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Critiques de Barroux (292)
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Le piano rouge

J’ai toujours aimé les albums et j’aime fureter dans les librairies à la recherche de petits bijoux endormis, s’ils abordent en plus des thèmes graves sous leurs dehors légers, c’est parfait. Le Piano rouge fait partie de ceux-là. Ce très grand album évoque en quelques pages la révolution culturelle chinoise à travers le destin d’une famille de pianistes séparée par les autorités, chacun envoyé dans un camp de rééducation… Eradiquer l’élitisme par le travail manuel auprès des paysans pauvres et étudier les écrits politiques de Mao. Tout un programme que la jeune fille ne connaît que trop bien au camp Zhangjiake 46-19.



Le texte de cet album est sobre, avec une grande pudeur, les auteurs nous livrent le destin d’une jeune fille, seule, isolée, abandonnée de tous, conspuée pour son amour du piano. Un piano qui est d’ailleurs ambivalent et revêt une réelle symbolique : exigeant un travail acharné, il est, depuis qu’elle vit dans le camp, son moyen d’évasion, son bonheur par-delà la grisaille. Le temps d’effleurer les touches et de laisser la musique la bercer, elle part loin du camp, loin de l’humiliation, loin de tout un quotidien sectaire et violent. La jeune fille, universelle par son absence de prénom, prend des risques, se fait prendre, accepte, avec résignation, les conséquences et pourtant, au creux de son cœur éprouvé, nous sentons battre encore l’aspiration à la liberté, l’aspiration à la Beauté, la passion pour l’Art. Elle ploie comme le roseau, mais courageuse comme elle l’est, elle résiste. Sa contrebande à elle devient des notes et des portées, pied de nez au petit carnet rouge politique, pied de nez à l’aveuglement des nouveaux puissants, et lorsqu’enfin elle peut reprendre son envol, elle s’échappe. Sous la résignation, sous le constat amer, sous la violence de la répression, l’espoir affleure : avec délicatesse et poésie, il nous est conté. Ne jamais abandonner, enfermer au plus profond de son cœur l’essentiel et survivre, résister en attendant des jours meilleurs, voilà ce que nous enseigne cette enfant.



Cet album est très beau par le message qu’il porte, par la réflexion qu’il permet d’amorcer sur l’Art, sur la liberté des artistes, sur les régimes oppressifs et sur les attaques dont sont victimes artistes et intellectuels. Il est aussi très beau par les dessins. Les illustrations ici prennent de l’ampleur, parfois sur une seule page, parfois sur une double page. Le format du livre permet de laisser s’épanouir pleinement les scènes, qui deviennent de véritables tableaux. Le noir et le rouge dominent : noir comme la noirceur de certains cœurs, comme le désespoir qui s’insinue lentement, rouge comme le sang versé, comme la révolution aussi, comme le régime politique opprimant les artistes. La violence est montrée, brossée à coup de crayon énergiques : deux hommes venus arrêter une jeune fille, une masse indistincte hurlant sur les terribles coupables d’aimer le piano… Ces dessins font écho au texte, certaines paroles sont d’une violence terrible. Finalement, en peu de pages, les auteurs parviennent à suggérer l’inhumanité sans montrer une seule scène vraiment choquante pour un enfant. Ce livre est donc accessible et intéressant pour amorcer le dialogue.



Le Piano rouge est donc une très jolie lecture au charme doux amer. La beauté des illustrations et leur expressivité épouse à la perfection le contenu et montre toute l’horreur d’un système qui perd son humanité et ne permet plus à l’Art de s’épanouir.
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Même pas peur

Malgré les situations effrayantes auxquelles est confronté ce petit garçon, il n'a même pas peur. Et vous savez pourquoi ? Il faudra lire ce livre pour le découvrir.



C'est un album à la répétition efficace et bien rythmée. On affronte la peur, on la dépasse. L'histoire est amusante et attendrissante. Super pour la lecture à haute voix.
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Papa attend bébé

Un joli petit album gentiment offert par Mango à travers l'opération Masse Critique.

La grossesse est ici abordé sous l'angle de la paternité. Pour quelqu'un qui va devenir papa, ça ne pouvait pas mieux tomber !

On y trouve des belles illustrations, colorées, pastels, douces et sensibles. Les textes sont à l'avenant, courts mais bien pensés, sans trop de clichés ni de fadaises, c'est tendre sans être cruche.

Un livre pour papas moderne sûrement, à offrir ou à lire sans hésiter.
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Alpha : Abidjan-Gare du Nord

Un très beau récit sur le parcours d'un migrant nommé "Alpha". Il souhaite retrouver sa belle soeur qui tient un salon de coiffure près de la Gare du Nord, il a déjà envoyé sa femme et son fils vers le Mali, il n'a aucune nouvelle d'eux. L'album commence par une vision floue de l'Europe, de la France, un mirage en quelque sorte. Alpha vend tout ce qu'il a, il part comme un aventurier, il ignore ce qu'il va affronter, mais il a décidé. Pourtant, ébéniste, il possédait son échoppe, pas grand chose mais il avait un toit. ABIDJAN - Gare du Nord, son périple interminable est décrit pudiquement, ses rencontres aussi. Tous ces gens seuls avec un unique but, balloté entre les bras de passeurs sans scrupules. Cet ouvrage reflète une réalité dure et cruelle, racontée simplement. Je n'ai pas pu le lâcher avant la fin.
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Dans la gueule du loup

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'une des dernières parutions en date de Michael Morpurgo, Dans la gueule du loup. Comment vous faire comprendre que, dès que j'ai découvert l'existence de ce titre, il me le fallait absolument tant mon amour pour les écrits de son auteur est incommensurable ? En effet, j'éprouve une admiration sans bornes pour ce grand, que dis-je, cet immense auteur de la littérature jeunesse britannique. Cheval de guerre est l'un de mes romans préférés de tous les temps (voir ma chronique dans le cadre de BB en Livre édition 2018 ici), donc tout ne pouvait que m'attirer en contemplant l'objet-livre de Dans la gueule du loup. Je m'explique : un résumé qui nous promet un récit poignant se passant durant la Seconde Guerre mondiale + inspiré de faits réels, et l'écrivain fait même plus que cela, puisqu'il nous narre l'authentique expérience d'un résistant ayant véritablement existé et faisant partie de sa propre famille + un titre percutant rendant compte de la violence meurtrière des champs de bataille, de la sanglante et ahurissante boucherie qu'ont été les conflits, pièges sans issue pour des millions de soldats qui voulaient seulement défendre l'honneur de leur patrie + une illustration de couverture réalisée dans un style très sombre tout ce qu'il y a de plus singulier et qui accroche résolument le regard = CE LIVRE M'APPELAIT, TOUT SIMPLEMENT. J'ai donc répondu à sa très séductrice œillade sans me faire prier et je ne le regrette pas !



Je ne vous cacherai pas qu'il m'est difficile d'exprimer mon opinion sur cet ouvrage pour la simple et bonne raison qu'il s'agit comme je l'ai mentionné dans le paragraphe ci-dessus d'une histoire vraie et que, qui plus est, chaque personnage ou presque de l'intrigue est connu de l'auteur et représente pour lui un membre de sa famille ou quelqu'un d'important ayant porté secours à cette dernière, en clair un véritable être de chair et de sang, qui a une réelle consistance, un certain poids dans son héritage. Je ne peux donc pas me permettre de juger de la véracité, d'estimer le degré de crédibilité de ce que Michael Morpurgo nous raconte car le petit garçon qu'il était autrefois a justement grandi avec ce testament du passé sur les épaules, il est pour ainsi dire littéralement né dedans, et il nous transmet ici ce témoin inestimable avec beaucoup de pudeur, caractéristique de ses œuvres, de respect pour son illustre aïeul, et d'humilité. Il s'agit là à mon sens d'un magnifique acte de générosité, doublé d'une preuve de courage d'être parvenu à se replonger dans ces eaux troubles que sont les douloureux, insupportables souvenirs de cette traversée de l'enfer qu'a été la lutte anti-nazie entre autres, à se remémorer la miraculeuse survie de cet oncle bien-aimé, et cela ne peut que profondément nous émouvoir et nous secouer. Je vais m'en arrêter là pour ce qui est de la puissance du contenu de ce livre car celui-ci est déjà bien assez court, et j'ajouterais même qu'il se dévore à la vitesse d'un avion de la Air Force, mais retenez juste ceci : l'écriture de Michael Morpurgo est de mon point de vue toujours d'une simplicité touchante, désarmante, sublime et d'une justesse magnifique, magistrale, qui fait à chaque fois résolument mouche. C'est pour moi un réel plaisir que de m'enrichir à tous les niveaux au contact de cette plume grandiose et de la bibliographie extrêmement fournie, diversifiée et à tout le moins impressionnante de ce monument de la littérature enfantine. Dans la gueule du loup ne fait pas exception à cette règle d'or et constitue une nouvelle pierre polie apportée à ce gigantesque, somptueux édifice littéraire et culturel.



Concernant les dessins signés Barroux, ces derniers donnent une certaine identité à ce titre réalisé à quatre mains, ainsi qu'une réelle teneur au récit que nous livre l'auteur. En outre, ils nous aident à mieux imaginer ce qu'a vécu le héros de cette grande épopée vécue au nom de la paix et de la liberté, Francis Cammaerts, et à véritablement nous figurer toutes les personnes importantes de sa vie, rencontres éphémères ou non. Je tiens également à souligner que ces illustrations essentiellement produites dans les tons de gris et de noirs m'ont fortement rappelé mes toutes premières lectures en tant que petite fille : il s'en dégage effectivement un minimalisme tout à fait ingénieux, qui stimule notre imaginaire, nous invite à la contemplation et suffit à faire naître en nous les émotions les plus intenses et transcendantes. S'ajoute à cela le fait que Barroux a réussi à créer une atmosphère unique grâce à son trait de crayon très marqué et mémorable, ce qui confère au livre une mélancolie et une poésie saisissantes, indéniablement bouleversantes.



Pour conclure, je dirais que Cheval de guerre et Soldat Peaceful restent à mes yeux les meilleurs romans de l'auteur dans le genre « récits de guerre », même si tous les deux restent de façon quasi intégrale des fictions, contrairement à Dans la gueule du loup. Et puis, c'est triste à dire, mais je pense que j'ai sûrement lu beaucoup trop d'ouvrages de ce type en particulier pour en être encore véritablement renversée. A force de parcourir les romans historiques, albums/beaux-livres, bandes-dessinées et mangas à ce propos, j'en deviens d'autant plus exigeante à chaque titre issu de cette catégorie bien spécifique que j'expérimente (chacune de mes lectures est une authentique expérience incomparable à aucune autre, vous le saurez). En tout cas, ce qui est certain, c'est que Dans la gueule du loup constitue un superbe conte initiatique, une excellente entrée en matière sur le sujet encore aujourd'hui très épineux des conflits mondiaux pour les enfants, ainsi qu'un très bel et sincère hommage aux nombreux héros de l'ombre, hommes extraordinaires méconnus à qui nous devons la vie, de cette période mouvementée.
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Je m'appelle pas Ben Laden

Un livre émouvant et didactique très réussi. Ce livre montre comment le traumatisme du 11 septembre n'a pas seulement atteint les personnes présentes mais a aussi traversé toutes les couches de la société, détruisant des amitié. Le point de vu de Nassir est très intéressant parce que les événements se mélangent dans sa tête. Il met notamment sur le même plan l'effondrement des tours et le fait qu'il a perdu son sac. Avec toute son innocence d'enfant, Nassir arrive à nous toucher et à nous faire comprendre l'impact que les attentats du 11 septembre ont pu avoir sur la communauté musulmane américaine (entre autres).
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Dans la gueule du loup

Un très bon livre jeunesse sur la seconde guerre mondiale et l'occupation allemande en France.



L'histoire est très belle, les dessins sont très expressifs. Le fait que ce soit basés sur des faits réels donne au récit une plus grande amplitude ! C'est un bel ouvrage à conseiller aux plus jeunes pour qu'ils apprennent à travers ce témoignage romancée la vie pendant l'occupation, en quoi consistait la résistance. Le fait que le personnage principal soit à la base pacifiste est aussi intéressant, il ne se lance dans cette guerre qu'à cause d'un événement se produisant dans sa vie privée.



J'avoue avoir été cependant déçue par le fait qu'on me vendait un livre parlant de la destinée de deux frères pendant la seconde guerre mondiale alors qu'en fait l'histoire est vraiment centrée sur l'un des frères.
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Non, non, c'est non !

Le point de départ, c'est une situation que les enfants connaissent bien. Je l'ai bien senti, quand dans leur lit, ils se sont mis à écouter l'histoire du soir.



Il ne faut pas dire non. Il faut toujours dire oui, à tout, pour plaire à ses parents, aux autres, etc. Et Petit Loup, lui, il en a marre. Il voudrait dire non. Alors il s'exerce tout seul, mais quand il est face à une demande... il baragouine un "nnnoui" et s'exécute. Jusqu'à ce qu'il trouve la force de dire non, et là, tout s'éclaire.



Les dessins sont très corrects. Mais le traitement du récit est un peu simple, répétitif et la fin n'apporte rien. Je n'aime pas parler de "morale", mais il faut un message clair, direct, le public est constitué d'enfants, pas de docteurs en philosophie. Quelles sont les conséquences de toujours dire oui? Ce n'est pas montré. Quand dire oui et quand dire non? Idem. Que se passe-t-il à la fin quand Petit Loup arrive à dire non? Ce n'est pas clair non plus. Autant de petites pierres d'achoppement dans un récit qui partait d'un bon sentiment.
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Combien d'arbres ?

Les animaux de la forêt se demandent de combien d'arbres a-t-on besoin pour faire une forêt. Le renne, l'ours, le renard, le lapin et la souris ont bien une idée mais ils sont loin du compte...



Cet album nous raconte une petite histoire rigolote et pleine de bon sens. La nature y est mise à l'honneur et la morale écologiste est joliment amenée.
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Alpha : Abidjan-Gare du Nord

Le récit à la première personne d'Alpha qui veut rejoindre sa femme et son fils partis avant lui est poignant. Jamais, le jeune Ivoirien, se considère être un migrant ou un réfugié, mais un voyageur, un aventurier. Un voyage long et difficile, où il faut trouver de l'argent pour payer les passeurs et atteindre la prochaine étape de la route. Un voyage fait de rencontres et de pertes, de disparitions, car les conditions de déplacement pour certains sont trop dures. Bessora, l'auteure, nous transporte dans le corps, dans la tête d'Alpha, d'autant plus que le dessin de Bannoux s'impose avec ses deux grandes cases par page, et des contours de formes au gros trait de feutre noir. Les touches de couleurs primaires, notamment le rouge et le bleu, accrochent le regard. La maîtrise des cadrages : des gros plans sur les visages quasi impassibles ou sur un objet au plan large sur un paysage contribue à la force de ce récit.



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Le secret de Mikissuk : Un voyage au pays d..

Les livres sur les différentes cultures autochtones m'ont toujours fascinée, qu'ils soient pour les jeunes ou pour les adultes, ou qu'ils soient des fictions ou des documentaires. Donc, quand je vois un album de ce genre, je n'hésite généralement pas longtemps. Cependant, quand je vois que le livre nous arrive de l'Europe, j'hésite, car alors, sans doute par méconnaissance de ces peuples, il est le plus souvent truffé de préjugés et de clichés (par exemple, on appelle le peuple les esquimaux et on dit qu'ils vivent dans des igloos).



Cette fois, toutefois, ça augurait très bien, puisque déjà sur la couverture, on disait «Inuit» et la petite fille n'avait ni un anorak qui couvrait tout sauf son visage, ni les joues rondes à ne plus en finir. Je l'ai donc emprunté et je dois dire que j'ai bien aimé cette histoire à mon avis très réaliste d'une petite fille qui voudrait partir à la chasse avec son frère.



J'ai aussi beaucoup aimé les illustrations, qui, bien que simples, transmettent une atmosphère de bout du monde. Les insertions de vraies textures de chandails de laine dans les images ajoutaient aussi quelque chose de très joli et d'original (je ne suis pas convaincue que ce soit très inuit, par contre, ça me rappelle plutôt les chandails traditionnels scandinaves).



À la fin du livre se trouve une mini-section documentaire qui parle entre autres des animaux de l'Arctique et des coutumes du peuple inuit, par exemple les chants de gorge. J'ai trouvé là une preuve de plus que l'auteure a fait quelques recherches avant de se lancer dans l'écriture de l'album. Bravo.



Malgré tous ces points positifs, il n'en demeure pas moins qu'il manquait un peu de «punch» à l'histoire. Un véritable élément déclencheur ou la participation de Mikissuk à une partie de chasse avec son frère aurait pu rendre cet album beaucoup plus passionnant pour les enfants. Mais c'est quand même un très bel album pour découvrir le peuple inuit.
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Bienvenus

Qu’il est doux de vivre sur la banquise quand on est un ours polaire! Pêche, lecture, farniente, c’est un bonheur de chaque instant d’habiter ce bout du monde…. jusqu’à ce qu’un énorme et terrifiant CRAC retentisse ! Le sol vient de se dérober sous les grosses pattes velues. Une minuscule île glacée emporte les ours, complètement abasourdis. Ils dérivent… seuls au milieu de l’océan. Après la traversée d’une violente tempête, il est vital pour eux de trouver un refuge et fissa, car leur embarcation de fortune, fond. Les plantigrades vont malheureusement découvrir qu’il n’est pas facile d’être accepté par autrui… la différence inquiète, le changement fait peur… l’étranger est étrange ; on le rejette. Ainsi, les vaches trouvent les ours trop poilus, le panda solitaire, trop nombreux, quant aux girafes, elles ne prennent même pas la peine d’écouter leur appel à l’aide, trop occupées à prendre le thé.



Y-a-t-il quelque part une terre, un abri, un asile… un endroit rassurant, sécurisant, accueillant ?



Sur les routes, sur les mers, ils sont chaque jour plus nombreux – hommes femmes enfants – en quête d’un refuge, fuyant l’horreur de la guerre, la tyrannie, la misère ou comme nos ours s’inclinent devant le réchauffement de la planète. Un album à lire aux enfants dès quatre ans, parce que « L’accueil des réfugiés est l’affaire de tous!« .
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Le grand incendie

Malgré la grande qualité du texte et celle de l’illustration, le récit a un peu des allures d’histoire pieuse. On a envie d’y croire.
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Où est l'étoile de mer ?

La richesse des formes et des couleurs séduit et ne laisse pas présager ce qui se déroule. Un livre pour éveiller les consciences sans verser dans le pessimisme.


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Où est l'éléphant ?

La forêt grise aux feuilles oranges ne cache plus l'éléphant, bien qu'il soit gris lui aussi.

L'ogre pelleteuse est un gourmand impitoyable.

Où donc l'éléphant, le serpent et le perroquet vont-ils pouvoir jouer à "cache-cache forêt" sans forêt. Maintenant, c'est moins drôle.

Où sont-ils caché? Et bien là, dans le zoo, où tout le monde peut les voir. Le dernier arbre arrive à peine à les cacher. C'est moins drôle.

Cric crac!

Mais où sont-ils partis les trois amis? Et bien là! Suivez l'arbre!

: "Où est l'éléphant?" s'inspire du célèbre "Où est Charlie?" de Handford avec la patte graphique de Olivier Barroux. Formes grosses et rondes, nous sommes loin des paysages denses d'éléments et de détails, des personnages microscopiques qui fourmillent et nous leurrent dans notre mission de traquer le Charlie caché. Le jeu de cache-cache ici est une excuse assumée par l'auteur, elle raconte une autre histoire, celle de ces trois copains qui progressivement n'ont plus de "maison"-car un arbre, c'est peu!-, leur forêt peu à peu se trouve mangée par la multiplication des immeubles. Ironique. On leur trouve un nouveau chez soi peu idéal pour le trio qui rêve de verdure et de nature-et de liberté sans doute puisqu'il s'évade-. Ils se sauvent en effet et se fraie un chemin en cassant comme un enfant démolirait sa construction de lego (pour le plaisir de leur côté). Le thème de la déforestation est vraiment à échelle de petits dans un autre degré de lecture plus secondaire, mais cher au cœur de l'auteur. C'est devant la déforestation de terrains au Brésil pour des cultures de soja qu'Olivier Barroux a eu l'envie de faire écho dans une histoire, plus ludique, enfantine et colorée. On joue d'aplats d'immeubles, les arbres sont des barbapapa de feuilles diverses plantés dans le sol et dont les couleurs d'automne donnent de la profondeur. L'auteur a l'art de ménager tout de même son intrigue sur ses double-pages, la forêt donne l'impression de sortir du champ, d'un regard à vol d'oiseau qui se déplace simplement, avant de réaliser que le petit bout de forêt se trouve mangé.  Très simple et pourtant soigné. Une histoire sans texte qui donnera l'occasion aux enfants de se raconter leur propre histoire.
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On les aura ! Carnet de guerre d'un poilu

Quel heureux hasard que ce document nous soit parvenu, la vie de celui qui n'est pas encore un Poilu, depuis son ordre de mobilisation.



On suit ainsi les étapes de son arrivée sur le front. Arrivée lente et douce. Puis c'est l'horreur des combats.



Un dessin sobre, en beige et noir, comme griffonné.



Mais tout de même, Monsieur Barroux, que ces nez sont gênants.



L'image que je retiendrai :



Celle du chaos des combats. Une image toute noire, ou presque.
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La rentrée de Noé

Le compte à rebours a commencé. Pour Noé, c’est la rentrée à l’école primaire qui se profile, celle où il faut porter un cartable, rester assis derrière un bureau, écouter les leçons du maître… Pour sa grande sœur Zoé, c’est plus simple, elle connaît tout ça. Enfin, elle fait comme si, parce que la sixième ça fait un peu peur aussi…







Voici un album tout à fait d’actualité, puisque nous sommes tous de près ou de loin touchés en ce moment par la rentrée scolaire. L’originalité de ce petit album au format carré est de ne pas présenter la première rentrée à l’école mais celle à l’école DES GRANDS. Cette école où l’on apprend à lire et qui est franchement très différente de la maternelle.



Le texte est beau. Anne Loyer sait toujours tisser les mots et transmettre les sentiments de ces enfants. Noé comme sa grande sœur sont angoissés par ce qu’ils ne connaissent pas, quoi de plus humain. Pourtant il n’est pas toujours aisé de l’expliquer pour les enfants.

Les illustrations de Barroux sont comme à leur habitude d’un charme fou. Plus je découvre son œuvre, plus je m’attache à la simplicité apparente de ses images, ce mélange de peinture et de crayonné qui donne du relief aux motifs. Petit exemple qui m’a séduite : la partie basse des visages des enfants est toujours cachée par un élément du décors tel un pull, un château de sable ou les jambes d’un adulte. Pourtant lorsque les angoisses de Noé s’envolent, on lui découvre un merveilleux sourire en forme de demi lune.



Seul défaut, qui n’en est pas vraiment un, j’aurai aimé un format plus grand à cet album, pour en profiter encore plus.
Lien : http://boumabib.fr/2013/09/0..
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Le Paris de Léon

On visite Paris à bord du taxi de Léon. Il a emmené tant et tant de personnes, toutes différentes avec chacune ses manies, ses envies comme par exemple cette momie qui souhaite aller 7 rue des Pyramides en passant place du Caire ou bien la famille d’esquimaux qui aimerait bien se rendre 3 rue du Pôle-Nord , près de la rue du Canada.

Chaque course fait l’objet d’une double page, le texte et les illustrations s’imbriquant malicieusement et nous faisant voyager aux quatre coins de Paris.

Léon a répondu à toutes les attentes, entendu toutes sortes de confessions. Jamais un pépin. Toujours là, fidèle, avec sa petite voiture orange. Mais aujourd’hui, il a choisi de prendre sa retraite pour lui aussi, partir.

Un bel album aux dessins crayonnés, illuminés par la couleur chaude de la voiture de Léon voyageant à travers les pages.

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Papa attend bébé

Cri du cœur d'un homme qui va devenir Papa.
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Les géants tombent en silence

Depuis le jour de son inauguration alors qu’il était tout petit, l’arbre a vu défiler des tas de personnes, jouer les enfants, a abrité les oiseaux migrateurs, fait de l’ombre au marché quotidien, dissimulé les amoureux…

Barroux donne la parole à l’arbre et la lui reprend brutalement, créant un effet saisissant qui ne laisse pas indifférent. L’arrêt du texte laisse le lecteur face à la violence de l’acte, le silence des dernières pages est éloquent. Les Géants tombent en silence est un très bel album qui dépeint la triste réalité d’un monde dans lequel les hommes décident de prendre la vie comme ils l’ont donnée.

L’engagement de l’auteur et le message en faveur de l’environnement sont sans équivoque. Le texte invite à la réflexion d’un monde plus respectueux de la nature, un monde qui considèrerait l’arbre centenaire avec le respect qui lui est dû, un monda dans lequel créer de nouveaux bâtiments ne se ferait pas au détriment de la vie.
Lien : https://sirthisandladythat.c..
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