L'auteur commence par citer la bible. Il ne faut pas être croyant pour apprécier cette première partie. Cela fait partie de la culture générale et
Marek Halter a résumé la partie de l'Ancien Testament consacré aux prophètes en quelques lignes.
"L'objectif des prophètes : réveiller le peuple, rappeler le devoir de justice et dénoncer les abus de pouvoir", ce qui est toujours valable aujourd'hui.
Marek rappelle que Saül est devenu le premier roi d'Israël et qu'on peut voir sa représentation sur la façade de N-D de Paris. A sa droite, on peut découvrir David, son successeur à la tête du royaume d'Israël puis Salomon qui fit construire le temple. Et ainsi de suite jusqu'à Sédésias qui assista à la destruction du temple par les Babyloniens en 587 avant notre ère.
Puis, il nous parle de prophètes beaucoup plus proches de nous comme Gandhi ou l'abbé Pierre : "Ces deux hommes s'inscrivent dans la vieille tradition des prophètes."
Ensuite, il cite Zweig en parlant des restrictions apportées à la liberté de mouvement des hommes et à leurs droits : "Avant 1914, la terre avait appartenu à tous les hommes. Chacun allait où il voulait et y demeurait aussi longtemps qu'il lui plaisait. Il n'y avait pas de permis, de visas, de mesures tracassières, ces mêmes frontières qui, avec leurs douaniers, leur police, leurs postes de gendarmerie, se sont transformées en un système d'obstacles ne représentaient rien que des lignes symboliques qu'on traversait avec autant d'insouciance que le méridien de Greenwich."
D'après Marek, "les ennemis de la liberté sont sur le point de gagner la bataille".
Et de citer
Marc Bloch : "L'incompréhension du présent nait fatalement de l'ignorance du passé". "Tirer les leçons du passé peut, d'après Marek, contribuer à affronter les choix qui se posent à nous."
Marek Halter parle ensuite des faux prophètes, "ceux qui nous poussent à les suivre plutôt que de nous réveiller".
"Le prophète moderne ne s'appuie que sur sa renommée, forgée sur ses propres oeuvres, et sur les médias qui le sacrent."
"Ce que veut le prophète, c'est simplement le respect de la justice et de la personne humaine". Et de citer Gandhi, Mandela,
Le Dalaï Lama, M l'King...
Et nous arrivons à l'essentiel : l'éducation. "C'est à l'école d'apprendre à nos enfants qui sont Moïse, Jésus ou encore Mahomet".
Si les enfants n'apprennent pas ce qu'est l'islam, par exemple, ils le découvriront sur Internet ou d'après ce qu'on en dit chez eux et ça risque de leur donner une fausse idée de la religion.
Et puis, "cette impossibilité à exprimer notre colère avec des mots (pensons à la pauvreté du vocabulaire de certains jeunes) engendre le plus souvent la violence".
"Enseigner la sagesse, donner des leçons, n'est pas et ne sera jamais sans risques". (Et de citer
Samuel Paty)
Marek parle ensuite des personnalités fortes, des hommes autoritaires qui ont pris le pouvoir et de leurs régimes qui pourront facilement glisser vers un nouveau totalitarisme.
Vous l'avez compris "
Un monde sans prophètes" est un livre qui donne matière à réflexion tout en enseignant des "matières" peut-être oubliées...