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3,88

sur 3292 notes
Ce tome qui clôt la saga prend son temps, plus que dans les livres précédents. Aomamé reste cachée dans un studio impersonnel de passage, espérant chaque soir apercevoir Tango. Celui-ci, quant à lui, reste de longues journées auprès de son père comateux, désirant revoir la chrysalide qui contenait la jeune Aomamé.

Heureusement, pour insuffler du dynamisme au récit, l'auteur nous fait suivre l'enquête d'Ushikama. Cet ancien avocat devenu détective privé, laid et tout aussi solitaire que les personnages sur lesquels il investigue, met du piment dans l'histoire et permet de faire le lien entre nos deux héros.

Et finalement, Aomamé et Tango se retrouveront-ils ?

Haruki Murakami a une plume qui s'attarde en décrivant les petits gestes de chaque journée plutôt que d'aller immédiatement vers l'instant où une action se déroule. Mais c'est tellement bien écrit que le lecteur se laisse prendre. Chaque protagoniste repense au passé, refait chaque jour les mêmes choses… Tout en avançant petit à petit dans la compréhension de ce qui lui arrive.

C'est un roman où le lecteur doit savoir être patient, mais cela en vaut la peine, pour découvrir un Japon à la fois réaliste et teinté d'une touche de fantastique que je n'ai trouvé nulle part ailleurs.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Enfin... Ma critique sur l'opus japonais...

Derniere tome de la trilogie... Plutot agréablement surprise de ce dernier tome annoncant enfin la chute...

Tengo et Aomamé c'est un peu Tristan et Iseult...
C'est un peu Adam sans Eve puis Romeo avec sa Juliette...

C'est une histoire d'amour moderne dans le monde contemporain...
J'ai aimé cette trilogie malgré l'effet vite plié...
tel un origami magique...

A bon entendeur...
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J'ai retrouvé avec bonheur la suite des aventures de Tengo et d'Aomamé et le monde un peu onirique de Murakami (impossible de ne pas penser à certains moments à celui de Taniguchi). Je venais de terminer "la ballade de l'impossible" ce qui m'a permis de me replonger sans mal dans les thèmes chers à l'auteur : les ambivalences du bien et du mal qui se font sans cesse contrepoids dans un monde où la vie ne saurait exister sans la mort , la vie produisant la mort et la mort donnant à la vie son épaisseur, la recréant sans cesse dans un monde en perpétuel changement. Les personnages de Murakami sont sans cesse en recherche d'équilibre, ils sont ambigus, complexes et toujours ouverts à ce qui leur arrive, rien n'est jamais figé, tout s'écrit au fur et à mesure même s'il semble y avoir un projet qu'on pourrait appeler le destin et vers quoi ils tendent à la fois malgré eux et avec eux.Tout le génie de Murakami est là : rendre la vie dans sa complexité dans l'imprévisibilité de ce qui va se passer mais qui est comme dirigé "d'en haut" ,les évènements et les personnages vivant de par eux-mêmes, navigant entre les fluctuations que leurs choix font intervenir au cours de leur trajectoire. Il est le romancier du possible et de l'impossible qui devient possible, donnant à ses personnages des dimensions qui leur sont révélées peu à peu mais qui ne sont jamais acquises une fois pour toutes. le lecteur devient lui-même un personnage, dans la mesure où il découvre tout avec eux au fur et à mesure, où s'organise ce qui semblait incohérent et où prend forme la réalisation de l'histoire, en dépit -ou plutôt avec- les actions des personnages. La fiction devient réalité mais la réalité se nourrit de la fiction, dans le mouvement de la vie en devenir, dans le monde du probable et du déterminé : "Tengo regretta de n'avoir pas su refuser nettement sa proposition. En même temps, dans un coin de sa tête, il avait le sentiment qu'il était inévitable qu'il se soit rendu en ce lieu." Hasard ou nécessité ? le moindre de nos actes a des conséquences, notamment sur la destinée des autres, qui dépassent ce que nos perceptions sont capables de saisir mais qui ne jouent pas forcément contre nous, semble nous dire l'auteur. Sommes-nous les marionnettes d'un auteur génial ou des êtres enquête de leur vérité, ou plus probablement un peu des deux ?
Oui, Murakami est un très grand romancier qui mérite largement le Nobel de littérature, tellement sa vision est riche, cohérente et puissante. Des longueurs cependant, qui diluent un peu un texte assez dense par ailleurs.
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Dernier chapitre d'une étrange saga qui a ouvert beaucoup de portes, nous a lancé sur beaucoup de pistes pour finalement nous donner peu de réponses. Les quelques auteurs asiatiques que j'ai déjà pu lire me laissent en général cette impression. Un sentiment de surréalisme, de mystère, d'inachevé, c'est pourquoi ça ne pas gênée ni surprise de voir qu'il en allait de même pour cette histoire.
En lisant d'autres critiques j'ai vu que de nombreux lecteurs reprochaient la lenteur et le côté répétitif de l'histoire. Je comprends leur sentiment mais comme je l'ai dit, j'ai l'impression que les auteurs asiatiques ont une approche totalement différente de l'écriture que les auteurs européens ou américains. Leur style est unique et il vaut la peine d'être découvert. Oui il faut parfois s'accrocher mais l'effort est récompensé! J'ai adoré 1Q84 qui m'a donné envie de lire d'autres ouvrages de Murakami.
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L'intrigue s'épaissie de plus en plus ; tout semble se mélanger, Puis pas mal de choses s'éclaircissent ou tout au moins nous poussent au questionnement.
Quel rôle aura été vraiment celui de Fukaéri, du père de Tengo, d'Aomamé, d'Ushikawa ?
Tous les personnages autres que Tengo et Aomamé existent-ils ailleurs que dans l'imagination de Tengo ?
Son pouvoir parapsychologique est-il tel qu'il crée un monde parallèle afin de modifier le cours du temps et retrouver Aomamé ?
Ou bien le passage dans 1Q84 est-il une réalité ? Mais dans ce cas qui y a poussé nos deux héros et dans quel but ?
Et nous même ; Où et quand sommes-nous ce que nous croyons être ?
Nous sommes saisis de nombreux vertiges :
Vertige des lieux, des natures, et surtout Vertige du temps.
Bien sur que le thème de cette oeuvre de poids est le temps, sa relativité, sa non linéarité dans son flux et dans l'espace.
En ce sens ces vertiges et ces questions on tout d'une initiation.
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J'ai pris mon temps avant de lire ce livre 3, il m'attendait bien sagement sur l'étagère de ma bibliothèque, je voulais trouver le moment opportun pour pouvoir m'y consacrer pleinement et puis je m'y suis plongée avec délectation sûre de retrouver le style si particulier de cet auteur que je me plais à qualifier d'« enchanteur » .

Ces personnages tels que je les avais quitté dans le livre 2 .
Qu'allait donc devenir Aomamé après avoir tué le leader des précurseurs ? Serait-elle contrainte de fuir ce monde où sa tête serait sûrement mise à prix ?
Et Tengo que devenait sa relation avec Fukaéri ? Serait-il forcé de renoncer à ses aspirations pour lier son destin à celui de la jeune fille ?

J'ai retrouvé ces personnages tels que je les avais quitté, je les ai à nouveau suivi avec beaucoup d'intérêt malgré l'atmosphère statique qui les entourait . le personnage d'Ushikawa m'a intrigué …et puis amusé par moment....J'ai aimé la façon dont il reliait l'histoire de Tengo et d'Aomamé et j'élaborais au fil de ma lecture différents scénarios où leurs destins se rejoignaient enfin en un point unique.

Murakami raconte avec douceur, posant des teintes « d'étrange » autour de ses personnages, Murakami nous emporte avec ses mots vers un monde qui pourrait ressembler au notre mais qui ne l'est pas tout à fait. Pourtant les invraisemblances que l'on y croise ne choquent pas elles sont là, elles ne s'expliquent pas ….

Mais, hélas il y a un « mais « qui m'a poursuivi longtemps après avoir refermé le livre, le dernier de la trilogie celui dont j'attendais tout un tas de réponses. J'ai eu le même sentiment que lorsque l'on se réveille, après un rêve, un rêve dont on se rappelle des détails très précis et des personnages qui sont là sans que l'on s'explique la raison de leur présence. Et on voudrait le refaire ce même rêve pour y trouver des explications à la présence de ces personnes . Qui sont-elles réellement ? Pourquoi cet homme que l'on croit reconnaître s'acharne à taper sur ces portes en sachant qu'elles ne s'ouvriront pas . Que deviennent les deux lunes ? Que contiendra la nouvelle « Chrysalide » ?

Monsieur Murakami c'est une blague ? Un coup de marketing ? Il y a une suite dites-moi qu'elle est prévue peu importe quand et que l'on pourra s'y replonger pour savoir …

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Le principal intérêt de ce troisième tome est de savoir enfin où Murakami voulait nous emmener. C'est chose faite. Et résultat des courses, je suis déçue. Je n'ai pas retrouvé le très grand Murakami de la Fin des temps. Loin de là.

La narration est devenue plus lente encore dans cet ultime tome, mais surtout, par des pages entières, j'ai eu l'impression de l'auteur comblait des vides et remplissait du papier blanc pour le remplir. Avant, tout élément était important et la relative lenteur propre à l'auteur était synonyme de poésie, il m'a semblé lire ici un texte dont le nombre de pages avait été prédéfini et où il fallait mettre les ingrédients à la mode du moment. Comme je l'ai déjà dit bien sûr nous y retrouvons des éléments chers à Murakami, mais tout est dilué dans une soupe un peu mièvre.

Bon plutôt que de lire son dernier livre, dont les critiques sont du reste mitigées, je vais plutôt repartir vers ses premiers ouvrages que je n'ai pas lus, comme les Chroniques de l'oiseau à ressort. Et dommage d'ailleurs que ses deux premiers romans où il a créé le protagoniste de la Course au mouton sauvage et de Danse danse danse, n'aient jamais été traduits en français. Allez, pas de défaitisme, il y a tellement de choses à lire et à découvrir.
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Ce troisième tome vient clore la fresque 1Q84, laissant à ses fans un sentiment mitigé. L'oeuvre globale reste superbe et monumentale, mais ce livre souffre de la comparaison avec les 2 précédents. L'onirisme est toujours là, mais l'action, si enlevée dans le tome précédent, se ralentit tant que le temps semble geler. Murakami s'embourbe un peu trop dans son monde, soucieux de ne surtout pas nous épargner le moindre mini-geste de ses protagonistes. En résulte un récit en langueur et longueurs, heureusement rattrapé par le plaisir de voir l'intrigue se dénouer petit à petit. Les deux météores Tengo et Aomamé se croisent enfin, et de leur rencontre jaillit l'éclair de solution tant attendu. Mais il continue de flotter un air d'inachevé. de nombreuses questions n'ont pas trouvé leur réponses. La fin se rapproche finalement d'un explicit à la Yasunari Kawabata : 1Q84 doit-il donc être lui aussi rangé sous l'étiquette des "romans incomplets" (mikan shôsetsu) ? le débat reste ouvert...
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Les trois derniers mois de l'année 1984 / 1Q84 nous apportent quelques éclaircissements, en nous apprenant qui sont les little people, notamment.
Ce dernier volet voit l'arrivée d'une troisième voix en la personne d'Ushikawa, mais la fin, conçue par l'auteur pour laisser plusieurs choix au lecteur, laisse un goût d'inachevé et on aurait aimé trouver certaines réponses de manière un peu plus explicite.
Pour autant, 1Q84 demeure une magnifique trilogie et on revient en 1984 avec beaucoup de sensations et des images plein la tête.
En même temps qu'une seconde lune, on voit apparaître tout un univers que l'on quitte un peu à regret.
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Comme pour les livres 1 et 2, je referme 1Q84 Livre 3 toute excitée, avec le cerveau en ébullition, et en me disant "j'en veux encore!".

Une fois de plus, le talentueux Haruki Murakami a réussi a nous happer dans son univers, où se mêlent rêve et réalité, avec une écriture d'une sobriété toute japonaise, à la fois étrange et poétique.
Cet auteur est doté d'un incroyable sens du détail, c'est un auteur intelligent et cultivé qui réussit à mettre en scène de manière extrêmement intelligente, des personnages tous impressionnants d'intelligence, sans aucune exception.
Ce récit est à la fois une magnifique histoire d'amour, une histoire fantastique, et un polar.
A la fin, on ne peut s'empêcher de penser que ce n'est pas terminé, car on reste aussi avec certaines questions, mais peut-être est-ce mieux comme cela.

En résumé, la lecture de ce 3ème tome de 1Q84 a tellement été un plaisir, m'a tellement accroché et émue, que les mots me manquent pour l'exprimer. Je conseille donc évidemment cette série à tout le monde avec toutefois une mise en garde: vous risquez de ne pas vous en remettre ou pire de ne jamais revenir de l'univers de Haruki Murakami!
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