de donner vie et quelle vie !!!

Notre héros, car l'auteur à du donner vie à un héros, quittera ses origines construites sur... Chut !!! Je n'en dirais pas plus...,

il s'enrôlera dans l'armée, au moment où Napoléon s'évade de l'île d'Elbe, pour participer à la bataille de Waterloo, il prendra ensuite la direction des Indes, mettra à profit ce voyage pour parfaire son éducation :

" Quand ils se retrouvèrent encalminés durant trois semaines dans l’océan Indien, Cashel se mit à lire. Les heures, les jours et les semaines s’écoulèrent dans une frénésie studieuse. Il dévora Shakespeare, Dante, Milton et Spenser, il engloutit Spinoza, L’Arioste et Montaigne. Les vivres et l’eau allaient bientôt venir à manquer lorsque la Jane atteignit Le Cap. Durant le réapprovisionnement, Cashel poursuivit son éducation inopinée. Lorsque se profilèrent les côtes européennes, il eut l’impression d’avoir passé l’équivalent de trois ans à l’université, tant son programme de lecture d’œuvres littéraires et philosophiques avait été intensif et varié. Puis, lors de la seconde étape de ce long voyage de retour, une violente tempête dans le golfe de Gascogne emporta la moitié d’un mât d’artimon et ils durent relâcher dans le port de Brest le temps de réparer."



Il partira pour les États Unis pour tenter de créer le ferme Libertania, une utopie qui... Chut !!! Je n'en dirais pas plus....

Il tentera d'écrire un récit de voyage (son premier livre s’intitulerait Compte rendu d’un voyage à travers l’Europe, de Cashel Greville Ross) puis un roman, mais il sera victime de la couardise de son éditeur, il rencontrera Byron, il croisera Shelley

Se posant souvent des questions quant à sa propre vie :



" Qui était-il ? Qu’était-il ? Quel était son « être passé » qui constituait son « être présent » ? [...] , toute sa vie ou presque reposait sur des mensonges sophistiqués [...] . Sa nature, cette personne qu’il était désormais, qui voyageait librement à travers l’Europe, se résumait-elle à un piètre simulacre, un crêpe de faussetés tissé par commodité pour maintenir des normes sociales ostentatrices ? À supposer que son « être passé » fût bien celui-là, comment construire à présent son « être actuel » ?"



" Parfois, il est vrai, je me demande si cette longue période de dissimulation a fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui. Tout dans ma vie découle-t-il de ces ingénieux faux-semblants, de ce mensonge élaboré auquel je participais à mon insu ? Tu pardonneras ma passion, mais ta lettre a ouvert les vannes à un tumultueux torrent de puissants souvenirs, qui ne sont pas tous tendres et doux."



Il sera consul du Nicaragua à Trieste, Il partira en direction se Zanzibar pour prendre la tête d'une expédition à la recherche des.. Chut !!! Je n'en dirais pas plus..., il lira l'annonce de .. Chut !!! Je n'en dirais pas plus...,

" Il réfléchit de nouveau à ce schéma qu’il avait décelé dans son histoire personnelle : toujours aller de l’avant, mais en laissant derrière lui des gens qu’il aimait. À ceci près qu’il ne les avait pas rejetés, se répéta-t-il. [...] Se promener en Afrique n’était pas si différent de se promener à Londres, Paris ou Boston, d’une certaine manière. L’on pensait la route toute tracée et bien balisée, mais souvent la destination que l’on se fixait n’était jamais atteinte. Jamais. Des obstacles se dressaient, des diversions, des soucis, des changements d’avis, des changements d’envie…"



Et puis il y a ce fil conducteur, ce fil d'Ariane, ce fil Raffaella, qui à Ravenne :

" Un soir, alors qu’ils revenaient une fois de plus d’une obscure allée campagnarde, Raffaella demanda à Timoteo d’arrêter la calèche près de la tombe de Dante, et elle offrit à Cashel un exemplaire de La Divine Comédie sur la page de garde duquel elle avait inscrit : « De R à C. Per sempre. » " seraient-ils les Paolo et Francesca de l'œuvre de Dante ?



Vous l'avez compris William Boyd a saisi à bras le corps ce" trésor", ces fragments de vie pour le transformer en trésor littéraire... Pour en faire un tout absolument jubilatoire

C'est virevoltant,

c'est sublimement écrit,

ça sent l'encre sur le papier, on y entend la plume qui glisse sur les pages, on voit les pages se noircir au fil de ces aventures,...



Et bien comme un pied de nez à la mémoire qui s'efface, il restera ce magnifique roman, que celui qui est enterré au au cimetière catholique de l’Isola di San Michele dans la lagune de Venise. L’inscription ornant sa pierre tombale étant on ne peut plus sobre : Michael Finnegan ne renierait certainement pas



Et pour paraphraser le titre d'un livre de Jean d’Ormesson "Je dirai malgré tout que cette vie fut belle". En refermant le livre de sa vie par William Boyd, Cashel Greville Ross aurait pu le dire également et en ma qualité de lecteur : Je dirai que cette lecture fut belle, très belle même....

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L'amour est aveugle

1894 - Edimbourg - Brodie Moncur, jeune accordeur de piano âgé de 24 ans, à la vue défaillante mais à l'oreille absolue, se construit petit à petit une solide réputation auprès de pianistes réputés et fabricants de pianos qui s'attachent ses services. Cette réputation l'amènera à rencontrer les frères Kilbarron, John le pianiste talentueux mais en perte de vitesse et son frère, Malachi, lui servant d'attaché de presse. Cette rencontre va se révéler décisive sur sa vie à double titres car il va tomber sous le charme de la compagne du "Liszt irlandais", la troublante Lika Blum, soprano à ses heures. Le pianiste va retrouver grâce à Brodie les faveurs du public celui-ci vivant avec Lika une relation amoureuse cachée le faisant parcourir le monde, de Paris aux îles Andaman (dans l'Océan Indien) mêlant concerts, fuites, amour et maladie.



A travers la romance brûlante qui lie les deux personnages, William Boyd, dresse le portrait d'un homme complètement envoûté par une femme et qui verra sa vie bouleverser, devant faire face non seulement à la maladie, la tuberculose, mais également aux rivalités que ses capacités professionnelles et son sens du commerce attiseront, le faisant parcourir le monde non seulement pour répondre aux sollicitations dont il fait l'objet mais également pour fuir ses rivaux ou trouver un climat plus clément à son mal.



Je dois avouer que je me suis laissée totalement embarquer dans l'histoire aux côtés de Brodie, cet écossais faisant preuve d'indépendance et résolution face à l'autorité d'un père autoritaire, pasteur, régnant sur sa descendance, pour tomber sous la coupe d'une femme dont il devient dépendant même si l'amour est partagé. Ce récit est le parfait exemple du roman qui vous tient en haleine par les différents thèmes traités : amour, intrigues, rebondissements, famille mais également par l'éclairage de l'auteur sur un domaine très confidentiel, celui des artisans qui œuvrent dans les coulisses : les accordeurs d'instruments.



Même si le personnage de Lika Blum m'a semblé comporter très vite des zones d'ombre et que Brodie, aveuglé par son amour, n'a pas entrevues, malgré un héros qui peut se révéler à la fois naïf dans son comportement ou avant-gardiste dans le marketing, j'ai trouvé que l'ensemble était finement mené, avec ce qu'il faut de rebondissements, d'intrigues jalonnant les 12 années du récit pour nous conduire à une fin dans la plus pure tradition romantique.



Il y a de l'amour, des fuites, des voyages, un duel, des relations familiales complexes (mais finalement très peu évoquées), de la musique bien sûr et surtout une petite musique chargée d'un accord magique le tout porté par une  écriture fluide qui vous emmène au bout du récit et du monde avec maîtrise et raffinement.



J'ai aimé parce que c'était la lecture idéale pour l'été avec ce qu'il faut de dépaysements mais également de découvertes sur les coulisses des concerts, à la fois éblouie par les capacités de Brodie à accorder les pianos mais à ne pas le mettre en garde face à l'amour, d'autant quand celui-ci vous aveugle et se révèle dangereux.



J'ai beaucoup aimé.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Trio

Mais qui peut avoir envie d'entamer, en pleine rentrée littéraire, un livre qui se déroule en Angleterre, l'été 68.

Et qui raconte l'histoire de 3 protagonistes reliés par le tournage d'un film dans la région de Brighton....

Pas grand monde à priori et c'est tellement dommage. Mais je me trompe peut être, sans doute même. Essayons de vous tenter:

Ce livre est non seulement délicieux mais c'est aussi un ouvrage majeur sur la nature humaine.

Comme vous j'adore William Boyd que l'on croyait vieillissant sous le soleil émollient de sa Dordogne d'adoption.

Nous nous sommes lourdement trompés. William est dans une forme éblouissante et Trio est à ranger parmi les meilleurs crus de son oeuvre déjà importante.

Duplicité, Capitulation, Evasion : voilà les trois volets d'un triptyque savoureusement drôle et impitoyablement tragique.

Pour garder les différents effets comiques il fallait une traduction à la hauteur et Isabelle Perrin est juste incroyable.

Citer Camus et Tchékov en exergue donne la mesure de la profondeur du propos.

William Boyd badine avec le suicide et le mensonge pour nous proposer une sorte de soyeuse leçon socratique: on ment toujours et notre personnage public coincide rarement avec notre personnage privé . Mais on ment aussi et surtout à soi même, l'écrivain dupe le lecteur qui lui-même en dupera bien d'autre . La grande leçon de Boyd c'est que la vérité est souvent contingente: on se cogne au Réél un peu par hasard.

Et c'est là où Boyd-le-romancier est génial . Ses petites trames narratives sont succulentes, se croisent et se décroisent pour former quelques scènes d'anthologie: la recherche de bobines de film volées, la douzaine de débuts poussifs du nouveau Roman d'Elfrida, la rencontre d'un Colonel gay devenu éleveur de chiens etc...

Je vous le promets, c'est bidonnant et inspiré. Et ce n'est absolument pas vain.

Ou alors tout est tellement vain, c'est sans doute la vraie morale de ce petit chef d'oeuvre, décidément camusien . Tout est tellement vain, mais il faut bien vivre, et puis lutter joyeusement.

Et prendre un énorme plaisir de lecture !!!
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La vie aux aguets

Ruth va découvrir qu'on ne connaît jamais tout à fait ses proches.



En effet, sa mère vieillissante craint pour sa vie et le fait savoir à sa fille ; celle-ci trouve son comportement étrange et ne voit vraiment pas d'où pourrait venir le danger, et s'interroge sur l'état de santé de celle-ci.



Pourtant grâce aux notes contenues dans un cahier que sa mère lui remettra, elle va découvrir la vie passionnante, aventureuse et dangereuse que celle-ci a eu durant sa jeunesse lors de la seconde guerre mondiale.



Une histoire d'espionnage bien amenée et des faits qui pour la plupart ont existé.



Cela m'a intéressé même si parfois je me suis perdue, il est vrai, dans toutes ces histoires de politique.



J'ai admiré la principale intéressée Eva Delectorskaya et son pouvoir de changer d'identité, de vie et d'arriver à se fondre dans le paysage comme un caméléon.



Belle écriture de William Boyd.









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L'amour est aveugle

Le jeune écossais Brodie Moncur est un accordeur de piano surdoué. Il vit à Edimbourg, a de nombreux frères et soeurs, un père pasteur alcoolique, égoïste et manipulateur avec lequel il entretient de très mauvaises relations pour de bonnes raisons. Le fabricant de pianos lui propose un poste plus important dans la filiale parisienne, il accepte avec joie cette nouvelle liberté.

À Paris, il rencontre John Kilbarron, pianiste célèbre et sa maitresse, Lika Blum soprano russe. Brodie Moncur tombe éperdument amoureux de celle ci et cela va les amener à mener une vie de dissimulation, de faux semblant et de fuite.

Malachi, le frère du pianiste Kilbarron va les poursuivre et les espionner sans relâche. Grâce à ses dons d'accordeur, ils vont toujours s'en sortir financièrement mais leur vie amoureuse sera toujours impacté par des angoisses, des soupçons et des départs précipités.

J'ai aimé le personnage de Brodie Moncur et j'ai eu beaucoup d'empathie pour lui tout au long du livre,j'étais un peu moins attachée au personnage de Lika Blum.

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt la première partie de l'histoire car j'apprécie la période où se situe le roman le 19ème siècle, l'écosse, sa découverte de Paris et sa rencontre avec Lika Blum.

J'ai moins aimé les chapitres où l'histoire se déroule en Russie, moins passionnante et un intérêt plus faible pour la narration.

Cela reste un très bon moment de lecture, l'écriture est très plaisante et agréable. Mon ressenti est mitigé pour ce livre même si certains passages sont passionnants.

À chacun de se faire sa propre idée sur cette lecture car l'auteur est tout de même excellent.
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L'amour est aveugle

Très beau livre, L'amour est aveugle de William Boyd est un roman idéal pour l'été.

J'ai pris grand plaisir à suivre les pérégrinations de Brodie, écossais affublé d'une oreille absolue et d'un don pour l'accordage de piano, à travers l'Europe de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Le héros évolue dans un monde cultivé, ce qui donne l'occasion au lecteur d'entrer en contact avec des morceaux de musique classique. D'ailleurs, je conseille un détour par une quelconque plateforme d'écoute musicale, pour avoir en tête l'ambiance du roman. Ce dernier dépeint aussi la situation sentimentale du héros, et sur ce point, j'ai trouvé le titre totalement adéquat avec le contenu du livre. Brodie est quelqu'un d'attachant, et je me suis pris à souhaiter qu'il accomplisse ses rêves, même si ces derniers sont chimériques. Les autres personnages, sont également bien écrits, même si le cœur du propos reste la relation entre Brodie et Lika, la femme dont il tombe amoureux. En plus de cela, j'ai pu profiter de balades touristiques européennes et plus exotiques offertes par la plume de William Boyd.

L'intrigue est bien construite, je ne me suis pas ennuyé à un seul moment, et les pages de sont tournées toutes seules, pour me délivrer une belle histoire. Gros coup de cœur.
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Les vies multiples d'Amory Clay

En Angleterre, début du 20e siècle, Amory Clay ne nait pas avec une petite cuillère en argent dans la bouche mais avec un appareil photo vissé à l’œil, qui lui offrira une autre façon de découvrir le monde.

Et c’est effectivement cet appareil photo qui permettra à Amory d’assouvir sa curiosité insatiable et son goût pour l’aventure pendant l’entre-deux guerres : en Europe d’abord puis en Amérique où elle fait véritablement ses armes au sein d’un magazine de mode avant de repartir photographier la guerre en Europe.

Photo, travail et aventure… amour bien sûr aussi : voici un excellent cocktail au service d’un excellent écrivain qui m’a rarement déçue. Cette fois encore, il emballe avec brio cette histoire très féminine pleine de piquant et de péripéties.

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L'après-midi bleu

Nous sommes à Los Angeles en 1936. La pétillante Kay Fischer est une architecte pleine de promesses mais sa vie amoureuse n’est pas très brillante… Elle ne sait pas encore que sa vie va changer.



« Je suis ton père » dit un vieil homme qui vient de sonner à sa porte.



Kay lui rétorque que son père est mort depuis longtemps mais Salvador Carriscant, c’est son nom, insiste au fil des jours. Il veut que Kay l’accompagne pour retrouver les traces d’une femme dont il ne possède qu’une photo.



Dès lors, on est sous le charme des personnages et des situations troublantes…. William Boyd nous tient en haleine et tout comme Kay on se laisse emporter, on glane des informations précieuses, on tente de démêler le vrai du faux. Qui est cette mystérieuse femme que Salvador Carriscant recherche avec énergie ?



Salvador Carriscant n’est pas un héros mais un homme terriblement attachant. Il prétend avoir été un brillant chirurgien à Manille en 1902 et plus tard dans sa vie, cuisinier, avoir participé à l’un des premiers vols en avion. Il prétend avoir vécu une merveilleuse histoire d’amour avec une femme mariée… Les descriptions du Manille de l’époque et des balbutiements de la chirurgie moderne sont absolument savoureuses.



Et puis, il y a le jour où tout a basculé…



Ce roman à l’écriture élégante n’est jamais ennuyeux. Il suffit de se laisser transporter par son apparente légèreté.





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Tous ces chemins que nous n'avons pas pris

Tous ces chemins que nous n'avons pas pris rassemble neuf nouvelles de taille et d'intensité différentes, mais dans lesquelles on retrouve des personnages à la quête de leur identité, et surtout ils sont hantés de leur passé. S'il y a des nouvelles qui m'ont, quelque peu, laissée de marbre, il y'en d'autres que j'ai savouré promptement. Je veux parler de la dernière nouvelle, Jeu d'esquisse en Ecosse: une aventure, où j'ai retrouvé la verve vivante de l'auteur, ce goût pour l'aventure, et de l'ironie qui pose toute fois la limite entre fiction et réalité. J'ai aussi aimé la nouvelle épistolaire Lettres en souffrance, où les lettres au départ solliciteuses nous tiennent en haleine jusqu'à ce qu'elles finissent par exploser. Ce qui est formidable dans la nouvelle les diaristes, c'est la prouesse à laquelle s'est exercé l'auteur en prêtant la narration à plusieurs personnages dans une courte histoire. Enfin, je dirais que le style de l'auteur aussi variant d'une nouvelle à une autre a été une réussite, sur ce, je viens de passer un agréable moment avec ce livre malgré que je n'ai pas accroché à certaines nouvelles!
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Orages ordinaires

Formidable thriller « Orages ordinaires » raconte comment un concours de circonstance hasardeux a entraîné la chute et la traque du climatologue Adam Kindred. Un roman haletant qui est à la fois une histoire de dégringolade sociale, une réflexion sur la fragilité de l’identité et une machine infernale à la Hitchcock. Du Boyd en grande forme !!!
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Brazzaville Plage

Brazzaville Beach est presque une œuvre de jeunesse de William Boyd (son cinquième roman, publié en 1990). Pourtant c’est un roman très achevé, où s’entrecroisent habilement deux histoires différentes.



Au centre, comme presque toujours chez l’auteur, un héros anglais, ici une héroïne, intelligente et sensible, qui va devoir faire preuve d’habileté (ingenuity), de courage et de cœur pour gérer des évènements lourdement contraires.



Elle s’appelle « Hope » (l’Espérance) et sa sœur ainée, qui est d’ailleurs une harpie, s’appelle « Faith » (la Foi) – une troisième sœur se fût-elle appelée « Charity » ? Hope fait sa thèse d’Ecologie, et devient une assistante de recherche, spécialiste en observation et numération des phénomènes naturels, pleine de bonne volonté et donc taillable et corvéable comme beaucoup de jeunes femmes dans ce métier. La Science, avec un grand S, va jouer un rôle destructeur dans sa vie, lui arrachant son mari, jeune mathématicien qui ne supportera pas de ne pas percer les mystères de la discontinuité.



Hope s’en voudra éternellement de n’avoir pu rien faire. Réfugiée en Afrique, pour participer à une grande campagne d’observation d’une population de chimpanzés, Hope sera mise à l’index par le Mandarin dirigeant le projet – il s’appelle Eugène Mallabar, ce qui rappelle combien les noms sont savoureux chez Boyd -.



Menaces, incendie volontaire, coups, tout sera bon pour essayer de la faire taire sur les scènes de cannibalisme et d’infanticide qu’elle a elle-même observées chez les chimpanzés, parce que les scientifiques et leur sponsors veulent « vendre » aux petits enfants du Monde entier des Primates « bons sauvages » à la Rousseau.



Ainsi l’évidence scientifique est bafouée pour des raisons d’intérêt : ce roman est bien utile au moment où l’on feint de découvrir que certains experts scientifiques des gouvernements sont attachés à l’industrie par des liens contractuels contraignants.



Et en tous cas, ce roman, superbement écrit avec ses deux histoires en parallèle, vous fera passer un bon moment.



A noter aussi le petit tour chez les psychiâtres, qui, de nos jours, utilisent encore les chocs électriques…
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L'attente de l'aube

Vienne, 1913. Lysander Rief, jeune acteur londonien, séjourne dans la capitale autrichienne afin d'y soigner un problème d'anorgasmie auprès du docteur Bensimon, psychanalyste anglais, disciple de Freud. Dans la salle d'attente du praticien, il croise Hettie Bull, une sculptrice séduisante et fantasque, déjà en ménage avec un peintre irascible. Cette rencontre, outre qu'elle le guérit de son problème sexuel, va aussi le conduire à une situation des plus gênantes qui l'oblige à fuir le pays. Heureusement, son ambassade l'aide à se sortir de cette mauvaise passe mais Lysander ne sait pas encore qu'il est désormais redevable à sa patrie. La guerre qui éclate l'année suivante décide la Couronne à se faire rembourser son aide. Ainsi, Lysander se retrouve imbriqué dans une histoire d'espionnage qui souvent le dépasse.





Psychanalyse, amour, trahison, théâtre, espionnage et première guerre mondiale, tel est le cocktail que William BOYD a réservé à son héros -malgré lui- Lysander Rief. De Londres à Genève, de la campagne anglaise au front de la Somme, le jeune acteur va se frotter au monde clair-obscur des diplomates, des espions, des agents doubles. Fort de ses talents de comédien, Lysander tentera de démêler le vrai du faux, d'accorder sa confiance à bon escient, de démasquer un traître et accessoirement de sauver sa peau.

Jolie promenade dans l'Europe du début du XXè siècle, mâtinée d'une dose d'action, L'attente de l'aube est un bon moment de lecture mais n'est pas le meilleur roman de l'auteur.

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