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Critiques de William Boyd (781)
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Orages ordinaires

"Qui peut prédire ce que sera la vie?" s'interroge Adam Kindred. Universitaire, marié, propriétaire d'une maison cossue, le voilà astreint à fouiller des poubelles dans les rues de Londres pour glaner un maigre dîner. Un seul moment d'égarement a contraint ce climatologue anglais à mettre un terme à son expatriation aux Etats-Unis. Puis, de retour au pays natal, il se retrouve au mauvais endroit, au mauvais moment et voit le cours de son existence complètement bouleversé. Son quotidien est désormais une lutte permanente pour survivre et échapper à la police et à un dangereux tueur à gage.



Ces aventures rocambolesques nous sont contées avec brio par William Boyd. Le récit est d'une grande fluidité et l'intrigue est toujours limpide malgré l'amalgame d'histoires et de personnages. Ces ingrédients rendent la lecture agréable et prenante. Le récit est saupoudré d'un humour corrosif qui s'attaque à des sujets graves : magnats de l'industrie pharmaceutique sans scrupule, mercenaires de sociétés militaires privées d'une violence sans limite, gourou délirant recevant des subventions publiques pour mener des actions caritatives, caïds de quartier gérant les H.L.M. de la capitale anglaise... Les vautours règnent dans les cités comme à la City. Londres et la Tamise sont plus qu'un cadre géographique pour le roman, elles ont une place centrale dans le roman, ce que j'ai particulièrement apprécié.



William Boyd joue avec la corrélation compliquée des existences humaines qui se croisent en permanence sans que nous nous en doutions. Et "Orages ordinaires" est là pour nous le rappeler subtilement : nos existences rangées ne sont pas jamais à l'abri du danger ou d'un imprévu. N'oubliez pas votre parapluie !
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Le Romantique

Est-ce du grand art ou de la magie d'arriver à créer un personnage dont j'ai eu du mal à croire qu'il n'avait pas existé et pourtant ...

William Boyd est un fieffé coquin car dès le prologue il bâtit la fausse biographie de Cashel Greville Ross à partir du début de l'autobiographie dont il aurait retrouvé des fragments et je fonce tête la première dans la vie tumultueuse de cet homme né en 1799 en Écosse mais élevé par sa tante, à Stiwell Court dans le comté de Cork en Irlande.



Mentant sur son âge, il s'engage dans l'armée comme tambour et se retrouve sur le champ de bataille de Waterloo.

Ainsi commence sa première aventure , son premier vrai voyage alors qu'il apprend , en partie, la vérité sur sa naissance.



De retour à Oxford où vit désormais sa famille, il finit sa convalescence puis se fait enrôler dans l'armée des Indes.

Malade, il rentre en Europe et a alors l'idée d'écrire le récit de ses voyages et de ses rencontres puisqu'il aura la chance de faire la connaissance de Lord Byron et du couple Shelley .

C'est en Italie qu'il rencontre l'amour de sa vie la Comtesse Raffaela .



Cashel est un homme qui se laisse guider par son coeur, un romantique , mais aussi un homme naïf qui se fait escroquer et un homme impulsif .

Il poursuit ses périples aux Etats-Unis où il connait quelques années de réussite puis retour précipité en Angleterre pour repartir dans une expédition à la recherche des sources du Nil puis il devient consul du Nicaragua à Trieste .



Autant de péripéties et d'aventures où la réussite et le confort financier alternent avec ruine , procès et même prison lorsqu'il est la victime , toute trouvée au vu de son enthousiasme récurrent , d'escrocs



Les pages défilent au rythme trépidant de sa vie mouvementée avec toujours au plus profond de son coeur son amour pour Rafaela , l'attachement à sa famille et à ses origines et son emballement pour les propositions les plus folles ou les plus lointaines. Cela le rend attachant et on attend avec impatience l'embuche suivante, la chute inattendue .



J'avais découvert William Boyd avec Un anglais sous les tropiques , j'avais déjà apprécié son style subtilement satyrique que l'on retrouve avec bonheur dans cet ouvrage .

Lu en Aout 2023.
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La vie aux aguets

"La vie aux aguets" est mon deuxième roman seulement de William Boyd. J'ai découvert cet auteur tout récemment, sur le conseil d'un ami Babéliote, en lisant "Orages ordinaires", que j'avais adoré.



Cet ouvrage est tout aussi bien écrit, et au-delà de l'intrigue qui est de l'ordre du roman d'espionnage sur fond de WWII, c'est-à-dire pas tellement ma "cup of tea" normalement, ce que j'apprécie particulièrement chez Boyd, c'est son style d'écriture, sa façon de se centrer sur les personnages principaux de ses romans, et de dépeindre avec beaucoup de sensibilité et de finesse leurs émotions, leurs aspirations et leurs réactions face aux tourments des vents contraires de l'existence.



Je crois que c'est ce que j'aime tant chez cet auteur : le fait que ses personnages principaux, tout du moins dans les deux ouvrages que j'ai lus de lui (j'en attaquerai bientôt un troisième, c'est certain !), sont ballotés par de réels revers dans leurs vies, démolies par des aléas face auxquels ils sont impuissants, et comme c'est ce que je ressens au quotidien, je ne peux que compatir avec eux, voire ça me fait du bien de lire des pages qui dépeignent un peu ce que c'est que de se retrouver en réelle difficulté face à des éléments déchaînés.



Je trouve que ça change par rapport à certains romans à la mode, plus légers, où les personnages se lamentent au moindre bobo ou encore dès que leur vie est légèrement imparfaite, ce qui est agaçant quand on fait face à des choses plus graves. Sans parler des romans snobs, eux aussi à la mode, où des jeunes gens parfaits (et riches) mènent leurs romances parfaites, avec quelques faux rebondissements du genre "je t'aime - moi non plus" pour atteindre les 300 pages réglementaires. Pour le coup, ça, je fuis complètement :).



Je me suis un peu éloigné du sujet : pour un résumé de l'intrigue, il eut été préférable de passer votre chemin. Mais je vous recommande chaleureusement cet auteur si vous ne le connaissez pas, et que vous vous êtes un tant soit peu retrouvé dans ce billet d'humeur :).
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Orages ordinaires

Gros coup de cœur pour ce roman qui m'a conseillé par un ami Babélien qui restera anonyme (merci aski2, argh, mince, je l'ai dit ^^), et j'ai adoré, y a plus de 450 pages mais on ne s'ennuie à aucun moment, et la plume talentueuse de l'auteur fait que l'on s'attache terriblement au personnage, ce que je recherche toujours dans mes lectures, et qu'inversement on souhaite le plus de mal possible à ses ennemis :).



C'était mon premier roman de cet auteur mais je vais tout de suite en réserver d'autres de lui à la médiathèque !
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Les vies multiples d'Amory Clay

"Les désirs du cœur sont aussi tordus qu'un tire-bouchon, disait le poète : ne pas naître est le meilleur destin pour l'homme, car c'est la seule manière d'éviter toutes les complications de la vie". Cette phrase pourrait illustrer à elle seule l'ambition de ce roman qui célèbre la vie dans ce qu'elle a de plus aléatoire, de plus inattendu, parfois de plus cruel et donc de plus surprenant. Si j'achète les livres de William Boyd les yeux fermés, celui-ci m'a fait garder les yeux grands ouverts, heureuse de retrouver la veine de A livre ouvert qui reste à ce jour mon préféré de l'auteur.



La réussite de William Boyd tient beaucoup à sa façon de donner vie à des personnages d'autant plus crédibles qu'ils évoluent dans un environnement parfaitement reconstitué. Sans en faire des tonnes, sans avoir besoin de passer par de longues pages de descriptions, l'auteur parsème son ouvrage de mille et un détails qui rendent ses atmosphères palpables et situent immédiatement l'action dans le temps. Ici, le vingtième siècle défile sous nos yeux ou plutôt sous l’œil aguerri de la photographe Amory Clay avec ses guerres, ses avancées sociales, ses modes, ses contraintes et ses opportunités. Le personnage d'Amory, s'il est inventé de toutes pièces emprunte néanmoins à des femmes photographes qui ont bel et bien existé, marqué le siècle de leurs empreintes, ouvert la voie à leurs consœurs. Une mention émouvante en fin d'ouvrage le rappelle et leur rend un discret hommage.



Amory Clay n'a rien d'une super héroïne. Issue d'une modeste famille de la bourgeoisie anglaise, elle n'est pas exempte de problèmes. Son père, traumatisé lors de la Grande Guerre en garde de graves séquelles psychologiques, son jeune frère semble retardé et sa mère l'encourage vivement à trouver un bon parti afin de se mettre à l'abri du besoin. C'est compter sans le virus de la photographie attrapé dès l'âge de sept ans auprès de son oncle alors photographe mondain qui lui offre son premier appareil. En 1928, il est assez rare d'entendre une jeune femme déclarer qu'elle veut devenir photographe professionnelle mais rien ne détourne Amory de son objectif. Une carrière qu'elle bâtira ensuite grâce à des rencontres, à son instinct qui la pousse à saisir les opportunités et à sa pugnacité. Berlin, New York, l'Amérique du sud seront ses premiers terrains de jeux avant le retour à Londres et l'engagement comme reporter de guerre sur le terrain de l'offensive alliée après le débarquement de 1944 où elle rencontrera celui qui deviendra son mari. Plus tard, dans une autre vie, après une parenthèse écossaise, il y aura le Vietnam, encore un conflit, comme si sa vie était marquée par les guerres.



Pourtant, ce qui intéresse William Boyd, plus que le témoin des événements du siècle, c'est la femme avec ses doutes, ses approximations, ses emballements. La femme qui se laisse guider par son instinct, celle qui écoute son cœur. Celle qui fait des erreurs, se retrouve dans des situations désespérées. L'amoureuse, l'aventurière, la passionnée. Au fil de ses mémoires et du journal qu'elle tient en 1977, la femme qui se révèle est bourrée d'imperfections, de contradictions. Elle est loin de tout maîtriser, elle se raccroche souvent aux branches. Mais elle vit. Elle avance, tient bon, accepte de perdre autant que de gagner. Sa vie n'est pas parfaite, mais c'est la sienne, exactement comme elle l'a décidée.



Avec Amory Clay, William Boyd nous offre le magnifique portrait d'une femme libre, bien décidée à garder la main sur l'essentiel : son droit de décider ce qui est bien pour elle. Et ceci jusqu'à la fin, l'ultime décision. Une belle figure, de celles qui vous accompagnent longtemps et vous incitent à prendre votre destin en mains et à toujours célébrer l'instant présent.



Ma foi, le Boyd 2015 est un excellent cru !
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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La vie aux aguets

"Parfois, elle en avait marre de cette suspicion vigilante, incessante − comment pouvait-on vivre de la sorte ? Toujours surveiller, toujours vérifier, toujours redouter d'être trahie et doublée." : vivre ainsi doit être effectivement bien épuisant !

Heureusement, la vie de Ruth est bien plus tranquille que cela, bien plus banale ; celle de sa mère Sally également.

C'est du moins ce qu'il semble au début de cet ouvrage mais, rapidement, tout va basculer.



Imaginez.

Votre mère, vieille dame anglaise digne et nommée Sally Gilmartin, vous informe tout de go qu'elle est russe et répond au nom d'Eva Delectorskaya.

Encore plus fou, elle vous apprend qu'elle a travaillé pendant la seconde guerre mondiale pour les services secrets britanniques.

Ça vous ferait un choc, non ?

Ruth est effectivement choquée par ces révélations, d'autant plus que de nombreuses autres suivent.

Elle n'a pas d'autre choix que de s'investir à son tour et de mener son enquête...



Voilà un bon roman d'espionnage, traversé par une tension constante et parsemé de fausses pistes disposées ici ou là pour que le lecteur ne comprenne pas tout trop vite.

Un livre qui dans son aspect fictif nous offre deux beaux portraits de femme, et qui dans le contexte historique restitué nous fait comprendre comment les services secrets britanniques ont manoeuvré pour obtenir l'entrée en guerre des États-Unis à leur côté.



Attention, la lecture est addictive et présente quelques effets secondaires indésirables tels que le manque de sommeil (parce que vous risquez de ne pas arriver à lâcher votre livre) ou la paranoïa aigüe (cette voiture n'est-elle pas en train de me suivre ?).

Une lecture distrayante qui vous amènera à vous poser la question classique : connaît-on vraiment ses proches ?



Voilà mon avis mais, quelle fiabilité lui accorder ?

Soyez prudents et restez aux aguets. Vous ne me connaissez pas... je pourrais être un agent double...
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Le Romantique

Voici un récit haut en couleurs, des plus romanesques, explorant avec brio , gourmandise et enthousiasme semblable à son héros, Cashel Greville Ross , né en 1799 , apogée de l'époque victorienne , tout jeune tambour dans l'armée anglaise à la bataille de Waterloo , lieutenant de l'armée des Indes brasseur aux États - Unis , dans le Massachusetts, explorateur des sources du Nil , consul du Nicaragua à Trieste .



Une vie et quelle vie !



Celle du voyageur passionné , sorte de héros romantique , érudit, vivant mille existences , aimant l'élue de son coeur avec passion , entraînant son entourage et ses proches dans ses mésaventures riches , extravagantes, picaresques …..côtoyant ,Lord Byron et Mary Shelley à Pise, lieutenant de l'armée des Indes , brasseur dans le Massachusetts, explorateur des sources du Nil et consul du Nicaragua à Trieste.



Il mourra octogénaire après avoir traversé toute l'Europe afin de tenter d'épouser la comtesse italienne qui fut l'amour de sa vie.



Un récit mené tambour battant , flamboyant et généreux , celle d'un voyageur passionné, érudit romanesque , écoutant son coeur plus que sa raison.



Il aura été mêlé aux événements qui marqueront son époque , bouleversements sociaux, géopolitiques, culturels et soiciétaux .



Nous traversons le dix huitième siècle avec fébrilité , riche en détails remarquables sur l'époque , même les plus triviaux , aventures et mésaventures, rebondissements , personnages très travaillés , somme de réussites et d'échecs retentissants , obstacles et diversions , soucis , changements d'avis , changements de vie , déchéances , maladies , mauvais tournants, et impasses , pérégrinations, jusqu'où il pourra s'accomplir , mais non !! .

On s'y croirait vraiment.

Une course épuisante , talentueuse, d'Oxford à Portsmouth, Waterloo , Madras, Ceylan, Pise, Florence, Ravenne, Arles, Londres, Boston, Zanzibar' , la Tanzanie , Londres encore puis Milan, Trieste, Venise .



Notre héros connaîtra graves revers , tâtera de la prison , se fera escroquer….



Un roman magnifique , fabuleux , une merveille de lecture, ouvrage historique complet , abouti, ,grisant de modernité .



La plume alerte ,rapide , pointe avec un humour féroce à travers les écrits de Cashel ——qui reçoit des lettres et aime écrire ——les vices cachés de l'industrie de l'édition en plein essor avec le romantisme

. le Times publiera par erreur la nécrologie de Cashel et il sera confondu avec Tourgueniev à Baden - Baden .

Un excellent roman que j'ai dévoré en deux jours , addictif et intelligent, une ode prodigieuse à la fiction grâce à l'imagination débordante de l'auteur et son grand talent maîtrisé de l'art romanesque . Il multiplie les clins d oeil aux chefs d'oeuvre de la littérature anglaise de l'époque , Jane Eyre entre autres et cite Henri Beyle ….

Fascinant , passionnant ,ambitieux , moderne , je le conseille !

J'ajoute et vous l'aurez compris que je suis une inconditionnelle de cet auteur , je le lis depuis de nombreuses années .











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Le Romantique

Vous n'osez pas le dire trop fort, mais quelle guigne que la terre entière se réchauffe excepté votre emplacement de camping où 17°C maigrelets ne peuvent rien contre le crachin persistant ni les vêtements aux odeurs rances ? Extirpez un sachet de thé pas trop abimé de votre sac à dos, redressez le bec bunsen et, sans vous cramer les doigts, sirotez votre mug en lisant le Romantique. Vous trouverez dans les chaleurs de la savane africaine ou dans l'étuve du climat indien un bon moyen de changer d'air.



Votre voisin de compartiment a déballé des oeufs durs à peine le train parti ? Son vis-à-vis a étalé les deux barges qui lui servent de pied de part et d'autre d'un sac de sport plein à craquer et s'est retiré dans le nuage assourdissant des pulsations de son casque audio ? Lisez le Romantique, vous y trouverez un usage tout à fait récréatif, quoi que pas exactement confortable, de certains moyens de transport.



Le Romantique, c'est l'évasion garantie. Un voyage initiatique qui n'en finit pas, des aventures sans queue ni tête dans un XIXe siècle trépidant. Cashel Greville Ross est en est le personnage principal. Dans la plus pure tradition des récits romanesques antérieurs, l'auteur nous affirme qu'il a construit son histoire sur la base de documents réels en sa possession depuis longtemps. Ainsi, corsetées par une dépendance à des faits biographiques avérés, les aventures de notre héros n'en restent pas moins presque invraisemblables, picaresques et très divertissantes. Nouveau Fabrice del Dongo, Cashel va vivre la bataille de Waterloo et sa contribution n'y sera pas beaucoup plus reluisante. Il partira aux Indes, traversera l'Europe, migrera aux Etats-Unis. Croisera des personnages hauts en couleurs, dans les prisons comme dans la plus haute société. Une vie extraordinaire !



Difficile toutefois de voir s'accomplir un destin dans ce patchwork d'événements romanesques. de lire une implication politique au siècle des nations et des révolutions. le maître mot n'est pas celui de l'amour non plus, quoi qu'il aime beaucoup (et assez mal ai-je trouvé), notre Cashel. Il faut peut-être revenir aux exergues pour comprendre : « La vie d'un homme de quelque valeur est une allégorie continuelle, et très peu de regards savent en percer le mystère. » (John Keats) Oui, c'est peut-être cela. Que ce soit pour les raisons biographiques invoquées ou parce que William Boyd ne communie pas au mythe qui voudrait que la vie d'un homme soit l'illustration d'une seule idée, il est difficile de percer le mystère de la vie de Cashel. Lui-même s'y essaie vainement jusqu'aux dernières heures de sa vie et donne, jusqu'au bout l'impression que tout peut commencer pour de vrai pour lui demain.



Et la deuxième exergue de confirmer : « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. » (Stendhal). C'est bien cela, le cadre seul qui isole les paysages défilant ne leur confère pas une causalité, ne justifie pas par une quelconque intentionnalité leur juxtaposition.

Ainsi, puisqu'il est vain de chercher un sens directeur, autant se laisser emporter par le rocambolesque et le vertige de la fiction, autant restituer « l'ontologie singulière » de Cashel Ross en nous racontant ses plus vibrantes aventures. Et cela, le Romantique le fait très bien ! Merci à Michel de sa critique enthousiaste, elle m'a mise ce livre dans les mains, pour mon plus grand plaisir.

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Trio

Lecture très plaisante d'un écrivain que je connaissais peu au final ... J'ai beaucoup aimé être transporté dans cette Angleterre de la fin des années 1960 avec de nombreux personnages mais essentiellement trois personnages haut en couleurs : la jeune actrice qui se débat dans ses histoires d'amour, le producteur gay qui a du mal à "sortir du placard" et l'épouse du réalisateur alcoolique tout au long de la journée. Le style est léger et plaisant, la lecture se fait bien même si le fond des sujets abordés est une vraie réflexion sur la nature humaine et notre comportement dans la vie et dans la société ; le livre met également l’accent sur l’importance des décisions prises ou à prendre et de nos choix de vie.
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La vie aux aguets

Inquiète, la mère de Ruth a peur que son passé surgisse au grand jour et emporte la tranquille vie de famille qu'elle s'est acquise avec courage. Elle n'a qu'une seule issue pour s'en accommoder, préparer sa fille à cette éventualité. Alors elle décide de lui relater son passé par les écrits. C'est toute une page de l'histoire du monde qui va s'ouvrir, celle de la manipulation des crises mondiales par les services secrets des grandes puissances. Plongée dans la lecture, Ruth découvre une autre facette de sa mère. Celle qui a travaillé, habilement, dans les services secrets britanniques pendant la deuxième guerre mondiale. Elle a participé à la grande machination des services secrets pour contraindre les Etats-Unis d'intervenir aux côtés des alliés dans cette guerre fratricide qui a fragilisé l'Europe.... On découvre comment les services secrets sont capables de tout, à n'importe quel prix, afin de parvenir à leurs fins. Manipuler les médias, jouer doubles jeux, sacrifier l'amour, trahir de sang froid, renier ses propres principes...

Un magnifique roman agréable à lire! le rythme est cadencé par deux histoires qui s'alternent délicatement et qui nous plonge dans deux univers différents ! S'il faut courir, réfléchir à la seconde pour sa survie, haleter jusqu'à se faire dresser les cheveux avec Sally mais on prend le temps de réfléchir avec Ruth, d'interroger le temps, être en quette de soi, de son identité...



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Orages ordinaires

William Boyd a du talent et quand il le met au service d’un thriller, le résultat est toujours spectaculaire (La Vie aux Aguets, L’Attente de l’Aube).

Ici, il y a deux personnages principaux, Londres la tentaculaire, tantôt sublime tantôt sordide, et Adam, le météorologue sur lequel la foudre s’est abattue, encore plus nu que son prénom le laisserait supposer. Ejecté sans ménagement ni délai de son paradis personnel : mariage dissous, emploi perdu, sécurité menacée, argent envolé, identité détruite, tout lui a été arraché en un éclair et le voici, en même temps, recherché pour meurtre par la police et traqué par un tueur à gages, vétéran de la guerre des Malouines, disposant d’appuis et de moyens illimités.

Comment pourrait-il se tirer d’affaire, faire reconnaître son innocence, échapper au tueur et démasquer les commanditaires ? Cela paraît impossible et d’ailleurs, y parviendra-t-il vraiment ?

A la rue, sans abri, contraint de fouiller les poubelles pour manger, ne disposant d’aucun appui, d’aucune autre ressource que son intelligence et son instinct de survie, il va croiser une compagnie pharmaceutique ambitieuse, une mère célibataire qui se prostitue pour survivre, un évêque et son église très particulière, des SDF et un caïd de cité très inamicaux, un lord aussi vaniteux que désargenté, un PDG qui ne maîtrise plus rien et une jeune policière de la brigade fluviale chargée d’enquêter sur le meurtre d’un… cygne !

Boyd dépeint (ses lecteurs habituels savent que c’est un de ses points forts) Londres, des beaux quartiers (Chelsea ou une remontée de la Tamise en vedette par un matin ensoleillé qui vous fait sentir les gouttes d’eau projetées sur votre visage) aux bas-fonds, du racket ordinaire aux conseils d’administration, de l’hôpital high-tech à la soupe populaire, des différentes façons de survivre dans une grande ville sans pouvoir éviter les coups qui pleuvent, juste en évitant le coup fatal. D’expédients en combines, de rencontres en traquenards, l’odyssée londonienne d’Adam, l’homme dont la spécialité était, avant d’être ainsi foudroyé, de déclencher la pluie, se révèle passionnante, les pages tournent de plus en plus vite jusqu’à la scène finale, lourde d’espoirs mais aussi de menaces. Vous avalez avec angoisse le dernier chapitre jusqu’à ce point final à l’issue duquel vous vous exclamez : « Oh non, comment a-t-il pu nous faire ça ? » Je n’en dis pas plus, c’est surprenant, vraiment très surprenant.

Pour moi, un des meilleurs Boyd (j’en suis à mon neuvième), un thriller formidable, une peinture sociale percutante.

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L'attente de l'aube

Lysander Rief se rend nue-tête chez le docteur Bensimon, il a oublié son chapeau sur un banc. Pourtant se promener ainsi dans les rues de Vienne ne se fait en 1913. Un acte manqué ? Il faut dire que c’est un peu embarrassant d’aller parler à un psychanalyste de son problème d’anorgasmie. Et dire qu’il pourrait être heureux auprès de Blanche, sa fiancée, ils forment un si joli couple d’acteurs à Londres. Il est aussi troublé par une affiche de spectacle montrant une femme dénudée. Mais qu’elle est le titre de l’opéra ? Dans la salle d’attente du Dr Bensimon, il fait la connaissance d‘Hettie. Il va en tomber amoureux et sa vie va changer complètement de trajectoire. Il commence un nouveau rôle, espion pour l’armée britannique. Au départ, il n’a pas le choix mais il va jouer le jeu.



Chacune de ses missions lui permet étonnamment d’en savoir plus sur sa propre histoire, il va de surprise en surprise. L’action se déroule entre l’Angleterre et l’Autriche, le pays natal de sa mère. La guerre fait rage, Munro et Massinger lui donnent des ordres mais les femmes qu’il rencontre sont fortes et mènent l’action comme dans les films de Truffaut et Lysander, ce comédien charmant à la vie ordinaire voit sa vie s’accélérer à la suite d’un rendez-vous comme dans la mort aux trousses d’Hitchcock.



Ce roman d’espionnage tient le lecteur en haleine jusqu’au bout, tant par le suspens savamment entretenu que par la quête personnelle de Lysander pour connaître sa vérité…



Une plongée agréable dans les sombres années de la guerre, William Boyd est un conteur de talent.

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Trio

Le trio du titre ne renvoie pas un trio comme on le conçoit habituellement. Ici il est question de trois personnes que rien ne lie vraiment, qui ne se côtoient pas beaucoup (presque pas pour certains) et qui n'ont pour point commun qu'un film. En effet, nous suivons une actrice, un producteur et l'épouse du metteur en scène le temps du tournage du film, quelques mois en 1968 ; période pendant laquelle les personnages sont confrontés à leurs "démons", entre secrets et pressions extérieures (syndrome de la page blanche, homosexualité dissimulée, addiction médicamenteuse, complications amoureuses, ennuis professionnels, alcoolisme,...).



J'ai eu du mal avec le début du roman : car les personnages m'ont d'abord semblé peu attachants et Wiliam Boyd nous propose une vision très cynique du monde, et pas seulement de l'univers du cinéma.



Finalement, les personnages ont réussi à piquer ma curiosité et ils m'ont donné envie de découvrir comment ils se sortent de tous leurs ennuis. Le dénouement pour chacun est d'ailleurs assez surprenant.

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Trio

Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions du Seuil pour cette lecture et leur confiance !

Nul besoin de présenter l'Anglais William Boyd, auteur de seize romans, de recueils de nouvelles, de pièces de théâtre mais aussi scénariste et réalisateur. Autant de rôles où il n'a pas son pareil pour nous divertir. Avec "Trio" son tout nouveau roman paru aux éditions du Seuil, il nous convoque à Brighton, une station balnéaire où se déroule, à l'été 1968, le tournage d'un film qui fait fi de l'état tumultueux du monde à ce moment là. Comme son titre l'indique, nous retrouvons trois personnages principaux, mais également trois parties dans cette histoire rocambolesque où il faut accepter de se laisser porter par le récit un brin tiré par les cheveux, mais totalement loufoque concocté par William Boyd. de l'humour, des situations cocasses, un parfum de nostalgie, la description d'un monde du cinéma et de ses tourments à une époque charnière de son histoire, tout cela dans un même roman et je dois dire que c'est plutôt réussi. C'est un roman sur les faux semblants, les mensonges, les doubles vies, les travestissements et les rôles que nous empruntons dans la vie professionnelle comme dans celle de l'intimité. La métaphore de l'acteur, de l'écrivain qui joue un rôle où invente une autre réalité qui sied mieux à son créateur que les affres de la vie au quotidien. C'est un roman léger, printanier, écrit avec finesse, sans aucune autre prétention que celle de nous divertir. On sent que Boyd a pris beaucoup de plaisir à l'écrire et à nous faire partager son univers fantasque. A ce titre, la traduction d'Isabelle Perrin est savoureuse, pleine d'esprit et elle restitue parfaitement cet humour décalé, ces personnages fissurés derrière leur apparente réussite. On retrouve donc dans cette histoire, ce trio, Talbot Kydd, le producteur qui doit affronter les tempêtes d'un tournage qui vire au fiasco : l'actrice principale fait faux bond, le casting est un immense gâchis avec certaines actrices comme cette extravagante Sylvia Slaye, aux mensurations plus vraiment en rapport avec son statut d'ex starlette, un scénario qui n'a de cesse d'être réécris, bref vous l'aurez compris pour ce pauvre Talbot ce n'est pas la joie. Nous retrouvons également avec plaisir Elfrida Wing, l'épouse du metteur en scène qui la trompe ouvertement tandis qu'elle cherche, se noyant dans l'alcool (la vodka, le gin tonic) depuis dix ans, l'inspiration pour son nouveau roman qui doit faire d'elle l'égale de Virginia Woolf, à qui tout le monde la compare. Tout du moins à ces débuts.. Elle cherche l'inspiration dans les derniers jours tragiques de la vie de la romancière si talentueuse et pourtant maudite qui se suicida en 1941. Enfin, Anny Viklund, une actrice américaine d'origine suédoise sublime mais qui a une vie amoureuse des plus compliquées. Elle sort avec Jacques un philosophe français, mais aussi Troy, l'acteur principal et amant passionné et son ex-mari. Ce dernier est poursuivi par la CIA après avoir commis trois attentats sur le sol américain qui eurent pour effet de rendre un pauvre soldat cul de jatte.. Vous l'avez compris, William Boyd ne se prend pas au sérieux et nous divertis durant un peu plus de quatre cents pages. Mission réussie, que demander de plus à un romancier.


Lien : https://thedude524.com/2021/..
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La croix et la bannière

Se moquer des américains qui rient d'un anglais complexé est-il un compliment à l'anglitude (l'anglicité, l'anglotisme...) ?

Curieusement, il m'a fallu beaucoup de temps pour prendre ce livre au second degré et sourire. Je ne voyais au début qu'un héros assez peu sympathique qui se jetait dans des ennuis évidents, comme la victime potentielle des films d'horreur qui néglige tous les signes avant-coureurs. Je me disais que j'étais dans un scénario stéréotypé : on sait 90% des opéras peuvent se résumer par : la basse essaye d’empêcher le ténor de coucher avec la soprano. Le théâtre de Corneille peut-il se caricaturer en lutte entre l'amour et le devoir ? La littérature depuis plus d'un siècle semble trop souvent tourner autour d'un homme incapable de choisir entre son épouse et sa maîtresse. Bref, tout ça me semblait assez lourd. Ensuite, les membres d'une famille du sud des États-Unis sont caricaturés de telle façon que j'ai compris que c'était une farce, pas si éloignée de Tom Sharpe. Et de catastrophe potentielle en accumulation de maladresses, le rouleau compresseur se fait plus massif et s'approche de notre malheureux anglais, que j'ai fini par prendre en pitié, sans le trouver pour autant très sympathique au milieu de toute cette plouquitude.

Le côté positif c'est l'imagination de William Boyd, qui construit des personnages épatants, les anime au service d'une action virevoltante, tire les nombreuses ficelles de sa dentelle de récit avec un talent admirable.
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La vie aux aguets

Enfin un roman d’espionnage digne de ce nom ! Pardi il était temps ! Après ma calamiteuse lecture d’Opération Sweet tooth (par Ian MC Ewan), ni plus ni moins qu’un fade roman à l’eau de rose, j’avais presque fait mon deuil des romans d’espionnage ayant une femme comme héroïne (à croire que les femmes espionnes soient toutes des écervelées uniquement portées sur la « chose » dans ce genre littéraire !). Et puis je suis tombée sur La vie aux aguets et j’ai comme qui dirait flairé le bon gros roman d’espionnage. Opération réussie ! J’ai tout de suite accroché au style de William Boyd, à son entrée en matière, irrémédiablement séduite par ses personnages de femmes de caractère : Sally/Eva la mère, Ruth sa fille. Tout est parfaitement huilé, les situations s’enchaînent avec une précision et un romanesque efficaces, dignes d’un horloger suisse. Rien n’est inutile, tout trouve sa place et un sens. L’alternance des récits : celui d’Eva/Sally notre jeune espionne débrouillarde au service de Sa majesté pendant la Seconde guerre mondiale, celui de Sally qui en 1976 découvre le secret de sa mère (celle-ci lui ayant caché sa véritable identité depuis sa naissance, sympa) a insufflé un vrai rythme à ma lecture. J’ai d’autant plus apprécié que j’ai découvert un pan peu reluisant de l’histoire des services secrets britanniques ou comment ceux-ci ont tenté, à coup de manipulation des médias, de forcer les USA à entrer en guerre contre l’Allemagne. En 1941 (avant Pearl Harbor), l’entrée en guerre de l’oncle Sam était loin d’être évidente et l’opinion publique penchait fortement pour un isolationnisme tranquille. Quoi de mieux que forcer un peu le destin (et la main) des Américains. C’est pour cela qu’Eva, jeune femme séduisante et intelligente a été recrutée. Mais disons que tout ne se passe pas comme prévu et les événements dérapent mettant notre jeune héroïne dans de beaux draps. Ah pauvre Eva prise au piège et qui 30 ans plus tard, n’a pas oublié (pour notre plus grand bonheur de lecteur). Aux amoureux de l’espionnage, d’histoire et de romanesque, tous ces ingrédients sont réunis dans ce roman très réussi. Idéal pour l’été.
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Un Anglais sous les tropiques

Planqué, fainéant, Morgan Leafy travaille à l'ambassade britannique d'un pays africain ou régne corruptions, magouilles, conflits d'intérêts, sexes et autres vices. Leafy est aussi pitoyable au travail qu'en amour. Il se voit un jour confier une mission alors que des tensions se font sentir dans le pays. Le gras et transpirant Leafy va se transformer en héros malgré lui.

Portrait sans concessions de l'Afrique post coloniale, Boyd nous embarque avec jubilation dans les tribulations d'un type ordinaire qui n' a qu'un souhait, glander et sortir avec la fille de l'Ambassadeur. Boyd qui connait bien l'Afrique nous amuse, dans cette comédie truculente, drôle et transpirante !!!

A noter l'adaptation du livre de Boyd avec Sean Connery, mais préférez le livre nettement meilleur.
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L'attente de l'aube

Un roman incontestablement très bien écrit, des phrases structurées, des dialogues réalistes, une toile de fond de la Première Guerre mondiale plutôt expressive, avec ses prémices à Vienne en 1913 et la suite à Londres essentiellement avec un bref détour par les tranchées en France et la ville de Genève.



Ce texte se lit donc très bien, dosant à bon escient les imbrications des amours malheureuses bien que jouissives du héros, avec l'ordre de la campagne anglaise, les rigueurs de l'armée britannique, les décors bien plantés des trois villes.



Pourtant, il lui manque, à mon avis, quelque chose, et quelque chose d'essentiel : une véritable histoire qui tienne la route en déroulant des fils soigneusement tissés pour entretenir un vrai suspense et se conclure par une fin éclatante, toujours attendue telle dans un roman dit d'espionnage.



Ce qui le sauve, précisément, c'est tout ce qui ne concerne pas l'espionnage qui paraît complètement avorté jusque dans le final tiré par les cheveux et vraiment incohérent. Ce qui le sauve, ce sont les rencontres viennoises de Lysander, l'approche psychanalytique de son problème sexuel, la richesse dans la création des personnages qu'il va côtoyer à Vienne tant dans la pension où il demeure que dans la frénésie sensuelle que lui procure Hettie dont la vénalité est habilement déguisée en amour passionnel.



Même les britanniques m'ont paru beaucoup plus solides à Vienne qu'à Londres, à l'exception de l'oncle Hamo qui vient tenter quand même de sauver une fin inéluctablement ratée. Je passe sur la veuve assassine, ratée aussi dans son action, et qui le devient suite à une erreur de vocabulaire...



Un roman dans lequel on peut se sentir bien sur de nombreuses pages mais qui n'est pas à la hauteur des espérances suscitées.
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La vie aux aguets

Abandonné à la 125e page : ennui profond. Trop de descriptions des lieux et des personnages. La couleur des chaussettes des protagonistes ne m'intéresse pas ! Les aller-retour entre la vie de la mère (espionne) et la fille cassent le rythme. Stop !
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Les vies multiples d'Amory Clay

Un très bon moment de lecture. Se lit sans désemparer. L'écriture est vive légère et, comme il suivrait un torrent tempétueux, le lecteur a hâte de connaître la suite de la vie imaginée de cette photographe anglaise que le 20e siècle mènera par-ci par-là de par le monde. Et s'il lui est difficile de creuser son trou comme femme photographe, il lui est nettement moins malaisé de séduire la gent masculine et pas seulement.



A découvrir.



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