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Edmond Michel-Tyl (Traducteur)
EAN : 9782070362288
380 pages
Gallimard (17/10/1972)
4.11/5   364 notes
Résumé :
- Le soleil va bientôt se coucher. A la nuit, ceux de la ville vont peut-être laisser passer nos hommes, mais nous, ils nous arrêteront. Ils veulent notre peau. Alors, je veux que tu t'en ailles, dès que la nuit tombera, et que tu retournes en ville.
- Pourquoi ?
Mac le regarda de côté, puis fixa de nouveau son regard sur le sol.
- Quand je t'ai amené ici, dit-il, je croyais que j'étais très fort, et je suis persuadé maintenant que tu en vaux... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
4,11

sur 364 notes
Je n'ai pas relu ce livre récemment (néanmoins, c'est en projet) mais je puis vous dire qu'à l'époque — il y a plus d'une dizaine d'années maintenant — il m'a laissé un souvenir fort et indélébile qui reste puissamment gravé en moi car j'y repense souvent.

Comme d'habitude avec l'auteur que j'apprécie tout particulièrement, nous avons affaire à un roman écrit tout en subtilité où il n'y a pas de bien ou de mal, malgré le fait qu'on sache très bien de quel côté se place Steinbeck dans l'éternel combat employeur-employé.

De mémoire, je crois que Mac, un syndicaliste qui a déjà pas mal d'heures de vol au compteur en qualité d'agitateur forme une nouvelle recrue du syndicat : Jim. La lutte ouvrière apparaît juste et salutaire au regard du traitement lamentable réservé aux salariés et saisonniers de tous poils.

Les deux syndicalistes essaient de s'infiltrer parmi des saisonniers de la cueillette de fruits en Californie dans les années 1930. Ils mettent tout en oeuvre pour faire germer les graines de la révolte parmi les pauvres bougres qui gagnent tout juste de quoi survivre, eux et leur famille, d'un travail ingrat et éreintant.

L'auteur décrit parfaitement la finesse sociale qu'il faut déployer dans les rapports humains pour tout d'abord " passer inaperçu " dans un groupe humain établi puis, par touches successives, " se faire bien voir du groupe " pour mieux tourner l'opinion publique à soi.

Ce qui m'a le plus passionnée dans ce roman, c'est l'espèce de tournant où, pour les syndicalistes, le but n'est plus l'amélioration des conditions de vie des pauvres bougres qui les entourent mais bien le message politique véhiculé jusqu'au fanatisme et d'où ce titre extrêmement à propos : en un combat douteux...

La violence des scènes est certes omniprésente mais plus encore que le physique, la violence des sentiments déployés est absolument prodigieuse entre les protagonistes. Selon moi, un grand moment de littérature.

Tous ceux qui, un jour, de près ou de loin, ont eu une ferveur communiste et ont tenté deux ou trois actions locales trouveront un fulgurant intérêt à ce rude mais puissant roman social. La morale de cet ouvrage pourrait être : " Pour qui oeuvre le syndicalisme ? " mais ce n'est là que mon avis douteux, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Dans "Un combat douteux" John Steinbeck, met en scène Mac militant activiste communiste et jim qui va apprendre ce qu'est le combat social auprès de Mac. Tous deux vont se rendre dans une vallée de Californie afin d'inciter les ouvriers agricoles qui subissent des baisses de salaire à faire grève. Si les conditions de travail sont dures, peu rémunérées et ne conviennent pas aux saisonniers ouvrier agricoles, ils ont en revanche besoin de travailler pour manger, il va donc falloir que Mac se trouve convaincant pour lever les foules et donner le goût de la révolte, ce qu'il fera !
La grève. Il la veut et une grève qui perdure, pas une qui s'arrête trop vite.
" une grève trop vite étouffée n'apprend pas aux ouvriers à s'organiser, à agir ensemble. Une grève qui dure est excellente. Nous voulons que les ouvriers découvrent combien ils sont forts lorsqu'ils s'entendent et agissent d'un seul bloc."
Mais il agit plus pour assouvir son idéologie, pour lutter contre le capitalisme que pour aider les ouvriers agricoles, ou encore par empathie. Alors est-ce un combat douteux ?
Que le collectif prime sur l'individu au détriment de l'aspect humain me gêne un peu. " je n'ai pas le temps de penser aux sentiments d'un seul homme dit Mac sèchement. J'ai trop à faire à m'occuper des foules. "
John Steinbeck, nous livre ici un roman documentaire, un roman qui s'assimile à un reportage, un roman que je suis contente d'avoir lu.
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C'est un livre de poche tout éclopé, qui m'est tombé entre les mains à l'occasion d'un déstockage organisé par la bibliothèque du lycée. Imprimé en 1972, son âge respectable fait de ce Folio Gallimard un véritable incunable. Quasi cinquantenaire, le gaillard, presque aussi vieux que moi en un mot, et j'espère pour ma part que je n'ai pas cet air fripé ni ce teint jaunâtre.

En page de garde, le tampon du vieux lycée Pro, avec un numéro de téléphone qui ne possède encore que huit chiffres. Même un Folio, en un mot, peut être témoignage historique : le témoignage d'une époque où l'on faisait lire du Steinbeck dans un lycée professionnel. Et un Steinbeck qui met les pieds dans le plat, qui plus est, car on nage ici au coeur d'un conflit social, et le livre interroge rien moins que le sens de l'engagement politique ou syndical dans la lutte des classes. Là non plus, je ne suis pas certain que ces thématiques soient encore beaucoup abordées dans les programmes des lycées Pro d'aujourd'hui. A vrai dire, côté lycée général on ne fait guère mieux : dans le mien, on vient par exemple d'apprendre que toutes les options étaient supprimées à la rentrée prochaine : arts plastiques, musique, théâtre, arabe, italien, etc. le bazar coûte trop cher. C'est vrai que l'ouverture culturelle ça ne sert à rien, surtout dans les quartiers populaires, et les pauvres de demain que nous y formons n'auront certainement pas besoin de plus de trois cents mots de vocabulaire pour subir le terrorisme de leur chefaillon ou gérer leur abonnement Netflix.
Il est d'ailleurs curieux de constater comment certains sujets ont pu être évacués des programmes ces dernières années. La compétitivité au prisme de la macro-économie, l'innovation au service de la productivité et la croissance fabuleuse de la merveilleuse richesse globale, là oui, incontestablement, on se les tartine en long et en large, tant en histoire qu'en géographie. Pour l'histoire de la condition ouvrière, du travail des enfants ou de la conquête des droits sociaux, en revanche, on est prié de simplement citer en passant.
Hopopop objecte aussitôt le Château, pardon : le Ministère, avec son aplomb si délicieusement inébranlable : pas de caricature, Deleatur (rime riche) ! En Première, on vous donne bien la possibilité de faire une étude de documents sur Louise Michel, non ? Et en Terminale, sur le Front Populaire, exact ?
Ah ben oui, c'est vrai, ô Saint des Saints ministériels, où avais-je donc la tête ?

Bref lire ce Steinbeck aujourd'hui, c'est un peu débarquer sur Mars : car il faut bien avouer que ces ouvriers agricoles qui font grève pendant quatre cents pages pour leur conscience de classe et une augmentation de salaire ne sont pas très hype dans notre monde libéro-libéral corporate à tout crin. En plus Steinbeck ne leur donne pas l'absolution pour autant : jusqu'où, nous demande-t-il, leur combat est-il juste ? Et à partir de quel moment, la fin justifiant les moyens, ce combat ne risquerait-il pas de devenir douteux ?

Pour tout dire, on ne s'étonne pas un instant que des losers pareils sortent d'un tas de feuillets tout jaunis. Ils ne sont ni les entrepreneurs de leur vie ni les manageurs de leur réussite, et puis leur wording est désespérément premier degré. Ces gars-là, c'est rien qu'un ramassis de N - 10 en train de chougner qu'ils en ont marre d'être des premiers de corvée.
Sans blague, la dénonciation des inégalités, la grève, le débat collectif et tout ça, non mais what the fuck, et puis quoi encore ?
Bref, on l'aura compris : derrière une apparence vieillotte, rien de plus actuel que le sujet de ce livre.
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Jim Nolan est arrivé à un carrefour de sa vie.
« Je suis comme mort. Je n'ai plus de lien avec le passé. J'ai quitté ma chambre, abandonnant la semaine d'avance que j'avais payée. Je ne veux pas retourner en arrière. Je veux en finir. »
Il se rend au bureau du parti communiste local pour s'y inscrire et essayer de donner un sens à son existence en oeuvrant pour l'amélioration des conditions de travail du prolétariat américain. Il y rencontre Harry Nilson qui lui présente Mac. Avec ce dernier ils se rendent à bord d'un train de marchandises dans les plantations de pommiers de la vallée de Torgas en Californie, où les propriétaires ont baissé les salaires des ouvriers. Ils partent pour organiser la grève…
« En un combat douteux » écrit en 1936 préfigure « Les raisins de la colère » sorti en 1939. On y trouve les mêmes ingrédients, cette lutte sans merci que livrent la classe ouvrière, pour ne pas dire les indigents, ces travailleurs à la limite de l'esclavagisme, jetés sur les routes pour des contrats de saisonnier leur permettant à peine de survivre.
John Steinbeck décrit admirablement le courage de ces hommes et surtout l'extrême dureté de leur existence qui entretient en eux la hargne d'avancer. Ils sont les victimes de toutes les injustices d'un système américain ultra libérale. Mais ils ont en eux ces incroyables qualités de solidarité et d'humanité. Traités comme des animaux, ils sont tout le contraire, débordant d'altruisme et de bienveillance. Et surtout, le dénuement dans lequel ils se trouvent est le terreau fertile qui nourrit leur volonté de s'en sortir, ensembles.
Jim Nolan illustre parfaitement l'homme à la recherche d'un idéal, sa quête d'une raison de continuer à vivre, de donner du sens à sa vie, d'exister aux yeux d'une société impitoyable, d'émerger au milieu du troupeau. Il est le véritable héros de ce roman. La naïveté de sa jeunesse, son esprit cultivé donne une énergie incroyable à l'espoir qu'il place dans ses convictions.
« En un combat douteux » est sans conteste une oeuvre maîtresse dans la bibliographie de John Steinbeck, une histoire qu'il serait regrettable d'ignorer. A lire absolument !
Traduction d'Ed. Michel-Tyl.
Editions Gallimard, Folio, 381 pages.
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Californie, années 30. Mac, syndicaliste communiste expérimenté, forme Jim, une nouvelle recrue. Pour cela, rien de mieux que la pratique et l'apprentissage sur le tas. Les deux agitateurs en puissance se rendent donc dans une petite vallée où les patrons, propriétaires de vergers de pommiers, viennent de décider une baisse des salaires des saisonniers. Mac et Jim vont s'infiltrer parmi les ouvriers pour les pousser à déclencher une grève et obtenir de meilleures conditions de travail.

Mais qu'il est donc difficile de mobiliser une foule, constituée d'ouvriers miséreux et de leurs familles, qui n'auront rien à manger s'ils arrêtent le travail. Mac et Jim doivent donc trouver de quoi nourrir des dizaines de personnes, et de quoi les loger puisqu'ils risquent d'être expulsés de leurs campements dans les vergers. Ils doivent surtout les convaincre qu'ensemble, ils ont les moyens de lutter et de gagner. Les pommes peuvent leur servir d'otages, en quelque sorte, puisque si elles ne sont pas cueillies, elles ne pourront être vendues. Mais les patrons ont également des moyens de pression, notamment la possibilité de faire appel à des wagons entiers d'ouvriers autrement plus conciliants. le combat s'annonce ardu et musclé, à une époque où la violence est loin de n'être que verbale et où, de plus, les communistes (ces « agents à la solde » de l'ennemi soviétique) sont très (euphémisme) mal vus aux USA, y compris par certains ouvriers.

« En un combat douteux » relate donc, quasi exclusivement au moyen de dialogues, un épisode de la sempiternelle lutte sociale entre ouvriers et patronat, en montrant bien les difficultés pour les deux syndicalistes à gagner la confiance des ouvriers et à les convaincre de mener la grève jusqu'au bout, dans l'intérêt de tous. Evidemment le combat est légitime, mais la solidarité est une chose fragile. Jusqu'où est-on prêt à aller, quels sacrifices individuels est-on capable d'accepter au profit de l'intérêt collectif ? C'est là tout l'intérêt du roman et la finesse de Steinbeck quand il jette dans la balance le fait que Mac semble au final davantage lutter pour imposer une idéologie politique (la lutte contre le capitalisme) que par le bien-être ou même la survie des ouvriers qu'il a menés à la grève et, in fine, dans un cul-de-sac. Ce syndicalisme fanatique met mal à l'aise. Mener une foule vers un objectif louable, c'est bien ; la manipuler dans un but caché et pas forcément dans l'intérêt immédiat de celle-ci, on commence à douter de la sincérité du combat.

Malgré des dialogues parfois un peu simplistes, « En un combat douteux » est un quasi-document à la fois politique, sociologique, psychologique et idéologique. du grand Steinbeck.
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Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
- Maintenant tu comprends, London, et tu te sentiras tout différent. Ils disent que nous agissons lâchement. Nous n'avons pas d'armes. S'il nous arrive quelque chose, les journaux n'en parlent pas. Si c'est de l'autre côté, bon Dieu ! l'encre coule à flots. Nous n'avons pas d'argent, pas d'armes, rien que notre intelligence, London, tu comprends ? C'est comme un homme armé d'un bâton qui voudrait attaquer une section de mitrailleuses. Il n'y a qu'un seul moyen de le faire : se glisser derrière les servants et les assommer, par derrière. Ce n'est pas très régulier, c'est entendu, mais il ne s'agit pas d'une compétition sportive. Un homme affamé ne respecte aucune règle.
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- Et vous, Lisa, quelle solution proposez-vous ?
- Quoi ? fit-elle en sursautant.
- Qu'est-ce qu'il vous faudrait pour être heureuse ? expliqua-t-il.
- Je voudrais bien avoir une vache, dit-elle. Du beurre, du fromage que je ferais moi-même.
- Jamais eu de vache, Lisa ?
- Si, quand j'étais petite, nous en avions une. J'allais boire du lait tout chaud. Ce serait bon pour le petit.
.....

- Jamais eu de vache Jim ? demanda Burton .
- Non.
- Je n'ai jamais pensé aux vaches en tant qu'animaux contre-révolutionnaires, murmura Burton.
- De quoi parlez-vous, Doc ? Je ne comprends pas.
- De rien. Je n'ai jamais été heureux. J'ai été médecin au front, pendant la guerre. On amenait un des nôtres avec la poitrine traversée, puis un Allemand aux gros yeux, une jambe arrachée. Je travaillais sur eux comme sur du bois. Parfois, lorsque c'était fini, quand je ne travaillais plus, j'étais malheureux, comme à présent. Je me sentais seul.
- Vous ne devriez penser qu'au résultat, Doc, dit Jim. De toutes ces luttes, sortira du bien qui justifie les moyens.
- Jim, je voudrais en être sûr. Si j'en crois ma jeune expérience, la fin n'est jamais très différente des moyens, au moins quant à sa nature. Bon Dieu, Jim, il ne peut naître que violence d'une chose édifiée dans la violence.
- Je ne crois pas, dit Jim. Toutes les grandes choses ont commencé par la violence.
- Il n'y a pas de commencements, dit Burton, ni de fins. Il me semble que l'homme s'est engagé dans une lutte terrible, aveugle, pour s'arracher à un passé dont il ne se souvient pas, vers un futur qu'il est incapable de prévoir et de comprendre. L'homme a affronté et vaincu tous les ennemis possibles, à l'exception d'un seul. Il est incapable de remporter une victoire sur lui-même. L'humanité se déteste elle-même.
- Nous ne nous détestons pas nous mêmes, dit Jim. Nous détestons le Capital qui nous tient asservis.
- De l'autre côté de la barricade, il y a aussi des hommes Jim. L'homme se déteste lui-même. Les psychologues prétendent que cette haine balance l'amour de soi, dans le coeur de chacun de nous. Nous nous combattons nous-mêmes et nous ne pouvons l'emporter qu'en tuant chacun des autres. Je me sens tout seul Jim. Je n'ai rien que je puisse haïr.

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Sur le seuil d’un wagon, il y eut soudain une sorte de mêlée. Un homme se fraya un chemin entre ceux qui étaient assis et sauta sur le sol.
— Bon Dieu ! C’est Joy ! cria Mac à l’oreille de Jim.
Le petit homme difforme se tourna vers le wagon. Il agitait les bras en gestes saccadés. Le jet de vapeur sifflait toujours. Des hommes sautèrent et se tinrent debout devant Joy, frénétique et déchaîné. Il se retourna vers les grévistes et leur fit un signal d’amitié. Son visage déformé par les blessures était convulsé. Cinq ou six hommes le suivirent lorsqu’il marcha vers les grévistes. Les policiers s’étaient tournés de côté, inquiets, s’efforçant de tout voir à la fois.
Alors, par-dessus le bruit du jet de vapeur, on entendit trois claquements secs. Mac se tourna vers les maisons. Têtes et fusils se retiraient rapidement ; les croisées se fermèrent.
Joy s’était arrêté, les yeux grands ouverts. Sa bouche s’ouvrit ; un jet de sang coula sur son menton, puis sur sa chemise. Ses yeux écarquillés regardaient la foule des grévistes. Il tomba sur le visage, les bras étendus, griffant la terre. (…) Brusquement, le jet de vapeur s’interrompit et le silence tomba sur la foule, comme la vague tranquille d’un bruit imperceptible. Les grévistes demeuraient immobiles ; leurs visages étaient étrangement calmes et comme rêveurs. Joy se souleva sur les bras ; on eût dit un lézard. Il retomba à plat ventre. Un petit ruisseau de sang coulait sur la pierraille écrasée de la route.

(p. 186-187)
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- Je suis un bûcheron de haute volée, moi.
- ça ne vous a rien rapporté, dit Jim. Ils vous ont foutu à la porte quand vous avez été trop vieux.
La grosse main de Dan prit le bras de Jim, et le serra jusqu'à ce que Jim eut mal.
- J'ai eu bien des satisfactions, dit le vieux. Je grimpais à un grand arbre, et je savais que le contremaître, le propriétaire de la forêt, le président de la société n'avaient pas le cran de faire ce que je faisais. C'était MOI. Je regardais tout le monde de haut, de très haut. Tout me paraissait petit; les hommes étaient petits, mais j'étais là-haut, grandeur naturelle. J'ai eu bien des satisfactions.
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SI nous étions assez nombreux pour ronger l'os, il finirait par se briser, dit Jim.
- C'est possible, mais j'ai vécu soixante et onze ans avec des hommes et des chiens, et, le plus souvent, j’ai constaté qu'ils disputaient les os qui leur tombaient sous les dents. Je n'ai jamais vu deux chiens s'entre-aider pour briser un os, mais je les ai vu s'entre-dévorer et chacun cherchait à l'emporter.
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