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Citations de Adrien Goetz (237)


Depuis le mois de septembre, elle s'applique, dans son petit collège, à deux pas de la tour Eiffel, pour être dans les meilleurs. Cette semaine, le professeur d'histoire lui a donné un exposé à préparer sur Christophe Colomb. Il a dû se dire : une jeune Espagnole, c'est parfait pour raconter les caravelles, l'amiral de la mer océane, l'épopée de 1492. Il lui a prêté des documents, dont une brochure qu'il a dû acheter pendant ses vacances : le musée en plein air de Palos de la Frontera, en Andalousie, un musée sur l'eau où sont reconstituées la Santa María, la Pinta et la Niña, comme si elles étaient prêtes à partir pour le Nouveau Monde.
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Guerre Mondiale

Ranuccio Bianchi Bandinelli, historien de l'art et archéologue élégant, issu d'une aristocratique famille de Sienne, qui parlait allemand, a été chargé la mort dans l'âme, car il était antifasciste, de « faire la visite » pour ces deux soi-disant amateurs d'art : celui qui devait devenir le plus grand étruscologue de sa génération a raconté dans ses souvenirs comment il avait eu le sentiment de se trouver, durant ces deux jours de 1938, avec un pantin histrioniste gesticulant et un petit « conducteur de tram », cherchant l'un et l'autre à cacher une égale inculture.
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Savonarole

Sa figure est toujours un mythe, son nom toujours connu, parce qu'il incarne deux idées très actuelles qu'on espérait jamais retrouver : une dictature religieuse type intégriste et le bûcher des vanités en place publique, où flambent des tableaux et des livres - que les écrivains et les artistes brûlent eux-mêmes.
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L'arrivée de Pénélope au Louvre a des allures de défaite. Wandrille s'est enfermé chez lui. Leur campagne d'Egypte a été une Bérézina. Ils n'ont rien trouvé. Rien sur le plateau des Pyramides, rien dans le vieux musée, rien à Jaffa, ils n'ont même pas réussi à comprendre ce qu'ils cherchaient au juste.
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sur la liste des choses à cocher [par les touristes] il y a, pour l'éternité : "Avoir vu Impression, soleil levant", ce tableau vite peint qui est loin d'être le plus intéressant de Monet. De cette période, Les Coquelicots sont mieux. La Pie du musée d'Orsay, avec cette neige éblouissante, date d'avant et Kintô considère que c'est le vrai premier chef-d'œuvre absolu de Monet.

(En souvenir de la découverte de cette Pîe grâce à mon amie Piatka avant de courir aux Nymphéas)
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Je ne veux pas croire que cette maison sera un jour une ruine. (...) Un jour de colère, j'avais eu envie d'y mettre le feu. Je m'étais retenu. Si j'y avais passé ma vie, j'aurais été emmuré vivant, je n'aurais jamais pu devenir artiste, je serais resté le bon petit garçon qui admire tout ce qu'on lui montre. (p. 12)
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Palazzo Pubblico de Sienne

Il faut grimper au sommet de la Torre del Mangia pour comprendre Sienne, c'est une ville au plan organique, anarchique, entre collines et vallées, nature devenue cité, pour voir l'ombre de ce beffroi d'hôtel de ville se projeter, comme l'aiguille d'un cadran, sur la Piazza del Campo.
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Duomo de Florence
C'est le plus beau, aucun doute
Duomo de Sienne
C'est le plus beau, aucun doute
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Moi je suis fou de cette ville, j'ai eu le coup de foudre. Tu as vu le nombre de petit antiquaires. J'ai trouvé un pot de lait en porcelaine, tu verras en forme de vache qui court, avec des bateaux de la tapisserie sur le ventre, le lait sort par ses naseaux, un pur joyau. Ta ville de Bayeux, c'est une merveille : ces maisons du Bessin, c'est tellement plus beau que tous ces colombages , que cette épouvantable Normandie pour parisiens, tout ce pays d'Auge frelaté avec ces pommes rouges cirées comme des mocassins ! Vive la pomme clochard, mate, cabossée, avec un petit goût un rien acide, qui crisse sous le couteau. A quelques kilomètres c'est Cabourg, les villas, les jardinets, Le Grand Hôtel repeint en blanc trop agressif, pouah !
Ici regarde ces belles pierres, ces portails accueillants, ces sculptures couvertes de lichens, ces arbres et la mer toute proche qui ne se voit pas mais que l'on sent. Partout. Si j'ouvrais grand la fenêtre, on respirerait l'iode, le sel, l'horizon, la nuit
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Que voulez vous dire de neuf sur la tapisserie de Bayeux ? Pénélope a envie d'en découdre.
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Un beau fauteuil, ça a du nerf, du mouvement. Quand les visiteurs passent devant sans regarder je les massacrerais. Tous ces veaux qui viennent voir "Versailles", qui ne comprennent pas qu'ils sont dans un musée où qu'il y a un chef d'oeuvre à chaque pas.
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Arezzo
Installez-vous d'abord sur la Piazza Grande, ce concentré de Toscane. Son plan semble de pure fantaisie, avec ses dissymétries, ses ajouts, ses ravaudages, il multiplie les points de vue qui sont tous des réussites d'équilibre et d'harmonie, la forme de la place change à chaque pas, c'est de l'acrobatie historique et architecturale sur une surface en pente douce, comme l'été.
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La voiture qui se gare dans la cour d'honneur, comme si elle était chez elle, est la Jaguar verte et trop neuve de Deloncle. Il va voir le président de Versailles. Pénélope l'aperçoit de sa fenêtre. Elle doit oublier tout ce cauchemar, le doigt coupé, le cadavre dans le bassin, le meuble en trop, l'art contemporain, la Regalado, Wandrille qui débarque dans une heure, le plombier aussi fuyant que l'évier, qui vient de déclarer forfait - et se concentrer sur ce rendez-vous.
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- Oh pour la fausse Impression, je ne dirai rien dans Le Figaro, d'ailleurs ma critique est déjà faite. Je rédige toujours avant de venir aux vernissages. Comme ça je ne suis pas influencé par les œuvres. C'est un métier vous savez...
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"... Et moi, seul, ici, devant vous, ma chère petite, je le proclame : je suis le roi d'Angleterre ! "
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Ce qui émeut, à Notre-Dame, c’est la conscience collective de la fragilité de notre rapport au passé. C’est ce qui a parlé à toute l’humanité.
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Depuis des siècles, pour trouver et comprendre le passé, les archéologues creusaient. Le génie de Théodore avait été de construire pour comprendre. Il m'avait appris, sans rien me dire, à faire toujours l'inverse de ce que les gens attendent. Adolphe me disait qu'il fallait avoir les pinceaux à la main pour se faire une idée de la peinture dans la Grèce antique. Quand le peintre Jaulmes mélangeait ses pigments devant nous, les plaçait sur le mortier, il était archéologue, il créait, il inventait, c'était une manière géniale de faire des fouilles à l'envers.
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Ils emploient des tisserands qui travaillent à l'ancienne, mais ils leur donnent des modèles contemporains. Il y en a un qui est devenu fou, dit-on, après avoir tissé un Soulages de quatre mètres de long, la moquette noire la plus coûteuse du monde, mon cher Pierre Soulages, il a fallu quatre ans pour la finir, et le pauvre tisserand depuis se repose.
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Qu'il attende ! Qui peindrait mes rêves ? Il faut bien que je m'en occupe.
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Le grec n'a rien à prouver. Il me plait parce qu'il ne sert pas. Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien, a écrit le bon vieux Théophile Gautier. Même la tour de M. Eiffel ne sert à rien, ça le désespère, c'est le gage de son succès futur. Il est incapable de s'en rendre compte, il n'est pas architecte, il est ingénieur. Les étudiants doivent foncer vers l'inutile. Est-ce que la musique, le solfège, c'est vraiment utile ? Est-ce que la course à pied, le lancer de disque, le tir à l'arc, ce sont des choses utiles ? Est-ce que les règles du jeu d'échecs sont utiles ? Pourtant je préférerai toujours celui qui sait jouer aux échecs, celui qui joue du violon, si je dois choisir qui je vais inviter chez moi. [..]
Ces gens-là sauront me parler d'autres choses, par allusions, dire sans dire, je serai de plain-pied avec tous ceux qui auront appris des tas de choses pour le plaisir. Apprentissage long, pénible, pas drôle, mais c'est ça aussi qui est amusant...
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