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Roland Stragliati (Autre)
EAN : 9782264003980
251 pages
10-18 (01/02/2006)
3.74/5   44 notes
Résumé :
Deux enfants qui jouent à la guerre se trouvent brusquement confrontés à de vrais soldats.
Un bœuf solitaire et mélancolique rêve d'un paradis perdu. Deux frères sèment la terreur dans leur village natal et d'autres encore invoquent avec force le " droit à la paresse ". On aimera retrouver dans ces histoires et quelques autres la fantaisie, l'ironie amusée et l'invention toujours inattendue de l'auteur de Marcovaldo et du Baron perché. Ce furent ses premiers ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Vingt-quatre nouvelles plutôt courtes.
Elles traitent toutes de rapports humains.
On y retrouve l'esprit de Marcovaldo, des personnages un peu à côté de la plaque.
C'est traité avec fantaisie, humour et réalité et le tout forme un sympathique et sensible tableau d'une époque.
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Liberesco, le jeune jardinier anarchiste, couvre de cadeaux insolites Maria Nunziata, la petite servante bigote... Au bord de la mer, deux bandes de gamins se disputent une vieille épave rouillée... Deux enfants pauvres, Giovannino et Serenella, pénètrent par le trou d'une haie dans une riche propriété, se baignent dans la piscine, jouent au ping pong et se régalent avec le goûter d'un jeune châtelain neurasthénique... Un peu plus tard, à l'aide de roseaux et de bouts de bois, ils jouent à la guerre et se retrouvent en plein milieu du théâtre de vraies opérations... A cause d'un importun, un chasseur et son fils rentrent bredouilles d'une chasse au lièvre... le fils d'un propriétaire terrien doit surveiller des ouvriers agricoles en train de moissonner. C'est l'oeil du maître, mais il ne connaît rien à rien... Pietro et son frère Guido, deux jeunes bons à rien, font le désespoir de leurs vieux paysans de parents qui doivent trimer pour les entretenir...
« Le corbeau vient le dernier » est un recueil de 24 courtes et souvent surprenantes nouvelles dont l'action se situe dans les derniers mois de la seconde guerre mondiale dans une Italie déchirée entre Allemands, miliciens, Anglo-américains et partisans. Elles narrent de tout petits faits de la vie quotidienne avec fantaisie, humour et ironie amusée. Certaines sont plus cruelles que d'autres. La meilleure reste « La maison aux ruches » avec son apiculteur misanthrope qui vit en autarcie au sommet d'une colline en refusant tout contact avec la civilisation. Magnifique et cruelle, elle est particulièrement réussie grâce à sa chute étonnante. A travers ces petits récits réalistes, poétiques, mélancoliques, pittoresques et souvent fort drôles (« Vol dans une pâtisserie » en est une magnifique démonstration), Calvino nous fait découvrir la réalité disparue de ce petit peuple de l'époque avec ses gamins pouilleux, ses chasseurs, ses vieilles prostituées sur le retour, ses GI's en goguette, ses paysans matois ou exploités, ses délateurs, ses voyous et autres demeurés célestes... Bien entendu, pas du niveau du célèbre « Baron perché », mais bien agréable à lire quand même.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Italo Calvino illustre de façon poétique et cruelle l'Italie pendant la guerre, et emmène le lecteur dans la pauvreté et la campagne de l'époque, où l'ennemi est imagé et craint au détour des mots. La multitude des situations et personnages peut nous perdre mais le style et le choix des mots permettent au lecteur de garder le cap. A lire. Doucement et peut être nouvelle après nouvelle.
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recueil de textes typiques de calvino, tantot droles, tantot cruels avec une certaine constante autour de l'enfance et dans ce style inimitable melange de fable et de naif
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le nouveau jardinier était un garçon aux cheveux longs maintenus par un serre-tête. Il remontait maintenant l'allée, portant un arrosoir plein d'eau, tendant son bras libre pour équilibrer le poids. Il arrosait des capucines, doucement, comme s'il versait du café crème : une tache sombre s'élargissait au pied des fleurs ; quand elle était suffisamment grande et molle, il relevait l'arrosoir et passait à une autre plante. Ce devait être un beau métier que celui de jardinier, car on pouvait tout faire avec calme.
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Je ne donne ni ne dois rien : s'il pleut durant la nuit, de gros escargots strient les collines, de gros escargots que je fais cuire et que je mange ; dans la forêt, des champignons humides et tendres percent le terreau. La forêt me donne tout ce qui me manque : des pommes de pin et du bois pour faire du feu, des châtaignes ; et puis j'attrape des bêtes avec des lacets, des lièvres et des grives. N'allez pas croire que j'aime les bêtes sauvages, que je sois un adorateur idyllique de la nature : ce sont là d'absurdes hypocrisies des hommes. Moi je sais que sur terre il faut se manger l'un l'autre et que l'emporte la loi du plus fort ; je tue les bêtes que je veux manger, rien que celles-là, avec des pièges, pas avec des armes, pour ne point avoir besoin de chiens ou de larbins qui me les débusquent.
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 La guerre, à l'étroit dans ces vallées, s'y retournait sans cesse comme un chien qui veut se mordre la queue ; les maquisards coude à coude avec les bersagliers et les miliciens fascistes ; si les uns gravissaient la montagne, les autres descendaient dans la vallée, puis c'était le contraire ; toujours avec de grands détours par les sommets pour ne pas finir par se trouver les uns sous les autres, et se faire tirer dessus, toujours avec l'un ou l'autre qui se faisait tuer, dans la montagne ou la vallée. 
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Toute chose dans ce jardin était ainsi : belle sans qu'on puisse vraiment s'en délecter, avec toujours au fond de soi un sentiment de malaise et la crainte que tout cela ne fût seulement dû qu'à une distraction du destin dont, bientôt, on leur demanderait compte.
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Le ciel était plein de nuages, je me rappelle, des nuages qui couraient, couraient. Voilà, sous cette course céleste, sur les collines broutées par les chèvres, voilà les premières noces humaines. Oui, je sais bien que dans ces rencontres-là il ne peut y avoir que la peur et la honte de l'un et de l'autre. C'est cela que je lui demandais : la peur et la honte, rien d'autre que la peur et la honte dans nos yeux. C'est seulement pour ça, moi et elle, vous pouvez me croire.
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Vidéo de Italo Calvino
Toute sa vie, il a repoussé les limites du roman avec fantaisie et malice. Voici l'histoire d'Italo Calvino, l'un des plus grands écrivains italiens du XXe siècle, né il y a un siècle.
#italocalvino #litterature #cultureprime
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