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Aude Fieschi (Traducteur)
EAN : 9782877305600
196 pages
Editions Philippe Picquier (18/09/2001)
3.86/5   18 notes
Résumé :
Les enfants dont nous parle Inoue jouent, sautent, rient, font des pâtés de sable, pleurent comme il est normal de le faire à leur âge. Mais lorsqu'ils sont de gré ou de force plongés dans le monde des adultes, la candeur et la naïveté qu'on associe à l'enfance se muent en une intuition aiguë et en une intelligence des situations les plus complexes.

Ils n'hésitent pas alors à perturber le jeu des adultes et peuvent aussi connaître les tourments de la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La casquette est une charmante histoire où un garçon qui va entrer en ce 1er avril à l'école secondaire doit acheter les casquette et chaussures constituant l'uniforme réglementaire. Une question épineuse ne manque pas de se faire jour quant à la bonne taille de casquette choisir, surtout quand sa mère qui tient le porte-monnaie, très soucieuse des économies à réaliser, a la manie de sacrifier la coupe ajustée pour un modèle trop grand qui anticipera la croissance de son fils et durera ainsi plusieurs années…

Dans branches nues, des enfants sont fascinés par la question du shinjû, le double suicide (en vogue à l'époque, et même l'écrivain Dazai l'a plusieurs fois expérimenté, la dernière fois avec succès). A tel point qu'un jour où ils entendent un grand plouf dans la rivière voisine, ils s'imaginent que deux amants y ont mis fin à leurs jours…pour découvrir qu'un chien s'y baignait. Un des enfants boit la tasse, puis en furetant sur les berges, ils tombent sur une cabane, où plusieurs personnes se retrouvent pour s'adonner à des pratiques pas très licites…Poussés par la curiosité, ils reviennent. le couple hôte, au comportement ambigu, prolongera jusqu'au bout le fantasme des deux enfants.

Le récit Les libellules met en scène deux enfants dont la passion est d'attraper les libellules. Leur poursuite les emmène au seuil d'une grande maison abandonnée, où l'exploration leur fait découvrir en une d'une revue poussiéreuse un couple s'embrassant. Quelle découverte ! Ils en sont troublés, et l'un d'eux ne cesse de scander des Bisou-bisou ! Ils reviennent jouer aux alentours du site et voient passer un beau jeune homme voyageur qui s'en va prendre son train et tient à leur laisser un message sur papier pour une femme…Mais entre l'excitation de la chasse aux libellules et ce trouble persistant, accentué par la beauté de la fameuse jeune femme qui apparaît quelque temps après, faut-il encore qu'ils pensent, et qu'ils tiennent toujours à faire passer le message de celui qui a peut-être la chance de faire bisou-bisou avec elle ?! Et quand les libellules s'envolent dans une farandole de petits bouts de papier à la patte, tout est perdu !

Dans accord tacite, le jeune Shôji, dont le père, accaparé par la tenue de son restaurant avec sa mère est très dur avec lui, se fait alpaguer dans la rue avec son copain Rokurô par un homme. Il leur propose de leur donner un peu de sous pour scander « Yaai, Yai » sur la scène du théâtre populaire. Des sous, de beaux costumes et peu de choses à faire, ils acceptent et se font bientôt enrôler…Quand un jour, Shôji voit son père, qui le reconnaît, dans l'assistance…en compagnie d'Omiyo, la plus jolie employée de son restaurant. Shôji comprend bien que ce n'est pas normal, les deux n'évoqueront pas le sujet…comme un accord tacite, que Shôji se fera fort d'honorer jusqu'à la mort de son père, lorsque la présence de sa mère et d'Omiyo risque d'éventer le secret. Et même devenu homme mûr, lorsque tous les protagonistes ont disparu, à quoi bon remuer ce secret enfoui ?

La route blanche conduit Seita et son copain Hâchiro à filer un homme et une femme se rendant au cimetière. Ils les soupçonnent de faire des trucs « louches » … Il s'avère qu'ils ne font que manger ensemble des mandarines, mais la femme est la soeur de Seita ! Reiko va ainsi à la ville, en bus, retrouver son copain Kawakita, en douce de ses parents. Seita, la file, un peu jaloux, un peu inquiet pour elle, de ce qui pourrait lui arriver…Mais qu'a-t-elle en tête, les craintes de Seita vont-elles se réaliser ?

Mort d'une femme nous conte le destin tragique de Mitsu. Cette femme étrangère au village du narrateur, qui était alors un enfant, y déboule un jour avec la réputation encombrante de maîtresse : on dit que cette fille de rien est la maîtresse de Shinjô, un entrepreneur marié. Les jeunes aiment bien cette femme gentille, les adultes moins. le couple illégitime ne se cache pas, mais notre jeune narrateur qui rend visite à Mitsu surprend un jour d'une part une Mitsu perturbée et d'autre part Shinjô en dispute avec son épouse. Ce trio ne peut qu'éclater dans le drame, et l'enfant est pris à témoin par Mitsu de sa décision de ne plus revoir Shinjô…La jeune femme doit raccompagner une dernière fois son amant à la gare, sous un ciel très neigeux…

Le chemin qui descend à la cascade se rapproche du récit Branches nues. le narrateur se souvient d'une scène de son enfance où le double suicide d'amants était un sujet de fascination pour lui et ses copains. Un jour, aux abords d'une auberge, ils se mettent en tête d'observer un couple se trouvant en haut d'un promontoire surplombant une cascade. La femme rit régulièrement, cela se passe trop bien pour eux pour éveiller l'intérêt des enfants…mais notre jeune narrateur soudain s'inquiète, décide d'y retourner…Le rire de la femme semblait faux, triste, n'aurait-on pas dit plutôt des pleurs ?! Son angoisse monte encore quand il voit l'homme remonter seul de la cascade…

Nuages garance naît du constat du narrateur que depuis toujours, il a le sentiment que les gens qui se trouvent sur le bord d'une rivière sont toujours tristes. Il va convoquer le souvenir d'une aventure de son enfance pour illustrer ce sentiment.

Ce recueil n'est sans doute pas le meilleur de l'auteur, mais il est néanmoins agréable à lire, déployant les qualités habituelles de son écriture, simple, sans artifices de style, mais néanmoins assez élégante, ce qui est sans doute la meilleure définition d'une oeuvre populaire.

L'enfance est à l'honneur, des enfants avides de découvertes des choses de l'amour et de la mort, autant dire de la vie, avec leurs craintes et leurs questionnements, leur excitation de percer les secrets et mystères des adultes, et leur compréhension souvent pertinente et parfois tronquée, parasitée par leurs propres fantasmes (le double suicide des adultes !). C'est assez tendre, mais pas puéril, car le tragique survient souvent. Inoue saisit parfaitement le mystère de l'âme des enfants, comme son oeuvre en témoigne, tant il est allé puiser dans ses propres souvenirs pour la construire, dans toute sa partie intimiste, qui ne relève pas des romans historiques.

Accord tacite, Les libellules ou Mort d'une femme sont pour moi les nouvelles les marquantes. L'émotion et une forme de nostalgie, jamais larmoyante, mais davantage le constat que le temps a passé, sont aux commandes.

C'est ici une heureuse parenthèse sans prétention exagérée au milieu de lectures plus essentielles, et d'Inoue Yasushi, et d'autres écrivains japonais.
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Huit courts récits d'une quinzaine de pages sur le monde de l'enfance au Japon. Des enfants libres de quasiment tous mouvements et qui aiment aller espionner le monde des adultes, voire de s'en mêler.
C'est une écriture agréable et dépaysante qui nous fait entrer dans le monde codifié des Japonais. Ces récits ou plutôt ces contes se déroulent pour la plupart avant la seconde guerre mondiale, dans un Japon rurale. Les protagonistes ont entre sept et quinze ans.
Une belle découverte, j'ai particulièrement aimé "la route blanche" ou un groupe d'enfants espionne un jeune couple s'en allant dans la montagne. Flairant quelque chose de louche, ils les suivent pour découvrir qu'ils mangent simplement des mandarines. Mais à bien y regarder Seita se demande si la jeune fille ne serait pas sa soeur, Reiko. Certaine que Reiko va quitter le domicile familiale, Seita fera tout pour l'en empêcher.
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Le recueil est composé de 8 nouvelles. C'est en 1973 que 18 récits d'Inoué Yasushi ont été regroupés en un recueil publié sous le titre : « Enfance. Nuages garance ». La traduction française, parue en 2001 en livre de poche, ne conserve que 8 de ces nouvelles, ce qui peut être regretté.
Mais elles suffisent pour révéler une grande cohérence, la cohérence d'un écrivain qui sait décrire l'enfance et en rendre l'atmosphère (cela renvoie d'ailleurs à son récit autobiographique, « Shirobamba »)
Il s'agit en fait du regard que les enfants jettent sur le monde des adultes. Ce monde leur paraît mystérieux, difficile à comprendre, mais en l'observant ils ont sur lui des intuitions qui les font voir juste. Inoué sait fort bien se cacher suffisamment derrière ses petits héros pour conserver ce point de vue de l'enfance. Bien sûr, lui et nous comprenons ce que les enfants ne comprennent pas, mais leur regard nous fait sentir autrement ce qui aurait pu être un autre récit vu par les adultes.
Nous y retrouvons la vie quotidienne des petits garçons de la campagne traditionnelle, avec quelque chose d'universel par moments, et à d'autres moments un très fort ancrage dans les moeurs et coutumes japonaises. Ils font ce que font toutes les bandes de jeunes garçons libres d'évoluer autour du village : ils s'inventent des aventures, des ennemis à pourfendre, des bandes rivales à attaquer, des couples d'amoureux à poursuivre de leur espionnage ou de leurs sarcasmes.
Mais des évocations nous ramènent dans le Japon de la première moitié du XXème siècle.
C'est par exemple celle de la maîtresse (« Mort d'une femme »), qui peut être une geisha, cette deuxième femme de l'homme qui parfois devient si importante dans la saga familiale… Inoué a été élevé pendant quelques années par « grand-mère », qui était en fait l'ancienne geisha de son arrière-grand-père depuis longtemps décédé.
Mais le thème récurrent qui me frappe le plus, c'est celui du shinju (ce mot s'écrit avec les kanjis successifs du coeur et du milieu, il s'agit des deux coeurs réunis, réunis dans la mort) : le shinju, c'est le suicide à deux (qui peut devenir un suicide en groupe, mais ici on ne retient que le double-suicide amoureux). Les enfants que décrit Inoué sont très préoccupés par ce comportement d'adultes, par cette longue tradition à la fois littéraire et de vie réelle dans le Japon traditionnel. « Cette inquiétude n'était pas réservée aux enfants, car à cette époque, lorsqu'un homme et une femme d'une autre région venaient séjourner à l'auberge, les adultes aussi les soupçonnaient immédiatement d'être venus là pour se suicider »(« le chemin qui descend à la cascade »). « Et si ces deux-là allaient se suicider, suggéra Tomekichi ? Je me dis que c'était tout à fait possible et instinctivement je me retournai. L'homme et la femme avaient disparu .»(« Branches nues »)
Ce recueil de nouvelles, même s'il n'est pas l'apothéose de l'art d'Inoué, mérite notre visite….
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🌊Citation: « C'était déjà suffisamment attirant pour des enfants et comme les adultes n'avaient l'air ni pour ni contre, cette ambiguïté excitait encore plus notre curiosité. » 🧋

C'est un livre assez surprenant, déjà il est très court et ce compose de septs  ou huits nouvelles totalement indépendantes les unes des autres.

Dans chaque nouvelles on découvre des jeunes enfants qui vivent dans l'air de leur temps, au Japon. Lesenfants jouent tranquillement, mais un jour ils vont découvrir soit l'infidélité de leur père, soit les envies de fuites de leurs soeurs, ou encore des adultes qui veulent se suiccider. Ainsi alors qu'à la base ils jouaient ils découvrent toutes ses choses sans les comprendre et sans savoir comment réagir face à cela.

C'est assez intéressant de découvrir que les enfants ne savent pas toujours ce qu'il se passe, mais ils comprennent que ce n'est pas normal et automatiquement qu'il ne faut rien dire aux parents.

Bien qu'ils ignorent comment réagir chacun de ses enfants semblent penser que le secret doit être la solution. Même si vraisemblablement les événements les ont peut-être choqué au point qu'ils s'en souviennent bien des années après.

Le livre est bien écrit bien qu'il traite de sujets pas forcément glorieux (tromperie, suicide...) il est tellement pudique qu'il n'y a rien de choquant dans la lecture. Il se laisse lire très vite et très bien.

Ça peut-être un bon livre de transition après un pavé ou une grosse série ou même après une panne de lecture.

J'ai appréciée découvrir ce petit livre et le Japon assez ancien à travers. 🎏
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Huit récits fascinants et qui suggèrent, plus qu'ils ne dessinent, les interrogations de jeunes garçons sur les couples, les relations amoureuses, les femmes et qui mêlent de manière complexe, selon les cas, curiosité, connivence, hostilité . Les garçons, âgés d'environ 10 ans, sont presque toujours un groupe de copains qui bat la campagne en jouant. Ils ont en tête des histoires fantastiques, de double suicide. Ils tombent sur la baraque des amours cachés,( branches nues), sur un jeune couple qu'ils vont désunir ( les libellules) , sur une soeur et son copain ( la route blanche) , sur le père inaccessible et son amie ( accord tacite) , sur une maitresse qui sera délaissée ( mort d'une femme, le chemin qui descend à la cascade). Dans le dernier récit, Nuages garance, l'enfant, fasciné par le triste tableau de personnages au bord d'une rivière, s'approche d'une vieille femme. Les nuages couleur de sang qu'il observera plus tard sur l'horizon rappelleront cette rencontre à l'enfant, à jamais dégouté désormais de la rivière. C'est superbe et élégant. J'ai beaucoup apprécié ces récits qui respirent la vérité.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je marchai vers la cascade et à mi-chemin je me mis à courir. Je courais en proie à une grande peur. J'étais persuadé que les deux personnes étaient déjà mortes.
Je repensai au rire de la femme, à ce rire qui n'était pas normal. Et pour la première fois, je compris que ce rire était creux et triste. Je marchai en écoutant le bruit de mes zôri. Et, alors que j'avais déjà parcouru à la course, sans m'en rendre compte, presque la moitié du chemin qui descendait à la cascade, je tombai sur l'homme qui remontait. Il était seul.
"Où vas-tu petit, il n'y a plus personne à la cascade maintenant", dit l'homme en s'arrêtant un instant. J'avais beau chercher des yeux, l'homme était seul. Nulle trace de la femme. Est-ce que par hasard la femme aurait été la seule à se donner la mort ? Immédiatement les paroles de l'homme, "il n'y a plus personne à la cascade maintenant", me revinrent à l'esprit et j'en fus effrayé. Prêt à pleurer, je dépassai l'homme et continuai à descendre le chemin à la course. Il me semblait descendre dans un gouffre. Il faisait de plus en plus froid et de plus en plus sombre.
Au tournant du chemin, soudain le bruit de l'eau augmenta. Puis aussitôt j'aperçus la cascade ainsi qu'une partie de la "maison de thé". Personne. J'y restai un moment saisi de crainte et de désespoir.
J'appelai : "Madame !"
"Madame ! Madame ! " fis-je de nouveau en pleurant pour de bon.
A ce moment-là, à une dizaine de mètres de moi, je vis quelqu'un se lever et se diriger vers moi. Je restai figé de stupeur. C'était la femme. Elle s'était assise sur une pierre au bord du chemin pour se reposer.
" Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-elle en venant vers moi. Elle approcha son visage.
- Je pensais que vous étiez morte ", répondis-je. De soulagement mes larmes s'étaient mises à couler le long de mes joues.
La femme posa une main sur ma tête et m'essuya les yeux avec le mouchoir qu'elle tenait dans l'autre main. Le mouchoir était trempé et froid.
" Tu es sûr que tu n'as pas rêvé ?" demanda-t-elle, pensant sans doute que j'avais eu un accès de somnambulisme. Pour me faire sortir de mon rêve elle fit pivoter ma tête deux ou trois fois, ce qui me donna une impression de vertige, puis elle me donna une petite tape dans le dos. Et elle rit de ce rire que j'avais entendu lorsque j'étais caché sous la tribune.

Extrait de "Le chemin qui descend à la cascade"
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En bas de l'escalier, Haruji frotta la revue pleine de pleine de poussière sur son fond de pantalon et se mit à la feuilleter.
Sur le papier glacé des caractères européens étaient imprimés serrés.
"Oh ! c'est de l'anglais", dit Haruji l'air déçu. Yûsuke prit la revue des mains de Haruji et y jeta un coup d'oeil à son tour. Effectivement il s'agissait d'écriture européenne. Mais lorsqu'il la feuilleta pour la seconde fois ses yeux furent attirés par une page sans caractères.
"Tiens, il y a autre chose !"
En tournant les pages de nouveau il trouva la photo d'un jeune homme et d'une jeune femme, debout en train de s'embrasser. Le buste de la jeune femme était penché en arrière et son visage disparaissait complètement derrière celui du jeune homme.
"Quoi ?"
Haruji vint voir. Les deux enfants contemplèrent longuement la photo en silence. Ils avaient déjà vu ce genre de scènes dans des revues ou sur des affiches de cinéma, mais dans la semi-obscurité d'une maison abandonnée l'impression qu'ils en eurent était complètement différente. Ils avaient le sentiment étrange de voir quelque chose de secret qu'ils n'auraient pas dû voir. Haruji semblait partager le sentiment de son camarade. Il fit claquer sa langue et dit :
"Tiens ! C'est pour toi, en essayant de forcer Yûsuke à la prendre.
- Je n'en veux pas, répondit celui-ci en la repoussant.
- Pourtant, tu as bien envie de la voir, répliqua Haruji.
- Je ne vois pas en quoi c'est intéressant, répondit Yûsuke en faisant la moue. La revue tomba sur le sol entre eux deux.
- Bisou-bisou", fit Haruji en donnant un petit coup du bout de sa chaussure dans la revue.
Yûsuke trouva les paroles de Haruji extrêmement vulgaires et désagréables.
"Bisou-bisou !" chanta Haruji en battant la mesure puis il se dirigea vers la cuisine, ouvrit les robinets d'eau qui ne fonctionnaient plus, retourna dans la salle de séjour, y fit deux petits tours, puis courut jusqu'au salon.
Yûsuke suivit Haruji puis proposa de quitter cette maison déserte :
"On sort ?
- Oui", répondit Haruji, en grimpant sur le rebord de la fenêtre d'où il sauta dehors. Et Yûsuke l'imita. Une fois à l'extérieur Haruji , ayant sans doute oublié la photo, ne répéta plus sa petite rengaine.

Extrait de "Les libellules"
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- Tu vois l'ennemi ?
- Oui.
- L'homme et la femme ?
- Oui.
- Ils font des choses louches ?
- Euh ! Non, ils mangent des mandarines.
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Le bord de la rivière est un endroit où les gens paraissent toujours étrangement tristes. Je ne sais pour quelles raisons mais le spectacle de personnes au bord d’une rivière me paraît sans exception mélancolique, triste et pénible.
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Shôji n'avait jamais rien dit à quicinque du fait qu'il avait rencontré son père au théâtre avec Omiyo. Il avait la conviction que si son père n'en avait pas parlé, lui non plus ne devait pas le faire. Il s'agissait d'une sorte d'accord tacite entre lui et son père.

Extrait de "Accord tacite"
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Vidéo de Yasushi Inoué
Extrait du livre audio "Le Fusil de chasse" de Yasushi Inoué lu par André Dussollier. ©Editions Audiolib. Parution en CD et en numérique le 19 mai 2021.
https://www.audiolib.fr/livre-audio/le-fusil-de-chasse-9791035405090
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