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EAN : 9782253148678
150 pages
Le Livre de Poche (01/12/1999)
3.72/5   526 notes
Résumé :

C'est l'histoire d'un papa singulier, racontée par son fils sur le mode de la simplicité et de la naïveté. Un papa qui est docteur dans une ville de province, qui soigne des gens qui ne le payent pas mais lui offrent toujours à boire ; un papa qui finit ses journées fatigué et saoul, plus porté sur la bouteille que sur l'ordonnance ; un papa qui se cache derrière le piano de son cabinet, blagueur insupportable, à la fois j'menfoutiste et irresponsable, distr... >Voir plus
Que lire après Il a jamais tué personne, mon papaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (86) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais bien aimé "Où on va, papa ?" et son approche humoristique et décalée sur un sujet grave.
je retrouve Jean-Louis Fournier avec plaisir dans une thématique tout aussi sensible, grandir avec un père alcoolique, une expérience plus fréquente qu'il n'y paraît.
Il y avait plusieurs façons de se raconter, plusieurs fenêtres pour observer et différents leviers à actionner pour expliquer.
Le parti pris de l'auteur sera de ne pas juger et de se souvenir avec son regard et ses mots d'enfant, une façon efficace d'édulcorer les faits, les souffrances et les traumatismes.
Cela-dit il est aisé en retirant le filtre de comprendre et voir ce qui n'est que suggéré, facile de comprendre la malédiction qui est de vivre sous la coupe d'un tyran omnipotent et imprévisible.
Un quotidien fait de peurs, de privations, de honte mais aussi d'incompréhension.
La justesse des anecdotes est troublante et fait appréhender le ressenti d'un vécu qui a laissé des traces indélébiles, je rappelle que la narration est volontairement édulcorée.
Il m'est évident que certains revivront des souvenirs douloureux à cette lecture au ton pourtant si léger.
J'ai apprécié ma lecture et aimé le mot de l'auteur à la fin du livre.
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Un jeune garçon parle de la dépendance à l'alcool de son père. Sans jugement ni colère mais aussi avec beaucoup d'humour.
Malgré tout on s'attache à son père. On passe de la peine à la colère et enfin au rire. Ce petit livre de 28 pages nous montre à quel point nos addictions, notre caractère et nos actes ont des répercussions fortes sur nos enfants et qu'ils ne cherchent, malgré nos défauts, que de l'attention et de l'amour.
Je ne pensais pas rire avec un livre traitant d'un sujet aussi grave et triste.
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C'est à travers les yeux de Jean-Louis Fournier que l'on découvre la vie de son papa, médecin réputé apprécié de ses patients. Tout irait bien pour le jeune garçon, seulement, voilà, le papa est quelque peu porté sur la bouteille, ce qui lui fait faire des choses improbables, parfois absurdes, parfois violentes tant dans les mots que dans les gestes. Ses enfants en prennent pour leur grade, surtout le petit Jean-Louis, parce qu'il n'était pas son préféré, et sa maman.

Jean-Louis Fournier nous décrit ainsi son père, alcoolique, fumeur, toujours mal fagoté, sans véritablement porter de jugement mais l'on sent parfois la tristesse et le désarroi dans ses écrits. D'une écriture presque enfantine, il rapporte quelques anecdotes sur son enfance marquante, sur ce père finalement absent. Fait de chapitres très courts et de successions d'événements, ce roman est à la fois très touchant, délicat et profondément humain. Une façon de rendre hommage à son père, bien entendu, toujours avec ce ton dérisoire et dépouillé propre à l'auteur.

Il a jamais tué personne, mon papa... personne d'autre que lui...
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Raconter son père, son papa, Jean-Louis Fournier le fait avec des mots simples.
Le langage est limpide, et c'est l'enfant qui raconte dans une multitude de chapitres comme autant d'histoires sur ce papa hors du commun et tellement alcoolique et fumeur... Tellement bon docteur, aussi!
L'enfant est devenu un adulte, mais Jean-Louis Fournier a heureusement fait revenir l'enfant. C'est un travail à quatre mains! La seule façon de bien parler d'un papa parti trop tôt.
C'est un peu du Poil de carotte, mais en moins cruel, en plus humain peut-être... moins glaçant, même.
Le livre me fut un plaisir à lire.
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C'est le premier texte lu qui m'a fait rencontrer cet écrivain-poète-comédien- cinéaste...peu de temps après sa parution...Un auteur dont j'ai aimé de suite, l'esprit, le ton faussement naïf, les pirouettes de clown, l'autodérision,un humour grinçant...

LE RIRE pour cacher ou dédramatiser les chagrins, les épreuves qui tombent sur nos vies...Et notre écrivain en aura eu : un papa médecin au grand coeur, gentil mais totalement dépassé, la création de sa propre famille, ses deux fils handicapés dont il s'est occupé [ cf. "Où on va papa"], la mort de la maman [cf. "La mère du Nord ], le décès prématuré de son épouse, Sylvie [cf. "Veuf" ], l'éloignement et une mésentente avec sa fille unique, accaparée par la religion [cf "La servante de Dieu" ], etc.

"Il soignait les gens, des gens pas riches, qui souvent ne le payaient pas, mais ils lui offraient un verre en échange, parce que mon papa, il aimait bien boire un coup, plusieurs même, et le soir, quand il rentrait, il était bien fatigué. Quelquefois, il disait qu'il allait tuer maman, et puis moi aussi, parce que j'étais l'aîné et pas son préféré.
Il était pas méchant, seulement un peu fou quand il avait beaucoup bu.
Il a jamais tué personne, mon papa, il se vantait. Au contraire, il a empêché beaucoup de gens de mourir."

J'avais été touchée par le ton faussement naïf d'un petit garçon qui raconte son enfance un peu bousculée avec un papa médecin, trop porté sur l'alcool...tout en lui rendant un hommage plein de tendresse...et de compassion !

Je rédige avec un important décalage ce billet...n'étant pas encore sur Babelio...car je viens d'achever son dernier ouvrage , "Je ne suis pas seul à être seul"; une sorte de bilan de vie d'un écrivain octogénaire, ayant perdu , en grande partie, les êtres les plus chers...et parlant d'un fléau sociétal : la Solitude...tout cela avec le même humour , une autodérision, de l'humour grinçant comme son grand ami, Pierre Desproges, des pirouettes pour faire rire . Un auteur "écorché vif"... qui parvient à faire rire de toutes les "gravités" de l'existence !
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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Quand il est devenu grand et docteur, papa a toujours gardé dans sa poche un chapelet. C'était un vieux chapelet avec des grains noirs comme des grains de café. Il disait à maman que c'était pour résister à la tentation. Et papa, il avait beaucoup de tentations. Dans le Nord, il y a beaucoup de cafés.
Papa, il disait à maman que, quand il passait devant un bistrot, il serrait son chapelet très fort. Mais il rentrait quand même dans le bistrot.
Le chapelet de papa, ça devait pas être un bon chapelet.
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Il soignait les gens, des gens pas riches, qui souvent ne le payaient pas, mais ils lui offraient un verre en échange, parce que mon papa, il aimait bien boire un coup, plusieurs même, et le soir, quand il rentrait, il était bien fatigué. Quelquefois, il disait qu'il allait tuer maman, et puis moi aussi, parce que j'étais l'aîné et pas son préféré.
Il était pas méchant, seulement un peu fou quand il avait beaucoup bu.
Il a jamais tué personne, mon papa, il se vantait. Au contraire, il a empêché beaucoup de gens de mourir.
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Un jour, dans un café, c'était pendant la guerre, papa avait acheté un vrai savon de Marseille au marché noir. Avant de le rapporter à maman, il l'a essayé pour voir s'il l'avait bien. Puis il l'a fait essayer à ses copains.
Dans le café, tout le monde s'est lavé les mains.
Chaque fois qu'un nouveau client arrivait, papa lui faisait une démonstration de lavage, puis il lui faisait essayer le savon et on buvait un coup à la santé du savon.
À la fin de la journée, tout le monde dans le bistrot était dans un sale état, mais tous ils avaient les mains propres.
Le soir, quad papa est rentré à la maison, il était bien fatigué. Le gros savon qu'il a rapporté à maman, il était plus petit qu'une pièce de cinq francs.
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Le bonheur, c'était tout simple. Il suffisait que papa soit gentil, alors maman devenait heureuse, et nous les enfants avec.
Le lendemain, papa, il est rentré tard, très fatigué, il était plus gentil du tout, c'était plus le même papa.
Pour papa, ça devait pas être aussi simple que ça, le bonheur.
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Papa, il était pas comme les autres docteurs. Il était pas bien habillé. Il avait toujours une grosse canadienne en cuir et surtout, il y avait ses souliers.
Ils étaient tellement usés que les semelles s'étaient décollées, elles s'ouvraient devant, ses souliers avaient tendance à sourire.
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Videos de Jean-Louis Fournier (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Louis Fournier
Parole d'écrivain avec Jean-Louis Fournier
Pour ce quatrième episode de la nouvelle saison de « Parole d'ecrivain », Sarah Masson avait rendez-vous avec Jean-Louis Fournier, qui vient de publier son nouveau roman « Je n'ai plus le temps d'attendre ». Pour Jean-Louis Fournier, l'écriture est un jeu, un plaisir de raconter et une grande liberté. C'est aussi un homme pressé qui nous parle de notre rapport au temps. Bonne ecoute !
Un podcast de Sarah Masson, egalement auteure d'un premier roman chez JC Lattes : « le Silence apres nous ».
#paroledecrivain #podcast #sarahmasson #jeanlouisfournier #jenaiplusletempsdattendre #ecriture
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