L'émission "Le coup de coeur des libraires est diffusée sur les Ondes de Sud Radio, chaque vendredi matin à 10h45. Valérie Expert vous donne rendez-vous avec votre libraire Gérard Collard pour vous faire découvrir leurs passions du moment !
Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici !
Petite de Edward Carey et Jean-Luc Piningre aux éditions Pocket
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L'écume des pâtes: À la recherche de la vraie cuisine italienne de Tommaso Melilli et Vincent Raynaud aux éditions Folio
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Les Florio - tome 2 - le Triomphe des lionsStefania Auci aux éditions Albin Michel
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La Maison de Bretagne de Marie Sizun aux éditions Folio
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Les Petits Personnages de Marie Sizun aux éditions Arléa
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La grande escapade de Jean-Philippe Blondel aux éditions Folio
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Un si petit monde de Jean-Philippe Blondel aux éditions Folio
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Café sans filtre de Jean-Philippe Blondel aux éditions L'Iconoclaste
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Dernier courrier avant la nuit de Serge Reggiani et Simon Reggiani aux éditions Archipoche
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le Mystère de la dame en noir: Sherlock, Lupin et moi - tome 1 de Irène Adler, Iacopo Bruno aux éditions Livre de Poche
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Douve de Victor Guilbert aux éditions J'ai Lu
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Sherlock eut une moue sarcastique, puis il répliqua en croisant les jambes d’un geste nerveux :
– Je n’arrive pas à comprendre ce que cette période a de si réjouissant…
Il déplia alors ses longs doigts noueux pour énumérer tout ce qui lui paraissait défier l’enthousiasme :
– Les rues pleines de gens affichant des sourires béats, les commerçants qui ne pensent qu’à s’enrichir en vendant leur camelote inutile, la redoutable épreuve d’ingurgiter de la nourriture grasse et malsaine, tu trouves ça « grisant », toi ?
– Envoie à la reine une demande formelle d’abolition de la fête de Noël, comme ça le problème sera réglé !
- Et toi, que vas-tu faire ?
- Tu veux vraiment le savoir ? J’ai vu de délicieuses demoiselles en bas au village…
Mes yeux lancèrent des éclairs.
- Si, si ! continua-t-il, imperturbable. Suspendues dans la vitrine du charcutier ! Des saucisses fumées typiques de la région, si j’ai bien compris, délicieusement épicées ! Comme je n’ai rien mangé depuis près de 4 heures, je suis certain qu’elles et moi ferons bon ménage !
Nous bavardâmes longtemps, comme cela arrive souvent quand on rencontre une personne intéressante et qu'on a envie de la garder auprès de soi, de la retenir encore un peu avec une bonne histoire. Personne ne se décide à partir, et on se raconte tout ce qui nous vient à l'esprit, comme si on ne disposait, en tout et pour tout, que de ces quelques heures.
- Des coïncidences ? Sais-tu bien ce que c’est ? L’excuse qu’invoquent les flemmards pour ne pas se donner le mal de découvrir la vérité !
– Le combat est un art, mademoiselle Irene, déclara le père de Lupin en souriant. Au même titre que la musique ou la danse. Il faut apprendre et s’exercer beaucoup. En ne laissant jamais rien au hasard !
– Dans la vie, tout n’est pas laissé à notre libre choix, mon Irene adorée, répliqua Papa d’un ton à la fois doux et ferme.
Je voulus sourire, mais ce qui se dessina sur mon visage ne dut être qu’une grimace pleine d’amertume.
– Ah non ? Moi, je dirais plutôt qu’on ne choisit strictement rien de notre existence, sifflai-je entre mes dents.
N’y tenant plus, je m’étais levée, j’avais pris le dernier de mes journaux intimes, ces carnets qui m’aident aujourd’hui à reconstituer ma rocambolesque jeunesse, et l’avais ouvert à une page couverte de ratures.
Depuis le début de l’année, chaque fois que je croyais deviner qui, d’Arsène ou de Sherlock, l’avait glissé dans ma poche, j’écrivais son nom.
Le temps passant, hypothèses et ratures s’étaient succédé jusqu’à atteindre le nombre de vingt.
- NOUS AIDER ?!
Mes amis et moi prononçâmes ces mots à l’unisson, comme si M. Nelson avait perdu la tête.
- Précisément, confirma-t-il avec un sourire félin. Alors, quel est l’objet de votre enquête, cette fois-ci ? Un vol ? Une escroquerie ? Un… homicide ? Et quels risques implique-t-elle ? Un passage à tabac homologué « Sherlock Holmes », une course poursuite sur les toits dans la grande tradition d’Arsène Lupin, ou une fusillade comme les aime Mlle Adler ?
J'ignore pourquoi, mais j'avais toujours imaginé que certaines choses n'arrivent que la nuit ou dans les romans populaires, comme ceux de Charles Dickens. Dans mon esprit, les ruelles désertes, idéales pour un guet-apens, n'existaient que lorsqu'il faisait noir.
– Sortons de là ou nous allons le perdre ! murmura Sherlock en se libérant le premier de notre étreinte forcée.
Roulant sur le côté, il se releva sans se soucier d’un éventuel retour de Duvel.
Le lit, au-dessus de ma tête, était conforme au goût français avec un matelas en laine et une tête de lit légèrement incurvée. Ma mère appelait cela un lit « bateau », tant ses lignes lui rappelaient celles d’une embarcation. L’obscurité régnait là-dessous. Et la poussière aussi, comme je l’ai déjà dit.
Ce fut là, dans l’absurde situation où nous nous trouvions, que Lupin m’embrassa.
Sur le moment, ce fut à peine si je m’en aperçus.
Serrée contre lui, qui m’entourait de ses bras, j’avais le visage collé contre sa chemise, qui sentait le linge frais.
Dès que Sherlock se glissa hors de notre abri, j’entrepris de bouger en déplaçant légèrement les bras. Je sentis alors la main d’Arsène peser doucement sur l’arrière de ma tête et suivis le mouvement sans lui opposer de résistance. Dans le noir, nos bouches s’effleurèrent et restèrent ainsi, l’une contre l’autre, pendant Dieu sait combien de temps, jusqu’à ce que Sherlock nous appelle d’une voix impatiente, nous obligeant à sortir.